26 mars 2012

Non, je n'ai pas regardé M6


Aujourd'hui, comme toutes les blogueuses maman, je devrais parler de cette émission d'M6 qui a abordé le thème on-ne-peut-plus-intéressant du burn out maternel, du craquage, du "ça pourrait être vous".
Je n'en parlerai pas.
Parce que j'ai pensé aussi à balancer mes mômes par la fenêtre.
Parce que j'ai songé à les planter là et à me barrer.
Parce que oui, j'ai pleuré, j'ai hurlé, je me suis recroquevillée en boule dans un coin de la chambre après avoir dit "ferme-là" à  un môme de quatre mois.
Oui, j'ai été épuisée, oui je le suis parfois encore, oui, on est parfois à la frontière, à la limite de la violence. Mais je suis l'adulte. Et j'estime être (à peu près) équilibrée.


Et je n'ai pas voulu regarder cette émission racoleuse pour cette raison.
Il y a pathologie et quotidien, il y a hurlements de mères fatiguées et puis il y a ces gamins passés à tabac.
Je suis peut être dure dans mes propos mais il y a pour moi du chemin entre la pensée et l'acte.
Entre l'envie et l'action.
Il y a pour moi danger à assimiler une femme en souffrance, une femme en dépression, une femme qui ne s'en sort pas à une potentielle meurtrière.
On a le droit d'aller mal. On n'a pas le droit de faire du mal.

Je n'ai pas regardé M6 hier soir, parce que je hais ce genre d'émissions qui se veulent "sans voyeurisme" et qui sont en plein dedans.

Je ne peux pas mettre en parallèle ma vie de mère, parfois border-line certes, et la vie de celles qui ont ôté la vie de leurs enfants. Oui, il faut des structures, oui, il faut aider les mères.
Mais arrêtons de comparer ce qui n'est pas comparable.

Pardon, mais je ne peux pas dire "moi aussi".

Edit :

Oui, il faut en parler,
oui, il faut dire.
Oui, il faut rassurer les mères et leur dire que c'est NORMAL.
Oui, il faut crever l'abcès et raconter à quel point, parfois, c'est l'enfer.

Ce n'est pas ça qui me choque.
C'est le "ça aurait pu être vous".
A t-on besoin de passer par là? A t-on besoin de projeter l'autre dans un drame pour qu'il comprenne?

C'est ça que je trouve pathétique dans la façon de faire d'un tel reportage.
C'est le racolage. C'est le "mettez vous à leur place". C'est le "imaginez vous".


72 commentaires:

  1. Merci, je suis surprise de voir autant de personnes impactées par ce magazine qui se voulait documentaire.

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  2. Je suis entièrement de ton avis ! Je n'ai pas regarder cette émission pour les mêmes raisons.
    Il y a tous ces gens qui disent "oui mais ca pourrait t'arriver". Non. Parce que comme toi je pense qu'il y a une énorme différence entre le burn out, le fait de dire "ta gueule" a un bébé de deux mois, et celui de tué son enfant.

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  3. je viens a l'instant de mettre le replay... à voir!

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  4. tu as cette chance de t'en sortir quand même alors. Moi je peux dire moi aussi. C'est dur mais je peux le dire :-(

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  5. Alice> c'est chouette de le dire. Ce que je voulais dire par cet article c'est qu'il y a danger à comparer de véritables pathologies à la souffrance et aux difficultés presque "banales" de toute mère qui a un enfant dit "difficile".
    On a le droit d'aller mal.

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  6. entièrement d'accord avec toi malheureusement les médias font vite l'amalgame...surtout de nos jours où si tu n'es pas une maman heureuse et épanouie tu es forcément dépressive...

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  7. Et bien écoutes, je me lis parfaitement dans tout ton article...
    Moi aussi je me suis retrouvée en boule à pleurer et avec l'envie de me barrer en laissant mes twinains pleurer...
    Moi aussi après m'être faite arracher 3 fois les lunettes et m'être pris un méga block dans ma face (et surtout dans mon oeil...) j'ai reculé mon fils, j'ai respiré un grand coup et je suis sortie de la chambre, c'était ça ou une mandale... (et oui, après on regrette, mais en attendant, je ne l'ai pas fait!)
    Bref, moi non plus je n'ai pas regardé, je ne compte pas regardé le replay et je n'ai même pas lu les articles des blogeuses qui en parlaient...

    Voilà !

    Sinon, le burn out, je connais, la DPP, je connais aussi, j'ai vécue, heureusement, j'ai moi aussi des grands parents chéwiiiiii qui sont là et surtout un mari du tonnerre de Zeus !! Valà !!

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  8. je suis d'accord avec toi.
    Je ne regarde jamais les docs sur TF1 ou M6. Je suis peut etre sectaire mais d'expérience, à chaque fois que je suis tombée sur leurs émissions, j'ai trouvé ça D'ABORD racoleur avant d'être instructif. Bon après je peux faire des exceptions, hein. Mais globalement, voilà ce que j'en pense. Les ficelles utilisées dans ce genre de docu me débectent.

    Je me suis régalée devant les Piliers de la Terre, série géniale, adaptation parfaite du bouquin de Ken Follet.
    Parce qu'y en a marre des trucs racoleurs, qui nous prennent en otage, par les sentiments, qui croient nous informer alors qu'ils divertissent simplement les aspects "sombres" et "mauvais" du téléspectateur.

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  9. Peut-être juste parce qu'il y a une différence entre être une maman fatiguée, épuisée, à bout (ce que je suis parfois également, moi aussi j'ai hurlé "tais-toi" à mon bébé, moi aussi j'ai eu parfois envie de le secouer jusqu'à ce qu'il se taise) et être une maman malade (la dépression du post-partum et la psychose puerpérale sont des maladies) qui devient incapable de se retenir, qui n'a plus ce petit qqch qui nous permet de nous arrêter à temps, qui fait qu'au lieu de frapper notre enfant, nous allons le laisser pleurer et nous isoler un peu plus loin.

    Moi, je l'ai regardé ce documentaire. A la fois en tant que jeune maman débordée et en tant que sage-femme.
    Et j'ai trouvé qu'ils avaient justement bien dit cela : les femmes qu'ils ont montrées sont des femmes malades. Et si un tel documentaire permet à certaines femmes, à certains hommes d'ouvrir les yeux, alors c'est bien. (et peut-être aussi permettre à d'autres de se rassurer. Moi-même je me suis demandée il y a peu si je n'étais pas en train de faire une dépression du PP. Et bien cette émission m'a rassurée : je suis bien loin des symptômes décrits)

    Après, il y aussi également des femmes qui violentent leurs enfants. Oui. De la même manière qu'il y a des hommes qui battent leur femme. Oui. Et je pense qu'il ne faut pas faire l'amalgame entre les deux. Et c'est probablement le plus dur pour la justice. Comment faire la différence entre une femme malade en souffrance et une autre en bonne santé mais violente ?

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  10. et bien moi qui n'aime pas la TV et encore moins M6 et encore moins ses émissions j'ai regardé en replay !!! et voilà :
    je suis ravie même si je ne voulais pas entendre de choses aussi terribles mais le fait d'en parler et le débat qui suit me semble bon pour notre société. Je pense qu'en effet être mère peut paraître insurmontable alors même qu'on le désirait et qu'on a vécu une grossesse resplendissante mais aussi que le baby blues, la dépression post partum ne sont pas assez pris en compte et tout simplement pendant les cours de préparation à l'accouchement, sans affoler les parents, ON DEVRAIT EN PARLER et dire qu'il y a des lieux de paroles pour cela après la naissance si besoin afin de pouvoir enrayer la situation avant d'avoir simplement une culpabilité trop lourde à porter! Vraiment d'entendre que les parents parfaits n'existent pas c'est bon pour tout le monde! Enfin, voilà je suis enchantée d'être maman et je le vis super bien, mais je me dis que quand ce n'est pas le cas et qu'il n'y a pas un lieu où la maman puisse se réfugier se doit être bien compliqué pour elle!

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  11. j'ai regardé le doc hier soir et franchement je trouve que justement ils faisaient bien la différence entre Maman fatiguée et personne malade. Et que justement on ne doit pas faire l'amalgame. Et oui moi aussi j'ai dit "ta gueule"à mon nourrisson un jour de grosse fatigue. Mais jamais je n'aurais pu aller plus loin. un petit baby blues, pas une dépression en gros !

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  12. Il n'y a pas QUE des mamans qui tuent leurs enfants dans cette émission.
    Ca parle surtout des grandes difficultés rencontrés par certaines.
    C'est quand meme dommage qu'aucun reportage n'ait une "happy end", aucune ne s'en sort vraiment (je parle seulement pour celles qui ont une difficulté, pas celles qui ont jetté ou tué leur bébé/enfant)

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  13. Pas regardé non plus ... j'en aurai pas dormi.

    Je remercie juste ma maman, quelques semaines avant mon 1er accouchement, elle m'a dit "un jour tu en auras marre, tellement marre que ce petit bout te sortira par les yeux. Tu n'auras qu'une envie qu'il se taise. Alors n'essaie pas de le calmer, n'essaie pas de le faire taire ... si tu sens monter en toi une violence que tu ne te connais pas, pose le dans son lit, sors de sa chambre et laisse le. Dans son lit il ne lui arrivera rien. Et toi tu te prendras 5, 10 ou 15 minutes pour te resaisir. Tu y retourneras et tu le calineras"

    J'ai pensé "n'importe quoi, comment serait ce possible ?".

    Et ça m'est arrivé.
    Je l'ai posé dans son lit.
    Mon mari m'a trouvé en pleurs dans le bureau à 2h du matin ... et je ne sais pas si j'aurai pu passer à l'acte. La question ne s'est pas même pas posée. Ma mère avait eu LE bon conseil en me disant qu'elle aussi avait ressenti ça avec moi, hurlant dans mon berceau ...

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    1. Personne ne me l'a dit mais je le dis à chaque amie qui vient d'accoucher et plusieurs m'ont un jour appeler pour m'en remercier !
      J'ai envie de dire passe le message à ton voisin ;))

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    2. C'est exactement ça ... je préviens mes copines et mes cousines ... parce que ça fait tellement de bien, le moment venu, de se dire "c'est normal, je suis normale, je suis à bout mais normale" et d'avoir le bon geste. Et puis bon, au moins on sait aussi que Bébé est dans la moyenne lui aussi ... et qu'il ne fait pas exprès de te taper sur le système pile à ce moment là ... non, non, il ne t'en veut pas ce petit bout de 3 semaines en pleine crise de coliques à 4h du mat ...

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    3. ma mère me l'a dit aussi, je ne l'en remercierai jamais assez... à répéter et répéter et répéter

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  14. Je n'ai vu que la fin et je vais regarder le replay, j'ai la chance de ne pas m'etre reconnue dans ces mamans car j'adore etre maman meme si certains jours sont plus durs que d'autres et meme si je suis loin d'etre parfaite. Les débuts sont difficiles surtout les nuits ! Pour moi, la chose positive est qu'ils ont mis le doigt sur les papas, qui en effet sont parfois peu présents et rentrent du travail crevés (tout dépend du travail) en disant à leur femme qu'elles ont rien fait de la journée car elles restent à la maison. Pourtant je pense sincèrement qu'une journée de travail est mille fois plus reposante qu'une journée de mère au foyer, et cette prise de conscience est importante surtout pour les pères.

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    1. Tu as bien raison... Je suis en congé parental, et m'occupe de mes jumeaux (qui ont 20 mois maintenant) et quand mon mari rentre à la maison en me disant qu'il est crevé et que je lui dis "pfiou, moi aussi, j'ai qu'une hâte : me coucher!!" et bien au début il me répondait "holala, ça va tu es resté à la maison toute la journée devant la tv, t'es crevée de quoi ??" et ben ça blesse... Et puis je lui ai laissé les gosses, une journée entière... Il ne me dit plus rien maintenant quand je lui dis que moi aussi je suis crevée par ma journée de mère au foyer, si ce n'est "allez, ce soir on se couche tôt!"...

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  15. ne t'excuses pas ! si tu ne peux pas dire moi aussi, ne le dis pas ! :D

    MAIS, moi je n'ai aucune pathologie, pourtant, un jour, une fois, après 3 mois et demi de non sommeil, j'ai été sur le point de secouer mon bébé. Je me suis arretée a temps, mais c'etait VRAIMENT a la demi seconde pres. Et si mon fils n'avait pas commencé a aller mieux, a arreter de hurler jour et nuit (coliqueS terribleS, il y pouvait rein le pauvre), ben je pense que j'aurais pu une autre fois peut etre passé a l'acte ? quelques jours après, toujours epuisée et excedée par ses hurlements, qui sait ?. Aujourd'hui encore c'est dur et culpabilisant de le dire, meme 6 ans apres, meme si au final, je ne l'ai pas fait.

    Alors, il est evident que le geste de ces mamans est inpardonnable, mais je peuix comprendre qu'on en arrive la.
    Et je crois qu'il faut en parler, pour que les mamans qui se sentent border line, n'aient pas honte d'en parler, qu'elles n'aient plus honte de ne pas être la wonder maman que la société veut qu'elles soient, qu'elles le dise, que çà sortent, et que la pression retombe, et de ce fgait, ne pas passer de l'autre coté de la barrière.

    Alors moi je dis "moi aussi".

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  16. Je suis d'accord avec toi, il y a un pas à ne pas franchir: le passage à l'acte. Je n'ai pas vu ce reportage mais je souhaite tout de même souligner l'importance de la prévention, de l'information (je ne dis pas que ce reportage avait cette dimension)sur ce sujet. Parce qu'avant d'avoir un enfant, on ne s'attend pas à ressentir une telle violence en soi.
    Heureusement qu'avant la naissance de mon fils j'avais lu des bouquins, j'avais vu des émissions, j'avais lu des articles qui en parlaient. Heureusement que je savais où ça pouvait mener si l'on n'était pas vigilant. Et pourtant j'ai été franchement bousculée face à la violence de mes pensées, de mes paroles parfois. Je ne m'attendais pas à dire "ta gueule" en pleine nuit à mon nouveau-né. Ca a été un terrible échec pour moi. Rare sont les personnes, les médias qui te dise que l'arrivée d'un enfant, d'un bébé c'est une énorme claque dans ta tronche, c'est hyper agressif, ça bouleverse tout.
    Je pense qu'il est important de savoir où ça peut mener si l'on n'y prend pas garde. Moi en tout cas ça m'a permis de ne jamais hésiter à faire appel à mon conjoint quand ça n'allait pas. On s'est beaucoup relayé pour ne pas craquer et je me suis souvent demandé comment faisaient les femmes qui étaient seules avec leur bébé.
    Je ne sais pas si je suis très claire.
    Bref, pour moi tous les reportages qui pourront dire: L'arrivée d'un bébé ce n'est pas QUE le rose et les paillettes que l'on nous vend régulièrement. C'est normal de ressentir de la colère, de la rage parce que l'on est fatigués et que c'est un bouleversement gigantesque dans notre vie, dans notre couple. Mais il ne faut jamais perdre de vue que ce petit être n'y est pour rien, qu'il a besoin de nous, et que si on se sent craquer, on le POSE quelques secondes, minutes, le temps de se calmer, de prendre du recul.

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  17. Eh beh je ne suis pas d'accord avec vous, certes il commence mal le reportage entre la mère qui secoue trop son gamin mais il montre aussi une maman qui a la garde de son enfant mais qui a mal qui vit une de dépression et qui en parle. Par contre il y a aussi le reportage de TF1 dans 7 à 8 qui n'a rien de choquant. Par contre pourquoi ne pas en parler avant que ça ne devienne plus grave. On a le droit d’être fatiguée, on a le droit de déprimer, de ne pas savoir s'en occuper... et que se passe-t-il si tout le monde dit : "je ne regarde pas ça en face, je ne comprends, je trouve ca inimaginable, et non je ne suis pas comme ça , ça m'arrivera jamais..."

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    1. Je n'ai pas dit que je ne comprenais pas.
      Bien au contraire, je comprends. Je comprends qu'une femme en souffrance et qui a un passé psy puisse passer à l'acte.
      Je suis POUR en parler, mais je suis contre ce traitement des choses, contre la télé-poubelle, contre le "ça pourrait être vous".

      L'empathie, on l'a toutes, je ne vois pas pourquoi ce besoin de trash.

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    2. une maman dans le reportage dit après avoir lu l'histoire des petits cochons : "cette culpabilité, ce jugement, cette pression que tout le monde met, il faut être la mère parfaite. disponible tout le temps, il faut arriver a tout faire, s'occuper de son enfant,travailler, être disponible, faire a manger.. non faire bien a manger, équilibré etc...Moi je me sens étouffée par ça... Dès qu'on sort de ce cadre on culpabilise".
      Je ne pense pas que ca soit TRASH !!!!

      Certes ils ont mis aussi la maman qui a secoué une fois trop de trop son bébé. Ou la maman alcoolique qui a perdu la garde. Certes c'est extrême.


      Mais entre les deux? il y a quoi? Peut etre qu'un reportage comme ça peut faire dire a beaucoup de mamans qui un jour pleure en boule... tiens il est intéressant ce reportage et si je me reprenais en main avant que ma culpabilité ne grandisse..

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    3. Vous dites toutes ce n'est pas la majorité des mamans MAIS HEUREUSEMENT!!!!!! Mais franchement j'en ai vu des reportage niannian oh bébé arrive oh bébé parfait oh bébé pleure peu... que c'est génial que c'est beau.. et pour une fois qu'il y en a un qui dit non c'est pas toujours comme ca tout le monde le critique.

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    4. Marta : le fait que tu ais écris ce que j'avais dis (car le reportage a été tourné y'a 1 an donc je ne me souvenais pas de tout ce que j'avais dis)ça me touche énormément.
      Je vois en tes propos que tu as saisi le message et le pourquoi de mon témoignage.Justement, destiné à briser un tabou et il fallait toucher le grand public.Il n'a jamais été question avec la journaliste de faire du sensationnel.Tout ce qui est montré existe et le nier c'est donner raison à la société qui écris, dis, que tout est beau et rose dans la maternité.

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  18. Je n'ai pas regardé non plus...ni en replay! (ben oui j'ai pas le temps de regarder la télé en vrai, mais c'est pas plus mal!) Le seul "avantage" que je trouve à ce genre d'émission c'est que les mères au bout du rouleau se sentent...normales, et surtout, moins seules. On en parle, quoi.

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  19. Salut !

    Je ne vois pas le rapport entre le burn-out maternel et tuer son gosse. Enfin je dis ça mais je n'ai pas vu l'émission de M6 (ni même sa bande-annonce). Le burn-out maternel, ça fait bien longtemps que je connais le principe (et je trouve très bien qu'on évoque la difficulté à être mère et femme au foyer qui n'a que rarement les gratifications d'un travail) et j'ai jamais entendu quelqu'un associer le burn-out à un passage à l'acte destructeur sur l'enfant...

    Si M6 l'a fait, c'est lamentable car ça empêche toute femme, épuisée par sa recherche perpétuelle d'être à la fois la meilleure mère et la meilleure épouse, de se retrouver dans cette définition et d'admettre un état critique de fatigue et de stresse.

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  20. Bien d'accord! A la vue du thème, je me suis dit "chouette".. et en lisant vraiment le "synopsys", je me suis dit que tout d'abord ça allait être déprimant.. et qu'effectivement, les cas traités sont extrêmes!
    Je dis oui à la prévention, à la prise de conscience que le burn out/dépression du post partum/baby blues existent, mais je dis non au fait de faire peur aux futures mamans, aux jeunes mamans etc....
    dans leur résumé ils disaient: "Même les mères soi-disant «modèles» ne sont pas à l'abri car il suffit d'un instant pour basculer dans le drame. "... Sérieusement?!!!
    Marie, tu as raison, ce genre d'émission est avant tout racolleuse et voyeuriste!
    De toutes façon, M6 et TF1 donnent dans ce genre de clichés et ça ne fait qu'empirer!

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  21. Maryvonne Liegaut26 mars 2012 à 14:33

    Suis OK avec toi à 1000%. Toutes les mamans ont des moments difficiles, certes, et il n'y a rien de plus normal. Ce qui me choque en effet, c'est le "ça pourrait être vous". Ça fout la trouille aux jeunes mamans :-((((.
    Elles sont à plaindre, ces mamans fragiles et extrêmes, mais, heureusement, ce n'est pas le cas de la grande majorité des mamans !!!!
    Il faut dédramatiser là.... Merci Marie <3

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  22. mon état légérement border-line du moment (j'ai 2 neufmois et 1 deuzan)me fait couler une petite larme...j'ai peur parfois de ça et je n'ai pas non plus regardé cette émission parce que je fuis maintenant TOUTES ces émissions, celles qui parlent des jumeaux, des prémas, du fameux "terrible two", je fuis ces reportages qui ne servent qu'à faire de l'audience en se vendant comme faisant de l'information...

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    1. Je suis bien d'accord avec toi ! (Le fait que j'ai des jumeaux aussi!) et moi aussi je fuis comme la peste les émissions sur les jumeaux et les préjugés qui vont avec, ainsi que celles sur la prématurité car on part toujours dans des cas extrêmes, et les gens nous regardent en étant persuadés d'avoir la science infuse...

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  23. clap clap clap (ça veut dire bravo hein!)

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  24. Anne (LyOnMyMind)26 mars 2012 à 14:41

    Et bin moi non plus je n'ai pas regardé... alors du coup je ne peux pas critiquer, je suis bien emmerdée :)
    mais, si je n'ai pas regardé, c'est parce que je commence a en avoir ras le pompon des sujets soient disants "in" sur les mamans débordées.
    C'est top-tendance d'être au bord de la crise de nerfs on dirait, y'en a plein les magazines et plein les blogs des artikeuls qui parle du grand bouleversement de la maternité, à grand renfort de métaphores de fin du monde, de "comment ça a trop gâché va vie seksuelle quoi, huhuhu" à "comment je suis mega-over en burn-out que tu peux paaaaas comprendre"...
    la deprimed-maman c'est la new wonder-maman non ?
    si on va bien, c'est louche... ou alors on a trop de la chance... mais quoi qu'il en soit ça va pas durer...
    et bah non ! je suis pas d'accord. loin de moi l'idée de jouer fantasmes de mères éthérées et parfaites, genre osmose totale toutvabiendanslemeilleurdesmondes, mais quand même : on a le droit de gérer à peu près bien la situation, avec des haut et des bas, et surtout avec le sens de l'humour sans en faire des caisses sur "pffiou c'est dur la vie". voilà voilà :)

    ps1 : ceci étant dit, j'enfonce une porte ouverte en disant OUI il y a des maladies psy, liées/déclenchées/renforcées par la maternité dont il faut parler et OUI à la prévention et tout le toutim
    ps2 : je réalise que je suis un peu hors sujet avec mon laïus, pardon Marie de t'avoir pourri ton billet que je trouve très juste par ailleurs, comme tout le reste de ton blog qui déchire !

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    1. Non non, Anne, tu as raison. C'est effectivement tendance d'aller mal et tout le monde semble très surpris que des mères puissent être à bout.
      C'est un marronnier, manifestement.

      Et je suis entièrement d'accord avec ton laïus, très intéressant...

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    2. Merci de cette réponse Anne, parce que je ressens tout à fait la même chose...
      Le cliché "je me revendique mauvaise mère" me gonfle prodigieusement. On fait juste du mieux qu'on peut, et parfois, quand tout se passe plutôt bien, ça fait juste chier la voisine qui elle, en a baver et te souhaite la même chose.
      Cependant (je n'ai pas vu le reportage), mais je pense assez comme Marie. De là à dire "ça peut arriver à n'importe qui"...

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  25. Je ne te cache pas qu'en étant à des milliers de km de la France, je me suis réveillée ce matin, j'ai ouvert FB et j'ai vu tous ces statuts de mère horrifiées devant M6. Comme nous n'avons pas accès au replay, je ne sais que via les statuts & les articles de quoi il en retourne. Il m'est donc difficile de donner un avis.
    Je crois que oui, on peut arriver au burn out maternel... oui il y a une différence entre la pensée & le passage à l'acte. Ce que je sais moins, c'est ce qui fait qu'on passe justement à l'acte...
    Cela, il faudrait demander à un psy.

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  26. Et puis, le "ça pourrait être toi", ça enferre encore plus la maman fragile dans sa terreur, sa culpabilité, et ça peut l'empêcher encore plus d'en parler à son entourage. Une émission responsable sur le burn-out, au lieu de faire du gros spectacle, s'adresserait à l'entourage, l'encouragerait au dialogue et à l'empathie. Au lieu de faire de gros raccourcis qui vont encore plus isoler des mamans en souffrance, qui risquent de se persuader que lorsqu'elles hurlent à la mort et se tapent la tête contre les murs, elles sont des "cas soces" et qu'on va les prendre pour des monstres, des hystériques, des incapables.

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  27. Oh Marie,
    Toi aussi tu as dit "ferme-la" à un bébé de 4 mois ???
    T'as pas idée comme ça me soulage! Merci de le dire !!! Ca reste le summum de l'inavouable pour moi (enfin, moi j'avais dit "ta gueule", c'est pire!) et ça fait un bien fou de savoir que finalement c'est peut-être arrivé à tout le monde!
    Sinon je suis tout d'accord avec toi! Toutes les femmes sont par moments excédées par leurs enfants,et certaines sont dans l'épuisement, mais de là à passer à l'acte, ça n'a rien à voir. Qu'il y en aient qui les secouent sans savoir que ça peut faire du mal, c'est déjà un peu énorme... mais ce qui était décrit dans le reportage, c'est pas juste des mères en plein burn-out, elles ont des maladies psychiatriques, et comme toi, je pense pas qu'on doive toutes se dire que "nous aussi"!
    Qu'il faille soigner ces femmes pour éviter qu'elles en arrivent là, certes, mais pas la peine de stresser tout le monde et paradoxalement de nous culpabiliser en nous sous-entendant qu'on est toutes des meurtrières en puissance, alors qu'on avait juste besoin d'entendre que c'était normal de péter un cable de temps en temps (enfin,j'espère parce que moi j'en ai pété des câbles! mais même dans le paroxysme de la colère, je n'ai jamais pu faire des gestes violents, le pire que j'aie fait ça a été de les empoigner un peu comme des sacs à patates, et je m'en suis déjà bien assez voulu pour ça!)

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    1. La "violence" quotidienne (empoigner les mômes), etc... on la vit toutes au quotidien.
      On est parfois à bout.
      Avouons-le.

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    2. ah, ça t'arrive de les empoigner AUSSI ?!!
      Si je pouvais je t'embrasserais !! ;-)
      Sérieux, une émission qui parle de la "violence" quotidienne: la "normale" (qui arrive quand ils sont particulièrement fiants et qu'on est particulièrement crevées) et la "burn-outesque" (qui dure du matin au soir et qui nécessite qu'on s'en préoccupe sérieusement...) ça aurait été autrement plus intéressant pour nous toutes... (surtout qu'il y a des choses simples à mettre en oeuvre pour lutter contre ça: une fois qu'on sait que "ça arrive à tout le monde", on peut partager des "trucs" )

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    3. Noémie, multi, 2 naines ...26 mars 2012 à 17:25

      Cool Je suis bien rassurée de savoir que je suis pas la seule a les "empoigner"... parce que des fois la moutarde me monte au nez a une sacrée vitesse quand je suis bien crevée .... On veut pas leur faire mal bien sur, Mais juste qu'ils comprennent qu'on pourraient aussi.
      Et puis C'est bien beau les discours mais c'est bien connu , primo Ils testent les limites au quotidien (et c'est pas Que une période) et deuxio Ils sont jamais pareils avec leur maman et leur papa (ou inversement ( le plus présent est le moins respecté en général)) et les AUTRES ....

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    4. moi aussi j'avais dit "ta gueule" le jour de la sortie de maternité.... j'étais pas dans la même pièce, mais il faisait que pleurer... et depuis, c'est jamais arrivé! Par contre, je le dis qu'il ne faut pas culpabiliser d'avoir ce genre de mots.... mieux vaut les mots que les gestes... et quand c'est tout nouveau, qu'on est épuisé, qu'on découvre etc... ça me semble inévitable!!!
      Encore une fois, mieux vaut le dire que de garder pour soi de mauvaises pensées!!!

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  28. Selyne, Tinou, Crapaud26 mars 2012 à 15:19

    Moi aussi, j'ai eu envie de hurler, de le secouer pour qu'il se taise. J'ai pleuré devant lui en lui demandant de se taire (bon, il a pas tout compris... mais ça m'a fait du bien).
    Mais je n'ai rien fait. On en parlait avec mon Chéri, c'est le passage à l'acte qui fait la différence, et non, il ne suffit pas d'un minuscule rien pour basculer. Heureusement!
    C'est sûr qu'il faut en parler, c'est évident même qu'il faut dire, sans tomber non plus dans l’extrême : Oui, un bébé, ça peut être dur, on peut avoir envie de l'étrangler, alors même qu'on l'a désiré si fort. Mais c'est normal, et ça passe, parce que, même fatiguée, même au bout du rouleau, faire du mal à son bébé... c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, quelque chose de bien pire qu'un burn-out.

    Comme c'est si bien dit dans ton article, non, nous ne sommes pas toutes à un cheveu de la limite. Même si on en peut plus.
    Merci Marie de le dire.
    Et je rejoins aussi le club de celles qui ont crié : Mais fermes la! A leur bébé^^

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  29. Que ce soit " tais toi " ou " pleure tu pisseras moins ", il a entendu les 2, il crise et se jette par terre, ben je le laisse et j'avance, il finit toujours pas me courir après en chialant " mamaaaaaaaaaaan " ........

    Bien sur qu'on a toute déjà eu de grosses fatigues et moi je me suis déjà posé la question de pourquoi j'ai fais un enfant, mais quand il est un week end chez son père ben tout simplement il me manque, je parle que de lui, j'ai hate de le retrouver, je m'ennuie ! Alors que quand il est à la maison ya des jours ou je me dis vivement qu'il passe un week end chez son père !

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  30. Contente aussi de voir que je ne suis pas la seule à avoir déjà dis à son gosse "mais TAIS-TOI !" voir bien sur un TG... je l'avoue... Et quand le papa me faisait les gros yeux (genre : t'as pas honte...?) et qu'une fois ça lui est arrivé à lui aussi, d'être excédé, un samedi après midi à carrefour (ouais, on est des grands malades!) et que Twninain N°2 beugle comme un fada et qu'il ai lâché un "mais tu vas la fermer ta gueule un peu là!", on s'est regardé, et il a comprit...

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  31. j'ai regardé, et j'avoue n'avoir pas ressenti ce " ca pourrait etre vous". J'ai justement trouvé qu'ils différenciaient bien celles qui passent à l'acte, qui ont donc de vrais problemes de santé, des autres, de toutes les autres, qui juste n'en peuvent plus.

    C'etait racoleur bien sur comme 98% des emissions depuis qqs années. Mais par exemple ici, le papa qui n'a pas été interessé par les différents reportages, est tout de meme resté scotché devant son ecran à la toute fin d'emission, lorsque la psy et l'auteure ont temoigné. Rien que pour les 3 phrases qu'elles ont prononcées et l'echo que ca aura peut etre avoir sur lui et sur d'autres, je me suis dit que ca valait le coup ;o)

    Et comme chaipuki, moi je me fends juste d'un mail d'1 page à chacune de mes copiens qui accouche, genre 1 mois apres l'arrivée du nouveau né, en tournant la situation en derision, mais en mettant des mots sur ce qu'elle ressent sans aucun doute, et qu'on a toutes ressenti. J'en suis remerciée carrement chaque fois, je m'entends dire " dingue mais comment tu sais, c'est exactement ce qu'on vit", genre les néo parents decouvrent qu'ils ne sont pas seuls au monde et qu'on y est tous passés... et qu'on s'en est tous et toutes sortis! Le tabou de la mère béate d'amouuuur pour son babito que rien ne peut ébranler " s'est levé ya pas si longtemps. Longtemps caché, recemment levé, donc un peu extreme encore, evidemment.

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  32. il est tellement vrai ton article...

    Je n'ai moi non plus pas regarder cette émission, et je me suis déjà retrouver dans bien des situation que tu décris, cette émission m'aurais donné la chair de poule et j'aurais cauchemarder pendant plusieurs nuit voir pleurer à l'idée qu'une maman puisse tuer son enfant. Oui ça existe, mais ce sont des cas extrême et je n'ai pas besoin de me prendre en pleine face les problèmes des autres en regardant ce genre d’émission.

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  33. Plusieurs remarques me viennent à l'esprit suite à ton post et à tous ceux que j'ai lu ces derniers jours :

    - tout d'abord, tant qu'on n'est pas dedans, on peut pas réaliser l'ampleur du truc. Mes copines m'avaient prévenue, ma première réaction ça a été : "punaise, mais elles sont vraiment pas patientes les filles !". C'est aussi pour ça qu'enceinte j'avais mis ton blog en liste noire, trop angoissant !!!

    - la clé du "s'en sortir", c'est l'entourage et en particulier le papa. Mon mari n'hésitait pas au début à partir bosser à 7H30, rentrer en coup de vent après le boulot puis aller boire un verre avec les potes. Et ne comprenait pas que je fonde en larme à 23H... Première vacances où il a géré Bébé_Pompon tout seul (il est prof), et encore elle avait 3 mois, là bizarrement il est venu s'excuser de ce qu'il m'avait fait vivre. Le congé paternel ça devrait être OBLIGATOIRE putain ! Pour que les papas réalisent !

    - et puis dernier point, si le "ça va être grave la merde" commence à être un peu dit, ce qu'on te dit pas du tout c'est que cette période a une fin !!! Moi ça m'aurait vachement aidée si on m'avait dit qu'à 6 mois c'est déjà vachement plus gérable et qu'à un an c'est Byzance ! Parce que dans ton cerveau embrumé, ça n'a pas de fin ce cercle de pleurs, réveils... Le savoir m'aurait vraiment permis de vivre les choses différemment.

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    1. Oui, mais faut profiter parce qu'alors, à deux ans, ça peut redevenir sacrément compliqué (sur un autre registre!) !
      Je me souviens avoir été choquée par une amie alors que mon premier avait 1 an, qui m'avait dit après avoir accouché de sa deuxième (sa première avait presque trois ans): elle, elle dort pas, mais au moins "elle me fait pas ch*!"! Ben maintenant que mon grand est dans le terribeultwo je vois ce qu'elle voulait dire !!!

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  34. Arghhhh, mon dernier espoir s'envole :-) ! Nan j'déconne, j'suis déjà au courant !

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  35. moi quand ça va pas je pense à AnnaS (mes grands mères 9 enfants chacune) bé oui elles y arrivaient bien ELLES en plus elles labouraient les champs, s'occupaient de la basse cour, de l'étable du potager.. MAIS les nains n'étaient pas mouchés toutes les 2mn, ni torchés d'ailleurs, ils avaient sur le dos les même fringues pendant 8 jours et y'avaient pas de chaussons mais des sabots et c'étaient les poules qui ramassaient les miettes.. Alors je pense fort et souvent à ELLES mes Annas à moi et je laisse couler les nez, tant pis pour le bain ce soir et roulent les chaussettes percées parce que les Annas m'ont appris à lâcher prise sans culpabiliser. Alors oui je ne me traine pas de grosses casseroles bien crasseuses sur le dos donc j'ai plutôt une tendance à l'optimisme et de me dire souvent que la famille c'est bien.

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    1. La maison des filles27 mars 2012 à 18:58

      Merci beaucoup à tes AnnaS, on devrait toutes avoir aussi ces exemples là en tête au lieu de chercher à jouer les mères parfaites. Lacher prise pour continuer à éprouver du plaisir plutôt que de la culpabilité voilà la solution.

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  36. Isabelle, une naine déchaînée !26 mars 2012 à 20:17

    Merci Marie ! Merci merci merci ! Je me sens tellement moins seule !!!! Pas plus tard que samedi dans la nuit, j'ai eu envie de serrer fort le joli ptit cou de ma fille de 28 mois. J'aimerais vraiment qu'elle dorme la nuit. J'en ai marrrre ! Mais finalement, quand elle dort, je la regarde et elle a l'air d'un ange, du coup je me dis : "Ben j'vais p'têtre la garder !" :-p

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  37. Parfait. Ici, je donne un coup... dans le mur, quand je pète un câble. Je me nique le pied mais au moins, les enfants n'ont rien. Ils ont juste un peu peur :o) Et moi, je me calme automatiquement avec la douleur (et la peur d'avoir cassé quelque chose)

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  38. Mais peut-être que c'est ce qu'il fallait pour que certain ouvre les yeux ou que d'autres demandent de l'aide. Moi je galère depuis la naissance de mon fils. Je me retrouve dans certains propos mais je l'ai pas jeté pas tué, mais même je trouve cette émission bienvenue ! On est tous différents je cautionne pas mais je galère et franchement quand on est seul et oui certaines sont vraiment seules c'est horrible !

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  39. Dans la série petite phrase que l'on ne comprend pas tout de suite, ma belle-mère m'a un jour dit d'un air entendu : "Tu verras tout passe; ça finit par passer"...
    Jeune maman que j'étais, j'ai pris ça pour de la nostalgie style "hhha ils grandissent trop vite blabla bla"... sauf qu'au bout de 30 mois avec des nuits aussi hâchées que peuvent l'être parfois les épinards ... j'ai compris ... et je me suis accrochée de toutes les forces qui me restaient à cette phrase ... Ca va s'arrêter, ça va s'arrêter, un jour je vais pouvoir dormir plus de trois heures d'affilée ... J'ai tenu jusqu'à ce qu'elle fasse enfin ses nuits, deux mois plus tard :p
    Sinon, moi, j'ai mis une fessée il y a deux semaines : ((( ... et heu ... je ne m'en remets pas ... j'aurais préféré lui dire "Ta gueule" finalement ... J'étais à bout après une journée non-stop de colères et d'oppositions systématiques ... :/
    C'est rude d'être maman, même si 99,9 % du temps c'est un bonheur total ...

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  40. Tout à fait de ton avis ... Etant en DPP actuellement, j'étais interressé par le sujet, mais quand j'ai vu que c'était les cas extrême, j'ai préféré zaper !

    Je vois dans les commentaires que des mamans ont prévenu leurs amies future maman que cela n'allait pas être simple, j'aurais aimée qu'on fasse de même pour moi ça m'aurait éviter le choc de devenir mère et de se sentir fasse à une vaste fumisterie. (tu verras ce n'est que du bonheur... bla bla, ouais c'est du bonheur mais pas tout de suite sérieux ! Au début c'est le néant ! Et encore la psy m'a dit que je suis rapide à le sentir le bonheur 2mois et demi la naine ;) )
    Cela m'aurais peut-être même éviter d'être en dépression !

    Je préviendrais toutes les futures maman, de mon entourage désormais

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  41. ah la la, notre génération en créee des mamans qui se culpabilisent sur tout à longueur de journées! Arrêtons d'essayer d'être parfaite, faisons au mieux, moins de pression, et surtout, partageond, deleguons quand on est fatiguées, papa, famille, copines...Personnellement comme toi Marie, je fuis ces émissions, elles se veulent intimes, elles ne le sont pas, elles font peur aux mamans qui du coup vont culpabiliser encore plus face a la moindre pensée négative envers leurs enfants...du coup, c'est de la pression en plus. Tant qu'aux cas pathologiques, c'est un tout autre débat, travaillant dans un milieu ou j'acceuille entres autres des mamans en vrai, pur et dur burn out, je n'espere qu'une chose, c'et qu'il n'y a pas d'amalgame entre les parents fatigués et les parents qui passent à l'acte. Et puis il faut savoir que les parents maltraitants, ce ne sont pas que les parents qui secouent...malheureusement ...sSi on se contentaient de les aimer ces petits, de se faire aider autant que faire se peut, et de se dire que mère parfaite on ne sera pas, mais mère aimante, pour la plupart d'entres nous, nous le sommes déjà!
    Quand je vois dans certains blogs surgir des débats de furies sur les fessées, l'allaitement et autres, ca me rend triste et je ne reviens pas sur le blog en principe. Les principes idéalistes, la radicalisation de ce que doit ou ne pas être la bonne mère me fait fuir. Chaque être est different, chaque couple a son histoire...moi je m'ecoute, je me fais confiance...quand je sens que je ne peux pas vraiment me faire confiance parce que je suis fatiguée, j'écoute mon mari, j'écoute ma petite fille de 8 mois...
    En tout cas, moi je sature un peu de la mère débordée culpabilisée qui fleurie partout en ce moment!
    Marie, j'ai decouvert ton blog lorsque j'étais enceinte, et te lire m'a fait beaucoup de bien. Tu m'as fait rire, tu m'as émue, tu m'as aidé à me préparer en douceur à ma future maternité!
    merci

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  42. Moi j'ai regardé parce que je me sentais visée (gros baby blues d'un an!) mais j'ai été choqué. Oui ça nous arrive à toutes mais à différent degrés. Pour moi ça a été dès le second jour, j'étais épuisée (3 jours de déclenchement et césarienne pour finir, le nain avait 8 jours de retard #sortoujetappelleTanguy#) et pas de nursery à la maternité. J'en ai parlé avec honte à mon mari qui a demandé de l'aide aux sage-femme, réponse : ça va passer! Non ça ne va pas passer, oui ça a empiré. Seule solution, mettre des mots sur ma douleur, "sort le de la chambre ou je fais valser ce p# de landeau!" et j'en pleurs encore de ces mots (+ de 3 ans). Heureusement Mâle très fort, qui a fait un scandale pour que je vois une psy la tout de suite maintenant, Mâle qui restait des heures dans le couloir avec le nain pour que je me repose et merci à la psy qui a obligé les sage-femme a me garder mon nain pour que je dorme parce que sans sommeil une maman ou papa ou n'importe qui peu virer taré! Après une bonne nuit de sommeil (avec des remords) ça a été mieux, je supportais mon nain... ça m'a prit un an pour aller mieux, j'en ai parlé, on ne m'a pas toujours comprise, on m'a mal jugé mais ça fait du bien de le dire, ça aide les autres mamans qui ont honte. Mais le reportage été horrible, racoleur.... Le burn-out ont peu le faire sans violence, il suffit de mettre des mots, violents peut-être, mais heureusement le nain ne s'en souviendra pas.

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    1. et j'oubliais, merci Marie pour ton blog qui me rire et me rappelle qu'on est toute pareille!

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  43. Marie, merci de tes mots, et surtout merci à tous ces témoignages ! Maman de 3 nains, peu patiente, souvent fatiguée, comme je me sens coupable quand je me mets à crier (voire hurler !) Pourtant, en vous lisant, je me dis juste "je suis comme tout le monde, ni meilleure, mais surtout pas pire, juste une maman".
    Mais comme tu le dis si bien, entre mettre une fessée/claque à son gamin parce qu'on est à bout, et le passer à tabac, le fossé est énorme !

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  44. Je ne dirai qu'une chose: comme ça fait plaisir de voir que l'on n'est pas seules. Pour moi aussi ça a été très dur, à tel point que je me demande si je vais en faire un deuxième.

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  45. J'ai vu l'émission et j'ai trouvé intéressant de voir que certaines mères peuvent souffrir d'un mal suite à la naissance d'un enfant. Car certain ignore que cela puisse exister. Je pense que ça peut permettre à certaines de se dire : tiens moi aussi je suis peut-être malade je vais consulter. Peut-être qu'avec plus d'accompagnement, on éviterait certains drames.
    Je ne regarde habituellement pas M6, mais je n'ai pas trouvé l'émission racoleuse.
    Dans tous les cas, pour qu'une mère qui a porté 9 mois son bébé pour ensuite s'en prendre à lui c'est qu 'elle est forcément malade. Je ne veux pas donner d'excuses à ces dernières mais juste dire que si elles avaient été écoutées ou suivies, elles n'en seraient peut-être pas là.

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  46. Cette émission a présenté des cas extrêmes c'est vrai, elle m'a empêché de dormir pendant 2 jours (je suis sensible)
    Pourtant c'est une émission qui a le mérite de faire sortir de l'ombre le tabou.
    On nous ressasse à longueur de magazines et de livres que la maternité c'est super, prendre du temps pour son enfant c'est le pied, et quand on se sent dépassée, si on est un peu faible, on peut vite basculer dans la dépression
    Perso je trouve qu'on en fait pas assez pour déculpabiliser les mères et impliquer les pères
    Il faut que ça change, alors si une émission comme celle là peut au moins engager le débat, faire sortir la parole, c'est que c'est une bonne émission
    par ailleurs, le sujet était traité avec délicatesse, ce n'était pas une émission de bourrin
    les témoignages étaient sincères (ou avaient l'air de l'être)
    Moi ça m'a vraiment touché

    En un sens ce que tu racontes sur ton blog c'est ça aussi : libérer la parole, voir que la vie de mère de famille c'est pas Angelina Jolie avec ses 6 nounous, qu'on en Ch... des ronds de chapeaux
    toutes!

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  47. Moi j'ai regardé ce reportage car contrairement à ce que vous dites, je suis de celles qui croit
    que personne sur cette terre n'est à l'abris de péter les plombs plus que de raison.
    La vie ce n'est pas un mélange de gens sains et de gens malsains, de gens malades et de gens en bonne santé, non,
    on peut aller bien à un instant T et tomber dans une grave dépression.
    Je sais ce que c'est que de ne plus etre soi même et pour ce qui est de mon cas, me faire du mal.
    Cela m'est arrivé une fois.
    Et je peux le dire, ce soir là, quand j'ai voulu m'oter la vie, j'étais quelqu'un d'autre.
    Je pense au contraire, que la dépression est potentiellement à la porte de chacun de nous, il suffit de pas grand chose, la perte d'un emploi, un décès, un divorce. Ce qui est grave c'est de croire qu'une dépression ce n'est pas grave.
    Alors que c'est cette maladie qui a conduit toutes ces femmes dans leurs gestes.
    Mais chacun pense comme il l'entend.
    Bien à vous.

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    1. Marie, merci pour cet article. Je crois que c'est la première fois que je vois des gens avouer clairement qu'ils ont envie de balancer leur bébé par la fenêtre. Perso, à chaque enfant, j'ai aussi rêvé que je le tuais... Grosse culpabilité au réveil...
      A chaque fois, tes articles font mouche (sauf les sponso, mais bon, je comprends que tu en fasses aussi, hein...). A chaque fois j'ai l'impression que tu mets des mots sur mes émotions. Alors, un grand MERCI ! Si ton job ne te plaît plus, tu pourrais toujours t'installer comme psy spécialisé pour les mères de petits nains... :)

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    2. A Anonyme de 12:02 > oui, mais tu as voulu TE faire du mal. Pas faire du mal aux autres.

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  48. Ni regardé ni lu et commenté les très nombreux articles de blogs, ça faisait beaucoup surtout que c'est un sujet qui revient souvent sur les blogs... je n'ai donc pas d'avis sur l'émission, je ne sais pas si c'est la folie et la maladie qui ont été abordés plutôt que la mère épuisée... Et je pète aussi un câble parfois (juste en hurlant hein) mais ça dure 2mn et je passe à autre chose, comme tu dis il y a la pensée et les actes...

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  49. Je trouve que c'est un peu dommage de descendre un reportage qu'on n'a même pas vu.
    Je ne suis pas fana de M6, en plus je n'ai pas la télé, mais comme des collègues m'en avait dit du bien (je travaille auprès de personnes qui souffrent de troubles psychiques justement), je suis allée le voir, et ce que j'ai vu n'est pas un reportage voyeuriste qui assimile toutes les mères fatiguées à des meurtrières en puissance.
    ALors oui ce reportage montre des mères malades. Pas des mères fatiguées, qui ont un petit coup de blues, mais des mères en dépression, anorexiques, psychotiques, en burn-out... et il me semble qu'il n'y a aucun amalgame entre ces maladies et une fatigue ou un épuisement passager qui touche un jour ou l'autre tous les parents.
    Certaines qui sont passé à l'acte gravement, mais pas toutes, et le reportage permet de voir ça aussi , qu'on peut limiter la casse avec des soins, un accompagnement. L'intervention de Sophie Marinopoulos et de Stéphanie Allenou à la fin est très claire, sans dramatisation, et juste. Tous les parents devraient pouvoir entendre une intervention comme celle-là.

    Oui, ça choque qu'on dise "ça pourrait être vous". C'est très dur à entendre pour une mère. Et c'est sans doute plus rassurant de se dire que ça ne pourrait jamais nous arriver. Et pourtant c'est vrai. Il n'y a pas deux catégories de mères, celles qui peuvent passer à l'acte et celles qui ne peuvent pas. On est à un moment donné une mère qui va bien, et on peut être le lendemain une mère qui ne va pas bien, pour différentes raisons, mais personne ne peut affirmer être à l'abri de la maladie.
    Et non, il n'y a pas que des femmes qui ont souffert de troubles psychiques par le passé qui passent à l'acte.
    Ca ne veut pas dire pour autant que ça va arriver à tout le monde. "Ca pourrait être vous", ça ne signifie pas "ça VA être vous".

    Alors après oui, il y a le risque des personnes comprennent mal le propos de ce genre de reportage et dramatisent le moindre coup de fatigue, qu'on ne soit plus autorisées à être simplement et passagèrement fatiguées. Je ne sais pas si c'est un risque important.
    A l'inverse il y a aussi le risque que des femmes interprètent mal ce genre d'article, passent à coté de signaux d'alerte qui devraient les inciter à se faire aider, à s'écouter, voire à consulter, parce qu'elles ne sont pas maltraitantes, elles s'occupent bien de leurs enfants, donc elles n'ont pas de problème, c'est chez les autres les problèmes, cqfd.

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  50. pour ma part, mon mari m'a aidée dès le premier jour... dès le 1er jour, j'ai voulu coller au mur mon nain car il n'arrétait pas de hurler avec moi... et dès que le mari le prenait dans ses bras, le nain s'arrétait. Je m'interdisais de me dire que j'étais une mauvaise mère mais c'est bien ce que j'ai lu dans le regard des aides soignants.
    Puis les memes pulsions à la maison qui sont revenues. Mon mari a pris un congé d'un mois pour m'aider à passer cette étape si difficile. Puis ce fut ma belle-mère qui promenait le nain toute la journée... Mon nain s'est arrété de hurler toute la journée au bout de 4 mois.
    maintenant, il a 5 ans. Il ne s'est jamais pris le mur dans la figure mais je remercie mon mari de toutes mes forces qu'il est compris et réagi face à mes paroles que j'avais exprimé qu'une seule fois à voix haute. Si j'avais été seule avec le nain, je ne sais vraiment pas si j'aurai résister...

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  51. C'est marrant, parce que "ça aurait pu être vous" résonne d'une manière un peu glauque à mon oreille... Le chef des Nains l'a dit à propos d'une tragédie, "ça aurait pu être vous", il faut croire que c'est de saison. Non, il y a des cas où ça n'aurait pas pu être vous. Ni toi, ni moi. Nos places ne sont pas interchangeables. Mais ce n'est pas pour ça qu'on ne peut pas imaginer que des souffrances qu'on ne ressent pas ne peuvent pas être ressenties. Je n'ai jamais été l'esclave de quelqu'un, et pourtant, je suis contre l'esclavage. Un peu d'imagination, que diable ! On peut imaginer ce que c'est que de pêter les plombs et d'en faire trop pour le dire. Il y a des gens qui ne savent pas encore qu'ils ont les mots pour dire leur souffrance ! Allons, allons, je suis certaine qu'ici, toutes peuvent entendre que certaines fois, on a des gestes qui nous échappent. C'est terrible, et vous pouvez être sûre que même si les services de soins sont très compétents, on ne peut pas faire à la place des gens.

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  52. Merci, pour cette franchise, le plus beau cadeau d'une cliente (suis vendeuse) a ete de me dire, a moi enceinte de 7 mois, "on les aiment mais on est souvent content de les couchers" ca deculpabilise qu'une inconnue vous le dise pdt que d'autres font "ah booooon ?? mais nooooooon"
    dommage de ne pas l'avoir rencontrée avant de tomber enceinte, de t'avoir rencontrée car oui tomber enceinte n'est pas toujours merveilleux (je ne te ferai pas l'editorial de ma grossesse, ca remplirai ton blog, meme mon nouveau gygy n'en reviens pas) mais ca, y'a personnes pour nous le dire !

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