6 juil. 2010

J'ai testé pour toi: l'accouchement sans péri.


Bon Marie, elle m'a vraiment frustrée avec son concours. Parce que moi, en tant que membre du Grand (et Impitoyable) jury, je ne pouvais pas participer.
Pas grave, j'ai les clefs du blog. Je m'en vais donc de ce pas te faire le récit de mon accouchement, parce que j'aime pas être frustrée, c'est mauvais pour mon teint.




Tu le sais, ici on teste tout, absolument tout, pour toi. On n'hésite pas à donner de notre personne pour te dire que "N'oublie pas de faire le Nain anti-régurgitations car le Nain RGO, ça-pue-du-cul-grave" ou bien "Procure toi vite ce truc, ça déchire sa mère ET sa grand-mère", et aussi de supers conseils type "Ouvre ce put*** de bec le nain" ainsi que des tranches de notre vraie vie réelle "J'ai parcouru toute la France en voiture avec mon nain et je suis (presque) toujours en vie".
Alors bien sûr, maman testeuse dans l'âme, j'ai accouché sans péri, et je vais te raconter, EN VRAI, comment ça fait. Genre la vérité vraie, pas comme Gisèle Bündchen, qui déclarait après son accouchement (dans sa baignoire, so trendy) "Je n'ai pas eu mal. Pas une seule seconde". Ou comment on peut avoir un corps de déesse, être un des mannequins les mieux payés du monde, former un couple de rêve avec son mec et être atteinte de mythomanie. Rigole pas, c'est triste.

Là Gisèle n'est pas encore enceinte.


Là Gisèle a accouché il y a moins de six mois. Oui, t'as le droit d'aller chercher le pot de Nutella et des kleenex.



Postulat de base: je suis grave une chochotte qu'a trop peur d'avoir mal. Genre quand le dentiste sort sa fraise, s'il veut que je ramène la mienne et éviter d'avoir les doigts en sang il sort aussi sa seringue de xylocaïne. Oui, même pour "une toute petite carie, ça fait pas mal" (c'est ça, ouais!)

Bref, avant l'accouchement du nain, pour moi c'était juste N'IMPORTE QUOI d'accoucher sans péri. La péri, c'est le progrès, la modernité. C'est vrai quoi, si t'en crois ce qu'on te raconte, de la concierge au best-seller de tous les temps (Nan, PAS Laurence Pernoud. Le livre le plus vendu dans le monde c'est la Bible, ignare!) la douleur d'accouchement c'est un peu comme passer entre les mains de Jack l'eventreur Feat le supplice du pal Feat l'écartelement. Tu y es? Donc la péri, oui, merci.

Et puis j'ai été enceinte du nain, blablabla, et j'ai fait la MAP (nan, pas la Machine A Pain, la Menace d'Accouchement Prématurée), aka pleins de contractions sauf que le bébé il nait pas.
Et je dois dire que les contractions, à partir de là, j'en ai eu tout plein, tout le temps. Sauf que bon, en fait ça faisait pas trop mal. Du coup, je me prenais grave pour une warrior de la douleur. Genre, je résiste à tout, genre je peux trop être une James bond au féminin, je ne livrerai jamais aucun secret même sous la torture (je fais bien sûr référence à Daniel Craig, pas à cette baltringue de Timothy Dalton )
Je commençais à me dire que peut-être je pourrais accoucher sans péri. Et puis il y a eu... la première contraction. Le truc qui m'a scotché direct "p'tain c'est quoi çaaaaaaaaaa?" à quatre pattes, en soufflant comme un boeuf (Glamour toujours et en toute circonstance, c'est ma devise). A la deuxième contraction dix minutes plus tard, j'avais compris que j'accouchais, le doute n'était pas permis, ça faisait trop maaaaaaaaaaaaaaaaaaaal. A la troisième six minutes après, j'insultais la maternité qui te dit d'attendre pour venir DEUX HEURES à partir du moment où les contractions sont toutes les cinq minutes: ils sont fous ça fait trop maaaaaaaaaaaaaal! A la quatrième, je me demandais si par hasard j'aurais pas un peu de morphine quelque part pour me soulager parce que, tu l'as compris "ça fait trop maaaaaaaaaaaaaal". (la réponse est évidement non hein)
Bref, on est partis à la maternité, on a pas attendu les deux heures, et on a bien fait vu que j'étais déjà à 6 cm (sache, si tu es nullipare (ouais c'est le terme pour dire que t'as jamais eu d'enfant, c'est moche hein?) ou un homme, que RIEN n'intéresse plus la femme entrain d'accoucher que cette histoire de cm, même pas de savoir qui est la mère dans HIMYM a assassiné JFK. Quand elle t'annonce avec un grand sourire" 2cm, ça avance" après plusieurs heures de souffrances travail, t'as juste envie d'insulter la sage-femme parce qu'elle s'est FORCEMENT trompée, cette grosse conne. Si c'est "7cm, c'est bien" c'est déjà plus mieux ta copine, et à "10cm, c'est bon, vous êtes à dilatation complète" t'es à deux doigts (mouaaaaaaaaaarf) de la demander en mariage) .
Donc j'ai eu la péri dans la foulée, et j'aurais pu rouler une pelle à l'anesthésiste tellement c'est bien en fait, quand ça s'arrête ces pu***** de contractions. (Ouais bon, en fait tu l'as compris, ça s'arrête pas, c'est juste que t'as plus mal quoi... )
Le nain est né environ deux heures après, et c'était trop chouette, parce que j'ai tout senti, et sans avoir mal. J'ai senti sa descente dans mon bassin, je l'ai senti qui passait, et je me rappelle m'être fait la réflexion que j'étais faite pour ça, que "ça" passait tranquille. Parce que bon, faut bien le dire, avant d'avoir expérimenté le truc, t'as beau savoir que tous les bébés ou presque naissent comme ça, tu vois pas trop comment c'est possible qu'un truc de 3kg voire plus passe par là, vu que d'habitude, sans vouloir vexer personne, tu sens bien ce qui y rentre, et non chéri, ça ne fait pas 35 cm de diamètre.

Je suis ressortie de cet accouchement ravie: il était exactement ce que j'en attendais à l'époque: rapide, sans complication, sans douleur.
Sauf que....
Sauf que j'avais accouché très vite, et j'avais beau être allée moins d'une heure après la première contraction à la maternité, pour bénéficier de la péri, j'étais limite. On pouvait donc supposer que pour mon deuxième accouchement, pour la péri, ça allait être chaud les marrons, vu qu'il est de notoriété publique que le deuz', ça va plus vite (le troiz' par contre, c'est une autre histoire: il descend pas.)
Et puis il y avait le nain. Le nain, il était beau, il était blond, il sentait bon le sable chaud, j'en étais folle, mais il me rendait folle aussi. Il ne dormait pas ou très peu, il tétait tout le temps, il pleurait beaucoup, il voulait toujours être dans les bras...
J'ai rapidement jeté mon Laurence Pernoud pour me frotter à la réalité vraie, j'ai nommé les forums du net.
Petit à petit, en surfant me documentant, mes envies ont changé: pour un deuxième enfant, je souhaitais un accueil plus doux, plus physiologique, plus respectueux (Ouais, bon, mon vocabulaire a été contaminé par mes lectures bobo-bio-respectons-notre-nature-la-vie-la-non-violence-et fais-tourner-steuplait) . Pas de lumière forte, pas de séparation, du peau à peau, pas de bain... Bref de la douceur, du temps pour lui, du temps pour nous, du temps pour se découvrir. Ne pas couper le cordon tout de suite, pas de poussée dirigée, attendre avant la pesée, être libre de ma position d'accouchement. Toutes ces choses qui ........ne sont jamais présentes dans un accouchement "classique".

C'est donc ces deux paramètres: Putain j'aurais jamais le temps d'avoir la péri + sans péri OK, mais doucement on a dit qui m'ont mené à l'accompagnement global : un suivi de A jusqu'à Z avec la même personne, et à l'accouchement "physiologique" (sans péri et dans la position qu'on veut... ce qui fait toute la différence)

Mais trêve de digression, l'objet de cet article c'est la naissance du microbe, c'est parti donc.
Comme je ne fais rien comme tout le monde, c'est un récit en deux parties. Et ouais.

Part one: comment quand t'as pas mal, c'est pas l'accouchement.

Pour des raisons diverses et (a)variées, je m'étais mis en tête qu'il fallait ABSOLUMENT que j'accouche avant le 9 mars, même si ma DPA (je te traduis, nullipare mon amie: Date Prévue d'Accouchement) était le 26.
Le 8 au soir, quelques contractions se font sentir, pas bien méchantes, irrégulières. Et puis au fur et à mesure de la soirée, ça augmente un peu en intensité, et elles se régularisent. Vers minuit, Le nain dort enfin (Oui, ma vie est un sacerdoce. Fais moi penser à te faire un article sur le sommeil du nain. Enfin quand je dis sommeil... ) et les contractions se sont calmées. Je dis à Mon Mâle à Moi (appelons le MMM, ça va plus vite) d'aller se coucher, qu'on verra bien. Les contractions reprennent vers une heure, un peu plus fortes. MMM me rejoint, j'ai pas trop mal. Je souffle sur les contractions, je les accompagne, comme dans les cours classiques "la contraction est comme une vague, il faut rentrer dedans, bla bla bla". Quand tu le tiens, crois moi sur parole, c'est que l'accouchement a pas vraiment commencé ;-)
MMM me propose de m'examiner (et ouais, MMM est sage-femme, ça aide, héhéhé), j'ai pas trop mal, je lui dit qu'on peut attendre encore et je repars dans mes contractions bien régulières, qui tirent pas mal mais sont gérables. On attend une bonne heure et mon sage-femme perso m'examine. Verdict: 2cm. Suis un poil déçue ("QUOI????????????????? MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE, LA????"), mais bon en même temps, ça fait pas trop mal, ce n'est pas étonnant. Cela dit, le travail a commencé, il part donc chercher sa mère, chargée de garder le nain le temps que nous serons à la maternité. Pendant ce temps, je marche, je déambule, je fais un peu du ballon. Il m'examine une heure après: 3cm. Punaise, même si j'ai pas super mal, là je suis carrément déçue: quoi? J'ai accouché en quatre heures de mon ainé, et là je fais ma primipare qui accouche en 12h?????
MMM se marre, et me surnomme "la primi qui tue la nuit"(et dire que j'ai épousé ce salopard)
Je t'épargne les heures qui suivent: je souffle, je fais du ballon, j'accompagne les contractions, je suis grave une warrior qui se coule dans la contraction et est dans l'ouverture. Ma belle-mère bouquine, MMM surfe sur son Iphone. Tu l'as compris: on s'emmerde grave.
A six heures, je suis à 4-5cm. On va dire 5, c'est meilleur pour mon moral. On décide donc de partir à la maternité avant les bouchons. 5cm, on a fait la moitié, si ça se trouve ça va s'accélérer, hein chéri? Ça va s'accélérer, HEIN?
Dans la voiture.... les contractions disparaissent. Gloups. Moment de solitude.
Ne disons rien et prenons l'air dégagé.
Arrivée à la maternité, la sage-femme de garde nous accueille "C'est vous? il parait que vous avez fait une bonne partie du travail à la maison? C'est bien, ça!"
Je n'ai plus une seule contraction depuis vingt minutes.
Je garde l'air dégagé et souris car je suis une warrior des contractions.
On entre dans la salle d'accouchement.
Dix minutes passent.
J'avoue à MMM que je n'ai plus de contractions. Je souris plus. Lui non plus.
Une heure passe.
Pas de contractions.
J'ai plus du tout l'air dégagé.

Monito, blablabla, je t'épargne les détails médicaux dont on se fout, car l'important c'est: Pas une seule put*** de contraction.
On repart chez nous.
On a pas l'air dégagé.
On a juste l'air très cons.




Part two: comment quand t'accouches, tu le sais tout de suite.



Dix jours plus tard (oui, tu as bien lu. DIX jours à se dire "Nan, mais c'est p'te cette nuit hein?". A se réveiller dégoutée tous les matins. A dire "Au revoir mon chéri, peut-être à tout à l'heure" d'un air entendu à MMM à chaque fois qu'il partait travailler. A avoir grave les boules quand il rentrait le soir. A guetter chaque contractions. A écouter les pronostics des uns et des autres. A se dire que, merde, la prochaine fois, quand on viendra m'emmerder au septième mois parce que mon col il est trop-court-trop-mou-trop-ouvert, je pourrai partir dans un grand rire sardonique, tu sais "comme le méchant dans James Bond".) dix jours plus tard donc, je me lève, j'ai quelques contractions. Je m'en fous, ça fait trois mois que j'ai des contractions. Petit déjeuner, douche, "Tiens, t'as pas mal de contractions, non?" "Nan. T'te façon je veux plus accoucher, je boude. Mmmmm, voui, un peu, mais tu sais, ça va ça vient hein" "Ok, ben tu me tiens au courant, hein? Bonne journée ma chérie" "C'est ça bon vent, de toute façon j'accoucherai jamais. Oui, mon amour, bonne journée à toi aussi"
Je m'occupe du nain, je le colle devant un DVD il se cultive gentiment pendant que je checke mon facebook me tiens au courant des dernières actualités, tout en téléphonant à ma belle-mère pour qu'elle vienne chercher le nain en début d'aprem, histoire que je fasse la sieste tranquille de passer un petit moment avec lui.

10h29: Ouh la vache, elle tire bien celle là.
10h39: Ouh punaise, ça fait un peu mal là quand même *souffle comme une baleine devant son écran*. Je vais quand même envoyer un SMS à MMM ("Deux contractions bien douloureuses en moins de dix minutes")
10h45: Troisième contraction. Tu es super intelligent(e), donc tu as déjà remarqué que ça s'enchaine au même rythme que la première fois: 10, 6.... la prochaine devrait être à 10h48. Entre temps, MMM m'a envoyé deux dizaines de SMS à base de "qu'est-ce qu'on fait?" (On fait "bli" bien sûr mon amour. Ou alors on fait "rarepasser". Mouaaaaaaaaaaaaarf.) et autre "Je viens?". J'ai aussi appelé ma belle-mère pour lui dire, que finalement, 14h ça me parait trop loin, et tout de suite, là, maintenant, ça serait mieux.
10h48: Aucun doute, c'est parti.
A partir de là les contractions s'enchainent toutes les trois minutes. Je sens le besoin, comme trois ans auparavant pour le nain, de me mettre sous l'eau et fais couler un bain. Le nain se précipite, car prendre un bain avec Maman, c'est toujours la fête, youhouhou.
Nous voilà donc dans l'eau, mon nain, les contractions et moi. On fait un chouette trio. Le nain joue avec ses bateaux, le monde pourrait s'écrouler, il en a positivement rien à foutre. Les contractions sont puissantes, elles tirent fort. Elles font tout aussi mal que pour la naissance du nain, ce qui change, c'est ma façon de les vivre: c'est là que ma super prépa à l'accouchement prend tout son sens. Je m'efforce d'être dans l'instant présent, "ici et maintenant" comme dirait mon sage-femme (pas MMM, non, le sage-femme qui m'a suivie en accompagnement global. Je dois avoir un truc avec les hommes sage-femmes, cherche pas.). Quand la contraction est là, je me concentre sur elle, je suis là, elle monte, elle tire, elle passe, c'est fini. Entre deux, je papote avec le nain, je lui explique ce qui se passe, que je suis entrain de faire naître le bébé. Il s'en fout complètement. Contraction, pause, on cause bateau, ça l'intéresse déjà plus. La respiration profonde ne suffit plus, alors je m'étire, je "pousse sur mes appuis" et je fais des sons graves, des "oooooooooooohhhhhhhhh" , des "aaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh". J'ai l'air con, mais ça m'aide vraiment. Et puis le seul spectateur c'est le nain, et il s'en fout. Bah oui, il a ses bateaux (tu suis un peu?)
MMM arrive, tout décoiffé, tout chamboulé. C'est mignon!
Je sors de la baignoire entre deux contractions, il est à peu près 11h10, ma belle-mère arrive et prend la relève auprès du nain. MMM m'examine: 7cm. Ah ben quand même!
Du coup, MMM est tout fébrile. Il part chercher le pack d'accouchement entreposé dans le placard au cas ou on n'aurait pas le temps d'aller à la mat, il l'ouvre, il tourne, il virevolte. Pendant ce temps, je gère sur mon ballon, à quatre pattes (glam quand tu nous tiens), à coup de "oooooooooooooooh" et de "aaaaaaaaaaaaaaaaahhh".
Entre deux contractions, moi, je me sens d'un calme olympien. Je lui dis que je pense qu'on a le temps de rejoindre la mat. Je m'habille comme je peux (un pantalon-arrêt au milieu de l'enfilage d'une jambe, reprise, le haut, arrêt au milieu, reprise, mais où sont ces putains de chaussures????-reprise etc...) , et pendant ce temps MMM charge la voiture et la rapproche.
Il est à peu près 11h30, on est prêts à décoller!

Je fais un dernier câlin à mon nain, qui est sorti du bain. Je lui redis qu'on part avec Papa, qu'on va faire naître le bébé, tout ça. Je ne peux pas m'empêcher d'être émue: je pense que c'est la dernière fois qu'on est trois, que bientôt il sera grand frère, blablabla. Le nain s'en balance grave de mes conneries: il regarde les Barbapapa.

On monte dans la voiture, toujours avec les contractions toutes les trois minutes, je m'efforce de me concentrer: je pense "ici et maintenant", "ouverture", "passage" et ça m'aide à rester dans le travail, à ne pas partir dans la douleur . En même temps c'est sûr que c'est pas le moment de penser "saucisson à l'ail".
A 100m de la maison, MMM me demande si on fait demi-tour où si on continue vers la mat. "Va tout droit , on verra bien" (Bénabar 4 ever). En moi-même je pense que j'accoucherai moins de dix minutes après notre arrivée, si tout va bien et que ça roule sans encombre. (Faites qu'il n'y ait pas de bouchons, faites qu'il n'y ait pas de bouchons....)
On continue donc, MMM conduit, un rien stressé, et moi avec mes "oooooooooooh" et mes "aaaaaaaaaaaaah" entrecoupés de quelques "putain ça fait mal quand même"
Problème: arrivés sur l'autoroute, la voiture refuse de monter à plus de 60km/h..... Panique de MMM. Je jette un coup d'oeil au tableau de bord, j'ai un flash ou je me vois accoucher dans le fossé, youpi, en même temps ça fera des souvenirs à raconter aux enfants. Une contraction arrive ,"ici et maintenant", "ici et maintenant"... C'est pas mon problème la mécanique.
Va savoir ce qui c'est passé, en tout cas la voiture accepte de monter sa vitesse et on poursuit notre route.
Je douille grave, mais je suis calme, dans l'instant présent et même heureuse.

Une contraction arrive à mi-chemin de la mat, oh putain, celle-là elle me fait vraiment TRES TRES mal. je me dis que si ça doit continuer comme ça, y'a intérêt à ce que j'ai la péri, parce que sinon je me casse.
En fait non, ce sera la dernière aussi douloureuse, je pense que c'est celle qui m'a amenée à dilatation complète.
Désormais, les contractions font moins mal, puisque c'est la dilatation qui est douloureuse, mais elles ont pour but de faire descendre mon bébé. Et là je te le dis, la nature a pas DU TOUT prévu de faire descendre un bébé chez une femme assise dans une twingo, fut-elle jaune.
Je commence à me sentir très très mal. J'ai envie de pousser, il FAUT que je change de position. J'ai chaud, je transpire, je suis trempée de sueur froide, j'ai la nausée. J'essaie de me retourner, c'est impossible. J'allonge mon siège, et je suis encore plus mal.
A ce point, je n'ai qu'une envie, c'est que ça s'arrête, bordel. Je suis mal, j'ai mal, j'en ai ras le bol. "Ici et maintenant", oui, ben dans ton cul, et on fait une pause là!
MMM est super mal à côté de moi. Il envisage de couper par le trottoir pour aller plus vite. Je l'en dissuade et fais genre "nan mais ça va en fait" alors que je suis entrain de crever. Je crois qu'il n'est pas dupe (MMM est un génie à qui on ne la fait pas.)
Heureusement, on n'est pas loin, et on finit par arriver à la mat. Je sors de la voiture, raaaaaaaaaahhhhhh de l'air frais, ça va tout de suite mieux. Je suis trempée de sueur, je flageole sur mes jambes, et les contractions continuent de s'enchainer, visiblement elles ne sont pas syndiquées et sont étrangères au principe de pause, ces connes.
Hop, une contract "ici et..." va voir ailleurs si j'y suis, je veux que ça s'arrête!
On rentre par les urgences direction la mat, une contraction arrive, je vise un box libre à ma gauche, je m'y précipite, m'appuie sur le brancard et commence à "poussoter": je ne sais pas vraiment si c'est moi qui pousse ou si mon corps pousse tout seul. Raaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh. Ça fait mal, mais ça soulage.
MMM, dont c'est un peu le métier quand même, comprend vite ce que je suis entrain de faire et demande à un brancardier qui passe dans le couloir où sont les sage-femmes. Il se précipite dans la direction indiquée pendant que le type lui hurle "hé mais monsieur, faut emmener votre femme!"
Le brancardier, qui craint sans doute que je lui pourrisse son box, ou que MMM m'abandonne là tel un animal sur une aire d'autoroute en plein mois d'Août, s'approche de moi avec un fauteuil et me dit "asseyez-vous Madame, je vous emmène." Je suis toujours entrain de pousser, et donc un peu concentrée sur autre chose. Je l'ignore superbement. Il insiste: "Asseyez-vous, madame". Je grogne "J'peux paaaaaaaaaaaaaaaaaas". "Pourquoi vous pouvez pas?"
La contraction s'arrête, je m'assois dans son putain de fauteuil. "Pourquoi vous pouviez-pas vous assoir, Madame?" "Fait passer un ballon de rugby entre tes jambes et on en reparle, connard. J'avais une contraction, j'attendais qu'elle passe"
On arrive à la porte de la mat où m'attendent Matthieu et les sage-femmes, souriantes.
On passe la porte, le charmant brancardier qui aime bien faire la conversation, son fauteuil et moi. Une contraction arrive, je vise les sièges en face de moi, je me précipite, je m'appuie dessus, et je pousse.
"Je crois qu'elle est à dilatation complète", dit MMM aux sage-femmes "On dirait, oui" répondent-elles sur un ton badin. "on va attendre que la contraction passe et on ira en salle".
Pendant qu'ils discutent tranquilles de ma pomme, de mon col et du temps qu'il fait, je suis juste entrain de pousser, de me rendre ridicule le cul en l'air en grognant, d'avoir mal, et de mourir à petit feu.Youhouhou c'est la fête.
La contraction passe "on va en salle Madame", avec deux paires de bras qui me trainent m'accompagnent jusqu'à la salle "nature".
C'est quoi la salle "nature"???
C'est ça:
Pas aussi beau que chez Gisèle, mais presque.

Comme tu le vois, de table d'accouchement, il n'y a pas.
Le grand truc posé au milieu, c'est là que j'ai accouché.

Les bras me trainent m'accompagnent jusque là donc, nouvelle contraction, je me pose sur le "tatamis", à quatre pattes toujours, c'est comme ça que je suis bien.

On me déshabille entre deux contractions, la sage-femme me dit "ouh la la il sera bientôt là votre bébé".
Bientôt? Bientôt comment? Bientôt cinq minutes ou bientôt une heure? Nan parce que une heure je veux pas, c'est trop long, j'ai trop mal, c'est trop dur et puis la neige elle est trop molle pour moi.
Elle me demande de me mettre sur le dos pour voir où on en est: la douleur est intenable dans cette position. Elle m'examine, pose quelques secondes un appareil pour écouter le rythme cardiaque du bébé histoire de vérifier que tout va bien, et me dit de repasser dans la position que je veux.
Moi, je ne veux qu'une chose: je veux qu'il sorte et qu'on en finisse!
MMM m'attrape, me fait rouler comme un gros tonneau et m'aide à me remettre dans ma position initiale.
Je sens un truc entre mes jambes, suivi d'un gros "floc": la poche des eaux sortait et vient de se percer.
La douleur est intense, ça brûle. La sage-femme m'encourage: "c'est bien ce que vous faites"" je suis sûre que vous dites ça à tout le monde ça brûûûûûûûûûûûle"
La tête est là, je la sens.
Vite vite, une autre contraction, qu'elle sorte, que ça s'arrête.
La tête sort.
Bonheur et félicité. "Rhaaaaaaaaaaaaa ça soulage!"
Il reste tout le corps à l'intérieur, mais crois moi, c'est de la rigolade: une fois que la tête est sortie, t'as plus mal. Ça ne brûle plus, tu peux respirer.
Nouvelle contraction, le corps suit.

Le temps se suspend.


Un cri, un tout petit cri de chat.


Mon bébé! Mon bébé est là!


La sage-femme me le passe, je suis empêtrée: attraper mon bébé, le regarder, pleurer, rire, se débattre avec le cordon et me retourner, que de choses en si peu de temps!

Il est midi dix. Posé sur mon ventre, mon bébé me regarde. Bienvenue, mon amour. Que la vie te soit aussi belle et douce que cette naissance.

44 commentaires:

  1. Magnifique, superbe, formidableeeeee!!! je te tire mon chapeau, quel bel accouchement!!!
    je te souhaite la même chose pour le troize..... je n'aurai pas pu accoucher ds les mêmes conditions, du moins je crois, mais je trouve ca super beau!
    bon courage pour la suite!
    bizzz
    Mag

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  2. Merci Mag!
    Mon avis pour avoir testé le sans et avec péri?
    Juste après sa naissance, je disais à MMM: "je le referai pas tout de suite."
    Moins d'une heure après, je lui disais: "Faut que je le refasse. Et pas qu'une fois" ;-)
    Tout ce qu'on entend sur le fait que tu oublies la douleur, c'est vrai. Mois d'une heure après j'avais déjà oublié.
    Au niveau de mon corps aussi, c'était complétement différent: quasi-immédiatement j'ai pu me lever, marcher. Le lendemain j'étais en pleine forme: je comprends mieux comment faisaient les femmes d'autrefois qui accouchaient et retournaient bosser dans la foulée.

    C'est l'un des moments les plus intenses de ma vie. C'était beau, c'était fort, et paradoxalement je ne me suis jamais sentie aussi vivante. Je ne veux plus accoucher différemment.

    Au niveau de la douleur: oui ça fait mal, mais c'est vraiment gérable, à condition d'avoir eu la préparation adéquate et d'être libre de sa position. Ce sont les deux conditions qui changent tout. Je pense que c'est la peur (les peurs: celle de mourir, celle d'avoir trop mal, que le bébé ne passe pas, d'être écartelée, déchirée, etc) toutes nos peurs plus ou moins inconscientes qui nous entrainent dans la souffrance.
    Bon maintenant, j'ai accouché vite, au bout de douze heures je pense que j'en aurais eu VRAIMENT marre. Mais c'était plus intense aussi.
    Ce qui a vraiment été dur à gérer c'était ce sentiment de malaise qui a commencé dans la voiture, pas la douleur.
    J'espère avoir pu retranscrire autre chose que la douleur, car même si sur le moment elle domine tout, une fois que ton bébé est là, elle ne devient qu'une péripétie parmi les autres. Vraiment.

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    1. Ton post est absolument superbe. J'ai eu 2 accouchements similaires à celui que tu racontes et tes sentiments, le déroulement, j'ai éprouvé et vécu la même chose. Je vais de ce pas donner le lien de ton article à mes copines intéressées ;) Merci !

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  3. On a le droit de:
    - chialer?
    - vouloir une salle nature dans sa maison, nan, sérieux, c'est le kiff
    - croiser les doigts pour avoir un si joli accouchement pour le troiz. Ah bin, nan, jsuis con, le troisième, y descend pas.

    Magnifique ma belle

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  4. Merci Mag!
    Au fait, pour avoir testé avec et sans péri, qu'est-ce que j'en pense?
    Tout de suite après, je disais à MMM: "Je le referai pas tout de suite."
    Moins d'une heure après, je lui disais: "Faut que je le refasse. Et pas qu'une fois." ;-)
    Tout ce qu'on dit sur la douleur, sur le fait que tu l'oublies immédiatement, c'est vrai.

    La douleur est importante, oui, mais avec une bonne prépa et en étant libre de sa position d'accouchement, c'est vraiment gérable.
    Ce qui a été le plus dur pour moi c'est le malaise qui m'a pris dans la voiture et qui ne m'a plus quittée. C'est surtout ça qui faisait que je voulais que ça s'arrête, pas la douleur.

    Au niveau de mon corps aussi, c'était vraiment différent. Quasi tout de suite j'ai pu me lever, marcher. Le lendemain j'étais en pleine forme. J'ai compris comment les femmes d'autrefois pouvaient accoucher et retourner travailler dans la foulée.

    C'est l'un des moments les plus intenses et les plus forts de ma vie. Paradoxalement, je ne me suis jamais sentie aussi vivante.

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  5. Wahhhhhhh !!!!
    ça donnerait (presque) envie d'accoucher sans péri !
    J'ai beaucoup ri, j'ai (un peu) pleuré, c'est magnifique !

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  6. Super récit....ça donne presque envie de faire pareil !!!!
    il me semble que t'es sur la régoin lyonnaise, dans quel hopital est cette belle salle nature ??

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  7. encore encore...Je pourrais lire ça toute la journée. Dis Marie, dis moi qu'en t'en veux dix des nains?

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  8. Marie, il est magnifique ce récit...comme quoi (attention, je philosophe ce matin)si chaque naissance est unique, je crois qu'il y a aussi un peu de commun dans toutes ces histoires...tu m'as rappelé des petits moments, minutes, secondes de ma propre rencontre avec mes enfants (p***** ça fait maaaaaaaaaaaalllllllllllllllll lol ^^)...
    c'est beau tout ça quand même, hein...et on est super fortes nous les mamans...(oué, les papas, y z'aident mais, ...on se comprend...)

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  9. Allez, je le relis...Ca me f'ra patienter

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  10. ça donne toujours envie d'accoucher par voie basse... félicitation, belle accouchement ! je te souhaites un 3eme aussi réussi

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  11. Ca donne envie de recommencer sans péri :o)
    L'after est juste... totalement différent (j'ai testé les deux).

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  12. Waouh Marie !
    Que d'émotions en lisant ton récit car moi aussi pour mon deuz (Gabriel) j'ai accouché sans péri... puisque ce petit coquin est né... à quasi 2 mois du terme dans mon jardin !
    T'as fait mieux que moi tu as réussi à aller jusqu'à la maternité, moi j'ai pas pu !
    Il est donc né sous l'arbre dans le jardin et c'est mon papa et ma maman qui se sont improvisés sage-femmes.
    En tout cas les sensations que tu décris c'est EXACTEMENT ce que j'ai ressenti.
    Un mal de chien sur la fin de dilatation et le passage de la tête mais alors après fingers in the noze et franchement une pèche d'enfer ensuite !
    Bon pour moi ça a été supra rapide (sans blague ?) en à peine 15 minutes il est né.

    Biz,
    Shirley (leylette d'auféminin)

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  13. ben moi j'ai fait ma gisele dans le corps...mince avant, mince après tout de suite....merci crise d'hyperthyroidie !!!
    by the way, very good story ! merci beaucoup !
    celine

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  14. et ben chapeau !!!! Clapclap (mes petites mimines qui applaudissent)
    Pas de gloire pour moi qui ais eu 3 césariennes programmées....
    J'ai adoré te lire, j'ai beaucoup ris et pis ben à la fin j'ai pleuré, ben oui ça me fait ça moi les naissances lol
    Bises. Valérie

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  15. Je croyais avoir mis un commentaire ce matin...
    Bug ou effacé ?

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  16. J'ai pas arrêté de me mordiller la lèvre tout au long du récit.
    C'est tout ce que j'ai à dire.
    XX

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  17. comme dirait Marie : je surkiffe cet artikeul!

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  18. wawwwwwwwww, terrible madame!!!!!!!!!!j'adore ton récit, ton histoire, ta façon de raconter et je me sens trés proche.......J'ai vécu un accouchement en maison de naissance et là y avait quemes deux sage femmes.Nous étions mon amoureu et moi même comme dans une chambre d'hotel, dans les respect total avec juste la surveillance ponctuelle de la première sage femme! respect total! et je suis rentrée à la maison en fin d'après midi..........Un moment de vie extraordinaire! une parenthèse unique dans le temps!
    merci pour ton partage............ravie de faire ta connaissance!

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  19. Oué, moi aussi j'aime beaucoup ! Contente d'avoir retrouvé la twingo jaune !!! Tes écrits sur auf me manquaient énormément... Vais devoir éplucher ce blog (et je sens que je vais pas m'ennuyer, chic chic chic) pour voir s'il y en a d'autres...
    Je vais accoucher d'un deuxième nain d'ici peu, je rêve de vivre le même genre d'accouchement que toi... Le premier a duré 18h...
    Bonne route à toi !

    Blandine

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  20. Superbe récit, j'ai vécu un peu le même parcours, premier accouchement classique avec péri et un sentiment : plus jamais ça pour moi par contre!

    Pour le second j'ai connu l'accompagnement global et là accouchement magique, même si le fait que bébé n°2 soit venu avec son frère jumeau a failli compliquer les choses.

    Comme toi, même sensation géniale de récupérer si vite et d'avoir vraiment vécu quelque chose de vraiment spécial.

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  21. J'ai enfin trouvé ton message! quelle lecture, çà tient en haleine!
    Quelle naissance, surement magnifique pour toi, magnifique à lire aussi.

    Mince je me rends compte que je connais toujours pas son prénom...;-)

    Bises
    lalievillandry

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  22. Oh oh oh oh .... Mes yeux pleins de larmes... une impression de "deja vu"... MAgnifique !

    Ton message ou tu dis que tu ne voulais pas recommencer de suite, et qu'ensuite tu as dis vouloir le refaire, exactement pareil... C'est ce que je dis depuis plusieurs mois maintenant! J'ai tellement envie de recommencer tellement tellement, et plein de fois aussi... Et pourtant j'ai douillé (sans peri et en salle nature aussi ;) ) !

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  23. Je n'avais jamais lu ce message (je remonte le temps du blog). Je voulais juste dire que finalement, c'est EXACTEMENT ce que j'ai ressentis. Je ne l'ai jamais écris. Je crois que je devrais.

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  24. Je suis à 25 jours de mon terme... Je viens de lire cet article, pardon, j'ai beaucoup rit à tes dépend... Mais je sais que je vais y avoir droit moi aussi... Merci à Toi pour ce témoignage. Je saurai un peu ce qui m'attend.

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  25. Je viens de lire cet article : très émouvant!
    J'ai moi aussi un matthieu mais lui est auxiliaire de puériculture, à eux 2 ça nous fait l'équipe d'accouchement! lol
    j'ai aussi accouché sans péri pour mon premier enfant et je ne le regrette pas une seconde. ok, ça fait mal, c'est intense et la maternité n'avait pas de salle nature et de loin... mais pour le prochain je pense pouvoir faire encore mieux!

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  26. C dingue comme je me retrouve en toi! Je suis enceinte de 8mois... et moi aussi c pour le 26 mars... et moi aussi, je me suis persuadée que "la merveille" allait abréger un peu ma grossesse en pointant son pti bout de nez entre le 7 et le 10!!! Je pense aussi être une "warrior de la douleur" dans le sens ou je suis résistante et pas "chochotte" ! D' ailleurs, je me suis promise d' attendre un Max avant de me pointer a la mat' car j aimerais pas qu on me renvoie chez moi! enfin bref, merci pour les fous rire que je viens de me taper en boucle!

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  27. Moi je suis une nullipare (:-) ) et cela m'a beaucoup aidée à me faire une idée de la question, merci! Y'a plus qu'à s'y mettre pour en fabriquer un ;-)

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  28. mon 1er est né par césarienne au bout de 18h de travail , top moumoutte ! Pour le 2ème la péri a foiré ... ce que j'entends par "foiré", ben je pouvais plus bouger mes jambes (endormies de chez "je me réveillerai jamais") et les douleurs par contre elles faisaient de la résistance. Je peux donc dire que j'ai accouché sans péri avec péri ! c compliqué (et ça pique un peu) Mais quel bonheur de pouvoir serrer contre son ceur ce nain qu'on en pouvait plus d'attendre !

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  29. Mon premier nain a eu 2 mois, j'ai accouché sans péri car je n'envisageai rien d'autre qu'un accouchement physiologique, et je ne regrette pas une seconde!
    Oui, j'ai eu mal, d'autant plus que j'ai fait un accouchement "par les reins" (en gros, les contractions dans les lombaires au lieu de les sentir dans le ventre, c'est juste horrible et les 9mois de préparation yoga n'ont rien pu y faire!)
    Oui, j'ai eu un moment de faiblesse où j'ai cru que je n'arriverai pas à gérer cette douleur et où j'ai hurlé sur le Mâle pour qu'il aille chercher la sage femme afin qu'on envisage la péri...(heureusement, le Mâle a du sang froid, il est juste sorti de la salle de naissance et a du partir prendre un petit café au lieu d'obéir à ma requête, sachant que je regretterai d'avoir craqué!)
    Oui, je me suis jurée que jamais plus je n'accoucherai tellement ça fait mal, ça brule, ca ouvre en deux
    et oui...ce fut le moment le plus intense et le plus beau de toute ma vie, et évidemment que je vais recommencer!! (et encore sans péridurale!)

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  30. raaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh moi aussi j'ai accouché dans cette salle et tout s'est passé à peu près de la même manière (cris y compris), sauf que moi c'était mon premier nain, et que j'ai accouchée à minuit et pas à midi ;-)
    trop trop chouette !!!!

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  31. J'ai également accouchée dans cette même salle il y a deux ans (mais moi j'y ai passé 12h, en bonne primi que j'étais !) avec l'aide d'un sage-femme appelé ... Matthieu !

    Que de souvenirs remontent à la surface (la nuit blanche passée dans cette salle, la perte des eaux dans la baignoire, l'accouchement à quatre pattes sur le ballon et j'en passe).

    Récit très drôle et émouvant, merci pour ce petit moment de joie !

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  32. J'adore!

    je suis à 14 jours de mon terme et pour moi la péri ce sera sans, j'ai déjà briefé chéri pour que même si je la réclame comme un mourant réclame de l'eau il m'encourage ou fasse semblant d'aller chercher l'anesthésiste!

    j'essaie de me préparer à accueillir la douleur et à l'utiliser sans la nier et je n'ai pas peur, je suis même excitée à l'idée de connaître jusqu'où je peux réellement tenir!
    on verra!

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  33. Oooooooooh Arwen, quelle splendeur de prénom...
    Sinon je m inscris dans le groupe des "sans péri", pas specialement par choix non plus mais simplement car c est allé très vite et que, bien que primi a l epoque, j ai fait tout le trvail a la maison en 2h et quand nous sommes arrives a la maternite j ai juste eu le temps de grimper a 4 pattes sur le lit, on m a enleve pantalon et slip et j entends "mais on voit sa tête ! ton bebe sera la tres vite, tu n auras qu a pousser un peu". Et effectivement, en moins de 20min apres l arrivee, ma fille est sortie, poche des eaux percee pendant sa sortie d ailleurs. Douleurs inimaginables avant, pendant le travail de dilatation (moi je dirais plutot "comme un elephant qui me marcherait sur les reins"), mais ensuite pour la sortie, j etais completement deconnectee et je n ai "rien senti", j etais ailleurs, mon corps faisait le taff, moi a demi consciente, je me souviens que j ai eu mal mais c est super vague.
    En tout cas chance immense : la maternite de chez moi (en Allemagne, ca change tout sur la mentalit et le cote nature pour resumer assez vite) ne fait que des accouchements physiologiques. Pas une maison de naissance, un hopital classique, equipe de tout pour cesarienne, peri et autres complications, mais deja les salles de travail on dirait des chambres d hotel, meubles en bois, murs jaunes ou roses ou oranges, vrais rideaux, vraies lampes en cristal, pas de neons dans la gueule qd on vient accoucher a 4h30 du mat, et pas de position gynecologique, ils sont contre car c est une heresie du pt de vue anatomique, pas d etriers, mais des baignoires et des vrais grands lits, ballons, tentures pendant du plafond pour s y accrocher pdt la dilatation, bref un reve. Et bien sur personnel formé aux techniques genre acupuncture, homeopathie, massages, huiles essentielles, aspect psychologique jamais neglige, que du bonheur donc. Juste pour y retourner je voudrais accoucher encoreplein de fois. :-)

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  34. A peine 4 mois que j'ai vécu cette expérience, et je lit cet article les larmes aux yeux en repensant à mes propres moments.
    Pour moi, pas le temps d'arriver à la maternité prévue pour cause de bouchons, heureusement que le Mâle a bien géré et a bifurqué à temps vers la petite maternité. Arrivée à la maternité avec une dilation à 9... petit ange né 30 minutes plus tard. J'avoue, pas le temps d'analyser tout ce qu'il se passait, mais en vous lisant: c'est exactement ça!!!!
    Et comme on dit: ça fait maaaaalllll, trèèèès maaaaallll!!!! Mais une fois le petit ange dans les bras, je le referait autant de fois qu'il le faudra!!

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  35. Roh ben j'ai les larmes aux yeux! Pourquoi je lis ca enceinte berdol!
    Un premier sans péri, et c'était voulu, vui j'étais une nulli pleine de certitudes!
    Et Numérobis ce sera pareil!
    Par contre j'ai eu droit à la table, aux étriers, et rester sur le dos... On verra si ca a un peu évolué pour Numérobis

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  36. ouai bon AOL veut pas mettre mon nom :@

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  37. Je découvre ton blog aujourd'hui et j'avoue, j'adore. En plus ce récit, wouahou!
    Pour mon premier, la péri a tout gâché, les effets secondaires, tout ça tout ça, le coeur du bébé qui faisait des montagnes russes, ma tension en yoyo, je suis passée à 2 doigts de la césa. Quand la péri s'est arrêtée en cours de route, j'ai refusé qu'on me réinjecte et j'ai terminé sans.
    Là je suis enceinte du 2è, je suis déterminée à me passer de la péri, ton récit est si beau que ça m'encourage.

    Bravo pour le prix que tu as gagné, ton blog le mérite!

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  38. Bon, j'ai presque 2 ans de retard mais je viens de lire ca et c'est (presque) mon acct (la boulette a 3 mois) et je suis sage-femme alors ca m'a fait rire, mais larmes aux yeux aussi...
    Merci pour ce récit dans l'humour!

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  39. Pour nous accouchement sans péri (pas voulu)... avec Mon Mâle à moi... tous les 2.. pas eu le temps d'aller à la mat..(contractions tout de suite toutes les minutes.. impossible de sortir du lit) il est pas sage femme mais il m'a soutenu, aidé.. et accouché!! voilà.. les pompiers-samu sont arrivés 5min aprés..que du bpnheur.. (bon évidemment de la douleur..)

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  40. J'ai adoré lire ton récit! Ca me donne encore plus de force et de confiance en moi pour y arriver aussi, vivre la naissance de mon deuxième enfant sans péri. Il y a encore six mois, j'etais contente de mon premier accouchement avec péri car, à 4 cm de dilation, je n'arrivais pas du tout à respirer, je ventilais, je voyais blanc à chacune des,contractions, je luttais contre la douleur.. Alors j'ai craqué alors qu'à l'origine je me passer de la péri mais je ne m'y étais pas du tout préparée, loin de là, alors chaque contraction était comme une grosse claque. Une fois la péri posée, jetais calme, j'ai même dormi une grosse heure puis 6h plus tard ma fille est née. Le seul mauvais sentiment c'est au moment de la poussée où je suis persuadée que jamais j'arriverai à la faire sortir tellement je ne sens rien, tellement je suis "absente" de ce qui était en train se passer réellement! Mais une fois ma fille née, j'ai oublié, pensé que ca avait été normal de le vivre comme ça..
    Cette fois ci j'ai grandi, la grossesse et la future naissance me paraissent absolument pas abstraits, je me suis plus investie dans la préparation, je lis beaucoup (preuve mon passage ici) et surtout j'apprends à me faire confiance, à me laisser aller, à accompagner la douleur plutôt que la lutter et surtout, ce que je veux le plus, c'est être du début à la fin dans cette folle aventure qu'est l'accouchement avec mon enfant, lui dire que je travaille avec lui, pour lui. Et non pas passer 6h sur un lit scotché par des fils sur le dos à attendre "tranquillement" que bébé se débrouille, non plus jamais ça! Un accouchement ce nest pas que la naissance d'un enfant, c'est aussi d'une mère et d'un père, c'est pourquoi selon moi il est primordial qu'on soit tous là à 100%!
    merci encore pour ton récit!

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  41. Oh làlà... Je viens de revivre mes deux accouchements... Qu'est-ce que j'ai ris avec des larmes mélangées ! C'est marrant, même parcours. C'est génial même. Aujourd'hui, j'attends number 3. On verra quelle histoire sera la sienne, la nôtre, pour ce moment si fort. En tous cas merci, c'est tellement beau. Je pleure de joie. (Et oui, on a de la chance car on accouche plutôt vite...)

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  42. Au risque de me faire passer pour une cinglée, j'ai adorée accouchée sans péri.....J'ai la chance d'avoir 5 enfants.Deux sont nés sous péri et trois sans et j'en garde un très bon souvenir. Mon dernier accouchement date de deux ans. C'est vrai que l'on souffre, mais quelle joie de prendre bébé dans ses bras et de savoir que demain on pourra se lever et s'en occuper toute seule. Si je devais recommencer, je n'hésiterais absolument pas, je ne prendrais pas la péri. je préfère sentir ce qu'il ce passe et souffrir un peu, que de rater mon accouchement. En attendent, pour moi cela reste les meilleurs moments de ma vie, et j'en garde un très bon souvenirs. bises à toutes.

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