Je peux le dire, parce que vous commencez à me connaître
maintenant : je n’aime pas trop les clubs.
L’ambiance « on est tous des supers potes », le
côté « on appartient tous à la même famille », ce n’est pas vraiment
mon truc. Pas que je sois asociale mais j’avoue que je préfère être en vacances en
famille dans un lieu qui me plaît, pas trop loin de choses à faire (rapport aux
nains qu’il faut occuper) et pas trop près de la foule (rapport au fait que mes
nains sont très sociables et très bruyants).
Je ne suis donc pas une adepte des lieux très touristiques,
je ne suis pas non plus une fanatique du camping ou tout autre lieu de vacances
dans lequel je serais amenée à côtoyer de près d’autres vacanciers.
Je suis donc LA personne qui part au Club Med en se disant
«je sais que c’est une super expérience mais je crains que cela ne me plaise
pas ».
Me voilà donc au Club Med Kamarina. En Sicile.
Après avoir feuilleté le catalogue Club Med, bavé sur des destinations vraiment
merveilleuses comme Miami ou Cancun, j’avoue que je suis ravie de partir en
Europe, parce que mes nains n’étant pas des modèles de sagesse durant les
transports, m’est d’avis que les 8/10 heures d’avion + le jet lag n’auraient
pas été vraiment chouettes à vivre.
Surtout que j’ai tout de même écrit un livre à ce sujet,
c’est vous dire si je suis mes propres conseils.
Nous voilà donc à Paris, au Novotel Orly, prêts à partir le
lendemain matin, 6h (pour l’enregistrement) pour tester le Club Med Kamarina.
Note de l’auteur : encore une fois, le meilleur rapport
qualité/prix pour loger une famille de 2 adultes et de 4 enfants a été le
Novotel avec son pack Famille aux chambres communicantes. Nous avons payé 115
euros pour y dormir et les chambres étaient vraiment bien. Bruyant, certes, vue
la fréquentation de l’hôtel en cette période de vacances, mais très propre et
vraiment spacieux. Et un Mac Do à proximité (et de quoi laisser le minibus une
semaine). Le rêve des nains quoi.
L’avion étant à 8h, nous arrivons à l’aéroport vers 6h30
après une nuit hachée menue. Nains + changement d’heures = réveils toutes les
heures pour pleurs, cauchenoirs et stress parental de ratage de réveil.
Une fois à l’aéroport, le Mâle ayant fait sa petite angoisse
habituelle du « où sont les passeports ? » et du
« dépêchons-nous car l’embarquement est peut être lointain », nous
prenons un petit café et contemplons nos collègues de Club Med. Il y a
majoritairement des familles, avec nains petits (youpi) et parents légèrement
cernés. Il y a de la poussette, des gens qui ont pris leur raquette de tennis,
des gens qui ont pris autant d’affaire à deux que nous pour six et des ados qui
arborent fièrement LE tee-shirt du Club Med d’un autre village.
On y est. Les nains se vautrent sur la moquette et attendent
l’embarquement en faisant une bruyante partie de Dobble Kids (on vénère ce jeu, dans la version adulte et la version enfant, n'hésitez pas à investir, c'est idéal pour les grands et les petits).
Nous leur disons
« Chuuut » mais en fait, nous nous rendons rapidement compte que le
petit Octave, non loin de nous, hurle encore plus fort que Moyen Nain.
Merveilleux.
De la même façon, la petite Charlotte a un cri de putois proche de celui de
Micronaine et je regarde d’un air solidaire la jeune maman qui tente de la
faire taire à coup de bonbons.
Je respire : apparemment personne n’a l’air de trouver
que nos nains sont mal élevés parce qu’ils enlèvent leurs chaussures à Orly.
Malgré l’éruption de l’Etna, notre vol n’a qu’une heure de
retard et c’est avec soulagement que nous décollons de Paris.
Je manque de mourir environ huit cent fois (turbulences) tandis que Grand Nain
ricane en assurant à son voisin de devant (un gentil nain qui parlera fort tout
le trajet) que sa maman est une poule mouillée.
J’ai Nano sur les genoux (qui s’endort pendant le décollage,
encore plus mauviette que sa mère) et Micronaine à mes côtés qui ne semble pas
perturbée par le décollage sportif que nous venons de vivre.
Les nains hurlent de rire en compagnie de leurs collègues
nains dès que l’avion a une secousse.
Je tente de maîtriser mon rire nerveux et je serre fort cette pauvre Nano qui
n’a rien demandé.
Le voyage se déroule à peu près correctement, sans jus de
tomate renversé ni café sur mon pantalon. Les nains jouent avec les écouteurs
et regardent Tintin (vive la télé) en alternance avec un petit jeu sur la
tablette et un plateau repas (Grand Nain m’assurera à ce moment là que c’est
clairement le meilleur petit déjeuner de sa vie entière – enfant ingrat).
L’atterrissage se fait vers 11h45, nous sommes déjà fatigués
mais ravis de voir sous nos yeux la Sicile, la mer, l’Etna d’où se dégage une
épaisse fumée, le ciel bleu et la plage, à perte de vue, qui borde des côtes
bleues.
Paris est loin, le Mordor (Metz) aussi et c’est avec joie que nous ôtons nos
sweat shirts.
Température idéale.
Le transfert vers le village dure environ 1h45 et c’est un
moment que je redoutais, parce que nains fatigués, parce nains + bus = angoisse
parentale. Parce que bon, levés depuis 5h30 du matin..
Hé bien, croyez-le ou pas, les nains ont été adorables.
Gentils, mignons, calmes…
En bref, ils ont dormi. Nano a ronflé sur le Mâle, Micronaine a bavé sur mes
genoux, Grand Nain a fait semblant d’être malade (il était un peu pâlot après
ses huit bonbons) et Moyen Nain (pas fatigué) a joué sur mon téléphone en
ricanant-zinzin (un peu fatigué tout de même).
Nous sommes donc arrivés au village de Karamina, au milieu
de nulle part, vers 15h30.
97 hectares de terrain, une capacité maximale de 1800 personnes et un lieu
verdoyant, ombragé et un village en pierre blanche (qui a remporté le grand
prix de Rome d’architecture et on comprend pourquoi).
Nous sommes conduits à notre bungalow par une charmante GO
après un thé glacé (Moyen Nain en sirotera trois et tentera le 4ème
avant d’être repéré par le Mâle).
Le bungalow est en fait un appartement situé au premier
étage d’une petite maisonnette du Villagio.
Le Club Med de Karamina est constité de deux parties : l’hôtel (voir les
photos) qui a une superbe vue sur mer mais qui, je trouve, fait un peu vieillot
(note du Mâle : il est vide en cette fin de saison et on se croirait un
peu dans Shining) et le Villagio, petit village « sicilien » aux rues
qui serpentent,bordées de petites maisonnettes abritant les logements.
Point positif : contrairement à d’autres villages
vacances que j’ai pu voir, on n’a pas du tout ici
l’impression « cages à poule », même si certaines maisons
comportent 4 appartements. Au contraire, tout à été pensé pour que chaque appartement
soit au minimum en contact avec ses voisins et même si on les entend forcément
(n’oubliez pas que la majorité des vacanciers sont des parents avec enfants en
bas-âge), nous n’avons été que très peu gênés (sauf le matin où le nain d’à
côté a décidé de se lever à 6h30).
Bref, bon point pour le logement.
Pour information, nous avions à notre disposition un logement pour 5 personnes
mais nous aurions pu loger deux
personnes de plus (non non, pas d’autres nains pitié !!) tellement
l’appartement était grand.
Quelques photos ?
Côté confort, les lits sont grands agréables et vraiment
confortables. On est loin de certaines literies en mousse. On dort bien (enfin,
sauf nains). Côté design et look, il faut admettre qu’on voit que les logements
ne sont pas récents. La salle de bain fait un peu vieillotte et tout n’est pas
de prime jeunesse. Après, personnellement, je m’en fiche un peu mais je sais
que certains sont attachés à un certain luxe donc je préfère prévenir : on
n’est pas ici dans un Club 5 tridents super luxueux, mais tout est très propre.
Pour moi, c’était très bien, je ne suis pas du genre à faire un scandale ou à
demander à changer de chambre parce que la vue ne me convient pas ou parce
qu’un carreau de la douche est fendu. Mais c’est vrai que les logements
pourraient être rénovés (surtout les salles de bain en fait).
Une fois l’appartement visité, les affaires déposées, nous
voilà prêts à aller nous balader. Les nains ont besoin de courir, ils sont
restés assis et à peu près sages tout le long du voyage (si on excepte la folie
du tapis à bagage à l’arrivée à Catane), is leur faut de quoi dépenser de la
calorie.
Nous nous baladons donc, les nains courent (et se vautrent)
sur les pavés du village.
Ah oui, à noter si vous avez un petit qui commence à peine à marcher, tout le
village est pavé. C’est très chouette, un peu 4X4 pour les poussettes mais ça
peut être un peu stressant si votre Adorable Nain de 17 mois est encore un peu
château-branlant et que vous tenez à ses dents. Cette remarque fonctionne aussi
avec les talons (personnellement je n’avais pas emmené mes talons – huhuhu)
donc si vous voulez éviter d’être ridicule = marchez en tongs.
Le Village est vraiment calme, les gens se croisent et se
saluent, tout le monde est bien poli, même les nains s’y mettent.
Nous découvrons petit à petit tout ce que nous allons faire
pendant notre séjour :
La piscine (qui
est une des plus grandes d’Europe) qui annonce 24° et qui, de par sa profondeur
(1m10) est impeccable pour jouer avec les nains (brassardisés). On peut y
nager, y jouer au water-polo, y barboter, faire les andouilles au bord, et même
y faire de l’aquagym avec mouvements ridicules et musique forte.
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et il n'y a personne (mais l'été ça doit être un peu trop blindé pour mon karma je pense) |
L’agora, centre
du village, avec sa piste de danse (lieu où courent tous les nains du village
vers 18h30 pendant que leurs parents sirotent leurs mojitos). C’est le lieu où
se retrouvent les vacanciers pour les réunions d’informations, les blind-test,
les danses à chorégraphie du midi (oui oui, un petit Madison avant de manger,
rien de tel pour s’ouvrir l’appétit) et pour boire un café. Et pour goûter,
ajoute Micronaine, adepte du petit gâteau au chocolat de 16h.
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si vous me cherchez, je suis le petit cul en jean. En vrai je tente de fuir car je ne suis pas friande de ces chorégraphies collectives. |
Les boutiques, la
réception, le bureau des excursions, etc… sous des arcades. De quoi trouver
des vêtements, de la crème solaire (j’avais emporté un seul tube, mère indigne
que je suis), des petits jouets et des tee-shirts estampillés Club Med. Evidemment
un peu (beaucoup) cher et apparemment essentiels (nous étions les seuls à ne
pas porter de tee-shirt 45 – j’exagère) pour montrer aux autres qu’on fait
partie du Club. Ces tee-shirts sont déclinés en moult coloris et sont floqués
au nom du village, ce qui permet de frimer genre « T’as vu, celui là il a
été à Sinay Bay… » ou bien « han, purée, il a le 45 de Vittel « .
Note de l’auteur : en vrai je n’ai pas vu de 45 de
Vittel.
Et à 27 euros le tee-shirt, les nains s’en sont passés.
Le restaurant
principal est composé d’un grand espace central avec plusieurs petits ilôts
comportant des victuailles. Salades, légumes nature, pâtes, pizza, riz, frites,
hamburgers, fromages, charcuterie, pain, glaces, desserts en tout genre,
fruits, etc… on y trouve même un baby-corner avec petits pots, légumes natures
cuits (courgettes, pomme de terre) et poisson à l’eau. Avec un mixer bien
entendu, histoire de faire une purée lisse à sa Majesté de la Nanonaine.
A disposition, des rehausseurs, des chaises hautes, de quoi
faire asseoir sur une chaise tout enfant de 0 à 5 ans. De larges tables, à l’intérieur
ou à l’extérieur, et de la place. Bref, un restaurant spacieux et bien fourni
pour manger en famille.
Après une petite halte côté restaurant histoire de grignoter
un petit quelque chose, nous partons inscrire les nains au Mini-Club (il y a
des priorités).
Les enfants sont accueillis à partir de 2 ans (petit club) sur présentation du
carnet de santé et d’un certificat médical. Ce club est payant (non compris
dans le prix du séjour). Ensuite, à partir de 4 ans, les enfants vont au
mini-club (celui là est dans la formule all-inclusive).
Nous avons programmé un larguage de Micronaine ainsi que
Grand et Moyen Nain pour le lendemain…Nous restera notre adorable petit boulet.
Le reste de cette première journée sera consacrée à la
visite du Village : mini-golf, terrains de tennis à gogo, passage au bord
de la gigantesque piscine, balade sur la plage et repérage de quelques
activités à pratiquer dès le lendemain : tir à l’arc, kayak de mer, etc..
Notre premier sentiment est plutôt positif :
contrairement aux autres clubs que j’ai pu visiter, nous sommes ici dans un
lieu plutôt chouette bien qu’un peu vieillot. La mer contribue pour beaucoup au
sentiment de bien-être car même s’il peut y avoir un peu de monde (ce qui n’est
pas franchement le cas en cette fin de saison), il y a toujours cette
possibilité d’aller marcher un peu, de s’éloigner des zones dites centrales du
club.
A première vue, nous sommes clairement dans un club très « Famille »,
il y a peu de couples seuls ou de bandes d’amis. La majorité des vacanciers
sont des familles, des groupes de jeunes mamans, ou des parents solos. Les
nains ont des amis partout et très clairement, nous pouvons les laisser courir,
crier (dans la limite du raisonnable et du supportable) avec leurs congénères.
La prise en charge du club est, elle aussi, royale, puisqu’à
la carte (quasiment). On dépose ses enfants le matin et on peut aller les récupérer
quand on le souhaite (sauf pour les petits où il faut respecter des créneaux
horaires, rapport aux siestes et aux temps calmes).
Bref, le Club Med de Kamarina semble être un village idéal
pour les familles avec des enfants en bas-âge, les nains sont tout excités à l’idée
de pratiquer du tir à l’arc, du cirque, du trapèze volant et du mini-golf.
Quant à nous, rien que de savoir que d’autres que nous vont
gérer les repas (oui, en bons parents indignes, nous allons laisser les GO
gérer au moins les nains mâles pendant les repas histoire de souffler
vraiment), c’est un petit bonheur non négligeable.
Que ceux qui se disent que nous nous contentons de peu
imaginent un repas au BUFFET avec quatre nains. Voilà, tout est dit.
Je vous laisse avec quelques images prises au hasard de nos
premières balades et je reviens vous décrire comment se passe une journée au
Club Med Karamina. Avec du nain dedans, du GO gavé par le niveau sonore (et le
débit de parole) des nains, du lynchage de Mâle au mini-golf, du tir à l’arc
(alors que je suis bigleuse), de la description des logements et du comment j’ai retrouvé un copain de lycée qui
bosse au Club Med.
Spa fou tout ça ?
PS : il fait 25
degrés, et je note dans un coin de mon petit cerveau de Multi que de partir au
soleil à la Toussaint, c’est juste le bonheur. Quitte à se sucrer d’autres
vacances dans l’année, ça fait vraiment du bien de rallonger un peu l’été.
Ici, le club n’est pas plein, il fait vraiment bon même si le soir tombe vite
et que les nuits sont fraîches, je pense donc que c’est une période idéale pour
aller en Sicile, Italie, Espagne, etc…
PPS : Surtout quand un texto de Mamie Chéwie nous
indique qu’il fait 3° dans le Mordor.