1 juin 2012

Parfois

Le soir quand je tente misérablement de compter à rebours pour essayer de chasser de ma tête toutes ces pensées qui pourraient m'empêcher de m'endormir.
Le soir, quand j'entame dans mon cerveau la lente descente qui commence à 999, 998, 997 etc...
Le soir, j'y pense.

A tout ce qui pourrait arriver, à ce qui pourrait leur arriver, à ce qui est si fragile, à ce qui pourrait nous échapper.
Et pourtant, je ne suis pas comme ça. J'essaie de ne pas penser, j'essaie de me dire "si ça doit arriver, ça arrivera".
Mais c'est impossible de ne pas envisager, de ne pas visualiser, de ne pas se tordre le ventre en imaginant le pire.

Je sais, c'est nul, je sais c'est inutile et, je sais, on ne peut pas vivre comme ça.
Mais depuis que je suis mère, c'est ça.

C'est la trouille de prendre l'avion, c'est la peur de les laisser. C'est la crainte d'un accident, d'une voiture qui les fauche. C'est l'angoisse qu'ils tombent malades et que rien ne puisse les sauver.

Et ça arrive. Et il faut compter avec ça.  C'est terrible et en même temps, c'est le jeu.

Je sais maintenant qu'il y a une chose dont je ne me remettrais pas.

62 commentaires:

  1. Mon père dirait "La peur n'évite pas le danger !"

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  2. Je partage ces pensées et je me dis qu'elles font parties de moi depuis que mon premier est arrivé ... Voir même bien avant, depuis que je me suis liée d'amour à LUI :-)

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  3. Merci Marie pour ce texte.
    C'est pareil pour moi et c'est oppressant cette trouille qui s'installe...
    Résultat, mine de rien, je n'ai pas encore passé une seule nuit loin de mon nain de 22 mois, et je refuse qu'il monte dans une voiture où je ne suis pas (comme si j'allais pouvoir le protéger ou éviter le pire rien que par ma présence).
    Bon en même temps on habite à Paris et on n'a pas de voiture donc au quotidien ma phobie de l'accident est gérable :-)
    Mais à l'idée qu'un jour proche, il partira sans moi en voyage scolaire, je me liquéfie
    Ca fait du bien de voir qu'on n'est pas la seule à s'angoisser pour ses nains.

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  4. Depuis que je suis maman j'ai aussi cette sensation de peur qui m'assaille parfois ... si j'entends les pompiers alors que mon bébé n'est pas avec moi par exemple .Et je comprends mieux ma propre mère ...

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  5. je crois que toutes les mamans sont comme çà...moi je suis pareille alors que mon mari lui est super cool ( il laisse faire des choses à la crapule que je n'oserai jamais ....je ferme les yeux ...et m'enfuie car j'imagine toujours le pire)...en meme temps ici en Inde il faut faire attention à tout .

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  6. Faire des enfants est un risque énorme. Oui...

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  7. maman de naines adultes et mamie de 3 nains les angoisses sont toujours là quelque soit l'âge des nains !! un adage : petits enfants petits soucis grands enfants grands soucis on a toujours peur pour eux c'est dire !!! mes grandes naines me téléphonent toujours pour me dire que le trajet des vacances s'est bien passé et qu'elles sont arrivées entières... 35 et 30 ans les naines !!! on a des angoisses, des cheveux blancs mais quelle chance de les avoir et on veut toujours ce qu'il y a de mieux pour eux

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    1. Je fais pareil avec mes parents, j'ai 36 ans et j'envoie tjs un SMS pour dire que je suis bien arrivée ... ;-)

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    2. le mien a failli mourrir à la naissance d'une malformation cardiaque alors petits enfants petits soucis bof bof!!!

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  8. D'ailleurs souvent la peur de la chose est pire que la chose. Mais quand on donne la vie, ben on donne tout ce qui va avec...

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  9. Mais c'est complètement maso de penser à ce genre de chose! ... bon, de mon côté, ce qui me broie le ventre, c'est l'idée qu'un dingue l'embarque et lui fasse du mal.. je trouve que c'est le pire de tout!!
    Je suis donc maso!

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    1. Je ne suis pas seule, merci !

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    2. CalienJumille j'ai la même peur que toi pour mes naines... Je ne les quitte jamais des yeux quand je vais quelque part seule avec et même la grande troizanédemi dans le jardin je la surveille tellement j'ai la trouille (et quand elle ne me répond pas quand je l'appelle c'est la panique!!!!!)

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  10. Un sentiment qui n'est même pas envisageable avant. Et quand on nous pose notre premier enfant sur le ventre, on se dis que ce qui peut nous arriver à nous, finalement c'est rien, comparé à ce que l'on pourrait ressentir s'il leur arrivait la moindre petite chose. C'est une angoisse qui nous tordra le ventre chaque jour, chaque nuit, chaque cauchemar jusqu'à la dernière minute. C'est l'amour d'une mère, en fait...

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  11. Je te comprends... sauf qu'on oublie trop souvent qu'en donnant la vie, on donne la mort également... C'est la règle du jeu.

    Je suis comme toi ;)

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    1. Et on donne la souffrance aussi. Tout ce qu'on peut faire, c'est veiller sur eux autant qu'on peut, pour qu'ils ne connaissent qu'un minimum de souffrance et qu'ils aient les "outils" pour l'affronter...

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  12. Mais non ce n'est pas nul et inutile, ça sert à exorciser ses peurs, tous ces scenarii imaginaires et angoissants ! Moi aussi j'en fais et ça me fait flipper... à m'en faire pleurer !! Mais effectivement le pire c'est que cela peut arriver...
    Je pense que cela peut nous aider à profiter encore mieux et plus intensément des petits moments de la vie, comme lorsqu'on sent une petite main se glisser dans la nôtre quand on traverse la route pour aller à l'école... Big up à toutes les mamans !

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  13. Amélie, maman poule1 juin 2012 à 10:40

    C'est tellement vrai... Depuis que la naine est entrée dans notre vie, avec son père, on flippe pour elle, pour nous. On est devenu bien plus sensible à ce qui touche les enfants. Non pas qu'on s'en foutait avant, mais par exemple dans un film, si un enfant est mêlé à l'histoire, ça nous touche et on a la boule au ventre...

    C'est clair qu'il faut pas se bouffer la vie en pensant à tout ça, mais on ne peut pas vivre sur son nuage.

    Bref, il faut trouver le bon équilibre

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  14. chez moi ca va encore plus loin puisque depuis que je suis mère il y a certain film ou livre que je ne peux plus voir ou lire tellement le transfert que je fais sur mes gnomes me retourne le bide (le visionnage de "Babel", pourtant film magnifique, a viré pour moi à la séance de torture et j'ai pas pu finir "la couleur des sentiments" juste parce que je ne supporte pas la non relation de la jeune femme avec sa petite fille, j'ai vu mon PetitMonsieur à la place de Jules Sitruck tout le long de "Monsieur Batignol" et j'ai fait une crise d'angoisse (ou presque)). chuis grave en fait.....

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    1. Je suis en train de lire la couleur des sentiments et, comme toi, ça me tourne le bide !
      Mais le livre est bien et pusi j'aime pas m'arrêter en cours de route ^^

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  15. Elles ne sont pas encore là mais j'ai déjà ces craintes....ça promet pour après!!!!

    C'est sûre que la peur n'évite pas le danger....mais quand on est maman peut on vraiment ne pas penser à tout ça parfois?....

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  16. Comme vous toutes, comme Lulue...Je ne peux plus lire/voir/entendre certaines choses. Je ne peux plus chasser non plus cette "petite" boule au ventre qui s'est installée depuis 6 ans. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut vivre avec. Et la mettre de côté parfois.

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  17. J'ai l'impression de ne pas être trop "inquiète" de ce point de vue là. Ou en tous cas de ne pas trop y penser, du moins passé le risque de MSN...

    Peut-être que c'est lié au fait que mon fils, pendant ses 15 premiers jours, était très mal en point. Que ça aide, non pas à relativiser, non pas à accepter que e pire puisse arriver, mais à vivre même si on sait que la vie est fragile... Je ne sais pas.

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  18. Je suis pareille, je pense toujours au pire, peut être pour se préparer si il arrivait quelque chose mais je ne survivrais pas si quelque chose arrivait .... J'ai 40 ans et j'envoie toujours un SMS a mes parents pour dire qu'on est bien arrive quelque part et maman fait pareil, ma soeur aussi. Les enfants sont tout pour moi avec mon chéri, hier soir j'ai regarde un épisode désesperates housewives et la mort d'un homme me fait toujours pense que ca peut arriver comme ca .... J'ai eu bcp de mal à m'endormir et j'en ai fait des mauvais vais rêves ...

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  19. Tiens c'est marrant, j'ai aussi écrit sur le sommeil aujourd'hui... mais pas du tout dans le même sens. Désormais je refuse justement de visualiser tout ça, parce que ce qui n'est pas réel, tu le "rends" réel dans ta tête et finalement tu te crées un enfer toute seule. Mais on a la possibilité de choisir, d'arrêter cette machine infernale. Ca n'est pas évident, c'est un gros travail, mais pétard qu'est-ce que c'est salutaire une fois qu'on le fait ! Parce que là seulement tu commences à vraiment vivre, à "habiter ta vie" et ne plus "habiter tes angoisses".
    Bisous Marie.

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    1. Le problème c est qu il faut reussir a le faire.... Comment?

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  20. Moin non plus, pas vraiment flippée de tout ça, j'ai confiance en moi, confiance en eux, et tout peut arriver, c'est le destin...

    En fait, je n'y pense pas, ils sont là, en bonne santé, et je ne veux pas me pourrir la vie!!

    Il m'arrive de me dire quand j'entends des choses horribles que l'on fait à des enfants, ou qu'ils leut arrive malheur, maladie, accident,etc... de me dire que je ne m'en remettrai pas, je préfererai ne plus vivre si je ne les avait plus, mais à part ça, je vis!!! ;-) et je crois que c'est ce qu'il faut faire! on ne fais pas des enfants pour devenir malheureux...

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  21. Empathie maximum... Mais la journaliste IT a vraiment raison! Habitons nos vies!!!

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  22. à la base je suis pas quelqu'un d'hyper angoissée, à m'inquiéter de tout. mais certains soirs, ou certaines nuits, mon esprit s'évade et je pense à ce qu'il pourrait leur arriver ou s'il m'arrivait quelque chose.....j'essaie de chasser ces idées rapidement parce que ça sert à rien de se faire du mal, ça ne changera rien au destin d'y penser et puis ça me terrifie.....je pense aussi à quand ils seront ados, et là aussi j'ai peur : des mauvaises rencontres, des mauvaises influences, de leur immaturité.....mais bon, j'ai encore un peu de temps pour m'y préparer et les préparer !
    et depuis que je suis maman, je suis beaucoup plus émotive et sensible au malheur des enfants : maltraitances, kidnapping, mort, etc... quand j'entends des nouvelles comme ça ou même dans des fictions, j'en ai la larme à l'oeil. (et quand je suis seule, je vous raconte pas, les larmes coulent toutes seules !)
    c'est normal de s'inquiéter de leur avenir, de leur devenir, de leur fragilité mais il faut essayer de vivre sereinement aussi, pour eux et pour nous. moi je fais un peu la politique de l'autruche : "ça n'existe pas, ça n'arrivera pas" tout en sachant pertinemment que malheureusement tout peut arriver, qu'en une fraction de seconde le cours de notre vie peut basculer. mais c'est ma technique pour ne pas angoisser ou angoisser mes nains. parce que comme ça a été dit plus haut "la peur n'évite pas le danger".
    enfin voilà ton article, marie, me parle, comme d'habitude ! je suis vraiment contente d'avoir découvert ton blog. tu exprimes ce que je ressens et que je ne dis pas forcément aux autres. merci !

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  23. je fais un gros effort pour éviter d'y penser le soir avant de dormir, sinon c'est insomnie assurer. Avec 4 nains à la maison, le grand qui risque un opération dans l'été (on aura confirmation à la fin du mois), les naines qui cascadent tous tout le temps et le gnome de 4mois avec son rgo, qui gomi à longueur de journée, j'aurais de quoi passé des nuits blanches !

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  24. Moi c'est tout à fait pareil que toi, je me retrouve à 100% dans ton billet....

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  25. J'y pense et je profite infiniment de la prochaine étreinte...

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  26. Très émouvant, comme toujours... Pour moi, le pire est tellement inconcevable que je n'y pense jamais. Je ne veux même pas commencer à essayer de l'imaginer. Je pense parfois à ma propre disparition en m'inquiétant de ce qu'ils deviendraient, mais la leur, non, impossible, je bloque! De toute façon, c'est pas d'y avoir pensé avant qui fera que ce sera moins insurmontable si ça devait se produire, alors...

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  27. Je me dis souvent que j'ai de la chance d'avoir 3 enfants en pleine santé.
    Et j'essaye de ne pas trop penser aux accidents dont ils pourraient être victimes. Il sera bien temps si un jour cela leur arrive...

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  28. qu'est-ce qu'on devient vulnérable en devenant parent...
    j'aurais préféré ne jamais accoucher et le garder tout bien protégé au fond de moi (fantasme de fin de grossesse !)

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  29. Etre maman c'est vivre avec l'inquiètude malheureusement...

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  30. Tout pareil. J'ai toujours été inquiète que quelque chose arrive à mes proches mais depuis que j'ai ma fille c'est mille fois pire. Je n'aurais jamais imaginé avant d'être maman que cela puisse être fort à ce point. Combien de fois je me retrouve le soir dans mon lit limite à pleurer en imaginant le pire, alors que tout va bien !!! Impossible de me contrôler et ça fait un an que ça dure.

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  31. Des mots si justes ... le soir, ou quand je marche seule dans la rue, et le plus souvent quand je suis fatiguée et peu satisfaite de mon boulot, j'ai ces idées noires qui surgissent. De leur mort, de ma mort, de celle de leur père. SI j'arrive à m'asseoir sur mes idées noires, parce que je dois vivre, je ne peux plus faire abstraction des articles/reportages mentionnant des enfants, qui me sont quasi impossibles à regarder. J'en ai la nausée... alors je les ignore de toutes mes forces. Je n'en peux plus de me projeter dans toutes ces souffrances réelles (chez les autres) et potentielles (pour les miens).
    J'espère juste ne jamais avoir à vivre cela et j'essaye de mener ma vie pour éviter ce qui peut l'être... Pour le reste, c'est la fatalité.
    Parfois, quand je suis au bord du craquage (bain, repas...) j'ai un flash de tout ça... je respire un bon coup et je repars du bon pied avec les nains.

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  32. J'y pense beaucoup trop souvent à vrai dire et je n'en parle pas et j'ai peur de ne pas être normale quand toutes ces images affluent et que je me sens presque sur le bord des larmes. c'est quand même rassurant de savoir que d'autres aussi.

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  33. Que répondre....

    Mon collègue a appris mercredi que son neveu de tout juste un an avait un cancer des poumons à un stade très avancé...
    Arrivé mardi soir aux urgences pour une gène respiratoire, dès mercredi matin il était soigné par de la chimio, peu de chance qu'il y survive, et quand bien même, il ne marchera jamais...

    Comment veux tu ne pas penser à nos enfants ensuite ?????

    Je ne suis pas une mère poule de nature, pour preuve ma fille 4 ans par à Mayotte seule rejoindre ma maman, en avion, seule...Même pas peur !

    Mais là...........

    Pleins de courage pour ces futurs nuits et pleins de bisous chantilly power parce que ça fait du bien.

    Angie

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  34. CHAQUE SECONDE D'AMOUR ET DE JOIE AVEC NOS ENFANTS, RIEN NI PERSONNE NE NOUS LES PRENDRONT, JAMAIS, MÊME PAS LA MORT... devenu ma devise

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  35. Maman de deux merveilleuses princesses depuis à peine plus de deux semaines, je découvre tout un nouvel univers d'inquiétude... Peur de mal faire, peur de ne pas bien comprendre leurs besoins, bref, peur...

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  36. Oh ben non, j'étais venu pour rigoler un peu après le boulot, et là, Marie, t'as réussi à me faire pleurer direct! Parce que moi aussi, j'y pense. Parce que j'y pense un peu plus pour mes twinains... Parce que c'est aussi ça, être parent. Parce que c'est aussi ça qui nous fait apprécier tout le reste :)

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  37. j'essaye de balayer ces idées de ma tête dès qu'elles surgissent (souvent mais de manière fugace). Par contre, depuis que je suis maman ma peur est qu'il m'arrive quelque chose à moi, et que du coup je fasse vivre le pire à mes trésors.

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  38. C'est ça aussi être mère.. avoir peur pour eux, les aimer sans compter..

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  39. C'est ridicule comme sentiment, et pourtant, il est si présent. Je me trouvais stupide, sans parvenir à dépasser, mais je vois que je ne suis pas la seule...

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  40. C'est marrant, moi pour le premier j'ai jamais eu ces pensées angoissantes, et c'est depuis la naissance du deuxième (14mois), que j'ai souvent des flashs d'accidents de voiture et autres réjouissances... Mais comme Laetisensei, j'ai plus peur pour l'adolescence, quand on n'est plus tout le temps derrière eux, quand ils font du scooter, quand parfois ils vont mal et qu'on s'en aperçoit pas... Que mon enfant se drogue ou attente à sa vie sans que j'aie repéré qu'il allait mal, ça ça m'angoisse un max... J'aurais l'impression d'avoir tout loupé.
    Sinon, moi qui aimait beaucoup faire des ballades à moto avec leur père, depuis que je suis maman j'ai jamais pu remonter sur une moto, je fais un blocage psy, j'ai trop peur qu'il nous arrive qq chose et qu'ils se retrouvent seuls... Dieu sait que ça peut très bien m'arriver en voiture ou à pied, mais je sais pas, c'est comme ça... Pourtant ça me manque une petit balade en moto en amoureux!

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  41. Avant j'étais flippée aussi... 4 nains plus ou moins grands (dont une ex-micro-naine bien trop en avance)... Mais ça c'était avant... Avant de me retrouver moi dans la situation du "presque mort"... 2 mois dans le coma l'an dernier (je fête tout juste l'anniversaire de mon réveil)... Et des enfants forts, responsables, autonomes... Je crois que nous ne nous rendons pas compte de la force de ces petites bestioles... Je ne fais que pleurer devant des images d'enfants malades ou abîmés par la vie... Mais je sais, pour avoir travaillé avec eux qu'ils sont incroyablement plus forts que nous... Une mère perdant un enfant ne s'en remettra pas... Le contraire n'est pas vrai...

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  42. Voilà deux mois que j'ai accouché à 5 mois de grossesse de mon bébé mort. Depuis, la crainte de perdre mon aîné de 17 mois ne me quitte pas...
    Profitons au maximum de tous les instants de bonheur.

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  43. J'ai toujours flippé ! J'ai perdu un petit frère dans un accident de la route et ma mère ne s'en ai jamais remise. Depuis, j'ai toujours peur de la route et de la façon dont tout peut basculer ... Mais j'ai peur aussi pour moi depuis que je suis maman car ma grande fille est autiste et qu'elle a d'autant plus besoin de moi pour s'en sortir. Malgré tout, je profite de chaque moment et j'essais toujours de ne pas être fâchée avec ceux que j'aime, surtout pas avec mes enfants. Je suis assez laxiste pour le coup mais bon .... ce qui compte c'est d'être là et d'en profiter. Les angoisses viennent parfois le soir, j'y pense comme toi ... alors, je me relève et je glisse des mots d'amour dans les oreilles de mes filles qui roupillent paisiblement et qui ne se doutent pas de ce que leur maman peut ressentir pour elles.

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  44. Dès que j'ai appris que j'étais enceinte de 1èrenaine, je ne suis plus jamais montée sur une moto, bien m'en a pris : le mâle a eu un accident mortel alors qu'elle avait 15 mois et que j'étais enceinte de 2èmenaine de 8 mois...
    Maintenant, je relativise beaucoup de choses. Oui, il m'arrive de penser et d'angoisser (surtout la nuit) pour mes enfants, mais ce ne sont "que" des craintes qui n'ont d'utilité que de nous renforcer notre vigilance, inutile de se torturer avec : cela n'existe pas (pour l'instant ?) dans notre vie immédiate.

    Et puis, nous sommes bien plus forts que nous ne le pensons. Bébé 3 est né à Noël dernier et les angoisses que je pouvais avoir ce sont apaisées...

    Mais voilà qu'aujourd'hui de la fête des mères, moyenne naine a décidé de se couper (seule, sinon, ce ne serait pas si drôle) les cheveux ! Une vraie catastrophe capillaire ! o_0;

    La vie est faite de hauts et de bas, des épreuves nous en avons tous, alors j'embrasse fort celles (et ceux) qui sont dans le malheur et aux autres, souriez !

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  45. S'inquiéter, c'est presque bon signe, c'est qu'ils sont encore là... Une pensée particulière en ce jour de fête des Mamans pour une amie qui a perdu sa fille unique de 17 ans lundi.
    Effectivement, Marie, il y a des choses dont on sait, lorsque l'on est Maman, que l'on ne se remettrait pas.
    L'insurmontable.

    Merci pour ce billet.

    Ulue

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  46. Ah beh Marie, surtout NE LIS PAS nos étoiles ont filées de A.M Revol. Je me le suis acheté pour redescendre de paris, passer mes 3h de tgv peinarde. J'en avais entendu du bien, malgré le fort potentiel lacrymal. Bien mal inspirée n'est ce pas, puisque j'ai deux petite filles de 3 ans 3/4 et 18 mois presque. Transfert ++++, j'ai pleuré l'équivalent d'une piscine olympique, mais l'ai quand même lu d'un trait durant mes donc 3h de train. Mon mari se planquait derrière un magazine puis a fait semblant de dormir en me traitant de maso (il avait un peu honte...)
    Ce texte magnifique mais oh combien indigeste pour moi, est gravé en lettre de feu dans ma mémoire. Pffff nous partons 2 semaines en sardaigne in love sans gremlins. Je flippe comme une malade. J'ai fait acheter des détecteurs de fumée à mes beaux parents, qui sont des saints :) Et qui sont aussi un peu parano.

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    1. Ca c'est bien un livre que je ne lirait JAMAIS !
      Par contre, quand il est sorti j'avais vue une interview de A.M Revol qui laissait entrevoir qu'il était possible de "vivre avec". Donc c'est sur qu'on ne s'en remet jamais mais l'insurmontable est peut-être surmontable ...

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  47. Etre parent, c'est vivre avec la peur au ventre. En permanence.

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  48. Je suis pareille j'y pense souvent, parfois pour un oui, parfois pour un non... j'ai d'ailleurs écrit un billet il y a quelques temps sur mon "voyage aui bout des idées noires d'une maman" en parlant de ce sujet tabou très peu abordé sur les blogs de maman mais qui fait partie de nous, qu'on le veuille ou non...

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  49. Je ne connais pas une mère qui n' a pas ses angoisses, ses inquiétudes plus ou moins folles ! La perte d'un enfant, sa maladie est une épreuve dont on ne se remet jamais. Si j'essaie de freiner mes angoisses pour ne pas apeuré mon fils, je me dis aussi souvent que chaque moment passé ensemble et plein de bonheur sera une victoire si un jour un malheur nous tombe dessus. En fait pour combattre mes angoisses, je savoure... !ç ane les diminue pas mais je me sens plus forte et c'est déjà ça, non ?

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  50. Je fais partie de ces gens qui ne paraissent pas (trop) angoissée mais qui sont capable en 2 secondes et demi, la nuit ou au moment de l'endormissement souvent de se mettre à chialer et hurler de douleur parce qu'ils se font des films cauchemardesques. Je me force à ne pas penser. Mais je n'y arrive pas tout le temps. Et si. Et j'ai l'impression de ressentir la douleur que cela serait de les perdre ou de les savoir gravement malades. On en reparle le 16 juillet, quand ils vont prendre l'avion, seuls. Et que je vais m'arrêter de respirer pendant 2h.

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  51. Moi j'y pense tous les jours... une façon de me préparer si un jour... car c'est vrai comme tu le dis si ça doit arriver... Je sais aussi qu'on peut continuer à vivre... j'ai plusieurs exemples autour de moi. Alors comme la vie est parfois doulourousement suprenante je leur dis très souvent que je les aime... qu'ils n'oublient jamais !

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  52. Depuis le jour où il est né, depuis le jour où j'ai failli le perdre (le même) je suis partagée entre deux émotions. Une partie de moi à peur de le perdre et une partie de moi à la conviction chevillée au corps qu'il finira dans son lit à 80 ans entourée de sa famille à lui. Ca ne s'explique pas, je le sais c'est tout. Mais ça n'empêche pas la trouille.

    Et puis il y a la tristesse, la vraie, la profonde. La tristesse de se dire que je l'ai vu ouvrir les yeux, mais que je ne le verrai les fermer, que j'ai commencé une histoire dont je ne connaîtrai pas la fin, la tristesse de se dire qu'à ce moment là, peut être le plus dur de sa vie, je ne serai pas à côté pour lui murmurer mes mots doux et mon amour.

    La tristesse de se dire que c'est le mieux que je peux nous souhaiter.

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