Virée thalasso

Passer après Eve qui raconte notre virée thalasso, après Emma, Sabine et Fouilli, ce n'est pas évident.
Elles ont tout dit (ou presque) et elles l'ont tellement bien fait que mon article risque malheureusement de vous paraître bien fade face aux crises de fou rire que vous avez pu avoir en lisant les récits de mes collègues de jacuzzi.

De ce fait, j'ai pensé à vous et au fait que, de toute façon, vous alliez manquer cruellement de temps pour lire cet article et je vous ai préparé un petit retour en images sur notre week end fort sympathique.

Avant toute chose, je me dois donc de remercier Allo Thalasso qui a pris le risque d'envoyer six blogueuses presque-toutes-mamans-et-manifestement-toutes-timbrées dans un hôtel de luxe.

Si je devais résumer ce week-end, je dirais que :
- Nous n'avons pas cessé de rire, et même ricaner bêtement ou glousser hystériquement. Ce qui n'est pas très smart, avouons-le.
- Nous ne sommes pas très classes, ni habituées à de tels lieux (ni au fait qu'on nous parle gentiment sans nous donner d'ordres) mais on s'y fait vite.
- Nous avons littéralement dévalisé le buffet du petit déjeuner (oui, les photos des trois pauvres fruits que vous avez vu passer sur les réseaux sociaux étaient juste là pour faire comme les blogueuses mode en virée thalasso-svelte). Nous, on a mangé du bacon, des oeufs, des viennoiseries, du pain perdu et des pancakes (et t'as vu, ils ont remis du pain perdu?).

Bref, nous avons passé un chouette week-end.
Parce que nous avons pu parler sans être interrompues. Parce qu'aucune d'entre nous n'est habituée à ce genre de "privilèges" (nous étions tout de même mamans de 17 enfants à nous six).
Merci donc, c'était une parenthèse très bienvenue (ça se dit), riche en rire, en bulles et en souvenirs (minute niaise).

Stop le blabla (je sais que vous êtes pressés, qu'un nain vous réclame la télé ou un biscuit, ou qu'il veut juste jouer au mille bornes avec vous - shit, pas le mille bornes).
Voilà mon compte rendu.


Nous sommes donc parties un samedi matin à 8h30 (heure totalement décente donc pour des parents).
Après quelques péripéties (à quoi bon entrer la BONNE adresse dans le GPS alors qu'une adresse similaire convient très bien?)...nous arrivons à Genval vers 14h.

Evidemment c'est joli, il y a un lac et des petits cottages, on se croirait chez Center Parcs mais en mieux parce qu'à la place de l'Aqua Mundo, il y a un vrai château.

 Et devant, il y a des belles bagnoles, des gens chics (genre des filles en slim propres et boots non-terreuses).

On se présente à la réception et la dame nous dit qu'elle nous prépare tout, qu'on a qu'à aller manger ce qui tombe drôlement bien parce qu'on a super faim. Même si on a mangé des galettes de riz dans la voiture. 

La gentille serveuse (qui n'est pas encore agacée par nos ricanements) nous propose un apéritif. 

D'habitude on répond "NAN, une carafe d'eau". Là, on se dit qu'on a bien mérité un petit remontant puisque ça fait presque 6h qu'on n'a pas vu nos mômes.

Tout ça nous donne fin et nous passons commande.

Environ deux morceaux de pain plus tard (désolée mais j'ai trop faim), nous sommes servies.
Certaines auront une soupe, d'autres des mets légèrement plus consistants (je vous laisse deviner dans quelle catégorie je me situe - hum). 

Certaines prendront même un dessert calorico-goûtu. 

Après ce BON repas sans hurlements d'enfants, sans verre d'eau renversé, sans s'être levées environ huit cent mille fois...nous nous rendons dans nos chambres enfiler nos peignoirs et nos tongs en éponge. 

Nous partageons nos chambres (on est des filles) et évidemment, on s'extasie parce que généralement, on réserve à l'hôtel Minusse où les toilettes sont aussi la penderie. 

Je suis avec Sabine.

On se met en peignoir, on quitte nos bottes et nos habits de maman, on se trouve trop grosses, trop de ventre. Pis on s'en fout et on se vautre dans l'éponge.

Nous montons au Spa pour comparer nos tongs.

Et là, en raison d'une sombre histoire de soins à horaires fixes (fixés PILE au moment où nous enfournions des bouchées de brioche perdue) certaines apprennent avec déception qu'elles ne pourront pas avoir le soin prévu ce samedi.

On tente de négocier, on fait des jolis sourires, on menace de ricaner toute l'après midi dans le salon détente, mais rien  n'y fait. Et comme nous sommes toutes de gentilles blogueuses en évitement-du-conflit-inutile-le-week-end (l'habitude avec les nains), nous nous contentons d'un "Bon, bin tant pis hein" et nous repartons dans le coin piscino-jaccuzzi-sauna-hammam.

Enfin moi, mon soin était à 16h15 alors hein, j'y ai eu droit (gniark).
C'était un truc hydro-jet (oui je parle bien). Tu t'allonges sur un water bed (en maillot de bain) et pendant vingt minutes des jets arrivent sous le matelas pour te masser le dos, les cuisses, les mollets (puis remontent jusqu'aux épaules). Ajoutez à cela des loupiotes bleues au plafond.
Et me voilà partie pour 10 minutes durant lesquelles je pense à des trucs totalement incongrus (les mômes, la gestion mâlesque, la localisation de ce lieu par rapport à Bruxelles, l'interrogation sur un boulot en cours). Puis dix minutes de détente et de vide intra-personnel. 

Rare. 

Je sors de là toute seule (en manquant de me retrouver asphyxiée dans le matelas d'eau) et je rejoins mes amies au regard vague (l'abus de bain de jouvence) dans la partie Spa. 

Je tente une baignade mais l'eau avoisinant les 5°, je ressors piteusement en grelottant.
En vrai elle doit être correcte puisque des couples y papotent en se faisant buse-de-massager mais je préfère aller suer au hammam et au sauna que de voir ma peau devenir bleue. 

Nous papotons au hammam comme toutes les filles qui se retrouvent dans un hammam.

Puis l'une d'entre nous dit "Il commence à faire chaud non? Moi je sors, j'en peux plus!".

Nous alternons sauna et hammam, esquivant la piscine.
Nous allons ensuite nous tanner dans les canapés pour échanger nos expériences bulleuses.
C'est ensuite le moment d'aller se doucher (oui, en thalasso on se douche trente-huit fois par jour) et de se préparer pour un repas que nous n'aurons même pas à préparer (la mère de famille est un client facile à contenter). 

Avec Sabine, nous prenons un bain en tentant de nous souvenir à quand remonte le dernier bain.

Cheveux.
Maquillage.
Jean et talons. 

Le restaurant ne nous attend pas mais les gens ont tellement peur que nous restions à ricaner dans l'entrée qu'ils nous offrent une coupe de champagne au bar en attendant qu'une table soit disponible.
Nous instagramons ce moment. Et nous fêtons nos dix heures sans enfants (en envoyant toutes un texto amoureux - et interrogatif à ceux qui gèrent les nuggets/purée/couchers).

Le repas est très bon. Véritablement.
Nous nous offrons du vin, parce que mine de rien, ça va faire près de douze heures que nous n'avons pas entendu le mot "maman".
Nous parlons, ça fait du bien, nous rions, nous parlons encore et nous aurions encore mille choses à nous dire. Loin de la blogosphère, juste parler de nous. Et un peu des nains, faut pas déconner. 

Le repas terminé, nous prenons un petit digestif à base de plantes. Et nous allons nous coucher.
On ne se refait pas. 

Evidemment, Sabine et moi avons papoté jusqu'à deux heures du matin.
Evidemment, le lendemain, nous étions réveillées avant huit heures.
On ne se refait pas.

Au petit déjeuner, nous avons fait les blogueuses mode. 

Ceci est une assiette factice

Et après environ cinq assiettes chacune (personne n'a osé prendre en photo ce débordement calorique), nous avons remballé nos affaires et nous sommes retournées profiter de notre dernier soin).

Un massage d'une heure.
Et je peux vous dire que s'il y a quelques années on m'avait dit que j'apprécierais de me faire masser, j'aurais ricané en disant "moi jamais, je déteste qu'on me touche". 

Quatre enfants plus tard je peux vous assurer qu'un massage est vraiment relaxant et permet de se réconcilier un peu avec le quotidien, avec son corps et de se recentrer. 

Exactement ce dont j'avais besoin après ces mois sans sommeil, le corps en semi-assis dans le noir, à attendre qu'elle dorme.

Bref. J'ai vraiment apprécié ce moment. Silence et corps retrouvé. 

Ça sentait la fin du week-end.
Nous avons payé nos factures alcoolisées, nous avons encore ricané un brin, nous avons mangé au Quick du coin en demandant au monsieur si on pouvait acheter les cadeaux de la Box enfant à l'unité (parce que c'était des cols Batman en polaire).
On s'est dit "à bientôt" sur un parking de zone commerciale, en se promettant de se refaire un truc, peu importe où, peu importe quand. 

On a trouvé que ça faisait du bien, loin de la blogosphère, d'être simplement nous. 

Merci 

- Mentalo, pour l'invitation et puis tout le reste. Heureuse de n'être pas si loin. Son récit thalasso est ici.

- Eve, pour les galettes de riz, les fous rires et tous ces gens qu'on connaît toutes les deux (le monde est petit ma bonne dame). Son (hilarant) récit est ici. 

- Sabine, parce qu'au fil du temps, au delà des blogs, il se crée des amitiés très chouettes. Pour lire son récit thalasso, c'est par là. 

- Monique-Louise, pour les photos (tu es douée) et les strings jetables, les grandes réflexions sur la maternité et les gloussements.
- Fesse fouillie, que je ne connaissais pas (et c'était bien dommage), parce que j'ai ajouté un blog géniale à ma blog roll (et une fille chouette dans mes contacts). Son récit thalasso est par là. 

- Au gentil community manager de Allo-Thalasso qui a envoyé le Mordor dans les bulles.
Merci merci.