On écoutait Manu, de Renaud, alors ça s'y prêtait. De parler de séparation, de parents qui ne s'aiment plus et que oui, c'est un peu triste mais que c'est la vie et qu'on ne va pas se forcer à rester ensemble s'il n'y a plus d'amour, même si on a des enfants, même si on les aime très fort.
Il m'a demandé pourquoi les gens se séparaient, il m'a demandé pourquoi on faisait des enfants si on allait se séparer ensuite, il m'a demandé si nous on allait aussi se séparer un jour. Alors on a envie d'être honnête et de dire que personne n'est à l'abri d'une séparation et puis en même temps, c'est comme à la question "est-ce que tu vas mourir bientôt", on ne peut pas toujours répondre honnêtement, on répond rassurant.
J'ai dit que non, probablement pas, parce que Papa et moi on rigolait tellement bien tous les deux qu'on aurait du mal à trouver quelqu'un avec qui rigoler autant.
Il m'a demandé pourquoi les gens se séparaient, il m'a demandé pourquoi on faisait des enfants si on allait se séparer ensuite, il m'a demandé si nous on allait aussi se séparer un jour. Alors on a envie d'être honnête et de dire que personne n'est à l'abri d'une séparation et puis en même temps, c'est comme à la question "est-ce que tu vas mourir bientôt", on ne peut pas toujours répondre honnêtement, on répond rassurant.
J'ai dit que non, probablement pas, parce que Papa et moi on rigolait tellement bien tous les deux qu'on aurait du mal à trouver quelqu'un avec qui rigoler autant.
"Tu ne peux pas savoir maman"
Comme quoi, on a beau essayer d'être rassurants, ils savent.
C'est vrai.
Je ne peux pas savoir.
C'est vrai.
Je ne peux pas savoir.
On ne peut jamais savoir mon grand et tes parents en sont la preuve vivante, à faire un Noël sur quatre dans un morceau de la famille.
On ne peut jamais savoir mais ça n'a pas grande importance, on ne ferait jamais rien sinon, on ne dirait jamais oui sinon, on n'avancerait pas, on resterait là à se dire "à quoi bon?".
Parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui se séparent, enfants âgés d'à peine huit ans.
Alors c'est toujours comme ça?
On ne peut jamais savoir mais ça n'a pas grande importance, on ne ferait jamais rien sinon, on ne dirait jamais oui sinon, on n'avancerait pas, on resterait là à se dire "à quoi bon?".
Parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui se séparent, enfants âgés d'à peine huit ans.
Alors c'est toujours comme ça?
Non, mon grand ce n'est pas toujours comme ça en tout cas j'ai envie de croire que non.
Et pourquoi vous, vous ne vous sépareriez pas alors?
Je ne sais pas. Tu as raison. Nous ne valons pas mieux, ni moins que d'autres, nous sommes les mêmes. Nous sommes comme tout le monde, identiques, pas plus forts que les autres comme le disait si joliment MarjolieMaman.
Je pourrais lui dire que l'essentiel c'est de se construire suffisamment pour savoir se débrouiller seul, au cas où. Qu'il ne faut pas chercher la lumière en quelqu'un d'autre, qu'elle est en soi. Que c'est pour ça que je n'ai pas peur et que Papa non plus. Parce que nous nous sommes construits seuls et que nous sommes bien ensemble. Difficile de comprendre pour lui à quel point.
Mais il a raison, on ne sait jamais. Il y a des émotions qu'on ne contrôle pas toujours, il y a des choix qu'on s'empêche probablement de faire et qui s'accumulent, il y aura forcément des rancœurs et des mots non dits qui viendront dégrader ce qu'on s'est efforcé de construire. Même si on parle, beaucoup, même si on se fait confiance, même si on se dit les choses. J'ai envie de croire qu'on continuera à avancer, à se respecter, à être deux. Pour nous. Pour vous.
L'essentiel c'est d'être heureux là, tout de suite, sans penser que tout cela peut s'écrouler.
L'essentiel c'est de faire en sorte que cela ne s'écroule pas entièrement si cela devait trembler.
Et puis vous êtes là, vous, nos quatre raisons. Il n'y a pas que vous mais il y a surtout vous.
Et pourquoi vous, vous ne vous sépareriez pas alors?
Je ne sais pas. Tu as raison. Nous ne valons pas mieux, ni moins que d'autres, nous sommes les mêmes. Nous sommes comme tout le monde, identiques, pas plus forts que les autres comme le disait si joliment MarjolieMaman.
Je pourrais lui dire que l'essentiel c'est de se construire suffisamment pour savoir se débrouiller seul, au cas où. Qu'il ne faut pas chercher la lumière en quelqu'un d'autre, qu'elle est en soi. Que c'est pour ça que je n'ai pas peur et que Papa non plus. Parce que nous nous sommes construits seuls et que nous sommes bien ensemble. Difficile de comprendre pour lui à quel point.
Mais il a raison, on ne sait jamais. Il y a des émotions qu'on ne contrôle pas toujours, il y a des choix qu'on s'empêche probablement de faire et qui s'accumulent, il y aura forcément des rancœurs et des mots non dits qui viendront dégrader ce qu'on s'est efforcé de construire. Même si on parle, beaucoup, même si on se fait confiance, même si on se dit les choses. J'ai envie de croire qu'on continuera à avancer, à se respecter, à être deux. Pour nous. Pour vous.
L'essentiel c'est d'être heureux là, tout de suite, sans penser que tout cela peut s'écrouler.
L'essentiel c'est de faire en sorte que cela ne s'écroule pas entièrement si cela devait trembler.
Et puis vous êtes là, vous, nos quatre raisons. Il n'y a pas que vous mais il y a surtout vous.
Il a l'air triste en y réfléchissant.
Mais il se tourne vers moi en me disant que peu importe finalement.
Peu importe parce que quoi qu'il arrive, je serai toujours sa maman, il sera toujours son papa, que personne n'enlèvera ça aux enfants. D'être toujours ceux de leurs parents.
Mais il se tourne vers moi en me disant que peu importe finalement.
Peu importe parce que quoi qu'il arrive, je serai toujours sa maman, il sera toujours son papa, que personne n'enlèvera ça aux enfants. D'être toujours ceux de leurs parents.
Il a raison.
Du haut de ses 7 ans et demi.
Du haut de ses 7 ans et demi.
Nous sommes devenus autre chose qu'on ne pourra jamais leur ôter.
Fort heureusement.
Fort heureusement.
J'avais fait une petite sélection de livres qui parlent de la séparation, pour Avis de Mamans. Si besoin.
Je clos ce billet par la liste des gagnants des précédents jeux:
- La montre Vtech est remportée par Buchette (je pense que c'est un pseudo)
- Les 10 cures d'Inneov sont remportées par :
1) Marie oui encore une..
2) Hélène Fouin
3) La vie de Selky
4) louloutte
5) BFlamme
6) Hélène M
7) mynumbertwo
8) Emilie Noel
9) Lily
10) Kimi Ko
J'attends de vos nouvelles par email : mamanstestent[at]gmail.com
Compte tenu du nombre de gagnantes, j'ai opté pour une liste complémentaire que je publierai si certaines gagnantes ne me contactent point.
<3
RépondreSupprimerMagnifique ... comme d'habitude
RépondreSupprimerC'est tellement ça ! Moi je suis tranquille, mon homme ne peut pas me quitter, il ne trouvera jamais personne d'autre pour rire à ses blagues pourries ^^ Et de mon côté qui trouverai-je pour me supporter comme il le fait ?
RépondreSupprimerCette année je passe un cap : j'ai 32 ans et autant d'années passées avec lui que sans lui ...Alors oui je ne sais pas, mais j'ai tellement pas envie que ça s'arrête :)
Mon homme ne peut pas me quitter non plus, je lui ai confisqué son passeport et sa mère m'adore ! :-D
SupprimerBeau cap passé, bonne continuation.
Ton article est vraiment touchant et très juste. Mon petit bonhomme de 4 ans me pose aussi beaucoup de questions depuis que les parents de son meilleur copain sont séparés et tu essayes de le rassurer tout en lui expliquant que ça peut arriver.
RépondreSupprimer<3
Et donc j'ai la larme... Très joli billet! Séparée depuis 14 mois, je trouve cet article très bien écrit; mes enfants (4 et 6 ans) posent des questions et en poseront encore. Mais ils ont retenu quelque chose: Papa sera toujours Papa et Maman sera toujours Maman!!
RépondreSupprimerEt oui, il a raison...!
Malheureusement parfois la vie en décide autrement! On ne choisit pas toujours, on fait avec, on avance et on les préserve avant tout. Et oui même si papa et maman se séparent ils restent toujours les parents.
RépondreSupprimerTu as su utiliser les mots justes.
Mince lors, je venais pour rigoler un peu avant de reprendre le boulot, et vous me faites pleurer, toi et on Grand Nain... Il a déjà compris beaucoup de choses, vous avez déjà su lui transmettre beaucoup de choses <3 <3 <3 Personne ne sait mais on avance tous.
RépondreSupprimerCet article me fait monter les larmes Marie... J'aurai tellement voulu avoir pu tenir ce discours à mes fils, mais je savais bien trop tôt, avant la naissance du dernier, que les dés étaient déjà jetés...
RépondreSupprimerPour être plus légère, se marrer ensemble, on a encore rien fait de mieux
ouch... touchée, je suis...
RépondreSupprimerils sont sensibles nos petits coeurs... et le tien est très mûr et raisonne bien et loin...
c'est vrai, on ne peut jamais savoir... et c'est aussi ce qui donne le sel de l'amour. L'amour, ça se construit, tout le temps, sans cesse et encore et toujours... et puis voilà, faut pas oublier de se marrer, quand même!!
bises à toi et ta belle famille
Il a tout compris, ton Grand. Bravo, tu lui as clairement présenté les choses de manière efficace ! Il se trouve que j'ai eu plusieurs discussions de ce genre avec ma fille aînée, qui a 7 ans, en arrivant toujours à la même conclusion : tant qu'on a 1° la santé, 2° la famille (éclatée géographiquement mais présente, avec l'amour et un minimum de franchise envers les enfants), et 3° un toit au-dessus de la tête, on ne peut pas vraiment se plaindre. Je pense que le message est passé...
RépondreSupprimerJ'ai gardé le billet de Marjolie Maman dans un coin de ma tête : vos billets sont simples, nets, beaux et vrais. Carpe diem, qu'on se le rappelle toujours, la vie peut effectivement basculer d'un moment à l'autre.
RépondreSupprimerJoli billet qui tape légèrement dans le mil pour moi ces temps-ci.
RépondreSupprimerMagnifique <3 J'aime beaucoup ta façon d'expliquer que vous vous amusez bien ensemble et qu'il n'y a pas de raison que ça change, c'est un peu ça la vie de couple. :)
RépondreSupprimer<3
RépondreSupprimerce billet parle à tout le monde, séparés, dans la tumulte ou en couple; on y pense tous, les couples qui ne tiennent pas autour de nous, nous y fait réfléchir forcément...
RépondreSupprimerCes discussions sont jamais faciles à aborder, tu as raison, comme la mort, la vérité n'est pas bonne à "entendre". Tu as très bien répondu et lui si bien réagi !!
RépondreSupprimerIls font preuve d'une telle maturité !
(j'ai gagné youpi je vais ptet avoir de zoulis ongles et cheveux soyeux !! je file t'envoyer un MP trop cool merciiiiiiiiiiiii)
L'intelligence de l'enfance... :) Très beau billet Marie ♥
RépondreSupprimer<3
RépondreSupprimerOuch, décidément Grand Nain n'a pas oublié d'être empathique/sensible/adorable
RépondreSupprimerQuel joli billet... j'ai toujours tenu ce discours là à mes kids, je ne sais pas si cela les aide aujourd'hui.
RépondreSupprimerEt puis il y a autre chose, c'est la force de la fratrie. Ils sont 4, ou 2 ou 6 et ils sont forts, ensemble.
Ouch. Beau billet...
RépondreSupprimerLes enfants perçoivent tant de choses... Dur dur parfois, mais tu sais trouver les mots qu'il faut ! <3
Bonjour. Je viens de découvrir votre super blogspot et de lire ce poste. Très touchant et émouvant. Les enfants sont vraiment magiques ils nous posent ses questions auxquelles on évite de penser et parfois nous apportent eux même la réponse.
RépondreSupprimerOn ne sait pas... Oh comme cette phrase me fait peur! Malgré l'amour, malgré la complicité, malgré le dialogue. On ne sait pas!
RépondreSupprimerLes miens sont trop petits pour me poser la question. J'espère trouver les bons mots le moment venu.
eh Manu, rentre chez toi, y a des larmes plein ta bierre, une gonzesse de perdu, c'est 10 copains qui reviennent .. je croyais qu'un mec en cuir ça pouvait pas chialer, je croyais même que souffrir, ça pouvait pas t'arriver! Non mais j'adorais trop moi cte chanson!
RépondreSupprimer<3
RépondreSupprimerça y est, j'ai enfin compris comment écrire un pseudo... pfff...
RépondreSupprimerEn lisant ton billet, j'ai peur comme ton fils. On ne peut pas savoir en effet. C'est ce que je pense quand je regarde mes 3 ML (1 père et 2 garçons, mêmes initiales). Que je nous aime tellement tous ensemble que lorsque le papa me dit que des copains se séparent, j'ai peur. Parce que ça arrive tout près de nous et qu'on se demande ce qu'ils n'ont pas vu, pour que nous on le voie et que ça n'arrive pas. A 32 ans dans 4 jours, je ris enfin (et disjoncte aussi) malgré les nuits difficiles et m'émerveille d'avoir ma jolie famille.
un article très touchant. Comme souvent, tu décris si bien ce à quoi j'aspire, nous aspirons. Merci Marie!
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