Je n'en ai aucune idée.
Mais je le sais, mais je le sens.
Je n'ai plus besoin de me raisonner, je n'ai plus besoin de combattre un éventuel manque à venir.
Je suis consciente que c'est terminé.
On m'aurait dit ça il y a trois ans, j'aurais eu mal au ventre, j'aurais eu mal au coeur, j'aurais dit, le reste de ma vie "j'en aurais bien voulu quatre".
Voilà.
Je savais que. Et j'ai eu la chance d'avoir quelqu'un qui partageait mon ressenti (et ma fatigue, mon énergie, ma patience et mon humour).
J'ai eu quatre enfants.
C'est terminé. En tout cas, je n'en veux plus. Le compte est bon, comme dirait Mamie. Le compte est bon.
Je ne suis pas triste, je ne suis pas amère.
Je suis heureuse de passer à autre chose.
Bien sûr que ça me manquera.
Comme certaines choses de mon enfance, comme mille et unes choses merveilleuses qui ne reviendront pas.
J'ai adoré être enceinte, vraiment.
J'ai adoré ça. C'était pour moi des parenthèses de vie réellement magnifiques, malgré les maux, malgré les douleurs, malgré le corps qui s'échappe un peu parfois. Je fais partie de celles qui s'épanouissent en devenant mère. Mais j'en garde une trace.
Je sais encore retrouver ces sensations, je sais encore le toucher de ma peau lorsqu'un pied ou un coude affleure, je sais encore les vagues qui ondulent lorsqu'ils tournent, je sais la main sur mon ventre le soir, je sais encore ces instants. Je crois que je ne les perdrais pas.
Je sais encore comment leurs naissances se sont déroulées.
Je sais les odeurs, je sais le toucher leur peau, je sais leurs yeux, leurs mains et ce qui nous envahit.
Je le saurais toujours.
Mais je ne veux plus.
Je ne veux plus de "les trois premiers mois" qui se transforment en douze.
Je ne veux plus de petit bébé niché dans mon cou, douceur et tendresse.
Je ne veux plus de portage, de nœud d'écharpe, de balade à toute heure du jour et de la nuit.
Je ne veux plus d'heures passées à se demander pourquoi il pleure. Ce qu'il faut faire.
Je ne veux plus de tout ça, plus de nuits hachées menues, bouche sur le sein, main en coquille au dessus de lui, d'elle.
C'est terminé.
Je l'écris et je prends conscience que ça ne me fait pas mal, que ça ne me déchire pas.
Je l'écris et je sais que je pourrais en avoir encore un, deux, trois, quatre, que je les aimerais trop fort, qu'ils seraient tout autant merveilleux.
Mais j'ai été au bout.
Au bout de ce que je pouvais, au bout de ce que nous pouvions.
Il est temps de penser à nous, de penser aux grands, aussi, qui veulent avancer et non plus replonger dans une logistique bébé, de siestes, de "chuuuuut, le bébé dort".
C'est drôle et je l'ai ressenti immédiatement avec Nano depuis qu'elle est née.
Tout, vraiment tout ce que je faisais avec elle, des levers nocturnes, aux tétées qui n'en finissent pas, des instants de tendresse et des températures prises en pleine nuit.
Tout a toujours été empreint de nostalgie.
C'est peut être pour ça que je n'ai pas craqué. C'est probablement grâce à ça que je suis restée debout là où, moi-même, je pensais m'effondrer.
J'ai pleuré, j'ai hurlé, j'ai eu envie de la secouer, de lui dire "mais pourquoi, pourquoi". De lui dire "je n'en peux plus, hurle si tu veux, mais il faut que je dorme".
Je n'ai pas pu, je n'ai pas su.
Parce qu'elle n'y pouvait rien, sûrement.
Parce que je ne le referai plus, probablement.
Parce qu'au fond de moi, j'ai dévoré ces instants-là comme d'autres plus heureux, parce qu'ils font partie de notre histoire, parce qu'ils terminent cette page de notre vie.
Mes quatre.
Il arrivera désormais ce qu'il doit arriver.
Nous sommes tous les six en route, et une période de nos vies s'éloigne progressivement.
Il sera bientôt temps de mettre sous plastique le transat, le cosy et de proposer la poussette tank à quelqu'un dont le ventre s'arrondit. Il sera bientôt temps de ne plus penser aux petits pots quand on va en courses et de ne plus mettre de poussette dans le coffre de la voiture.
Il arrive le temps où on cajole les enfants des autres, où on a hâte, même, de prendre un bébé dans les bras. Par plaisir, par douceur, et non plus par envie.
J'ai de la chance, je le sais.
J'ai quelqu'un à mes côtés qui aime autant le chiffre quatre que moi.
J'ai quelqu'un qui, tout comme moi, ne peut envisager d'en faire un de plus, pour notre propre survie mentale.
J'ai quelqu'un qui n'a jamais remis en question le désir d'enfant.
Après notre troisième, s'est tout de même posée la question d'en faire un(e) quatrième.
Nous étions bien avec trois enfants.
Mais j'avais la trouille. D'en rester là.
Si j'avais du rester maman de trois enfants, je l'aurais fait. Nous serions cinq et nous serions heureux. Bien entendu.
Mais.
Je ne sais pas trop comment dire, peut être qu'il aurait manqué quelqu'un, peut être que j'aurais toujours dit "il lui manque un frère/une soeur".
Je préfère ne pas savoir.
Il y a des choix que l'on fait, il y a des choix que l'on s'impose, il y a des choix qui s'imposent à nous, parce que c'est trop risqué, parce que c'est à deux que l'on construit tout ça et que c'est un équilibre qu'il faut préserver. Et je crois que notre équilibre est là.
Etre à deux, être en couple, c'est savoir aussi où sont les limites de l'autre.
Savoir entendre que c'est assez. Savoir écouter.
Même si c'est savoir dire aussi, dire qu'on en crève de ne pas en avoir un autre, dire qu'on y pense tout le temps, que ça nous ronge, qu'on n'y arrive pas, à faire ce "deuil" du dernier.
Je ne sais pas comment on passe cette étape du dernier que l'on aura pas.
Cette étape, elle s'est imposée à moi.
Est-ce que dans deux ans, dans trois ans, dans cinq ans, j'aurais la nostalgie ou l'envie?
Je ne sais pas.
Je l'ai imaginé ce cinquième enfant. Je l'imagine parfois.
Mais je ne le veux pas. Savoir qu'il pourrait exister me suffit. Savoir que j'ai fait, que nous faisons le choix de nous arrêter là me suffit.
Il est difficile cet article, il est dur pour moi de vous dire ces choses-là. Parce qu'elles ne sont pas source de souffrance pour moi.
Alors que je sais qu'elles le sont pour certaines. J'imagine. Le déchirement, le fait d'y penser encore et encore, de savoir qu'il y a peut être une infime chance de convaincre (mais comment), ou aucune chance (et comment l'accepter).
Je n'ai pas de conseils à donner.
Je ne sais que parler et dire.
Je ne sais que vous dire qu'il y a un temps, aussi, le temps de l'acceptation.
Celui où il faut accepter de se dire que c'est tout. Celui où il faut renoncer en douceur.
Même pour moi, qui suis comblée. Il faut accepter de clore une partie de nos vies, de regarder défiler et de se dire qu'on n'y reviendra pas.
Pour moi, qui suis depuis toujours une angoissée de la mort, de la mienne, de ceux de mes proches, de mes enfants (maintenant que je suis mère), tourner cette page des naissances est également un combat.
Accepter de renoncer à donner la vie de nouveau, c'est accepter de se dire qu'on marche inéluctablement vers autre chose.
Mais nous sommes six à y marcher.
Ça ne peut donc pas être si douloureux.
Que c'est joliment dit tout ça ! Vous êtes bien là tous les 6, c'est chouette !!
RépondreSupprimerMoi aussi je sais que nous sommes au complet, le compte est bon comme tu dis. Nous sommes 4, mais cela nous convient, on est bien là... Et justement, lundi mon article parlait du "cap bébé" que l'on a franchi, un mélange de nostalgie et de soulagement !!
Bonne route Marie !!
J'ai cru avoir ce sentiment là après les jumeaux... ce sentiment de ventre vide est revenu. Cette envie de bébé dans le cou... pour l'instant la raison l'emporte... bonne et longue vie à 6 alors !!
RépondreSupprimerMarie, ton article fait écho en moi (encore une fois). J'ai pris la même décision. J'en ai trois et c'est super comme ça. J'ai ressenti la complétude de ma famille quand la troisième est née. Je ne dis pas que quand il y a eu des accidents de latex, je ne l'ai pas imaginé mon N°4 mais aujourd'hui je suis sereine avec mon choix. J'ai envie d'accompagner mes enfants dans leurs apprentissages de "grands". J'ai envie qu'on puisse profiter tous ensemble de nouvelles choses qu'on ne s'autorisait pas avec un bébé.
RépondreSupprimerJe me suis fait poser un stérilet il y a deux jours, signe pour moi que ça y est, cette page là est tournée.
Merci de si bien mettre les mots. J'aime ces articles où on te retrouve dans ta sensibilité, dans le partage.
Gros bisous
WAOUH !!!
RépondreSupprimerArticle tant attendu, et magnifique.
Merci Marie de te livrer, merci pour ta simplicité, pour ces mots, pour cette réflexion. C'est sûr, ça touche toutes les mamans, tous les couples. Un jour ou l'autre...
Bonne route vers autre chose alors, et tout d'un coup j'imagine comme on va bien rigoler quand tu nous raconteras ta tribu devenue ado !!!
Bises
moi j'ai le vide, le manque, je ne croyais pas, avant, qu'avec mes deux bébounes magnifiques, je pourrais avoir ce manque, cette sensation de ventre vide, et pourtant je ne suis pas de celles que la grossesse épanouie, loin de là ;)
RépondreSupprimerla grossesse ne me manque pas, c'est le bébé qui me manque, ce tout petit bébé, il y a un trou dans ma vie.
et pourtant, pourtant je dois faire le deuil de ce bébé, parce que mon mari ne veux pas, qu'il a de bonnes raisons, que je les comprends et que j'en partage certaines.
que ma propre fatigue est là, que mes deux petits gars sont des boules d'énergies épuisantes, et quand je me vois devenir hystérique de fatigue avec seulement deux, je me demande où je pourrais avoir l'énergie du troisième.
il y a ce manque, mais il y a aussi cette fichu fatigue, et même si pour l'instant je guette "l'accident" tout les mois, mon deuil se fait tout doucement, enfin j'espère.
J'aurai écris mot pour mot la même chose que toi Anael, même situation, mes deux petits gamins et pourtant encore un vide au creux du ventre, malgré l'épuisement, malgré l'hystérie aussi parfois, malgré le refus net de l'autre :'(
SupprimerIdem, exactement la même histoire Anael et Saphaëlle ...
SupprimerIdem Idem !
SupprimerQuel article.... je pleure depuis les premières lignes... Est-ce mes hormones qui sont encore en nombre trop important ( j'ai accouché le 14 fevrier) ? Est-ce parce que comme vous j'ai clairement ce sentiment d'etre née pour etre mère ? est-ce parce que nous avons deja 3 adorables filles et que je me pose d'ores et deja la question si il y aura ou non un quatrieme ? Cet article m'a bouleversé... et me fait me poser la question si je revivrai un jour ou non une grossesse et toutes ces magnifiques choses qui l'accompagnent ainsi que toute la fatigue les angoisses les pleurs....
RépondreSupprimerMerci en tout cas de cet article ...
Julie, maman de Zenaëlle 6ans Maëline 4ans et Chloë 1mois...
Comme je pleure en lisant tes mots. Comme tu exprimes si bien ce que j'aimerais ressentir au creux de moi. Mais il n'est pas arrivé, cet instant sûr, où ma plénitude de mère de 5 enfants me fait dire "c'est bon. Ils sont tous là. Mes cinq enfants toujours désirés. Nous sommes au complet". Et pourtant, il y a cinq ans, lors de ma dernière grossesse, je me suis empreinte de tous ces moments fugaces, fragiles, d'un corps qui vit dans le mien, d'une connexion intense entre ce dernier bébé et moi. Et pourtant, chaque seconde de sa vie, à ce petit garçon tant attendu, j'ai tenté de la graver, sachant qu'elle ne se répéterait plus. Et pourtant....J'ai toujours, intensément, douloureusement, ce vide au fond de moi, qui me tord les entrailles et me serre le coeur. Ce désir de maternité, ce besoin de donner la vie, de porter mon enfant au creux de moi, de voir un petit être grandir ne me quitte plus. Mais cette douleur devra rester tapie, confinée en moi, pour ne pas provoquer un conflit, une incompréhension, une douleur chez mon conjoint.
RépondreSupprimerJe suis heureuse pour toi, pour vous six. Je vous souhaite une belle et heureuse route, unis et confiants.
Mon mari et moi réfléchissons beaucoup à l'idée d'un troisième alors que je suis handicapée moteur et qu'avec mon boulot et les deux encore si petites c'est pas évident et ton article fait écho à cette angoisse de mort, de vieillissement, de renoncement quand je pense à en plus avoir de nouvel enfant à mettre en balance avec mes incapacités à porter mes bébés, mon incapacité à sortir me ballader avec eux avant qu'ils marchent etc. J'attends de voir si l'envie est plus forte. Je me souviens que pour n°2, j'en crevais d'envie, j'en pleurais, je la voulais absolument alors j'attends de voir si cette envie qui balaye tout revient. Mais ici c'est drôle c'est mon mari qui en veut plein!!
RépondreSupprimerTres juste ... " une infime chance de convaincre (mais comment), ou aucune chance (et comment l'accepter)."
RépondreSupprimerCe texte, j'en aurais rêvé de l'écrire et vous l'avez fait !! notre 4 eme enfant a 3 mois et demi et depuis sa naissance nous savons que ce sera la dernière !! tout ce que vous écrivez est ce que je ressent dans les moindre détailles !!! MERCI !! merci de me montrer que je ne suis pas la seule ! merci de me montrer par votre texte que je n'ais pas a culpabiliser de ne pas faire un petit 5 eme !!! Cette phrase : J'ai pleuré, j'ai hurlé, j'ai eu envie de la secouer, de lui dire "mais pourquoi, pourquoi". De lui dire "je n'en peux plus, hurle si tu veux, mais il faut que je dorme". je l'ais vécu encore cette nuit qui fut bien courte. Merci encore d'avoir mis ces mots sur ces sentiments, que souvent, nous ne savons exprimer et culpabilisant !!!
RépondreSupprimerelle est belle ton histoire Marie, c'est très touchant! coulez de beaux jours heureux tous les six, et surtout toi, prend le temps tranquillement de les voir grandir, tu as donné le meilleur de toi meme!
RépondreSupprimerTu as tout dit.. Comme c'est beau. Comme je pleure. Je vous souhaite tout le meilleur, une belle et longue route. Prend bien soin de toi et profite de tes petits. <3
RépondreSupprimerIl est beau cet article.
RépondreSupprimerEn ce moment fleurissent des articles qui parlent de cela: ne plus être enceinte, être au clair avec ça.
J'ai mes trois Choukettes Love, et en ce moment, je travaille sur la non-existence d'une dernière grossesse. Mon mari ne veut pas, je le comprend et nous avons déjà une si belle famille!
Il y a des jours, où ma vie me convient, où je passe à autre chose, où je prends du temps pour moi (ma dernière vient d'avoir 2 ans), mais à d'autres moments, je me sens vide...triste, désarçonnée....
Peut être qu'elle est là ma prise de conscience...parce que je l'aime tellement ma vie comme cela.
Tout est dit. Ce que tu écris là je le vis après mes 3. Toujours aussi touchants, tes mots. Je vous souhaite du bonheur, au complet, tous les 6 !
RépondreSupprimerC'est beau ce que tu dis, comment tu le dis.
RépondreSupprimerTu me fais encore mouiller les yeux.
Ici malgré les difficultés d'école du 1er (grand enfant, grand souci comme on dit), l'envie d'un troiz est là, tapie au fond de mes tripes. On verra.
Vous êtes 6 à marcher vers l'avenir, je vous le souhaite doux et heureux.
Qu'il est beau ce post!! Merci...
RépondreSupprimerJ'ai eu du mal à convaincre mon mâle d'en faire un deuxième, parce qu'il n'est pas sûr de lui, de l'avenir, qu'il avait peur, qu'il ne s'attendait pas à tout ce qu'on avait vécu avec le premier (toutes les découvertes d'une vie de parent qui commence). Quand il s'est enfin décidé, je suis retombée enceinte tout de suite. Il a toujours peur (d'autant plus que le premier commence son terribeul two !) mais bizarrement, alors même que le deuxième est encore en cours de "fabrication", il ne ferme pas la porte à un troisième. Est-ce parce qu'il sait que j'aimerais une fille (le deuxième est un garçon, comme l'aîné) ? 3 serait mon idéal, peut-être parce que je viens d'une fratrie de 3 et que nous avons toujours eu des liens très forts. Mais aurai-je l'énergie ? Je sais que le côté matériel compte aussi et que c'est ce qui risque de nous bloquer, mais ça m'attriste : on ne devrait jamais devoir renoncer à un enfant pour une question de finances...
RépondreSupprimerPfiou, je crois que j'ai jamais pleuré autant en lisant un de tes billets... Parce que je rêve du 4ème, parce que ce ne sera pas tout de suite, et que ce sera peut-être jamais... Mais j'y crois. Pour l'instant on avance à 5 et j'espère ressentir cette plénitude que tu décris si bien. Bravo pour ce billet encore une fois magnifique/
RépondreSupprimerc'est tellement joliment dit... c'est tellement ca... ce cap a franchir est dur... tres dur... ici il est encore souffrance pour moi... me dire que mes micros seront les derniers... seront ceux qui mettront pour une derniere fois ce linge.... ces derniers qui feront de nous une famille au complet... une famille à six aussi pour nous... C'est tellement dur ses nuits que je passe avec l'un ou l'autre aux seins, dans les bras ou meme couche en medaillon sur mon ventre ou celui de papa... Je pense, je sais, qu'une nouvelle vie nous attend, mais ce petit dernier, ce petit cinquieme.... pour l'instant j'en ai encore grandement envie, grandement besoin, ce chiffre 5 s'impose à moi depuis tellement longtemps... pourquoi je ne sais pas.. mais faire le deuil du petit dernier reste très dur pour moi....
RépondreSupprimerJe vais reflechir a tous ces mots, ces maux pour tenter d'avancer...
Merci pour ce partage, cette sensibilité cette délicatesse, merci
Que c'est beau et dur à la fois pour moi, ce billet !
RépondreSupprimerNous sommes 5 et je suis la seule (avec mon fils aîné curieusement) à ne pas me sentir au complet...
Merci Marie d'exprimer tout ça si justement.
J'attendais cet article, parce que je me retrouve souvent dans tes mots, dans tes livres ou ici. Et nous sommes vraiment en plaine réflexion, ou plutôt en pleine méditation (ca dépend des jours...). Ma petite dernière a exactement le même âge que Nano, à deux jours près, et est aussi RGO... ça aide à comparer, hein ! Mon fils a 5 ans et je lui prépare son premier anniv à la maison (Dino, what else?)...
RépondreSupprimerDifficile pour moi de me dire que c'était la dernière fois... et peut-être en même temps c'est mieux qu'il n'y ait pas eu cette nostalgie ? Oui, mais si on m'avait dit que c'était la dernière fois j'en aurais mieux profité ? Et 4, pourquoi 4 et pas 5 ? Oui, mais on est pas bien à 5, là ?... Certains soirs, c'est clair, si je pouvais être enceinte tout de suite, ça serait le bonheur... et d'autre matins, à la faveur d'une nuit moisie, d'une facture de chaudière un peu trop salée, on se dit : et si on pensait un peu à nous ?
Certaines me disent "ca se sait, ca se sent, si c'est pas fini, alors troisième il y aura", d'autres me disent : "si tu n'as pas vraiment envie, alors c'est que tu vas te forcer qq part".
Comment savoir, pour de vrai ... comment sentir qu'on ne fait pas d'erreur ? Que le temps des regrets ne viendra jamais.
Je suis preneuse de vos expériences, de vos ressentis... pour trouver l'écho ?
bonne journée à toutes.
ouh la la c'est exactement ce que je ressens!
SupprimerBravo Marie, quelle belle plume et quelle sensibilite!
RépondreSupprimerQuestion, comment arrives-tu a etre la femme de ton mari au quotidien? Moi je n'en ai que 2 et en travaillant, ben j'ai du mal et lui se sent un peu neglige. Si jamais tu fais un article sur le sujet, ca m'interesse! Je sais que l'equilibre est different pour chaque famille, mais il doit aussi y avoir des similitudes malgre tout non? Merci. Et beaucoup de bonheur a vous 6.
Très joli texte Marie,
RépondreSupprimerJ'ai eu 2 bébés rapprochés : 14 mois d'écart (bébé 1 : 24 mois, bébé 2 : 10 mois), un garçon , une fille, que du bonheur. Alors les gens me disent, "et bin super, le compte est bon, vous êtes comblés avec le choix du roi !" Mais je sens au fond de moi que j'aimerais un petit 3ème, je n'aime pas ressembler à la famille parfaite équilibrée (au niveau des sexes), le papa ne serait pas contre. Pour l'instant, on n'en reparle pas. Mon corps est encore flasque ! Mais le papa a eu 1 enfant de son 1er mariage, il pointe gentiment vers la 40aine et de 3 en semaine on passerait à 4 le WE et certaines vacances, alors ce sont nos moyens financiers qui nous font penser qu'un 3ème ne serait peut-être pas raisonnable. Pour l'instant on va attendre que le "petit grand" rentre à l'école en 09/2015 et je me reposerai peut-être la question (j'ai aimé être enceinte, j'ai aimé allaiter, mais j'ai l'impression de n'avoir pas profité de ma 2nde grossesse dû à l'âge et à l'évolution d'un p'tit bonhomme de 14 mois !)
J'ai juste envie de dire... merci!!!!!!! 1000 fois, merci!!!!!
RépondreSupprimerIl s'agit de mon premier commentaire sur ce blog mais je ne pouvais repartir sans laisser un petit mot.
RépondreSupprimerMerci Marie de ces articles tous plus émouvants, touchants, criants de vérité, humoristiques dans lesquels on se retrouve toutes et tous un peu chaque fois.
Cet article là m'a émue, primipare (petite joueuse donc ;-)), j'envisage une grande famille et ces mots si bien écrits font écho en moi, ils montrent que malgré les difficultés, la fatigue, les doutes, les peurs, l'épuisement se trouvent des moments de joies, de douceur, de tendresse et que l'on sent le moment où l'on n'a plus envie d'être plus. Merci de ne pas nous faire croire que l'expérience de la maternité n'est qu'un doux fleuve mais qu'il s'agit plutôt en réalité d'un torrent épique, tortueux, semé d'embûches et de barrages, vif et intrépide.
Merci de nous dire que malgré les difficultés, avoir plein d'enfants c'est aussi merveilleux !
C'est très beau ce que tu as écris. J'aimerai tellement en être là, me dire que 2 c'est bien, qu'ils sont grand, que le "travail" est fait. Mais il y a l'homme, celui qui n'a pas eu la chance d'avoir des enfants "a lui", et pusi il y a l'age qui avance, mes études qui n'en finissent pas et puis surtout il y a cette maudite maladie qui réduit à néant mes espoirs d'etre maman de nouveau. Alors on se projette dans autre chose, mais jusque quand ?
RépondreSupprimerLe compte est bon, passons aux lettres, Bertrand. (fais pas attention, je me soigne)
RépondreSupprimerHahaha ! un peu de rire au milieu de ces larmes (même si c'est beau !)
Supprimerj'ai moi même ressenti tout ça, après la naissance de ma troisième, cette douce nostalgie... et puis la vie a été dure, divorce, toute une vie à reconstruire.... chose que je n'aurais jamais pensé à la naissance de ma fille.... et puis la vie redevient douce...un nouvel homme, une nouvelle vie et un nouv bébé... une grossesse compliquée psychologiquement tellement j'étais bien préparée à ce "c'est la dernière".. mais ainsi est faite la vie.... il ne faut douter de rien....
RépondreSupprimerUn grand bravo marie pour nous émouvoir encore une fois avec tes propos. J'en ai 3, je les aime, je les adore même...mais à peine avais je mis mon titi au sein (il y a 18 mois bientôt! ), que j'ai moi aussi senti que ce serait le dernier à en profiter! J'ai 31 ans, 3 enfants et je sais maintenant que c'est mon tour. Celui de s'occuper de moi, parce que pour le troisième c'est "facile", parce que j'ai un grand de presque 8 ans qui va me demander de plus en plus de temps, parce que je peux enfin retravailler sans craindre pour leur santé, pour mes nuits...ce petit bonheur égoïste qui est de redécouvrir la vie à 2 aussi parfois...
RépondreSupprimerMerci pour ces mots, merci de l'écrire noir sur blanc et de nous le faire partager.
Bon vent à vous 6!
Comme d'habitude Marie cet article est juste merveilleux....
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore d'enfants mais je me suis toujours posé cette question Combien ?
Je sais que je ne veux pas 1 ou 2 mais plutôt 3 ou 4... et pareil pour lui :)
Mais il y a peu de temps ma belle soeur m'a redemandé vous en voulez 3 c'est ca ?
Et maintenant je trouve ça tellement difficile à dire avant de les avoir rencontrés le premier, le deuxième.... je pense que c'est quand nos enfants sont là que nous savons si c'est bon nous sommes au complet :)
En tout cas je suis très heureuse pour vous de vous sentir au complet et de passer à une nouvelle étape tout aussi belle et heureuse :)
Pour Ma Récréation.
SupprimerJusqu' à mes 20 ans, je disais partout que je ne voulais pas d'enfant, qu'avec mon conjoint ça serait chacun notre appart.
J'ai rencontré mon mari à 21 ans, 2 mois après on emménageait ensemble, 15 ans plus tard on vit dans une grande maison avec nos 3 enfants rapprochés… !!!
Après nos 2 gars s'est posée la question du petit troisième…on a hésité, partagés entre l'envie et le fait de passer à autre chose. On s'est dit : on se lance sinon on le regrettera, 2 mois apres j'étais enceinte et nous voila avec une adorable miss à la maison.
ah oui et j'ai toujours voulu des garçons et aujourd'hui j'ai une complicité avec ma fille que je n'aurai pas soupçonné (même si j'adore mes gars hein !!!)
Alors la vie elle nous réserve des tas de surprises… et c'est ca qui est chouette
Eh aujourd'hui même si je fond devant des bébés, c'est fini : plus envie d'être enceinte, plus envie de couche (je viens de sortir de 7 ans de couches non stop !), plus envie de rester à la maison avec le petit dernier quand les grands vont faire du vélo, du ski, un ciné avec papa….
Une nouvelle vie, pleine de projet à 5
Ces mots me parlent tellement... Ils parlent d'un choix, d'une décision à deux... même si la question de savoir si on a fait le bon choix reste toujours là au fond de soit... Merci pour vos mots...
RépondreSupprimerIl ya trois mois on voulait le 5ème.
RépondreSupprimerIl ya deux mois on a décidé d'arrêter.
Il y a trois semaines j'ai appris que j'étais enceinte.
Mais j'avais tourné la page, définitivement, avec le même sentiment de plénitude que toi, que c'était bien, qu'à 6 on était complet.
J'ai fait une IVG lundi et je ne regrette pas.
Parce que nous sommes prêts, prêts à avancer, prêts à grandir avec nos filles, prêts à passer ce cap de génération (et oui, la peur de la mort me submerge).
Les larmes m'ont submergé en lisant votre témoignage : cette certitude que la famille est au complet, cette plénitude que vous ressentez.
SupprimerLà tout de suite je dirais que deux rapprochés c'est bien.
RépondreSupprimerLe grand s'est (encore!) levé à 5h45 et on a souvent sommeil.
Parce qu'on a un gars & une fille les gens pensent qu'on est au complet.
Nous on en sait rien. On se laisse le temps de voir si on le sent, que là le compte est bon, ou si l'envie revient comme une évidence, pour un petit dernier.
T'es venue faire un tour dans ma tête !!! Très beau texte !
RépondreSupprimerTout pareil, tout pareil. Cette sensation qu'il en manque un à l'appel avant de se décider à commettre la folie du quatrième. Cette sensation qu'on pourrait encore en accueillir mille, mais que là, en fait, on est au complet. Cette cerise sur le gâteau. Ce dernier bébé qu'on partage tous les cinq.
RépondreSupprimer<3
pfff j'ai pleuré à nouveau en lisant cette phrase, chez nous ce serait la folie du 3eme, et quand je lis tout ça je me dis qu'il faut foncer, qu'on ne regrettera jamais de l'avoir fait, par contre l'inverse...
Supprimerjuste ... Merci pour ces mots si bien posés et qui font raisonner encore plus forts les sentiments qui se bousculent au fond de moi en ce moment.
RépondreSupprimer(je vais vite aller sécher mes larmes, il parait que ça n'est pas très pro de pleurer au bureau)
comme j'aimerai avoir cette évidence moi aussi
RépondreSupprimerj'adooooorerai avoir un 4ème mais bon ça a déjà été difficile de convaincre Môssieur pour le 3ème alors....
mais je n'arrive pas à tourner la page hélas
Merci Marie pour ce magnifique article. Les larmes ont coulé toutes seules. J'ai deux petits gars. Et c'est déjà pas mal. Et pourtant l'envie d'un ou une petit(e) troisième me titille. Mon mari ne veut pas. Je n'ai pas encore fait le deuil, peut être qu'un jour.. J'admire ton état d'esprit.
RépondreSupprimerMerci Marie pour ce texte. Le choix s'est imposé à moi après la perte du numéro 2 et je comprends tellement tout ce que tu écris. Mille merci encore. Tu as une jolie petite famille, maintenant tu vas en profiter à fond.
RépondreSupprimerTrès bel article, tout en délicatesse. Ca raisonne en moi parce que je me pose la question de l’enfant de plus. Je n’ai pas ce sentiment d’être au complet aujourd’hui même si, pour plein de raisons, je ne suis pas sûre qu’on fasse un jour un autre enfant. Mais pour l’instant je ne suis pas capable de fermer la porte définitivement. C’est tellement beau de voir ses enfants grandir. Après, il y a bien un jour où il faut accepter de passer à autre chose aussi… La « limite » (oh le vilain mot) est propre à chacun. Son histoire, celle du couple… Il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte…
RépondreSupprimer2 enfants ici aussi, la deuxième a presque 5 mois.
RépondreSupprimerJe dors encore super mal (genre 2 réveils par nuit pour la petite et les pipis au lit du "grand" de 3 ans qui régresse un peu). L'accouchement a été compliqué.
Mais j'ai le sentiment que ce n'est pas la dernière. Mes copines, elles, se sentent au complet, à 1 ou à 2. Le papa, lui, se verrait bien arrêter là. Parce que c'est fatigunt, parce qu'on a des jobs prenants, parce qu'on aimerait aussi passer à autre chose, parce que la famille est loin et qu'on n'a pas souvent de répit. Et puis parce qu'on se dit qu'on a de la chance d'en avoir 2 en bonne santé et qu'on se demande ce qu'il en serait d'un 3ème.
Je n'ai "que" 31 ans alors on décide de laisser le temps au temps.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe viens tout à l'heure de publier un article sur mon envie d'un deuxième. Envie qui n'est pas vraiment partagée, pour le moment. Et ton article du coup résonne très fort en moi et me tord même un peu le ventre.
RépondreSupprimerMerci pour cet article, tu as vraiment une belle façon de dire les choses et je ne me lasse pas de te lire, même si c'est parfois avec les yeux humides !
Je trouve ton article magnifique! Et il me touche, beaucoup, pour deux raisons.
RépondreSupprimerLa première c'est que je suis issue d'une famille de 4 enfants et que ce chiffre a contribué et contribue à mon équilibre. Je suis heureuse que mes parents aient fait ce choix!
La seconde, c'est parce que je suis enceinte de mon deuxième enfant et que je sais, déjà, que je ne veux pas m'arrêter là. Je sais aussi que celui que j'aime ne partage pas ce désir. Mais je ne saurais pas renoncer, alors comment lui dire, lui faire comprendre? Peut-être justement grâce à ton article qui lui permettra de comprendre ce que peut ressentir une mère qui est comblée...
En tous cas merci pour ces mots qui trouvent leur écho dans mon coeur!
Merci Marie. Plus d'une fois tes articles m'ont touchée, m'ont émue aux larmes, m'ont fait rire aux larmes. Et là, je trouve dans tes mots ceux qui me manquent. Mon petit dernier a 7 semaines aujourd"hui. Mon troisième petit homme, mon dernier. Et chaque instant est touché par cette nostalgie dont tu parles, mais aussi rempli d'un bonheur intense de pouvoir profiter encore une fois de ces caresses, cette douceur, et, oui, ces pleurs, ces réveils nocturnes et puis cet endormissement, lui lové contre moi. Nous sommes au complet et pourtant... J'ai beau me dire qu'il est mon dernier, je le sais, pour toute une série de raisons, je me demande si je trouverai cette plénitude dont tu parles, ce sentiment de certitude que le compte est bon.
RépondreSupprimerBonne route avec tes quatre et merci, encore.
Moi je n'arrive pas à me dire "over quota" ... Mais ...
RépondreSupprimerTu expliques merveilleusement bien ton ressenti !
RépondreSupprimerJe me demande si moi aussi je saurai quand la famille sera au complet, quand j'aurais envie de passer à autre chose que de mettre au monde mes enfants.
En même temps, à la naissance de mon aîné, je disais "ah là je suis vaccinnée ! pas de 2e avant 4 ou 5 ans minimum !"... et moins d'un an plus tard, l'envie d'un deuxième me prenait au tripes... C'est physique, viscéral ! Ma petite deuxième arrivera d'ici 2 mois maximum, et je me demande si l'envie de bébé me reprendra vite ou si au contraire, j'aurai envie d'une longue pause, voire de passer à autre chose...
Ton texte résonne en moi. Ici toujours en plein questionnement, je viens de vendre le lit bébé et n'ai quasi plus de vêtements tout petit. Mais j'ai toujours voulu 3 enfants. Pourtant à la naissance de ma deuxieme, je me suis dis c'est fini. Et maintenant je suis nostalgique. Envie à nouveau d'avoir un habitant en moi et des tétés calins mais pas envie des 3 premiers mois. Mon mari n'aide pas non plus, il y pense et m'en parle parfois comme un rêve inaccessible. Alors on laisse la porte ouverte et peut etre dans 1 ou 2 ans... Mais aujourd'hui c'est non, même si l'envie pourrait être là. Je (On) vois trop de moins que de + à un petit 3eme.
RépondreSupprimerEt une page se tourne, c'est comme ça.
RépondreSupprimerJe me permets Marie de te dire que c'est l'un de tes plus beaux écrits (en tout cas pour moi) tellement il me fait écho!!
RépondreSupprimerici nous n'avions jamais envisagé d'être un jour six...
nous voulions deux et puis en se demandant si vraiment c'est ce que l'on souhaitant, se dire stop on est bien ainsi...et bien non! il y avait un manque...une famille que nous n'avions pas finit construire.
nous avons décidé de nous lancer dans la grande aventure d'un troisième enfant...
Lorsque notre troisième nous a rejointe, nous étions bien...
bon j'avoue que au fond de moi dire stop, plus de gros ventre, plus de bébé, je ressentais une certaine frustration...mais tout cela est éphémère et nous n'envisagions pas pour autant d'agrandir la tribu...
et puis la vie en a décidé autrement (merci à elle!), et malgré quelques petits soucis pour tomber enceinte auparavant, malgré un allaitement à la demande,...et bien notre quatrième petit cœur en a "décidé" pour nous.... Nous, n'étions en fait pas vraiment au complet ici, on s'en rend compte tous les jours... Il manquait vraiment une dernière pierre à l'édifice pour construire NOTRE famille...
Aujourd'hui, ça y est on est sur, Notre famille est au complet, même si les petits me demandent quelques fois "est ce qu'il y aura un autre bébé" et que je leur explique que, non, nous sommes heureux ainsi, que maintenant que notre leur petite sœur grandit, et que les siestes sont un peu plus courtes,cela nous permet de faire de nouvelles choses avec eux, et d'avoir un papa et une maman (un peu) moins fatigués...ils acquiescent volontiers
En tout cas marie, une fois de plus, merci...je te dédicace ma petite émotion du moment
des bisous
Merci Marie. De poser des mots sur ce que j'aurais pu écrire. J'ai, depuis la naissance de Ambre , la conviction que nous sommes au complet. Ca ne s'explique pas. Ca se ressent , avec son coeur, avec ses tripes. Avant elle , mon coeur se serrait quand on évoquait un bébé , quand je voyais celui d'une autre , quand j'en crevais d'envie et que mon chéri ne voulait pas. Et puis , il a compris mon désarroi. Faire semblant plusieurs années n'a rien résolu. La blessure était là , au creux de moi. Il a cédé par amour pour moi , je le sais. Mais grace à lui , nous sommes bien tous les 5. Et comme vous, nous avançons vers autre chose sans nostalgie , heureux d'etre ensemble, au complet.
RépondreSupprimerJ'en voulais quatre... J'en ai deux et ma petite aura 3 ans demain, leurs anniversaires me submergent a chaque fois, je revis la fin de mes grossesses , leurs naissances, le retour a la maison a "un de plus". Pour couronner le tout elle a fait sa rentrée cette semaine, en rentrant je pleurais presque de colère dans les bras de mon amoureux prétextant que c'etait passé beaucoup trop vite. Mais nous sommes si bien tous les 4, j'ai peur de gâcher ce si bel équilibre, de rester bloqué par l'intendance a la maison avec un bébé et de priver mon grand d' un tas de choses avant qu'il ne ne quitte le nid... Quand je vois le ventre qui s'arrondit de mes amies j'ai un pincement au coeur, est ce que je les envie de vivre ses sensations extraordinaires, ou est ce que cela va plus loin ? Je ne sais pas si je serai prête a m'inquiéter pour un enfant en plus... Une raison matérielle l'emporte alors pour le moment ça me rassure mais dans quelques mois, dans quelques années , vais je le regretter ? Merci de m'avoir permis de m'exprimer ici en ce soir particulier ( et désolée pour les erreurs de frappe, smartphone oblige ! ) Cecile
RépondreSupprimerTrès beau texte Marie, comme d'habitude !!
RépondreSupprimerPour moi la famille s'est retrouvée au complet après mes 2 filles même si je sais que mon mari aurait bien aimé un troizième pour essayer d'avoir un fils (le pauvre il est entouré par 4 gonzesses, car même le chat est une fille !!). Mais mon corps me l'a bien fait comprendre, pas de 3ème sinon je proteste vraiment !! Et je ne suis pas nostalgique, je suis heureuse avec mes 2 tounettes, surtout que nous vivons à l'autre bout du monde (la californie), que la famille est loin et que je ne me sens pas de retomber enceinte, d'être malade, de stresser pour l'amniocentèse (oui j'ai pris un abonnement à chaque fois: pour la 1ère suspition de trisomie 21 et pour la 2ème trisomie 18...pas du tout flippant à chaque fois !!). Et puis je vais avoir 40 ans cette année alors vaut mieux limiter les risques! Bref je sens notre famille au complet, moi aussi envie de passer à autre chose, plus de couches, de siestes à rallonge... bref je veux passer au stade suivant, sans regrets, sans nostalgie (j'aime voir grandir mes filles et le stade bébé, même si je l'adore ne me manque pas ).
En tout cas je souhaite à ta belle famille de 6 un avenir radieux et rempli de belles choses !! Et merci de nous faire ressentir toutes ces belles émotions, qu'elles soient accompagnées de larmes, de sourires ou de fous-rires, c'est bon et c'est beau !!!
Merci Marie !
Marine
Très beau... Belle vie à tous les 6 !
RépondreSupprimer<3
Ne pas avoir d'enfant. En avoir un. Ou plusieurs. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de choisir notre propre version du Bonheur. Pour peu que Dame Nature acquiesce, que nous soyons deux, main dans la main, à regarder dans la même direction, il ne nous reste alors maintenant plus qu'à... grandir ensemble ♥ Félicité, Plénitude. Le goût savoureux du Bonheur. Rien de plus. Rien de moins. A consommer et partager sans modération. C'est si bon. :)
RépondreSupprimerRAV (= Rien A Voir! ;)): je t'envoie un mail dans la journée. Pardon, je ne suis pas en avance. Mais le four... le moulin... tu sais ce que c'est! :) A tout à l'heure donc. Bises.
J'ai lu un post sur le même sujet, sur le blog de Samerlipopette il y a quelques jours et déjà ça m'avait bien "travaillé"! Et hop, on en remet un p'tit coup!
RépondreSupprimerMa moitié serait partante pour le 4ème, pas tout de suite, non (qu'on se remette un peu physiquement des 2 années éprouvantes qu'on vient de passer avec la n°3!) mais moi j'hésite!
L'age me fait hésiter (35 ans... le temps passe...), l'envie de profiter aussi de nous (enfin!!), de faire des choses avec des "grands" et la peur de trop profiter, que le temps passe et que l'envie du 4ème vienne d'un coup, irrépressible mais trop tard cette fois...
Bref, en ce moment, j'y pense, beaucoup... trop, surement!
En tout cas, c'est un très bel article, tellement bien écrit! :)
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RépondreSupprimerC'est vraiment très bien écrit. Merci !
RépondreSupprimerJ'ai eu mon fils très jeune, l'age ou on va au lycée, il a été élevé par son papa, il est revenu avec moi quand j'ai eu un peu de stabilité, c'est a dire a 28 ans, la ou j'ai été enceinte de ma fille. Mon fils j'ai mis du temps a le considérer comme "mon enfant" c'était un peu comme mon petit frere, la ça va beaucoup mieux. Par contre ma fille, c'est mon enfant! Et quand elle est née, mon corps m'a dit "Stop" Bon Ok j'ai que 33 ans dans 15 jours j'ai le temps de changer d'avis, mais non je n'en veux plus d'autres. Et pis moi j'ai jamais aimé être en cloque, j'étais tout le temps malade, pour ma fille j'ai failli mourir alors bon ;) Parce que physiquement et nerveusement je tiendrais pas la route je le sais, je le sens! Je t'admire par tes choix et tes propos, vraiment!
RépondreSupprimerJe ne suis pas encore à ce stade, même s'il n'y aura plus d'autre baby, j'aimerais pouvoir tourner la page comme tu l'écris si bien...
RépondreSupprimerEt bien voilà, une fois de plus, tu as su exprimer ce que je ressens. .. je m'identifie souvent à toi, 4 nains aussi, 2 filles 2 garçons aussi. .. et depuis la naissance de n4 il y a 8 mois, je me sens bien, au complet et je vis ces 1eres x qui seront les dernières pour moi sereinement et c'est génial ! Je mesure ma chance d'avoir pu avoir ma famille rêvée.
RépondreSupprimer
RépondreSupprimerTon article me parle beaucoup.
Je crois qu'on se ressemble pas mal toi et poli sur ce point: l'angoisse de la mort joue beaucoup dans la difficulté de s'arrêter.
Et en entendant les gens parler, critiquer les gens qui font "beaucoup" d'enfants (c'est à dire plus de 2) on a souvent l'impression d'être un peu seule au monde avec nos envie de grande famille. Mais pour moi aussi, faire un bébé. C'est donner encore plus de vie dans la vie.
C'est faire reculer le silence, la fin, la mort.
Ça me parle.
Avec trois enfants, nous sommes comblés, mais je crois que mon mari et moi on ne serait pas contre, en théorie, l'idée d'un quatrième. Je ne sais pas du tout si on y passera.
Avec lui, je n'ai jamais été en lutte, dans la position de devoir argumenter. On a eu envie de ces trois enfants ensemble, en douceur, naturellement. D'ailleurs si les choses se présentaient comme un débat houleux entre nous, ça signifierait que nous sommes au complet.
On verra...
Si tu veux lire mon billet, intitulé "time", il te parlera peut être aussi ;-)
http://unechambreamoi.blogspot.fr/2014/02/time.html
juste magnifiquement dit...
RépondreSupprimerUn texte magnifique. Je prends une claque en le lisant, je ne sais pas pourquoi il résonne aussi fort alors que je n'ai que deux enfants et que je n'en ai pas voulu d'autres. Peut-être parce que, effectivement, je les ai aimés tellement depuis le début, je les ai aimés tellement même lorsque j'avais le corps en compote après l'accouchement et que les nuits blanches s'accumulaient. Bref. Je respire de l'amour, par-ici, et j'aime ça !
RépondreSupprimerBon WE...
Je pleure encore et encore
RépondreSupprimerMerci Marie pour ce partage. Vraiment.
RépondreSupprimerJ'ai du mal à comprendre le nombre prédéfini d'enfants. 1, 2, 3, 4, 5 ou plus? Rêver sa famille "idéale" pourquoi pas mais comment savoir? Comment savoir avant d'en porter? Comment savoir avant de les avoir rencontrés? Comment savoir avant d'être rassurée sur leur santé? Et puis la conception, la grossesse et l'accouchement sont tellement imprévisibles que c'est se faire beaucoup de mal de les planifier. Je suis une angoissée de la mort aussi et peut être trop consciente qu'en donnant la vie on peut aussi donner la mort, que notre enfant est un mortel comme nous. J'aimerais beaucoup te lire sur le sujet de l'angoisse et la maternité. Félicitations d'avoir fondé cette belle famille et d'avoir atteint cette plénitude. <3
Bonjour Marie,
RépondreSupprimerJe lis ton blog depuis 9 mois, j'adore, c'est toujours bien senti.
Je n'a jamais commenté, d'ailleurs tu en as plein des commentaires.
En revanche, tu m'as donné envie, non pas d'écrire, je le faisais déjà en privé, mais de publier. Ce matin, c'est fait.
Je me doute bien que tu as bien d'autres choses à faire, mais sait-on jamais, voilà le lien vers mon blog tout frais :
http://trouvabien.wordpress.com/
Merci à toi.
Bonjour Marie, tout ceci n a qu un nom...l Amour :) et la Vie ,avec ce qui va avec ..les bons moments comme les moins bons ; chacun devrait ressentir ce que tu ressens ,le monde irait mieux ...et les psy feraient faillites ...(bisous du quebec ...tu me reconnais ..MG)
RépondreSupprimerTiens c'est marrant... quand j'ai eu mon 2è enfant, j'ai su très très vite (tout de suite) que je n'en avais pas fini du tout avec la maternité et qu'il me fallait un 3è !
RépondreSupprimerMon mari était bof sur l'idée... ayant eu du mal à avoir les 2 premiers : on a dit, on laisse faire la nature... et ce 3è est venu très vite (18 mois après le 2è). Et comme toi, j'ai su assez vite que ce 3è serait le dernier... sans regret... et on profite différemment...
Quand c'est la vie, la maladie, ton corps qui décident pour toi et ton conjoint, que vos projets viscéraux d'avoir 3 ou 4 enfants ne verront jamais le jour, que "vous avez eu deux beaux garçons, vous devez être heureux".... la page est lourde et dure à tourner, vraiment.
RépondreSupprimerEncore une fois j'aurais pu, si j'avais su... écrire la même chose, elle me manquait ma petite dernière, on était pas au complet, et dès qu'elle a été là, on a su, on s'est senti au complet. Et dès qu'elle fut là, on l'a aimé, on sait que c'est la notre !! Je pense quand même à tous les parents (dont certains amis) qui ne sauront jamais cette joie d'être parents car ils ne peuvent pas... et ce manque qui les ronge !
RépondreSupprimerNous sommes au complet à 5.
RépondreSupprimerIl n'y aura pas de petit 4ème. Je n'aurai pas l'énergie.
Ma dernière a 5mois et chaque seconde qui passe me fait souffrir... Que c'est douloureux de penser à l'enfant que l'on ne fera pas
comme toujours Marie tu dis si bien les choses. Merci
C'est très étrange de lire ce texte parce que... comment dire... Il est très bien écrit, donc j'ai l'impression de comprendre ce ressenti, et dans le même temps je n'y arrive pas. Moi qui n'ai qu'un seul enfant et qui trouve que c'est tout à fait suffisant. Poutant j'ai eu une grossesse heureuse, j'ai aimé aussi la découverte du bébé, le portage, les câlins, le fait de le voir grandir, et en même temps, il me suffit, il nous suffit à son père comme à moi d'ailleurs. Je ne connais pas la sensation du ventre vide. J'aime mon fils absolument, et en quelque sorte il me comble. Je nous trouve très bien à trois. C'est peut-être parce que je suis une fille unique d'un père enfant unique et d'une mère enfant unique et que je n'en ai pas plus souffert qu'eux. Ou alors, c'est parce que mon fils n'a que 29 mois, si ça se trouve ce besoin me tombera dessus dans 3 mois, 6 mois ou un an... mais je n'en ai pas l'impression. Et quelque part, je regrette presque de ne pas comprendre vraiment car ces ressentis qui me sont étrangers ont l'air beau à vivre.
RépondreSupprimermerci pour ce magnifique texte ! encore une fois les larmes montent ! parce que mon mari ressent cette impression d'être au complet mais pas moi .... il est fermement opposé à l'idée d'un autre et pourtant il me manque tous les jours ce petit troisième .... je n'en parle pas car cela mène au conflit mais quelle douleur .... je ne peux pas tourner cette page et je crois qu'éternellement je me poserai la question ça aurait été comment avec ce petit troisième ?" mais comme tu dis, quand on sent que l'autre ne veut pas, ne veut plus on n'a pas trop le choix ....
RépondreSupprimerle cinquième enfant...c'est le titre d'un roman de Doris Lessing, si tu le lis tu ne voudra JAMAIS de ce cinquième...
RépondreSupprimerBonjour Marie, j'ai comme toi 2 garçons et ensuite 2 filles. Ils ont aujourd'hui 12, 10, 6 et 4 ans. Mon mari veut beaucoup d'enfants (il vient d'une famille 5) et moi je n'avais pas d'idées au début (j'avais dit 6 une fois, vers 20 ans... humpf). Quand ma dernière a eu 6 mois, lors des vacances d'été aux nuits coupées et hâchées, j'ai eu un déclic que ce serait la dernière. Quand je repense à certains moment où les 2 filles étaient petites, je criais de fatigue sur mes garçons, j'étais incapable de plier mon linge à temps... Je pense que j'aurais dû plus les espacer pour vraiment profiter de chacun. Je n'ai pas de problème pour faire mon deuil, il me suffit de penser 10 petites secondes à l'allaitement la nuit ou à un bébé inconsolable (ou encore à la fin de grosses) et hop ! l'envie de bébé s'envole d'elle-même ! Mon frère vient d'avoir des jumeaux après 5 enfants : ce qui lui fait 7 enfants de moins de 10 ans, et bien, bon courage à lui et à ma belle-soeur, mais je ne les envie pas du tout ! Merci pour ton texte ! Je me reconnais dans quasiment tout ! Et c'est tellement top de partir en balade/vacances sans poussette, sac à langer, biberon, doudou, lit parapluie et tout le bazar !
RépondreSupprimerIl fallait lire "grossesse" et non pas "grosses" (désolée pour le lapsus...révélateur...)
RépondreSupprimerUn ressentie que je partage.. a la naissance de mon 3 éme nain j ai sue que l on était au complet.
RépondreSupprimerMerci pour tes textes si bien écrit.
Anne
Merci Marie, Merci de te livrer comme tu le fais. C'est beau, et ça résonne fort en moi... et en beaucoup de mères aussi!
RépondreSupprimerChristelle, lectrice fidèle mais peu bavarde
C'est très beau, merci. Je me reconnais dans bcp de sentiments que tu décris.
RépondreSupprimerAprès avoir idéalisé des années une fratrie de 3 (comme celle d'où je viens sans doute), je nous sens finalement maintenant au complet à 4. Ils sont 2, et je pense qu'on est très bien comme ça.
Le seul regret, c'est de ne pas l'avoir compris avant, et de ne pas avoir peut-être assez profité de la dernière grossesse, du dernier allaitement, cette nostalgie que tu décris.
Mais c'est pas grave. Profitons maintenant!
Ton texte est encore beau Marie. Tu as un véritable don pour écrire, pour dire, pour mettre des mots sur ce que la plupart de tes lectrices (fans même) ressentent.
RépondreSupprimerMa deuxième, ma poupette est née il y a 6 mois. Elle n'avait que 15 jours que je savais que ce n'était pas possible que je m'arrête là. Deux n'est pas mon nombre. Notre nombre. Pourtant j'ai souffert. A chaque grossesse. Énormément, comme jamais et plus que de raison. Psychologiquement pour la première et physiquement pour la seconde. Je n'ai jamais autant souffert de ma vie que lors de cette dernière grossesse. Mais qu'est ce que 9 mois de douleurs contre tous les sourires, les câlins, les bisous dans le cou ces nez nichés à sentir cette odeur si particulière qu'ont nos bébés.
Et puis la santé s'est mise à se dégrader, un peu plus chaque jour. Alors je vis chaque jour avec cette empreinte de nostalgie. Et si ce que je faisais c'était pour la dernière fois ? Un dernier bébé dont je suis incapable de m'occuper correctement parce que plus ça va, moins je vais. Mais je vis avec l'espoir qu'un diagnostic soit posé et que ça soit pas si grave finalement. Que la morphine c'est du passé et que le troisième peut être mis en route. Parce que nous avions décidé que nous en voulions deux avec un âge rapproché.
Bref ... bravo. Et félicitations.
Quel texte touchant.... Après 3 enfants conçus en 3 ans et demi, je n'ai aucune certitude. Je dis "jamais plus", mais au fond je ne sais pas... Je profite de ma petite "dernière", comme si elle était la dernière. J'ai donné tout le matériel de puériculture, les vêtements trop petits, les jouets nouveau-nés.... pour mieux me convaincre que c'est fini. Notre couple a tellement morflé ces 5 dernières années, qu'une nouvelle grossesse risquerait de mettre notre famille en péril. Sinon j'aime être enceinte, les tous premiers jours (mais pas les 3-4 premiers mois!), la relation fusionnelle , voire quasi-animale avec le nouveau-né..... tout ceci me manquera profondément.... mais je sens qu'il me faut passer à autre chose, reprendre le travail, me recentrer sur moi-même et sur mon couple, accompagner mes enfants et ne plus les porter.... J'ai tellement le sentiment d'avoir fait de nombreuses erreurs auprès de mon aînée, accaparée par les plus petits, fatiguée en permanence, irritable au possible,.... que j'ai des choses à rattraper.
RépondreSupprimerMerci Marie pour ce superbe texte.
Merci pour ce beau billet. Moi j'ai 2 enfants et je n'ai pas encore fait le deuil. J'aurais aimé en avoir 3 mais mon compagnon préfère s'arrêter là. Pour la survie de notre couple, j'ai décidé d'en rester là également car comme tu le dis, il faut écouter l'autre, et puis tu as raison il y a les ainés qu'il faut accompagner dans leur vie (et comme toi j'ai très peur de la mort et la peur qu'il arrive des trucs improbables à mes enfants). Enfin, je sais qu'avec mon travail, je ne pourrai pas m'occuper correctement de plus de 2 enfants... Ma raison l'emporte mais mon coeur saigne car j'ai cette nostalgie de ne plus avoir de bébé niché dans le creux de mon cou et de bébé à porter en écharpe (en revanche pas trop de nostalgie de la grossesse meme si je pleure devant baby boom). Mais comme tu dis, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve mais le "deuil" est très dur à faire
RépondreSupprimerIl est très beau cet article Marie... Je le trouve très sensible et très censé. Je trouve qu'il y a beaucoup d'intelligence aussi dans les commentaires... et ça fait du bien de lire tout ça.
RépondreSupprimerLa maternité n'a pas été simple pour moi. Il y a eu le premier bébé. Il y a eu l'envie du deuxième, c'était viscéral, indispensable, incontournable et... difficile... Voir les mois s'écouler alors que l'aîné grandit et qu'on voulait des enfants "rapprochés". Et puis il y a eu la deuxième grossesse, enfin. L'espoir qui renait, l'avenir qui prend un nouveau visage. Et puis, à cinq mois, le monde s'écroule, il faut arrêter la grossesse, le bébé n'a pas de rein. Je passe sur l'anéantissement, l'accouchement, la douleur, le deuil. Sortir de la maternité les mains vides, le ventre vide, en se faisant la promesse d'y revenir, le plus tôt possible, et d'en sortir avec un bébé dans les bras. Et pourtant, huit mois après, refaire le même chemin, perdre un autre bébé après 5 mois de grossesse et rentrer chez soi. Et puis un jour, il y eu le bébé miracle, le bébé qui allait bien, le bébé qui est né... Ma petite fille miracle... que j'ai portée en sortant de la maternité en tenant par la main son grand frère, et que j'ai ramenée à la maison, en tenant son grand frère par la main. Un moment inoubliable. J'étais comblée pour toujours.
Et puis ensuite, plus tard, j'ai évoqué avec mon mari l'idée d'un troisième. Et la réponse a été très claire : c'était non. Pour plein de bonnes raisons, le risque (probablement une "chance" sur deux selon les généticiens) de traverser les mêmes épreuves, de revivre ses instants terribles, la difficulté de surmonter cela, pour moi, pour notre couple, et vouloir épargner cela à nos deux enfants. Plein de bonnes raisons, toutes recevables. Et pourtant j'en avais envie, terriblement envie. J'ai fait un gros travail sur moi même, pour essayer de tourner la page, pour faire le deuil de l'idée d'un troisième. Et puis petit à petit, j'y suis arrivée. Notre famille de 4, elle était devenue notre famille pour toujours. J'ai réussi à me projeter comme cela, nous 4. Je crois que j'ai vraiment tourné la page le jour où j'ai tout vendu : le petit lit, la table à langer, la chaise haute, et tout le matériel pour petit nain. Et quelques mois plus tard, j'ai réalisé que j'étais enceinte. Enceinte de 3 mois. Ca peut paraitre idiot et difficile à comprendre, mais cela m'a fait un choc, c'était très difficile à encaisser après avoir enfin réussi à tourner la page. Mon mari a été formidable, il m'a aidé à accepter cette idée, à gérer le stress en attendant l'écho-morpho. Finalement, ce petit bébé allait bien, elle est aujourd'hui parmi nous. Après le bébé miracle, nous avons eu le bébé surprise. Nous n'en revenons toujours pas, après les épreuves traversées, et ces deux autres petits bébés que je ne verrai pas grandir mais qui font partie de moi, d'être 5 aujourd'hui pour continuer notre chemin. La vie réserve parfois de belles surprises.
Aujourd'hui, mes enfants ont 11, 6 et bientôt 3 ans. Je pense beaucoup en ce moment à un 4ème. C'est drôle parce que mon fils y pense aussi et me parle de son envie d'un petit frère (heu oui, mais tu sais on ne choisit pas...). Mais mon mari ne veut pas. Je le comprend et j'avoue qu'une partie de moi se dit que j'ai eu beaucoup de chance, finalement, que c'était inespéré et que je dois aussi penser à préserver ma famille. Je pense que cette envie va s'en aller, doucement, en laissant faire les choses, en savourant notre chance, avec une pensée pour celles et ceux qui ne l'ont pas.
Bonjour,
RépondreSupprimerje trouve ça chouette de pouvoir ressentir ça.
J'ai une petite fille qui vient d'avoir un an. Je suis tombée enceinte, ce 'était pas prévu. J'étais heureuse de l'apprendre puis j'ai eu du mal à me projeter et à me réjouir devant cet avenir inconnu et ngoissant.
Elle est née, et j'en suis encore bouleversée d'amour. Je regrette maintenant de ne pas avoir pu et su plus profiter de ma grossesse et des tout premiers instants avec elle. Il me semble malheureusement avoir tout oublié de cs sensations.
ALors il m'Est clair que cette fois je VEUX un deuxième enfant, je veux le désirer.
Facile, quand on a un conjoint qui veut un deuxième enfant, me direz-vous. Mais comme cela ne va pas entre nous, je songe sérieusement à le quitter.
Alors qui me dit que j'aurai une deuxième chance en amour, avec quelqu'un qui serait prêt à fonder une famille avec moi ?
J'ai peur que cela n'ait été mon unique grossesse. J'en suis toujours nostalgique. Dois-je garder espoir ? Est-ce réaliste ? (J'aurai bientôt 32 ans).
Je l'espère...
Myriam
Très beau texte qui fait echo en moi. J'ai deux enfants, une petit fille miracle, née par don d'ovocyte après un parcours long et douloureur et un petit garçon surprise qui s'est installée discrètement lorsque ma fille avait 14 mois et alors qu'on m'avait toujours dit que je n'aurai pas d'enfant naturellement. On pourrait penser que je suis comblée et bien non, l'envie d'un troisième est là depuis le jour de la naissance de mon fils. Un accouchement magnifique, à la maison, qui m'a donné envie de revivre ça, encore une fois... Mon mari, par contre n'est pas vraiment du même avis, après 2 BB RGO et le deuxième qui se réveille encore 3-4 fois la nuit à 14 mois il ne voit pas vraiment où trouver l'énergie pour un 3ème. Moi je sais que je ne me sens pas complète, ce petit 3ème me manque. Je ne désespère pas de convaincre mon mari d'ici une année ou 2.
RépondreSupprimerComment faire le deuil de ce second enfant qui ne viendra jamais combler mon ventre et mon coeur... Mon mari n'en veut pas... En tout cas avec moi... Moi cette envie me fait mal parfois et puis je me demande si je lui pardonnerai de m'obliger à renoncer... Je me sais pas, je ne sais plus...
RépondreSupprimerMais j'ai 36 ans... Et plus beaucoup de temps...
Merci pour cet article qui me fait écrire pour la première fois ce que je suis pour le moment incapable de dire...
Cet article est émouvant jai découvert ton blog parce que je me pose la question quant a l'envie d'avoir un deuxième enfant pas tout de suite ma puce a 14mois mais j'y pense ! Pourtant j'adore le trio que l'on forme avec Cheri et la puce nos moments en famille être 100% pour elle... mais tu le dis si bien dans ton article je le sais je le sens qu'il y aura un deuxième qu'on est pas au complet
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