Peut-être est-ce parce qu'aujourd'hui cela fait pas mal d'années que nous partageons lui et moi le même verre un peu crado dans lequel nous posons les brosses à dents, peut-être est-ce tout simplement de notre âge, peut être est-ce juste parce que je me suis questionnée et que j'ai avancé. Un peu.
Je crois que c'est quelque chose qui nous arrive souvent.
De regarder en arrière, de regarder vers l'avant et de se dire "et si?".
Et si je n'avais pas dit oui.
Et si tu ne m'avais pas vue.
Et si le fait d'avoir eu des enfants ne nous avait pas rapproché et soudé.
Et si nous nous étions éloignés.
Et si.
Ce n'est pas le cas. Mais si ça l'était. Quel choix me resterait-il?
Je lisais ce matin le mot d'une amie qui revient sur un choix difficile qu'elle a du faire et qui, au delà même du questionnement "bien ou mal" "raison ou tort" m'a fait réfléchir sur la manière dont nous avançons en couple, dont la manière dont nous cheminons, seules. Sur la manière dont nous nous jugeons, sur la manière dont les autres nous jugent. Alors que nos choix n'appartiennent qu'à nous. Il n'y a que nous qui puissions dire.
J'avais au téléphone il n'y a pas si longtemps, une amie qui pourrait être moi et qui se demandait comment avancer, comment reconstruire. Et s'il le fallait? Et si elle le voulait?
J'ai le sentiment que nous sommes toutes dans une phase de notre vie où nous avons avancé un brin et où il est question de faire une halte. De regarder derrière soi, de regarder devant soi, et de choisir de continuer par ce même chemin, ou d'en prendre un autre. Parce que nous avons des enfants, certes, mais parce que la maternité (je parle pour moi mais ça marche pour les pères) a révélé aussi ce que nous avions d'essentiel dans nos vies.
Nous sommes à un moment de nos vies où nous avons changé. Parce que la maternité nous a changé, parce qu'elle nous a emmené quelque part où nous n'aurions jamais pensé atterrir. Personne ne sait ce que cela déclenche. Personne ne peut prédire ce qu'il va devenir.
Je pense au couple, tout d'abord, car c'est en couple que je suis, avec les quatre preuves que nous nous aimons, avec les quatre traits d'union entre nous.
Je pense aux choix de vie que nous faisons, aux moments où nous avons dit "ça sera comme ça", aux moments où nous avons décidé de faire et de devenir autre.
Ce n'est pas grand chose, bien sur, mais le "basculement" est bien là. Nous avons changé.
Il y a des choses qui ne comptent plus, parce qu'elles ont finalement bien peu d'importance désormais.
Il y a des choses qui ont une valeur inestimable et qui écrasent le reste.
Nos vies ont changé.
Je regarde en arrière ces années écoulées, ces phrases énervées dites durant des nuits hachées, des mots dépassant la pensée. Parce que c'était ça ou devenir timbrée.
Je regarde en arrière et je me dis que le chemin parcouru n'était pas si facile. Enfin si, il l'était, vu de loin. Mais quand on y est, ce n'est pas évident. Et on peut se ramasser. Pas mal de fois.
Nous nous en sortons bien.
Pour l'instant.
On ne peut jamais savoir mais peu importe finalement.
Je me souviens de cette phrase dite par quelqu'un qui saura que c'est elle, à la naissance de son premier enfant.
Elle me disait "je pleure, je pleure, parce que nous ne pourrons jamais être aussi heureux qu'à cet instant précis".
Le temps passe et je me demande.
J'ai envie de dire "c'est vrai, c'était un moment de bonheur, c'était un moment où nous ne savions pas. Un moment où nous ne pensions pas à tout ce qui allait arriver, un moment où nous n'avions pas à prendre des décisions, un moment où nous n'imaginions pas combien certaines choses allaient nous toucher et nous faire vaciller".
Et en même temps.
En même temps j'ai envie de me dire après avoir fait les lits des maboules et rangé (enfin tenté de ranger) leur chambre, qu'on ne peut jamais savoir. Que ce bonheur là, nous en avons pris, nous l'avons consommé, nous en avons profité. Qu'il a été bien entendu bousculé par les aléas de la vie, par le quotidien, par des détails qui n'en sont parfois pas et qui ne dépendent pas de nous.
Mais il en reste à vivre Plein. Je pense qu'aujoud'hui, j'avais besoin de faire cette halte. De me poser. De me rendre compte. Nous sommes seul(e)s responsables de ce que nous choisissons de faire. Mais laissons les autres nous y aider et nous accompagner. Prenons le temps de regarder un peu le chemin parcouru.
Regarder en arrière c'est utile parfois, se dire qu'on a fait comme on a pu, ça fait du bien.
J'aime me dire nous ne sommes peut être pas la perfection mais qu'on s'en fout.
Qu'on rigole bien tous les deux, tous les six, et que c'est le principal.
Qu'avec les années, nous apprenons à sortir ce et ceux qui encombrent nos vies.
Qu'avec le temps qui passe et les mots qu'on se dit, on se connaît mieux encore et on apprend à savoir ce que l'on vaut, ce que l'on est.
Peut être que regarder en arrière donne envie d'avancer.
En tout cas, ça me fait cet effet là. Qu'au delà des enfants, les personnes que nous sommes devenues ont encore quelque chose à se dire, à faire et encore mille choses à raconter.
Que ce basculement a fait de nous des êtres capables de continuer ensemble sur la même route.
Tant mieux.
Je sais que ce n'est pas le cas de tous et de toutes.
Je sais.
J'avais juste envie de poser, non pas un bilan, mais un petit caillou pour fêter ce jour.
Entre deux "on ne saute pas sur le canapé" et "on ne claque pas les portes", savoir que je suis là où j'ai demandé à être. Avec lui.
Et si?
Les "et si" m'importent peu. Les choix ont été faits. Je les porte en moi.
C'est ça, on regarde derrière et si .... Mais je ne vois rien de mieux que les choix que j'ai fait ... Mes 3 hommes me le rappellent tous les jours !
RépondreSupprimerJ'ai récemment envoyé un sms à mon zhom en lui disant que je n'imagine pas ce que ma vie sans lui aurait été, car c'est lui, c'est eux, c'est nous ... tout simplement et je ne vois rien d'autre de mieux !
Merci Marie de ces jolis mots dans lesquels je me retrouve si souvent ...
J'y pense souvent à ces Et si, qui se font d'autant plus pregnants que les enfants grandissent.
RépondreSupprimerEn tout cas, je vois que Marie is back. Enfin ! Bon anniversaire de je ne sais pas quoi et surtout, bonnes nuits.
on dit "nuit".
SupprimerMais ça s'améliore, elles seront bientôt bonnes.
J'ai terminé un livre, je fais une pause avant de m'y remettre ;)
Fiou... larmes! bravo à tous les 2 d'en être là au milieu de toutes ces séparations, de toutes ce personnes qui abandonnent, qui n'ont pas la force... quelle belle Famille <3
RépondreSupprimerAucun jugement pour les autres. Parfois c'est une force de de continuer séparément.
RépondreSupprimerMais jusqu’ici, nous sommes bien à deux ;)
Ouah... je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis! Merci d'avoir partagé ça avec nous. Ca me rassure d'un côté puisque je passe du temps à me demander si j'ai fait les bons choix, si ma vie aurait été mieux, différente, ou pire autrement.
RépondreSupprimerJ'aime ma vie! C'est une chance et je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir des questionnement!
Je t'envie de voir les choses si positivement. Tu les énonces d'une manière si jolie qu'on ne peut que voir à quel point tu es heureuse de ce que tu vis aujourd'hui. Tu as raison. Toutes les mamans regarde un jour (ou plus souvent) en arrière, pour voir si le chemin parcouru valait le coup. Et parfois, la fatigue aidant, on se demande si on a bien fait de se lancer dans cette grande aventure. On se demande si l'amour sera assez fort pour tenir, et on se persuade qu'il aurait tenu sans tout ce qui fait que l'on doute aujourd'hui. Et puis il y a un petit rien du tout. Un éclat de rire, une chanson dans la voiture, un câlin spontanné. Il y a ce petit regard qui ne voit que vous et qui compte sur vous. Alors on oublie. La fatigue, la colère, le surmenage, les disputes. On oublie et on regarde la vie autour de nous. Et ça, c'est drôlement chouette!
RépondreSupprimerJe pense aussi à ces "et si". Et si mon père n'était pas décédé quand j'avais 14 ans... Je passe les détails mais je suis sûre à 100% que dans ce cas, je n'aurais pas été étudier dans la ville où je suis partie étudier, je n'aurais d'ailleurs pas fait les études que j'ai faites. Bref, je ne L'aurais pas rencontré. Et, EUX, ils ne seraient pas là. D'autres seraient peut-être là mais EUX, EUX qui sont tout pour moi et même plus, ILS ne seraient pas là. Et ça c'est un constat qui est très difficile à accepter: si la pire épreuve de ma vie n'avait pas eu lieu, le meilleur de ma vie n'existerait pas...
RépondreSupprimerTrès bel article... Je t'envie d'avoir trouvé la bonne personne pour être le père de tes enfants. Je n'ai pas eu cette chance, et pourtant, du courage (référence au commentaire plus haut), j'en ai eu pour maintenir ma famille. Mais quand rien ne va plus, quand la flamme, même toute petite, n'est plus là, le couple devient une sombre mascarade.
RépondreSupprimerSi certaines sont dans le cas, et qu'elles lisent mes lignes, ne vous découragez pas. La vie nous réserve encore bien des surprises, et je sous mes yeux , en ce moment, une nouvelle famille se construit, et l'émerveillement est là aussi, différent, mais bien présent.
Oh que oui.
SupprimerC'est pour ça que je te le dis: du courage il en faut pour continuer séparément.
Je te serre fort.
Et oui, il y a des jolies suprises.
Je reviens d'une ballade en amoureux, je lis ton article, et je m'y reconnais aussi forcément, surtout ces derniers temps.
RépondreSupprimerBon j'ai les larmes aux yeux aussi mais ça c'est parce que j'ai une poussière dans l'oeil, bien sûr... :)
je suis comme toi je regarde souvent en arrière le chemin parcouru, et les choix que j'ai du faire. les valeurs qui sont les miennes maintenant. les priorité que je pose dans ma vie. les craintes aussi.
RépondreSupprimerDernièrement, un peu plus... oui je suis enceinte mais aussi parce que le papa d'un camarde de ma grande en CP vient de mourir ... crise cardiaque, il avait 47 ans. je ne le connaissais pas personnellement, mais je me dis : "voilà du jour au lendemain tout peu basculer... toutes ces choses qu'on mis si longtemps a construire, ses choix ses sacrifices, ces bonheurs..."
Et puis je me dis aussi : je regarde en arrière maintenant, On a la trentaine ... mais j'imagine Ô combien de choix on dû faire mes grands parents qui ont maintenant 80 ans. et tous ceux qui leur ont été reprochés, et ceux qui ont déterminés nos vies sans même que nous nous en doutions...
C'est vrai quon se dit souvent et si... Je me suis souvent demandée "Et si ma maman n'était pas partie subitement alors que mon 1er n'avait que 10 mois, quelle maman aurais-je été? Une bonne maman certainement, mais moins moi que je ne le suis aujourd'hui. Alors par delà la peine immense, je me dis qu'il y a toujours une raison. Et un choix à faire. Et je te remercie d'avoir écrit clairement que nous sommes responsable de ce que nous choisissons. C'est la base du bien-être dans sa tête et de son développement, c'est mon avis. Et responsable, pas coupable. La différence est gigantesque mais bien trop de gens ne la voient pas, ou ne veulent pas la voir...
RépondreSupprimerPar rapport au commentaire précédent, en novembre dernier le papa d'une camarade de classe de mon grand s'est tué dans un accident de voiture. Il avait à peine 45 ans aussi, il laisse sa femme et 3 filles de 9, 8 et 6 ans. Le "Et si" de cette maman doit être lourd, bien lourd. Alors profitons de notre quotidien, et de nos nains-boulets-fiants, et de notre homme boulet.fiant à ses heures aussi, car on ne sait jamais, malheureusement.
Très beau texte comme toujours et c'est vrai que ça fait du bien de regarder en arrière et de se voir tout ce qu'on a construit à 2 puis 4 et 5 et à tout l'amour qui en découle, malgré certaines personnes qui ont voulu détruire ça ! Ne pas hésiter à faire du tri !
RépondreSupprimerVanessa
Des "Et si..." on en a toutes et tous. On en a dans nos tiroirs, dans nos placards, dans nos rêves et nos cauchemars, partout ou notre regard se perd parfois...
RépondreSupprimerMais on se construit, ou on se reconstruit. Avec nos choix on a pris un chemin qui aurait certainement été différent si les choses s'étaient passées autrement mais c'est comme ça et ce n'est pas si mal finalement. On doute, longtemps, puis un jour on réalise à quel point on a bien fait.
12 ans... c'est le temps que j'ai passé avec le père des mes 2 enfants. les 2 dernières années ont été un calvaire pour moi jusqu'au jour ou par un gris matin de janvier, j'ai réalisé que ce n'était plus possible et que sans mes enfants, je serai partie depuis très longtemps.
Encore aujourd'hui je me demande si mon plus grand courage fut de tenir aussi longtemps ou si ce fut de me décider à partir.
Et maintenant IL est là, le nouveau, à mes côtés et je me reconstruit, non, nous nous reconstruisons tous ensemble et je ne regarde plus en arrière, enfin... plus trop.
je lis ton article, je lis les commentaires de toutes et je m'y retrouve beaucoup notamment avec le décès de mon beau papa trop tôt et celui de ma maman alors que j'étais enceinte de ma grande.
RépondreSupprimerquand je regarde derrière, des fois d'abord j'ai des regrets mais quand j'y regarde bien, je suis fière de moi, de ce que nous avons construit à deux, de la façon dont nous avons avancé, dont nous continuons à avancer malgré les hauts et les bas.
et chuuuut c'est un secret mais pour le coup on a regardé en arrière ensemble y a pas si longtemps (peut être à cause de la quarantaine...) et on a décidé qu'un de plus ça serait surement un peu plus de bonheur alors croisez les doigts avec nous pour que notre voeux se réalise !
Je vous souhaite que votre se réalise et je croise les doigts !
SupprimerVanessa
Marie, tu es tout simplement balèze pour toujours trouver les bons mots, les vrais les justes les ceux qui ont raison et qui disent précisément. Trooooooop forte. Bravo et merci.
RépondreSupprimerMoi je fais partie de celles qui ont pris la décision de continuer séparément, parce que rester avec lui m'aurait détruite à petit feu, et n'aurait pas fait de moi la mère que je suis, j'en suis sûre...
RépondreSupprimerLes "et si", je me les suis posés aussi, et aujourd'hui, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j'ai une certitude: je ne regrette rien de mes décisions, je suis fière de la petite famille que je forme avec ma puce, fière du chemin qu'on a parcourus toutes les 2, fière de constater qu'on n'a jamais été aussi heureuses que depuis que j'ai pris LA décision, celle qui a tout changé...
C'est un très bel article! Tes mots sonnent juste pour qualifier ce que nous sommes nombreux à vivre. Les questionnements et la joie d'en être là... :-)
RépondreSupprimerLes accidents de la vie m'ont appris très tôt la valeur de cette dernière et cette chance que l'on a d'avoir ces petits êtres près de nous, de nous aimer, j'ai tout le temps peu de la perdre. Et quand je regarde en arrière, je suis hallucinée par la somme de hasards qu'il a fallus pour qu'on se rencontre et qu'on donne la vie. ça fait presque peur de se dire qu'il aurait fallu un rien pour que jamais on ne se rencontre!
RépondreSupprimerComme souvent une merveille d'article!
RépondreSupprimer♥♥♥
C'est très bien écrit comme d'habitude! Ca me met la larme à l'oeil, mais ça me le fait tout le tps en ce moment sûrement l'hypersensibilité de la grossesse! J'ai la grande chance de me dire que depuis notre rencontre on a eu un parcours "sans faute" et bientôt un 3ème ptit bout. C'est bien aussi de savoir faire un arrêt sur image sur sa vie et de pouvoir se dire "elle est chouette ma vie quand même" et espérer que cela dure longtemps...
RépondreSupprimerUn bien joli billet.
RépondreSupprimerMon parcours, notre parcours de couple & de famille en est encore à son ébauche, même si les années commencent à "défiler". Cependant, je me retourne et je me dis "c'est très bien que les choses ne se soient pas déroulées autrement".
Je suis heureuse & malgré la difficulté actuelle (grossesse, fille de 2 ans, retour en france à organiser), je suis heureuse. Même si je lui ai dit hier "on va s'arrêter à 2, hein ?).
On avance, on construit... toujours avec plaisir, avec amour, avec envie, avec bonheur. Il y a des hauts, mais aussi des bas... mais ces bas, qui ne remettent jamais en questions notre choix de couple, puis de parentalité.
Cela est rassurant de faire un pas en avant, toujours plus solide, toujours plus ancré dans le sol...
Je t'embrasse fort Marie.
Som... comme Soma, lol (le A s'est fait la malle !)
SupprimerTon article fait vraiment écho en moi (comme souvent...)
RépondreSupprimerDeux ans durs durs qui ont remis en cause plein de choses et failli remettre en cause nous deux / nous quatre.
Et là un nouveau départ, fruit de choix pas facile, pour de nouvelles belles aventures.
Regarder un peu en arrière et me dire "ça c'est fait. construisons la suite!" Ça fait du bien.
Merci Marie :-)
des "si", j'en pose tous les soirs quand je me couche enfin. ici, l'homme numero 1 n'a pas eu le courage de continuer avec nous, j'ai donc soulevé ma petite tribu de l'époque à bras-le-corps et continué seule, ou presque. la claque est énorme, les "si" afflent par masse, les regrets, la colère et bien d'autres sentiments pas meilleurs...heureusemen t, celui qui partage nos vies depuis, l'homme numero 2 qui a depusi bien longtemps prit la place du numero 1 dans nos vies et dans nos coeurs, a su noyer bcp de ces "si". mais pas tous. parce que la premiere partie de ma vie de femme et mère a laissé une cicatrice sensible. et la peur que tout revienne. même si aujourd'hui, je saurai affronter, avancer sans boiter, gerer sans pleurer, et soufrir sans le montrer, ça me fait peur. alors j'étale, le soir, sur mon oreiller des "si". et je m'endors avec. et quand je me reveille le matin dans les bras de mon homme, les "si" ont disparu, parce qu'on est un, et que l'amour qui nous uni chasse tout ce qui parasiterait notre avancée. pour le meilleur et pour le pire.
RépondreSupprimer"ET SI", combien de fois je me suis posée cette question, combien de fois j'ai voulu tout plaquer, partir loin, loin de tout... Mais je suis là... nous sommes là... ces moments de bonheur inestimable, ces regards remplis de choses agréables... bientôt 12 ans,1 enfant et le 2ème dans quelques semaines... Notre richesse, notre bonheur et là devant nos yeux, et on peut le contempler à chaque instant, mais encore faut il les ouvrir. Si la vie était simple ça se serait.
RépondreSupprimerOui des fois j'ai l'impression d'être sur une autre planète, à des milliers de km, mais nous sommes aussi tellement sur la même longueur d'onde, pas besoin de parler juste de se regarder et d'apprécier l'instant présent. Le chemin parcouru n'a pas d'importance, tant mieux si la vie continue ainsi, et si elle doit nous séparer, je souhaite qu'il n'y ai ni amertume, ni rancœur, au nom de ces années écoulées et toutes celles à venir.
Les doutes et choix sont permanents mais vivre avec des certitudes doit être lassant.
Une chose est sur il est préférable de vivre avec des remords que des regrets, ou l'inverse je ne sais plus, et surtout de profiter de chaque instant comme s'il devait être le dernier, et, ne pas s'oublier. Votre bonheur n'a pas de prix seul(e), accompagné(e), recomposé(e), toutes les équations sont possibles du moment que l'on est heureux et que l'on ne souffre pas.
l'amour est la plus belle chose que nous offre la vie.
Là j'ai une grosse boule dans la gorge.
RépondreSupprimerParce que je suis en pleine "crise" de ce genre, et que hélas ! je suis tristement lucide. Pour toi et ton conjoint, vos enfants sont vos quatre preuves d'amour. Si seulement c'était vrai pour moi... "Traits d'union", oui, les enfants le sont. On est "co-parents" à vie. Mais quand on s'aperçoit que c'est le seul "co-" qui reste ? Quand on reste "ensemble" en apparence, mais qu'en fait on "co-habite", on "co-élève" nos enfants, et pas grand chose de plus ?
Il y a des phases où la fatigue est telle, le ras-le-bol, la monotonie, je dois me forcer à me dire "c'est un homme formidable, j'ai de la chance qu'il soit dans ma vie". La chanson de JJ Goldman "Si je t'avais pas" me touche, mais de loin. On "co-existe" dans un même appartement. Même quand les enfants sont couchés, on a chacun ses activités, l'un bouquine, l'autre joue aux jeux vidéos... C'est triste.
Et le plus triste, c'est que je n'ai même pas envie de faire des efforts pour que ça change.
Désolée pour cet accès de déprime.
Cet article résonne très fort en moi, au lendemain de notre anniversaire "des 12 ans" entre le Daron et ma pomme...
RépondreSupprimerMerci...tout simplement.
Merci encore une fois pour cet article qui résonne si fort ici.
RépondreSupprimer