Pour sa fille.
Et elle ouvre donc le bal de ces quelques jours où je vous prête mon blog.
"Lettre banale à ma fille
Elle dort. Comme une bébé. Normal, c'en est un.
J'entre à pas de loups dans sa chambre. Elle est si belle, la bouche entrouverte, les poings serrés. Ma fille. A moi.
Quand elle est née, je me suis souvent dit que s'il y avait un problème et qu'il fallait choisir entre moi et le bébé, je choisirais moi. Soyons honnête, elle, je la connaissais pas, elle avait encore rien fait, ne connaissait rien.
Moi ben... j'étais moi, avec tout ce que j'aimais et que j'avais pas envie de perdre. Maintenant? Je me sacrifierais deux, trois, dix fois pour elle! J'ai appris à la connaître et en même temps est né ce sentiment que seuls les parents ont la chance de connaitre. Cet amour, mais pas n'importe quel amour.
Elle, je l'aime à tel point que parfois, j'en ai mal. Une "exquise douleur", comme dirait l'autre. C'est exactement ça. Elle a absolument tout bouleversé. Une tempête de bonheur, un cyclone d'appréhension, une tornade de joie. Quand on te pose ce petit machin sur le ventre, tu le sais, plus rien ne sera comme avant. Tes priorités? Quelles priorités? Ce poste que je voulais tant? J'en veux plus! Je la veux, elle, ses sourires, son odeur, ses mimiques, ses pleurs, ses petites mains, son air borné, ses caprices même.
Je la prends en entier, parce qu'elle est parfaite, du haut de ses petits cheveux jusqu'à son minuscule orteil.
Faut pourtant avouer que moi, j'assure pas toujours en tant que maman. Je rigole parfois quand elle tombe (aller, faut bien dédramatiser), je gère pas du tout quand elle vomit, préférant la refiler à son père qui n'assure pas pour le caca. Chacun son rôle. C'est ça, être parents. Moi, je peux mettre mes mains dedans pour éviter qu'elle salisse les siennes.
Je sais pas si j'assure en tant que maman, mais elle, elle assure en tant que bébé. Pas à dire, elle a rempli sa part du contrat. Et même plus. Et quand je me dis qu'on a passé qu'un an avec elle et qu'il nous reste encore toutes ces années... j'ai des frissons. Des larmes même? Oui, mais de joie.
La grossesse, ça rend niais, c'est bien connu.
L'accouchement, ça fatigue, on le sait toutes.
Être maman, c'est juste être fière de ce que je vois dans les yeux de ma fille.
Je t'aime mon Amandine"
J'entre à pas de loups dans sa chambre. Elle est si belle, la bouche entrouverte, les poings serrés. Ma fille. A moi.
Quand elle est née, je me suis souvent dit que s'il y avait un problème et qu'il fallait choisir entre moi et le bébé, je choisirais moi. Soyons honnête, elle, je la connaissais pas, elle avait encore rien fait, ne connaissait rien.
Moi ben... j'étais moi, avec tout ce que j'aimais et que j'avais pas envie de perdre. Maintenant? Je me sacrifierais deux, trois, dix fois pour elle! J'ai appris à la connaître et en même temps est né ce sentiment que seuls les parents ont la chance de connaitre. Cet amour, mais pas n'importe quel amour.
Elle, je l'aime à tel point que parfois, j'en ai mal. Une "exquise douleur", comme dirait l'autre. C'est exactement ça. Elle a absolument tout bouleversé. Une tempête de bonheur, un cyclone d'appréhension, une tornade de joie. Quand on te pose ce petit machin sur le ventre, tu le sais, plus rien ne sera comme avant. Tes priorités? Quelles priorités? Ce poste que je voulais tant? J'en veux plus! Je la veux, elle, ses sourires, son odeur, ses mimiques, ses pleurs, ses petites mains, son air borné, ses caprices même.
Je la prends en entier, parce qu'elle est parfaite, du haut de ses petits cheveux jusqu'à son minuscule orteil.
Faut pourtant avouer que moi, j'assure pas toujours en tant que maman. Je rigole parfois quand elle tombe (aller, faut bien dédramatiser), je gère pas du tout quand elle vomit, préférant la refiler à son père qui n'assure pas pour le caca. Chacun son rôle. C'est ça, être parents. Moi, je peux mettre mes mains dedans pour éviter qu'elle salisse les siennes.
Je sais pas si j'assure en tant que maman, mais elle, elle assure en tant que bébé. Pas à dire, elle a rempli sa part du contrat. Et même plus. Et quand je me dis qu'on a passé qu'un an avec elle et qu'il nous reste encore toutes ces années... j'ai des frissons. Des larmes même? Oui, mais de joie.
La grossesse, ça rend niais, c'est bien connu.
L'accouchement, ça fatigue, on le sait toutes.
Être maman, c'est juste être fière de ce que je vois dans les yeux de ma fille.
Je t'aime mon Amandine"
Enceinte de 6 mois, ça fou les larmes aux yeux et ça donnerait presque envie d'accoucher. Merci Mathilde
RépondreSupprimerChouette idée marie.
RépondreSupprimerJe me retrouve aussi dans ce texte, cette 'chose' qui n existait pas et qui est notre priorité maintenant, incroyable!
magnifique texte! et je me retrouve tout à fait dans ce basculement entre le début ("je choisirais moi") et la suite ("Je me sacrifierais deux, trois, dix fois pour elle"). J'ai vécu exactement la même chose...
RépondreSupprimertouchée et émue... Tellement vrai, merci...
RépondreSupprimerjadore, cest magnifique, universel et intime
RépondreSupprimerLaurence
Merci Mathilde pour ces mots joliment posés sur tout ce que je ressens pour ma fille.
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