10 déc. 2011

David Abiker - interview de papa

En fait, pour être tout à fait honnête, je n’écoute pas Europe 1.
Sauf une fois, le jour où Mère Bordel y a fait entendre le son de sa jolie voix (Till the Cat aussi mais il miaule, c’est différent). Ce n’est donc pas sur Europe 1 que j’ai découvert le pipole interviewé ce jour.
Non, David Abiker, je le connais par ses écrits, par ses chroniques dans Marie Claire, par son bouquin Zizi the Kid et surtout par sa présence dans l’émission Arrêt sur Images (que tu peux suivre  maintenant) et aussi parce que je suis branchée plutôt sur France Inter (et qu’il y a causé pas mal).
Ses chroniques me font rire, ses interventions me plaisent, et, en plus, il a deux nains, ou devrais-je dire deux naines (qui ne le sont plus vraiment) dont il parle avec humour et tendresse.




Lorsque j’ai lu sa dernière chronique Marie Claire qui racontait (en mieux) une virée du Mâle dans la chambre des naines (avec marchage sur Playmobil et camion qui fait pouêt), je me suis dit qu’il fallait absolument qu’il figure chez les nains.


David Abiker a donc accepté de répondre à une petite interview par chez moi (maintenant que j’ai gagné les GBA, on ne me refuse rien). Merci donc.
Et pour info, il avait accepté avant même que je gagne mon cale porte en fonte.

Moi-même: Bonjour, donc et encore merci de venir un moment chez moi. J’ai dressé un mini-portrait de vous non exhaustif…Vous souhaitez ajouter quelque chose ?
Non. Juste bonjour Madame.

Moi-même: Vous aimez entendre votre voix? Vous trouvez que la radio la transforme? (au moins la radio ne vous met pas 10 kilos de plus, c’est plutôt positif - je parle pour moi évidemment car vous êtes svelte) :


On s’écoute plus volontiers parler qu’on ne se regarde grossir. Alors que la première faiblesse est bien plus coupable que la seconde.

Moi-même: Devenir papa, c’est quelque chose qui a changé quoi? 

L’amour, la mort et les impôts. Tout, donc.

Moi-même: ça vous insupporte que vos filles aiment des trucs niais? (culturellement parlant j’entends).

Non, ca me rend curieux de la niaiserie.

Moi-même: Je vais certainement oublier des choses (mais vous allez les ajouter, merci c’est gentil) mais selon moi (et mon flair journalistique digne de Voici), vous:
    - rédigez des chroniques
   - êtes sur twitter (presque tout le temps)

    - tenez un blog
    - écrivez un livre
    - avez accepté de répondre à mon questionnaire
Ma question est simple: comment faites-vous? (dixit une maman débordée par deux sacs de linge sale et trois nains).

Le job de chroniqueur, quand on vous fait travailler, c’est un plaisir. Donc je ne compte pas les heures. Et puis demandez à un jeune web-journaliste ou un reporter ou un matinalier s’il travaille moins que moi, il vous dira non, à raison.


Moi-même: Lorsque j’ose me plaindre (parce que j’ai mal dormi à cause des boulets), on me dit « Petits nains petits ennuis, grands nains, grands ennuis ». Ça vous parle ?  Vous cautionnez ce genre de propos décourageants ?

A chaque nain a ses ennuis, à sa taille. Le problème des parents, c’est l’autonomie du nain. Plus il grandit, plus on a l’impression d’avoir un géant à la maison. C’est un problème d’optique, à mon avis.

Moi-même: De quoi êtes-vous le plus fier en tant que papa?

Un père a toujours des motifs de fierté. Le journaliste vous répondrait qu’il faut poser votre question autrement : de quoi n’êtes vous pas fier en tant que père.

Moi-même: Et en tant que journaliste?

J’ai toujours eu une sorte de mauvaise conscience. Je ne suis pas un vrai journaliste, je suis un chroniqueur qui fait le plus souvent ce qui lui plait. Je n’ai jamais sorti de scoop ou très rarement. Je crois que l’info se fait sans moi. Ce n’est pas un motif de fierté. J’ai du réussir quelques interviews. La fierté viendrait plutôt du fait d’avoir donné la parole à des bloggueurs, d’avoir fait parler des gens autrement. D’avoir parfois trouvé des angles d’analyse pas vu ailleurs. Rien de glorieux. Vraiment.

Moi même: Quel moment de la petite enfance souhaiteriez-vous revivre? Lequel ne regrettez-vous pas? (qui a dit les nuits??)

Je ne regrette absolument pas l’école où je me suis assez ennuyé même si j’étais bon élève. Je revivrais bien un premier film au cinéma, une première pêche avec mon oncle, un premier biberon à la fleur d’oranger, une première histoire d’Anne-Marie qui me gardait petit. Un premier beignet de ma grand mère Zazou.

Moi même: Vous êtes bavard dans la vie?

Si le sujet me passionne, je suis saoulant.
Moi même: Un livre (juste un) ?

Celui qui est sur ma table de nuit. Sinon c’est trop compliqué. Mars, de Fritz Zorn.

Merci beaucoup d’avoir pris le temps, sincèrement, je sais que vous avez un emploi du temps de « mère de famille » (c’est vous qui le dites).
Merci donc.

7 commentaires:

  1. moi j l'écoute chez les experts et sa chronique me fait bien marrer ;)
    par contre, pour la question sur le petite enfance. il n'ose même pas repenser à celle de ses naines. Elles ont pas du dormir beaucoup :)

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  2. J' aimais beaucoup ses interventions chez FOG dans Semaine Critique. Ici on capte mal la radio alors je rate souvent ses chroniques mais quand j' ai le temps un petit podcast.

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  3. Ze maitre of ze blogs, Davidabicaiiiiiire !! Inratable sur Europe 1 chez Héléna, j'adore son humour caustique-un-brin-decale-parfois-un-brin-a-2-balles-aussi qui doit choquer les mamies qui ont oublié d’éteindre après l'émission de Drucker. Quoi j'écoute les experts à 14h?... oui...... oui je taffe pas, c'est vrai je suis une maman-pas-debordee-a-la-maison , une Bree Vand de Camp dans l'ame.
    Daviiiiiid, on a juste envie qu'il lise not' blog, un jour. T'as trop d'la chance Marie. Chuis trop jalouse. Avec un p'tit coup l'nez, avouons-le, c'est Samedi, tout d'même.

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  4. Je trouve qu'on n'en apprend pas beaucoup sur sa façon d'être papa mais c'était peut être pas le but non plus.

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  5. A quand une interview sans concession de Thierry Courtin??

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  6. chouette!
    j'aime beaucoup David Abiker... il est très drôle, et aussi fantaisiste et tendre, un peu poète.
    Merci pour cet interview!

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  7. Sympa l'interview! Deivid est l'un de mes chouchous. Merci!

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