Tu demandes (je te cite ne m'en veux pas) "Mais quel genre d'optimisme ont les gens qui mettent des enfants au monde?"
Je m'arrête et je me demande. En quoi suis-je optimiste? Pourquoi faudrait-il être optimiste pour avoir des enfants?
Je ne me suis jamais posée la question de l'état du monde avant d'avoir les miens. Jamais.
Peut être parce que je n'allume jamais la télévision et que j'occulte les horreurs.
Peut être parce que je n'ai jamais pensé qu'à moi, qu'à nous et au bonheur d'être en tribu.
Peut être pour donner un sens à tout ça, justement.
D'avoir encore (un peu) foi en l'homme.
Je me voile probablement la face, je mets certainement de côté mille choses mais je persiste à croire qu'il y a du bon et du beau, du chouette et du merveilleux dans ce que nous vivons.
J'ai toujours voulu avoir des enfants.
On disait quatre avec mon premier amoureux.
Il en a eu une (et pas avec moi)
J'en ai eu quatre (et pas avec lui)
Ce n'était pas une course à l'enfant, c'était un besoin de leur offrir une fratrie, de les faire exister sans nous, par eux et pour eux. Je le disais là.
Je ne pense pas au monde dans lequel nous sommes.
Il faut faire avec.
Ce n'est pas égoïste d'avoir des enfants (ou peut être un brin).
Nous y sommes.
Peu importe.
Alors non, ils n'ont pas choisi.
Comme je n'ai pas choisi d'être là.
Mais ce serait mentir que je suis malheureuse d'y être, ce serait mentir que de dire que je crains de voir mes enfants évoluer dans ce monde, ce serait mentir que de dire qu'il n'y a rien de bon ici.
Je n'arrive pas à te dire pourquoi j'ai fait des enfants.
J'essaie de repenser à avant, quand j'avais un périnée en béton et des soirées à m'ennuyer, quand j'avais resto japonais toutes les semaines et séries télés tous les soirs..
C'est étrange comme sensation.
Je n'ai plus de temps pour moi mais je le trouve pour faire ce que j'aime.
Devenir mère a été pour moi un moyen de devenir moi.
Ce n'est pas le cas de toutes, je te l'accorde (et heureusement).
Alors oui, ils occupent mes journées, peut être pour que je n'ai plus le temps de penser.
Alors oui, peut être était-ce un moyen d'avoir une vie autre.
Je ne sais pas.
En tout cas c'était de cette vie là que je voulais.
Je crois que c'est au fond de nous.
Est-ce de l'inconscience? Je ne sais pas.
J'ai le sentiment d'avoir occupé le temps jusqu'à présent. J'ai le sentiment d'avoir consommé avant de trouver ce pour quoi j'étais faite.
Et mes enfants, ils en pensent quoi?
Ils sont inquiets de la terre qui explosera et ils ne veulent pas aller dans un pays où on se tue.
Ils savent qu'il y a des gens pas chouettes qui sont là pour faire du mal mais ils savent aussi qu'ils y a des gens géniaux qui méritent d'être connus.
Ils aiment la musique et les dessins animés, ils aiment voyager et dévaler les rues d'autres villes comme s'ils étaient chez eux. Ils aiment le quotidien, ils aiment savoir, ils aiment grandir. Mais pas trop vite. Et nous, nous regardons le monde avec optimisme, parce que, peut être comme le dit Mentalo, nous avons la prétention de croire que nos enfants changeront un peu le monde.
(évidemment c'est faux, mes nains préfèrent regarder Umizoomi).
Je ne suis pas optimiste, je suis peut être égoïste, je suis peut être la tête dans le guidon, je m'oublie peut être et je ne sais pas trop te dire pourquoi j'ai fait des enfants.
Mais ils sont là.
Heureux d'y être.
C'est une façon de considérer la vie je crois.
Comme un jeu dans lequel on avance, on tombe, on se ramasse mais c'est tout.
Je n'ai jamais pris tout cela au sérieux.
Mon fils me demande souvent. Pourquoi nous sommes sur Terre?
Nous sommes là parce que d'autres nous ont mis au monde.
Et maintenant que nous sommes là, autant faire des choses jolies.
Et de ne rien attendre en retour, surtout.
Je sais que je n'ai pas répondu à ta question..pardon.
J'ai longtemps cherché enfant quel était le sens d'une vie, quel était le but de tout cela.
Pourquoi?
Il n'y a aucune réponse.
Ce n'est pas de l'optimisme, ce n'est pas de la résignation, c'est de pouvoir regarder le monde avec d'autres yeux que les nôtres justement.
Faire des enfants c'est ça.
C'est donner la vie, même si on ne sait pas vraiment soi-même ce qu'il faut en faire.
Et peut-être essayer avec eux de trouver ce que nous sommes.
Bien sûr, on ne met pas en équation le désir d'enfant, certains couples l'ont, d'autres pas. Et alors, chacun fait de sa vie ce qu'il veut ...ou plutôt ce qu'il peut, et s'efforce de faire le mieux possible. Marie, tes petits sont magnifiques et heureux, et ils ont l'air de te combler. C'est ça l'important. L'amour à partager.
RépondreSupprimerMuriel (du 51)
Que faire de notre vie? Pour moi la réponse est simple et évidente: être heureux, prendre du plaisir le plus souvent possible et essayer de transmettre cette vision des choses à mes enfants. Qu'ils soient heureux aussi. #PositiveAttitude ;-)
RépondreSupprimertrès beau texte (pas brouillon du tout!)! Merci Marie! Le désir effectivement ne s'explique pas il nous porte. Avoir des enfants m'a fait devenir moi sera ma pensée du jour :), j'adore. On ne se connaît mais j'ai envie de conclure en disant,
RépondreSupprimerà bientôt,
je t'embrasse,
Nadine
Mais pourquoi, quand je lis ton blog, j'ai grave les poils ?
RépondreSupprimer(je veux bien que tu répondes à cette question, en la citant telle quelle, c'est si joliment tourné. Et que tu le fasses dans un billet, c'est trop classe)
(ou pas)
Merci de partager ça. C'est très perso "pourquoi je veux des enfants, pourquoi j'en veux 1, 2, 3, 4 ?".
Chacun et chacune peut y répondre, on aurait autant de réponses différentes qu'il y a de parents. C'est chouette. C'est la vie.
Moi-même, je me pose la question et j'ai beaucoup de mal à y répondre vraiment. C'est comme ça : parce que ce sont eux, parce que c'est moi, parce que c'est la vie que je vis. Parce que j'aime le bruit et les nez qui coule... sais pas...
pfff... 'les nez qui coulENT", bordel...
Supprimermerveilleux billet, moi j'aurais aimé en avoir trois, quatre, cinq, mais l'homme a mis son véto à deux!!! j'ai été enfant unique, et je me suis faite royalement c!!!! y'a pas d'autres mots!! maintenant, pourquoi les fait on ? parceque sans eux, on ne se sent pas complétes, enfin c'est mon cas!!! c'est sur, on est pas les plus riches, mais tous les jours, je travaille ardemment à les rendre heureux, et si j'y réussis, ça sera ma fierté!!!
RépondreSupprimerC'est une bonne question... et chacune a sa réponse perso, ou ne l'a pas... juste parce que ben, 4 c'est bien ici :-)
RépondreSupprimer"c'était un besoin de leur offrir une fratrie, de les faire exister sans nous, par eux et pour eux."
RépondreSupprimerc'est exactement ce que je ressens! même si je me suis arrêtée à deux :-)
(et désolée pour les Umizoomi.... je compatis. perso j'en peux plus de les entendre chanter!)
"Ce n'était pas une course à l'enfant, c'était un besoin de leur offrir une fratrie, de les faire exister sans nous, par eux et pour eux." Tout est là à mon sens donc... je plussois ++++ ;) ♥
RépondreSupprimer(NB: rendez-vous manqué en janvier Marie -c'est ça les working-girls... euh mums! ;)- On voit ça un peu plus tard mars-avril si c'est possible pour toi... :))
Merci pour ces jolis mots! Des enfants, un, deux, trois, quatre ou plus...c'est de la joie, c'est la vie! Et moi aussi je crois en l'homme!
RépondreSupprimer;-)
Ils sont deux. Je ne sais pas si on s'arrêtera là ou si on en aura d'autre(s). Qu'importe. Il n'y a pas de nombre exact pour le bonheur, si?
RépondreSupprimerJ'ai aussi cette impression d'être moi depuis qu'ils sont là. Comme s'ils avaient rempli un vide qui n'existait pas vraiment...
C'exactement ca, remplir un vide dont je n'avais pas conscience avant. Maintenant les journées sont bien pleines avec trois mais le coeur aussi est plein (je suis poète today :-)
Supprimerpour moi, devenir mère ne m'a pas faite devenir moi. Je suis très indépendante, et parfois, être mère peut être souffrance, tant le besoin de disponibilité est grand.
RépondreSupprimerpourtant, je n'ai jamais douté que je serais mère, même après deux ans d'essais infructueux pour le prems. Les enfants, ça me semble être le sens que l'on donne à la vie, la raison pour laquelle on fait tout ça, la transmission et le sens de l'éternité qui habite l'humanité.
auj, nous tentons de faire le troiz, le petit dernier, il résiste, hésite, ne vient pas, n'arrive pas à se décider. Et moi, qui semble si peu mère aux yeux d'autres, je suis bien malheureuse devant tant de résistance.... comme quoi, il n'y a pas forcément de rationalité dans la maternité.
merci pour ce joli texte en tout cas.
Chez moi le besoin était là. Incommensurable d'en avoir une, puis deux et on verra si le besoin est là pour le 3ème. Perso je trouve ce désir très égoïste. Parce que j'observe, et je ne suis pas sûre de moi. Mon mari et moi avons des histoires familiales difficiles et ça donne pas envie d'aimer al vie ni les gens a priori. Alors on cherche le sens, on cherche le sens pour nos enfants, chaque jour. Ta phrase sur le fait qu'on cherche le sens avec eux est vraiment exactement celle que j'aurais voulu choisir spontanément. ça parait brouillon parce que c'est subtil.
RépondreSupprimerBonne journée
J'en ai aussi 4, et j'aurais pu écrire exactement le même billet (mais je n'ai pas ta plume!).
RépondreSupprimerParfois je repense, à avant, quand nous étions juste tout les deux, c'était cool, c'était sympa, mais pour autant je ne voudrais pas revenir en arrière, je ne pourrais plus vivre sans mes enfants, et j'ai l'impression qu'ils ont toujours été là, tout les 4! Et à vrai dire on est fadas au point de rêver d'avoir d'autres enfants ! (mais j'ai toujours eu des bébés supers faciles, c'est à partir du Terrible Two que ça se corse)
C'est très beau, très vrai. Rien d'autre à dire. J'en ai la larmiche à l'oeil. Merci Marie pour ce texte.
RépondreSupprimer<3
RépondreSupprimerC'est encore et toujours un beau billet confession intime Marie; tu dis tout haut ce que nous en pensons tout bas. Nous on est 4, mais en me comptant avec DD. Et j'ai l'impression qu'on est bien tous les 4, qu'ils sont bien tous les 2. Qu'on est "au complet" en quelque sorte.
RépondreSupprimerJ'ai ce sentiment d'aboutissement, de famille. Je suis juste bien.
N'est ce pas l'essentiel.
Profitons au maximum les 2 des autres !!
A chaque fois qu'on me pose cette question, je réponds: "Si nos arrières-grands-parents n'avaient pas continué à faire des enfants malgré la guerre, nous ne serions pas là." Je pense que rien n'est complètement noir et que le monde n'est pas forcément horrible, il est ce que nous en faisons et ce que nos enfants en feront.
RépondreSupprimerLe sens de la vie, je crois qu'on peut le trouver. Mais pourquoi avoir des enfants? C'est la question que je me pose encore aujourd'hui après avoir eu mes 2 puces. C'est la question que je me pose alors que grandit ce désir d'en avoir un 3ème (et un 4ème après). Pourquoi ? J'en sais rien en fait. C'est comme ça et c'est très bien ;-)
RépondreSupprimeroui, ou bien parce que c'est la norme.
RépondreSupprimerJe n'ai pas de talent particulier, je n'ai pas de passion dévorante (enfin avant eux), je ne sauverai pas de vie, ne trouverai pas de vaccin pour sauver des enfants....
RépondreSupprimerJ'ai vécu de chouettes choses, vue des pays différents, fait la fête.... J'étais heureuse mais...
Mais quand j'ai eu mes enfants sur moi, tout chaud et que nous nous sommes regardés pour la première fois, je me suis dit "je suis faite pour ça, mon existence avait ce but: EUX". Maintenant, mon but, c'est de les emmener loin, de les rendre heureux, de les rendre "grands" avec de jolies choses à accomplir. Quoi ? je ne sais pas, des vaccins ? des bavoirs ? m'en fout, du moment qu'ils soient heureux, et rendent les autres heureux !
Quel joli billet! Encore un autre en fait :) Merci de mettre des mots sur nos sentiments, tu le fais toujours très justement. Moi qui n'en ai qu'une, une pas facile, mais une merveille quand même, j'attends la suite avec impatience car si elle me rend folle, me prend tout mon temps, m'occupe l'esprit même quand elle n'est pas là, je sais qu'il y a de la place pour d'autres alors je pense à l'avenir avec plaisir!
RépondreSupprimerMerci pour cet article si touchant, qui a encore fait dresser tous mes poils ! Décidément tu sais mettre les mots justes sur ce que l'on peut ressentir...
RépondreSupprimerJ'ai toujours eu une belle vie, heureuse et bien remplie, mais quand j'ai tenu ma puce dans mes bras pour la première fois, j'ai tout de suite compris que le sens de ma vie, c'était elle.
Et maintenant je ne compte pas m'arrêter là, c'est tellement chouette de grandir avec des frèrs et soeurs a ses côtés !
100% d'accord avec toi Marie.
RépondreSupprimerFaire des enfants ce n'est pas égoïste, contrairement à ce que j'ai déjà entendu (j'ai aussi entendu le contraire d'ailleurs). C'est innocent. Oui, on est innocent quand on en fait.
Je suis souvent nostalgique quand je pense à avant, j'avais une vie de patachon, irresponsable et riche. C'est parfois dur maintenant. Mais étais-je plus heureuse ? Je ne pense pas... Mais je n'ai pas fait d'enfants pour être heureuse. Je l'ai fait parce que j'étais amoureuse et que c'est la plus belle chose que je pouvais offrir à mon mari. J'avais bien réfléchi à l'état du monde avant d'en faire. Je sais bien des choses sur l'humanité et les horreurs de l'histoire. Mais nous faisons des enfants innocemment, parce qu'on ne sais pas s'ils vont changer le monde, ou juste vivre sans trop de soucis (on est au Nord ne l'oublions pas, la plupart de nos enfants ne mourront pas de faim ou sous des bombes). On ne sait pas. On le fait parce qu'on est encore des animaux, qu'on est fait pour ça. Que la vie a un sens quand ils sont là. Que l'essentiel c'est d'être ensemble et c'est tout...
Parce que !!!!
RépondreSupprimerça fait 4 ans que j'ai pas vu un film en entier, j'en arrive à dire à mes collègues que je n'ai pas la télé parce que je ne connais pas toutes les séries et émissions du moment. pourquoi? parce que le soir je fais des calins à ma fille pour qu'elle s'endorme et que je m'en fout d'entendre des "à son age, elle devrait s'endormir seule!" bien sur qu'elle sait faire mais nous on ne se voit jamais assez alors on se fait des calins et on les proute tous! et le pire, tu sais quoi? c'est que j'aime tellement ça que j'en ai fait une deuxième de fille, qui a 4 mois... et que si ce n'était que de moi j'en ferai bien une autre, juste parce que j'adooooooooooooore ça. et qui on s'était trop posé de question, ça fait longtemps que l'espèce serait éteinte!!
RépondreSupprimerTrès bien dit ! J'ai tout compris moi. Et je partage tes sentiments , tes doutes , ta fierté , ton sentiment d'etre devenue celle que tu souhaitais etre.
RépondreSupprimerParce sans eux, nous ne serions pas nous.
Je lis ton article, j' attends pour trouver le bon commentaire, et je tombe sur baby Boom et je pense a ce que tu dis toujours, que les scenes d'accouchement te font pleurer. Ton article aussi, mélangé a baby Boom, c'est pas joli joli, enfin sur ma figure, parce que dans ta vie, dans nos vies de mamans très souvent c'est plus que joli.
RépondreSupprimerTiens comme le petit éclat de rire que vient d'avoir le mistouflon en dormant
Tiens, moi aussi comme Zaza, jai regardé Baby Boom....
RépondreSupprimerEt à chaque naissance, je suis bouleversée, parce que c'est magique.
Je ne suis pas vraiment capable de répondre à cette même question... Mes propos croiseraient sans doute certains des tiens.
Je pense qu'avant tout, c'est en nous... c'est une petite "boule", une "étincelle", une 'étoile" qui fait qu'un jour (ou depuis toujours), on a envie d'avoir des enfants. C'est comme ça... irrationnel, irréfléchi, instinctif....
En fait, je n'ai plus le tps, je suis déjà en retard !!!!
Je vais m'arrêter à 2 a priori,même si l'idée d'un 3è plane encore... ms restera sans doute une idée...
Des gros bisous belle Marie !
On était heureux à deux, mais après 10ans de ce bonheur là, on s'imaginait bien être heureux à trois. Et depuis qu'il est là notre enfant, eh bien on s'étonne que la vie puisse être encore mieux! Merci!
RépondreSupprimerMagnifique ! <3
RépondreSupprimerParce que c'est tellement plus cool de regarder leur nombril que le notre (qu'on connait presque par coeur)! Faire des enfants c'est mettre parfois de côté le soi pour penser aux autres. Penser au futur, en espérant qu'ils feront sur cette terre de bien jolies choses. Il faut être positif, parce que des gens bien il y en a des tonnes et éduquer ses enfants en ce sens leur apprend justement l'optimisme. Et faire plein d'enfants optimistes ça te reboost une planète!
RépondreSupprimerC'est un billet joli billet...
RépondreSupprimerBon Marie, pour une fois je vais t'aider à répondre à la Madame !
RépondreSupprimerDéjà il te faut le contexte, j'ai 28 ans, je suis célibataire et je suis en fauteuil parce que je me suis étranglée avec mon cordon ombilicale (c'est pas grave t'inquiéte jai un bac+5 tout ça tout va bien). Donc jai eu une enfance pas top et une adolescence pas top non plus (en gros ma mère n'a pas trop aimé mon handicap moteur).
Du coup, j'ai du grandir en comptant sur l'affection d'autres personnes, j'ai développé mon humour tout ça tout ça... et maintenant je me dis que ça ne sert à rien de dépasser tout ce que jai dépassé si je ne peux pas le transmettre. Même si mon enfance m'a montré qu'on peut aimer très fort les enfants des autres, jai quand même super envie de jouer à la grande loterie, de voir à quoi pourra ressembler une personne à qui je donne 50 % de moi. J'ai super envie de lui transmettre la curiosité, l'humour,la tendresse tout ça...
Si j'ai des enfants un jour, alors dans 300 ans, combien de personnes seront là grâce à moi ? Je serai peut être l'arrière grand mère d'un président de la république ou d'un voyou terrible...?
Je suis surement plus que pas mal de gens conscientes des limites de la société (la vache qu'es ce qu'elle est bornée cette société de m****rde) pourtant jai super envie que des personnes grandisse avec la richesse d'avoir une mère handicapée moteur (même si les gens me regardent déjà à l'envers à cause de mon fauteuil... Mon handicap pourrait même devenir leur force.
Maintenant je n'en orais pas 4 parce que jai quand même un handicap moteur. Comme mon handicap est lié à une naissance compliquée je me dis que ça serait peut être mieux d'avoir des jumeaux (ouaip parce que au moins tu n'accouches qu'une seule fois donc j'imagine que le danger est divisée par 2).
Voilà, maintenant je me demande où est l'homme complétement fou qui voudra bien entreprendre ça avec moi. En plus jai du caractére... pire qu'un vieux roquefort... :p
moi, si j'étais un gars, je te demanderais ton e-mail ! lol...
Supprimerle blog de Marie n'est pas un forum mais je voulais saluer ton humour et ton légitime désir de perpétrer la race !
Pour pouvoir s'empiffrer peinardes pendant nos grossesses.
RépondreSupprimer(en vrai, ma réponse en billet demain)
C'est loin d'être brouillon (rapport à facebook), j'adore ta façon de voir les choses...c'est mon ressenti également...pas de résignation ici ou de trop plein d'optimisme non plus.... Expliquer le pourquoi, je serais pas forcément faire non plus...
RépondreSupprimerBon y'a quand même des gens qui arrivent à me l''expliquer en pensant (trop fort du coup ça s'entend ;-)) que nous l'avons fait pour faire comme les autres...ou plutôt faire comme eux! ...ou entendu dernièrement que c'est parce que ça devient intéressant niveau CAF alors là je me dis gloups et re gloups...y'a vraiment des malintentionnés partout!
belle fin de journée
Anne-Cé
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerUnknown13 février 2014 22:45
RépondreSupprimerBonsoir Marie,
Je suis de celles qui te lisent sans commenter ou presque. Parce que je n'aime pas écrire sans savoir ce que mon interlocuteur en pense.
Je voulais juste te dire que je suis extrêmement admirative devant ta bonté, ta gentillesse, ton courage, ton écriture et ta force.
Dans le monde de la blogosphère, où maintenant tout le monde écrit sur tout et sur rien, avec plus ou moins de talent, où la plupart le fait pour obtenir des produits gratuits et où le sponsoring occupe 2 articles sur 3, toi tu te tiens à tes valeurs, à tes débuts. Ou quelques billets sponsorisés apparaissent mais en osmose avec ce que tu as toujours voulu que l'on sache de toi. Je t'admire. Et je trouve même que tu devrais avoir plus de tests ... pas pour nous, mais parce que tu le mérites.
Tout ça pour te dire merci. Merci de continuer comme tu as commencé, merci de rester toi et fidèle à tes valeurs blogesque(quoi?? Ça ne se dit pas?? Loļ).
Anne-Laure
Une de mes amies (nullipare, je crois bon de préciser) m'a un jour déclaré "faire des enfants c'est probablement l'acte le plus égoïste que je puisse imaginer." J'en suis restée les bras ballants, silencieuse a regarder ma p'tite poulette (9 mois a l'époque) qui babillait gaiement en essayant de grignoter un morceau de pain. J'ai eu du mal a accepter cette remarque. Comment je pouvais être égoïste quand j'avais l'impression, au contraire de TOUT lui donner (mon temps, mon sein, mon attention, mon amour...) Je n'en veux pas a mon amie, elle n'a pas d'enfants, elle n'est pas a ce stade dans sa vie. C'est juste qu'avant, je n'avais jamais vu les choses comme ca. Mais si être égoïste, c'est s'émerveiller a chaque progrès, chaque bouchée ou premier pas, chaque mot pratiquement prononcé, si etre égoïste c'est accepter les bisous, les calins, les papouilles, regarder ses yeux s'agrandir quand elle me reconnait, alors d'accord! Apres, le monde dans lequel elle grandit, bien sur que ca me préocuppe, mais avec son papa, on fera comme on a fait depuis qu'elle est la, du mieux qu'on pourra!
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'ai toujours voulu 4 enfants, peut-être parce que je n'aime pas les chiffres impairs, ou parce que j'ai aimé passer du temps avec ma cousine et mes trois cousins... bref... quand il s'est avéré que ma troisième était polyhandicapée, et qu'on ne savait pas d'où ça pouvait venir, mon rêve (notre rêve, j'ai contaminé mon mari) a été mis à mal...et puis on a décidé qu'on ne pouvait malgré tout pas laisser notre famille incomplète... et petit bonhomme s'est imposé à nous, et maintenant, ça y est, on est un chiffre pair, une égalité hommes-femmes parfaite!
J'ai crie trop souvent après eux, je souffre plus que je ne l'aurais jamais cru, je n'ai jamais été aussi fatiguée, mais pour rien au monde je ne changerais ma vie!
On me dit souvent qu'avoir une famille "nombreuse" (je ne ressens pas ma famille comme ça) est un signe de courage, je réponds que c'est un signe d'inconscience! Lol!
Bref, vouloir des enfants, dans mon cas, c'est être aller au delà de toute considération matérielle, au delà de nos angoisses, c'était plus fort que nous!
Et quand je regarde mon petit bonhomme vivre, jouer et grandir (il a le même âge que Nano), je me dis que le monde est plus beau depuis sa naissance! Comment ça, je manque d'objectivité?!!
Merci à toi, pour chaque rire et chaque pleur que tu me tires! Tu rends mon monde meilleur!
Avant d'avoir des enfants, et enceinte du premier, je disais que c'était l'instinct de reproduction. La nature, le besoin de transmettre ses gènes : on est des animaux comme les autres. Ca choquait pas mal de monde, y compris mon homme.
RépondreSupprimerJ'avoue que j'y repense de temps en temps, je le redis parfois pour faire taire ceux qui chercheraient à critiquer notre "choix" d'en avoir 4. Quel choix, d'abord?
Avoir des enfants pour nous c'est naturel, c'est évident. Mon homme regardait le monde et disait que 3 c'était amplement suffisant, et la quatrième s'est invitée et c'est parfait comme ça. Et même le matin des nuits pas trop pourries, je ne dis pas non au(x?) suivant(s?).
On fait des enfants pour nous, pour eux, parce qu'on croit en la vie, parce qu'on pense qu'ils seront plus heureux, plus forts ensemble. Parce qu'on pense qu'on sera plus heureux, meilleurs avec eux et pour eux.
Alors même si je suis d'un indécrottable optimisme, je pense que cette envie de faire des enfants c'est bien plus que ça, plus profond, plus intime, plus fort, plus indescriptible.
En plus de mon commentaire de tout à l'heure, je peux faire un peu de pub? Tu effaces si tu ne veux pas.
RépondreSupprimerLes sages-femmes de Lorraine cherchent à aller à Paris pour faire reconnaître leur statut par le Ministère de la Santé; Je vous fais pas un résumé des épisodes précédents, l'important est toujours l'épisode à venir.
Bref, pour aller à Paris il faut prendre un bus. Et la facture est toujours un peu salée; Si vous voulez les aider pour le déplacement, elles ont mis en place un pot commun là : https://www.lepotcommun.fr/pot/pRqUIWcm
Vous pouvez leur faire confiance, l'argent sera bien utilisé pour ça : c'est géré par "Camille and Co" et Camille, c'est ma frangine!
Faut-il vraiment être optimiste? Le monde a toujours été dur et la vie injuste; je pense que personne ne se fait d'illusion là-dessus lorsqu'on met un enfant au monde. On sait très bien que, comme tout le monde, cette petite personne aurait sa part de douleur et de tristesse, qu'elle fera des erreurs, se cassera la figure un bon nombre de fois et devra apprendre à se relever. Mais est-ce que ceci signifie que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue? On peut avoir des tonnes d'inquiétudes concernant le réchauffement de la planète, l'évolution des guerres et l'état de l'économie, et malgré tout aimer la vie et vouloir la partager. Ce n'est pas de l'optimisme pour moi, c'est simplement, lorsqu'on met au monde un enfant, faire avec soi-même le pari de bien s'en occuper et l'aider à trouver sa place dans le monde, puis faire tout son possible pour que ce pari réussisse. Voilà, je raconte peut-être des conneries, mais si je ne les raconte pas, je trouverai personne pour les contredire...
RépondreSupprimerJ'ai 3 enfants et l'on se posait la question, mon chéri et moi, il n'y a même pas une semaine : Pourquoi on fait des enfants?
RépondreSupprimerOn a pas trouvé "THE" réponse... mais pleins de petites qui font que, aucun regret!
Je n'envisageais pas du tout une vie sans enfant, pas pour autant que je vais juger celles qui font ce choix! Chacun devrait être libre de ses choix sans devoir s'en justifier!
Ton texte est magnifique et met des mots sur ce que je pense! ;)
J'ai eu bcp bcp de mal à avoir ma fille alors en 3 ans de PMA, je me suis posée mille fois la question : pourquoi ai-je tant envie de cet enfant ? que serait ma vie sans lui ?
RépondreSupprimerEt j'en suis arrivée à la conclusion, très assumée, que c'était un désir égoïste (ce qui ne veut pas dire qu'il est illégitime ou injustifié pour autant), un désir égoïste (enfin égoïste à deux) mais un désir assumé. Oui, j'avais envie d'une maison emplie d'éclats de rires, de jolis mots d'enfant, de jouets en pagaille, de câlins et de baisers tous chauds ; j'avais envie d'une vie rythmée par ses progrès, ses besoins et ses envies ; j'avais envie d'être une maman et surtout de ne pas vieillir sans connaître ça ; j'avais envie de matérialiser un peu de nous deux.
Et je crois que tout ça est parfaitement égoïste : on l'a faite, pas pour Elle qui n'a rien demandé (elle nous en voudra peut être un jour de l'avoir entraînée avec nous dans ce joyeux bordel qu'est la vie), par pour le Monde (j'ai la modestie de penser qu'il aurait continué de tourner sans Elle, même s'il est mieux avec !), mais bien pour nous. Et je ne vois rien à redire là dedans et je me réjouis chaque jour de m'en avoir tant chier pour obtenir mon petit coin de paradis à moi sur Terre.
Aujourd'hui, je me pose mille questions à propose d'une nouvelle PMA pour un éventuel deuxième alors que sans cette PMA, je suis certaine que cela aurait été une évidence ... (et pour l'instant, étrangement, on est plutôt sur l'idée qu'on est bien comme ça, tous les 3).
C'est étrange comme parfois, les épreuves de la vie changent votre perception des choses ... et vous forcent à vous poser des questions que vous ne vous seriez jamais posées.
Moui, enfin parmi mes copines trente voire trentecinquenaires csp ++ qui n'ont pas d'enfant (volontairement ), les raisons sont plutôt la peur/ le sommeil/ le temps à donner/ les sorties auxquelles il faut renoncer/ le budget à "sacrifier"...bref pas vouloir changer son mode de vie
RépondreSupprimerOu renoncer à sa carrière et franchement c'est pas politiquement correct mais moi c'est plutôt elles (et eux hein) que je trouve un chouia égoïste
RépondreSupprimerdepuis la nuit des temps, des peuplades esclaves à celles qui vivent des guerres, en passant par les pauvres, les victimes du sida, les irradiés de tchernobyl, les gens ont toujours fait de enfants: CA N'A AUCUN RAPPORT AVEC UN QUELQUONQUE OPTIMISME.
RépondreSupprimersi on faisait des enfants par optimisme, ça voudrait dire qu'on se croit en mesure de leur donner le bonheur. comme si c'était de notre ressort.
il y a tellement de formes de bonheurs!!! on peut trouver le bonheur là où on s'y attend le moins.
quelle sorte d’égoïsme pousse donc les gens à refuser de mettre des enfants au monde?
C'est peut-être animal, perpétrer la race quoi qu'il arrive, mais c'est la VIE !
Est-ce que Plus on en a, Plus on est égoïste ? Je dois être vachement égoïste alors... (j'en ai 5). Moi qui me croyais généreuse (en plus, je "travaille pas").
Allez mme Louise que je ne connais pas, réfléchissez un peu avant de dire des énormités. Et demandez à votre mère pourquoi elle vous a faite ? par égoïsme bien entendu.
Quelle plume ! Merci pour ce post qui met les mots sur mes pensées.
RépondreSupprimerMon homme et moi avons toujours voulu avoir 4 enfants. Mais pour le moment et après de longues luttes avec mon corps, nous n'avons pas pu dépasser 2. L'avenir nous dira si nous y arriverons.
Quoi qu'il en soit, ce désir de famille vient des trippes, comme un besoin incontrôlable de faire perdurer notre espèce !
Voir une mère caresser la tête de son enfant, un père jouer avec ses enfants m'a toujours émue. Ça peut paraître niais, mais j'assume!
Je n'aurai jamais pu imaginer une vie sans mes 2 merveilles, et j'espère de tout mon cœur qu'ils seront rejoints par 2 autres !