29 oct. 2014

La Honte Parentale Intersidérale

(désolée pour la police, je ne sais pas ce qui se passe - buse inside - probablement parce que j'ai écrit mon article sous word et que j'ai fait un copié collé moisi, on verra ça demain)


Il y a un sentiment très désagréable qu'on expérimente malheureusement trop souvent (et surtout depuis que nous sommes pourvus de nains), c'est la honte. 

La honte, voyez-vous, je la maîtrise plutôt pas mal.

J'ai eu des moments difficiles étant jeune, de l'os à moelle que le chien avait déposé dans mon sac à dos et qui a eu le malheur de rouler en travers de l'allée en plein cours de géographie en passant par la vieille culotte oubliée dans une jambe de pantalon qui ressort en pleine cour de récréation alors qu'on ne lui avait rien demandé.


J'ai raconté ici ma fameuse expérience du Maillot de la Honte et même plusieurs anecodotes honteuses offertes gracieusement par mes Adorables Nains. D'ailleurs ne vous moquez pas, de mémoire cet article aux 82 commentaires regorgent de petites histoires de VOS nains (et j'y raconte déjà la fabuleuse histoire de l'os à moelle qui m'a manifestement traumatisée bien plus que ce que je m'imaginais).


Tout à l'heure, pendant que je repassais (oui, le repassage me permet de faire le vide et, de ce fait, de penser à de futurs articles palpitants), je me suis dit qu'il fallait que je m'attelle à une petite classification des hontes offertes par nos enfants. Afin que chaque parent puisse retrouver les principales situations honteuses auxquelles ils risquent d'être confrontés durant les premières années de leurs nains.


Pas que ça s'arrête ensuite, mais j'aime autant vous dire que dans quelques années, ce sont vos nains à qui VOUS mettrez la honte (et sans le vouloir en plus).


A charge de revanche dirons-nous.


Voilà donc une petite typologie de la honte intersidérale gracieusement offerte par sa Majesté du Nain, en 4 classes de Honte, pour vous servir (oui, j'ai 4 nains, un classe pour chacun).








Classe 1 : La réflexion à voix haute du nain qui pense que son propos n'est en aucun cas gênant (alors qu'il l'est très clairement).


Cela peut se passer n'importe où. Dans le métro, ami Parisien (mais comment fais-tu pour tenir le coup dans ce haut lieu microbien riche en tarés de toute sorte - pardon pour l’aparté), où ton Nain hurle très fort que la dame à côté de vous "est très très grosse et prend toute la place".

Ou bien (vécu) "qu'il y a de plus en plus de noirs dis donc" (hin hin - rire gêné). L'enfant n'y voit aucun mal, c'est souvent une simple constatation de sa part, mais VOUS, vous êtes liquéfié.

Cela peut aussi se passer devant l'école lorsque vous proposez au petit copain de classe de venir goûter chez vous. Tout le monde a l'air emballé sauf votre nain qui déclare que "non il ne veut pas que Victor vienne, parce qu'en fait, c'est plus son copain" (sic).

Merveilleux. Sourire, excuses et retour fissa à la maison.

Cela peut se passer dans le train, quand le nain crie que ça pue le vieux prout "c'est ENCORE toi papa?" ou aux toilettes, chez un ami (qui en sort) avec un enfant qui refuse de passer après ledit ami parce "qu'il a fait un caca qui pue". Dans ces cas-là, on fait chut, on lui dit de se taire, mais le mal est fait (et c'est vrai que ça pue).


Le nain n'a aucun surmoi pour ce genre de réflexion, il dit les choses comme elles lui viennent.

Malheureusement souvent exactement ce que vous pensez, mais dit avec bien moins de tact et beaucoup plus fort.






Classe 2 : Le nain qui perd tout sens commun et qui se met à faire un truc totalement abruti (qu'il n'a jamais fait par ailleurs - ou très peu - ou bien vous ne le saviez pas).


Vous êtes dans la file d'un excellent pâtissier superbement côté qui propose dans sa vitrine immaculée d'adorables petits macarons à 3 euros pièces, tellement beaux qu'on croirait qu'ils sont faux, tellement chers qu'on se demande si le pâtissier n'a pas lui même été ramasser son cacao à mains nues.

On les regarde et on se demande lequel on va choisir, sur lequel on va craquer. On patiente et le nain patiente aussi puisqu'on lui a promis un macaron (oh ruine) en espérant qu'il ne trouve pas ça bon et qu'il nous file le reste.

note de l'auteur : en règle générale, le nain trouve ça très très bon mais ne savoure absolument pas le croustillant du chocolat mêlé au fondant du caramel au beurre salé. Non. Il s'enfourne le macaron dans le bec tout en vous en réclamant un second parce que c'est encore "plusse bon qu'un Kinder Bueno presque". 


Nous voilà de retour dans la pâtisserie ultra chic dans laquelle les vendeuses sont plus belles que des Miss et portent de petits gants noirs charmants histoire de ne pas pourrir les macarons.

Tout le monde chuchote et se tient bien. Vous regardez avec envie les délicieuses petites mignardises très caloriques aux noms poétiques : Croustillant aux Amandes Sucrées et Dégueulis Chocolaté, Fondant aux fruits rouges mousseux qui manque définitivement de chocolat...etc, etc..
Tandis que vous rêvassez, la mamie aux cheveux abricot et au caniche bouclé (à moins que ça ne soit le contraire) devant vous prend environ 3800 macarons (peut être que 12 mais ça vous semble interminable).
Vous baissez les yeux et là, devant vous, se tient le NAIN. Vautré sur la vitre.
En train de la lécher. Avidement.
Vous regardez autour de vous si quelqu'un le voit. TOUT LE MONDE LE VOIT.
(honte)
Vous le tirez en arrière et lui demandez s'il n'est pas malade de faire ça?
Non, il n'est pas malade, il a faim. Et ces macarons, il a envie de les lécher. Donc il lèche la vitre en attendant. LO-GI-QUE.

Le nain adepte de l'attitude abrutie en public est souvent un enfant à l'imagination débordante. Il va donc lécher les vitres rencontrées un peu partout, les barres en métal des bus ou des métros sur lesquelles tout un petit monde microbien-immonde se promène.

Le nain peut également décider de se déplacer comme un chien dans la rue ou de se jeter sur les gens lorsqu'il marche dans un wagon de train qui tangue un brin. Pour faire rigoler.
C'est vrai que c'est hilarant.
Il est également capable de vous mettre une fessée en pleine rue pour rire (toujours), vous attirant les regards outrés des Mamies issues du "bon vieux temps ou ça ne se faisait pas".

La honte survient parce que tout d'un coup, votre nain apparaît comme le plus mal élevé des nains du monde entier. D'ailleurs on a le sentiment que vous avez tout juste récupéré un enfant sauvage élevé par des biquettes. Et encore, des biquettes mal élevées.







Classe 3 : Une petite crise digne du Terribeul Two (même s'il est en plein Fucking Four) en public.


Vous ne l'avez pas vu venir celle-là.

Au milieu de chez Gifi, magasin hautement chic et design dans lequel vous dégottez à coup sûr mille boîtes très très utiles qui viendront encombrer la majorité des pièces de votre maison, le nain décide qu'il VEUT (au choix) : ce faux-Minion en peluche (vous aurez beau lui expliquer que ce n'est qu'une pâle copie de Kevin, il n'en démordra pas), cette toile cirée avec de fausses pommes et mouches dessus (alors que vous aviez repéré celle, plus sobre, à pois blancs sur fond rose) ou ce superbe tee-shirt à message vulgaire qu'il ne peut même pas lire.

note de l'auteur: s'il savait lire il pourrait ainsi arborer un polo sur lequel est inscrit "Pourquoi vivre d'amour et d'eau fraîche quand on peut vivre de sexe et d'alcool?". 


Mais le Nain n'en a que faire de vos protestations, il trouve (au choix) le Minion Magnifique, même qu'il est certain que c'est un vrai Kevin, la toile cirée sublime et pourquoi ce n'est pas lui qui la choisit pour une fois ?? (laisse moi réfléchir le nain? parce que tu as des goûts de chiottes) et le tee-shirt très très tendance, notamment parce que le message est écrit en lettres ondulées et que c'est beau.


Il hurle en agrippant (au choix) le Minion, à la toile cirée (la dévidant de plusieurs dizaine de mètres) et au tee-shirt (sous le regard outré de Mamie Caniche venue chercher son bubble gomme au rayon toile cirée justement pour protéger sa table de salon des coups de fourchette de son petit-fils).


Il hurle et vous avez beau tenter de le soulever de terre, il vous refait le coup de la crise des jambes molles en se vautrant par terre.  Il a l'air idiot et vous aussi puisque vous (au choix) tentez de lui arracher un Minion des mains, ré-enrouler les 28 mètres de toile cirée hideuse (les gens vont penser que vous n'avez vraiment pas de goût) ou de remettre au mannequin le tee-shirt vulgaire que le nain tente de subtiliser.


Il perd tout sens commun et vous voilà obligée de reposer les dix-sept merveilleuses boîtes que vous aviez pourtant sélectionné avec soin avant de ressortir du magasin avec un nain hurlant "TU ME FAIS MAAAAAAL" comme si vous étiez une mère indigne usant de violence de manière quotidienne (il n'y a qu'à voir la façon dont il fait semblant de se recroqueviller lorsque vous vous retournez vers lui pour lui intimer de se taire).

Inutile de dire que vous êtes désormais fichée chez Gifi.
La prochaine fois, vous irez à la Foire Fouille.



Classe 4 : La grosse grosse grosse bêtise alors que le nain est en visite chez vos amis Nulli, Jean-André et Marie-Caroline.


Vous lui avez pourtant rappelé les 87 règles en vigueur chez Jean-André et Marie-Caroline.

Vous avez insisté sur le fait qu'ils étaient assez inquiets à l'idée de recevoir un enfant de cinq ans chez eux puisque eux-mêmes n'avaient pas encore franchi le pas (d'ailleurs à l'issue de ce dîner, gageons qu'ils préféreront opter pour un chinchilla à poils longs).

Mais.

On voit pourtant qu'il a fait des efforts. Qu'il s'est abstenu de toucher le zizi du superbe fétiche Aztèque que Jean André a rapporté de voyage.
Qu'il n'a pas balancé de coussins moelleux en pilou blanc sur la table de l'apéritif.
Qu'il a même évité de goûter le chorizo de l'apéro (il avait testé la semaine dernière chez ses grands parents et tout recraché en une seule fois sur le tapis en peau de buffle à poils longs du salon).

Mais.

Il a eu envie de faire caca. Il l'a dit à voix basse (ô miracle) et Marie-Caroline, stupéfaite par son attitude positivement discrète, l'a conduit aux toilettes. Immaculées. Sentant bon la Sieste Après le Figuier.
Il y est resté un moment. Vous ne vous êtes pas inquiétés tout de suite, rapport au fait que le Nain aime encore pas mal prendre son temps en feuilletant les magasines de ses hôtes.
Après une dizaine de minutes, vous avez entendu la chasse d'eau et vous êtes félicités de ne pas avoir eu à subir le "J'A FAIT CACA PAPA!!" hurlé à travers les 90m² de l'appartement.
Et puis vous avez entendu la chasse d'eau de nouveau.
Et un hurlement.

Il est sorti en trombe des toilettes, les pieds trempés.

Pataugeant dans un mélange de papier toilette Lotus JUST ONE, tellement épais qu'on pourrait très clairement l'utiliser en rideau occultant, et son caca de nain.
Marie Caroline a cru défaillir et Jean-André a bondi vers les toilettes en hurlant "oh le con, il me les a bouchées".

Vous vous excusez platement tout en expliquant que chez vous, le nain a l'habitude du papier toilette plus fin, mais vous sentez bien que désormais, ils vous considéreront comme les parents du "petit con qui a bouché les chiottes".



Illustration de Pierre Botherel empruntée ici (site à voir absolument, c'est très chouette) 

Il me faudra clore cette typologie par la mention express de la fameuse Classe 4 bis : "Le nain est une grosse balance" qui précise que plus le mensonge que vous aviez concocté pour éviter de rester dîner chez Belle-Maman est bien ficelé, plus le nain se fera un plaisir de vous balancer de manière discrète mais efficace.
En règle générale, la honte procurée par le Nain Balance est immédiate et sans retour en arrière possible puisque tout le monde voit (et SAIT) qu'il dit la vérité.
De la bière quotidienne du père au retard du matin à l'école parce que Maman a joué à Ruzzle aux toilettes, tout y passe, sans concessions.

Pour éviter cette classe de honte, nous vous suggérons d'éviter de préparer vos mensonges devant le nain. Ou tout du moins, de lui promettre une petite récompense s'il sait garder le silence.


Un macaron?




17 oct. 2014

Mon Running de Maman

Je détestais courir.
Mais alors là quand je dis détester, je crois que le mot est faible. JE HAÏSSAIS LA COURSE, que ce soit dit.

Je crevais au bout de deux minutes d'endurance au collège. Je râlais, je râlais et PAF, point de côté. J'avais beau serrer des cailloux dans les mains (technique débile) je terminais la course avant le temps donné, à cracher mes poumons au bord du terrain.
Je tentais par tous les moyens de m'en faire dispenser. J'y arrivais d'ailleurs.
Ma prof de sport de collège, je crois que je l'insupportais. Déjà que je me prenais la planche du fosbury et que je ratais le volant au badminton...

Je faisais des malaises quand j'essayais de courir au lycée (coucou le poumon défaillant).
Et plus tard, je faisais partie de ceux qui se marrent en voyant ces "gros boulets qui courent, il faut vraiment n'avoir que ça à faire, c'est chiant et on se fait chier" (et j'étais encore plus vulgaire).
Je faisais aussi partie de ces gens qui passent en voiture sous la pluie à côté de "ces gros cons qui courent sous la pluie non mais faut vraiment être con".
Voilà, vulgaire et bornée.




En fait, maintenant que j'y pense, je me dis que c'était normal. Je n'ai jamais aimé m'ennuyer. Je détestais m'ennuyer. Les dimanche, brrrrr, j'en frémissais d'angoisse de devoir rester à la maison. Attendre. Le temps finissait par passer au final. Avec un bon bouquin, assise dans ma poire (vous vous souvenez de cette mode des poires?), avec une balade des cons (ah oui j'étais aussi très vulgaire quand il s'agissait d'aller se promener dans les bois en famille tous les dimanches) et un chocolat chaud tartines beurrées à 19h30.

Alors courir...se fatiguer et s'ennuyer...je n'y voyais aucun intérêt. Se faire mal aux jambes, mal au poumon, et s'ennuyer, ne pas pouvoir parler, se contenter de suffoquer. Vraiment, je n'étais pas de celles qui aiment courir.

Et puis.
On change.
On prend 15 kilos en 5 ans (coucou les grossesses).
On ne trouve plus trop le temps d'aller faire du sport le mardi et le jeudi soir de 20 à 21h.
D'ailleurs on trouve que c'est détestable que d'avoir à se fixer un créneau dans la semaine pour faire du sport alors qu'on court déjà tous les jours après l'école, les courses, les activités des nains et tout ce qui nous incombe.
Quand on va à la gym, on se trouve dodue. On a la culotte qui marque et le vieux jogging qui ne nous met pas en valeur. On peine à enchaîner les pas et on zappe les dernières séries d'abdos (de fessiers aussi). La musique à fond ça nous gonfle. Être à l'intérieur, ça nous gonfle aussi.

On se dit qu'on devrait se bouger un peu. Mais différemment.
On regarde les gens courir d'un autre oeil désormais. Presque avec envie.
Ils trouvent le temps. Ils prennent le temps. Ils ne culpabilisent pas, EUX, d'enchaîner raclette sur hachis parmentier et forêt noire.
Ils courent et ils ont trouvé le courage d'enfiler des baskets, un short et un tee-shirt anti-transpirant qui puera la transpiration dans 30 minutes.
Les cons. Je les envie.

Après Noël et ma décision de perdre enfin le poids accumulé pendant ces cinq années, j'ai tapoté sur Google tout ce que je pouvais tapoter.
On est comme ça quand on est blogueuse, avant de prendre des décisions, on veut être certaine. On va lire, on va prendre des notes, des indications. On veut être sûre de ne pas (trop) se tromper.


Du coup j'ai lu à peu près une vingtaine d'articles traitant du running pour débutant, du running pour les nuls, du "comment bien commencer à courir" et du "allez grosse feignasse, bouge toi". J'aime beaucoup ceux de Shalima, je dois l'avouer. Je me suis dit que j'allais m'y mettre vraiment. 

Une envie saupoudrée d'une motivation à la Marie = je suis super motivée et puis en fait, bah non.

Ne riez pas, je suis comme ça.
J'ai commencé des milliers de trucs très très motivée comme la couture (j'ai arrêté en voyant ma première ligne de points, on aurait dit qu'un mec bourré avait recousu un tissu effiloché) ou la danse orientale (j'ai tout de même un foulard qui fait bling bling et j'ai gavé les gens pour qu'ils viennent me voir en pestacle), J'ai d'autres exemples encore moins glorieux.


Du coup, j'ai demandé au Mâle de m'offrir à Noël une tenue de running. 
Parce que OUI oui et mille fois oui, c'est important.
Pas pour faire la belle (je pesais quasiment 75 kilos alors je ressemblais plutôt à un déchet fluo essoufflé et rougeaud) mais pour se sentir bien et à l'aise.
Courir avec un vieux jogging qui pendouille et un tee-shirt large par dessus un soutien gorge de grossesse ce n'est pas possible. Ou bien si, mais vous courrez une seule fois.

Perso, je n'ai pas fait de folies. Je suis allée dans mon magasin fétiche, Décathlon, SANS les nains.
Pourquoi sans? Parce que je n'avais pas envie que mon fils trouve que je ressemble à une grosse chenille luisante dans mon leggings de course et parce qu'il faut absolument essayer des vêtements de running avant de les acheter surtout si on n'a pas l'habitude. 

J'ai opté pour des trucs de base, de la marque Kalendji ou Domyos et souvent les premiers prix qui se sont avérés d'excellente qualité (j'ai commencé à courir en janvier d'où la liste un peu longue pour débuter). Je vous mets les images parce que pas mal de trucs sont en fin de série (donc encore moins cher) si jamais vous voulez les retrouver.
Côté lavage, je passe tout au cycle délicat après chaque running. Et je sèche sur tancarville. Du coup, tout est toujours nickel.


Un débardeur léger (à mettre en dessous), j'avais pris leur basique et je m'en sers encore. Les débardeurs peuvent remonter un peu pendant la course donc pensez à bien l'essayer quitte à le prendre un peu plus long si vous n'êtes pas sûre.




Un haut genre sweat, assez chaud finalement malgré l'aspect mince. Pareil, il faut essayer. On s'en fiche de la taille, l'essentiel c'est d'être bien dedans.




Un coupe vent fluo (j'aime le fluo). Utile, vraiment utile.
Il permet de ne pas grelotter et de faire véritablement barrage au vent et à la pluie.

Une brassière de sport
là encore, on investit. Surtout si on a des seins.
A essayer, encore une fois, et à privilégier sans couture. J'ai trouvé la mienne chez Sport 2000 (il n'y avait plus ma taille chez décathlon!). Comptez une quarantaine d'euros pour une brassière de bonne qualité.

Un leggings d'hiver, doublé moelleux pour maintenir au chaud mon fessier et mon cuissot dodu. Avec le recul, je pense qu'il faut privilégier un leggings à large bande, surtout si on a un peu de ventre. J'avais opté pour un petit prix sans bande, avec juste un cordon à serrer et au final ça n'arrêtait pas de descendre. Pas l'horreur hein, mais je pense qu'une petite bande de maintien est souhaitable pour se sentir à l'aise.




Des chaussettes
ça a l'air très con mais de bonnes chaussettes de running c'est pour moi presque aussi important que de bonnes chaussures. Il faut s'y sentir bien, confortable, et qu'il n'y ait aucun frottement douloureux.





Les chaussures
Alors là on touche au truc le plus important.
Pour courir, il faut avoir de bonnes chaussures. Vous le lirez partout mais c'est parce que c'est vrai. Je n'ai pas voulu en acheter tout de suite, utilisant mes baskets habituelles. Je n'avais pas envie de dépenser de l'argent inutilement (sans savoir si ma motivation allait durer ou s'étioler).
J'ai donc couru pendant un mois avec des baskets correctes mais pas adaptées pour la course.
Et puis voyant que je persévérais, je me suis auto-congratulée en m'offrant ma première paire de chaussure de runing (en vrai c'est le Mâle qui m'a offert ma première paire <3). Pensez à bien les essayer et à ne pas les commander en ligne puisque bien souvent, on chausse une taille au dessus de sa taille habituelle.

Je les ai donc enfilées un samedi matin.




Côté gadgets 






Hé bien je suis passée d'une course de 20 minutes à 50 minutes. Directement.
Ça n'avait RIEN n'à voir. Courir avec des chaussons ou courir avec des moon-boots. Voilà vous voyez le concept.

Vraiment, il faut le dire: si vous êtes motivées pour courir, payez vous une bonne paire de chaussures (ou faites vous offrir ça à Noyel ou à votre anniversaire). C'est essentiel.
Ici, j'ai opté pour des Asics et je n'ai pas regretté mon choix.
Je suis persuadée que les chaussures Kalenji sont très bien MAIS personnellement, côté confort, je ne peux pas envisager de porter autre chose.

J'ai essayé de porter des Nike (très belles hein, très fashion) mais rien à faire, je ne suis pas bien dedans. Je ressens les chocs beaucoup plus, j'ai mal aux genoux. Dans mes Asics, j'avais vraiment l'impression de pouvoir courir des heures.




Ce que je faisais.
Petit à petit.

J'ai commencé à courir un matin de janvier 2014 (avec ma maman, coucou Maman tu te souviens?).
J'ai du tenir 15 minutes. J'étais rouge. Je me suis forcée. Je me suis sentie lourde. J'ai eu l'impression de marcher plutôt que de courir (d'ailleurs j'ai du un peu marcher).

J'ai continué à courir tous les samedis matins. Au moins.
Pendant la piscine des nains je n'avais que ça à faire.
J'allais faire des tours du lac. D'abord deux en courant puis deux en marchant. Puis trois en courant. Puis quatre. Puis cinq. 

J'ai progressé, musique dans les oreilles et volonté d'acier. Je me suis étonnée moi-même.
J'avais envie d'avancer, envie de progresser. Après une course, je me sentais bien. Fière, ça compte, vidée, ça compte aussi. Calmée, surtout.
Pendant, j'écoutais la musique au début, j'essayais de me caler (pas toujours très justement) sur le rythme (d'ou l'importance de faire une playlist adaptée à son niveau hein).
Et puis au fil du temps je n'écoutais plus vraiment, enfin toujours un peu mais mon esprit divaguait. Je laissais le temps passer. En presque silence. Sans enfants, sans contrainte. Juste moi et le martèlement de mes pieds sur le sol. Presque hypnotique.

J'ai commencé à courir deux fois par semaine. Une fois seule et une fois avec une amie. Étonnamment, moi qui pensais ne jamais pouvoir parler en courant, je l'ai fait. Nous courions tous les mercredis, souvent 8 kilomètres en 1h, toujours en rigolant. Et c'était chouette.
Nous avons fait une première course, une vraie de vraie, une course nature de 6 km. C'était très marrant, on s'est un peu grillées en partant trop vite (comme dans toutes les courses) mais on est restées sur notre faim.



Du coup, on a voulu tenter les 10km avec nos Mâles. On a couru 10 km avec nos Mâles, en 1h. On en a chié mais on a bien rigolé. C'est marrant ces ambiances. Jamais la pour la performance au départ, mais tellement de fierté de terminer correctement. Surtout quand on a commencé à courir depuis peu de temps.

Ensuite, je me suis fait mal. Une sciatique. La cuisse, la fesse, à chaque course.
J'ai mis le holà, j'aime courir mais j'aime encore mieux mon cuissot.
Ostéopathie, étirements à revoir et pause course pendant deux/trois semaines.

Entre temps, Asics m'a envoyé une paire de chaussures à tester, les GT2000-2 (ça en jette hein?)



oui on dirait bien qu'elles brillent dans la nuit. Au moins on me repère de loin

J'ai ouvert la boîte avec plaisir. On sait qu'on aime courir quand on est encore plus heureuse de recevoir des chaussures de running que sa commande Birchbox.

Elles m'ont attendues un peu, je n'allais pas me refaire mal pour un test.



Je les ai enfilées à ma reprise. Et là j'ai dit ok.
Plus jamais je ne les enlève.
Après mon mec m'a quand même dit que c'était un brin fluo pour aller au Grand Frais alors j'ai accepté de les ôter.

Pour de vrai, elles sont juste parfaites. J'ai recommencé à courir et je n'ai plus du tout eu mal.
Comme quoi, avoir d'excellentes chaussures c'est une condition sine qua non quand tu commences à courir régulièrement. Ma première paire était parfaite pour un running/semaine mais là c'est juste l'idéal. Je cours deux à trois fois par semaine et elles sont toujours aussi impeccables.

Route, forêt, cailloux, tout y passe. Nous vivons en Haute Savoie.





Les chaussures de la #teamfluo qui font courir vite (diraient les nains)





Bref, quand celles ci seront en fin de vie (de mémoire environ deux ans pour des chaussures de running) je ne lésinerai pas sur les suivantes. Asics déjà. Et la même qualité. Je ne pourrais plus courir mal chaussée.
(merci merci Asics pour cette paire exceptionnelle en tout cas!)

Aujourd'hui, je cours toujours aussi régulièrement. Même si je manque de temps pour faire de longues courses, je sors pour de petits tours. Je cours parfois vite pendant peu de temps (environ 30 minutes) ou parfois plus lentement pour tenir sur la distance. Je cours sous la pluie (mais pas battante), je cours souvent en short (parce que je crève de chaud).
On alterne avec le Mâle (qui court aussi), je pars pour ma course puis il prend le relais et pendant ce temps, l'autre gère les mômes. Le soir souvent, c'est le plus facile finalement, tant qu'il ne fait pas nuit trop tôt.

Je me suis pris deux shorts en soldes cet été, un peu mini-short mais au moins je ne crève pas de chaud, et un corsaire pour la mi-saison. Côté débardeurs, j'ai pris deux/trois modèles à 5,95, ils sont vraiment suffisants pour l'été. Je pense juste me reprendre un sweat plus chaud pour cet hiver puisque je pense que le climat va être un brin plus rude qu'en Moselle (quoique).



Côté gadgets 

Je n'ai pas de montre qui affiche le temps, le rythme cardiaque, la distance et le nombre de calories que tu perds (bin oui ça compte, surtout quand on mange du reblochon environ six fois par jour). Parce que pour en avoir une vraiment efficace, il faut débourser plus de 200 euros que je n'ai pas (enfin on les dépensera plutôt en pneus neige je pense) et puis que du coup, j'ai trouvé une alternative avec mon téléphone (qui fait aussi fournisseur de musique du coup) et l'application RunKeeper.
Certaines le savent puisque nous sommes "amies" de running.
C'est chouette, c'est sympa, on se motive et on s'encourage. Bien souvent, ça me pousse à y aller, de savoir que d'autres y vont aussi. Et je pousse de quelques minutes de plus pour ne pas avoir l'air d'une feignasse. On trouve sa motivation où on peut non?



Du coup j'ai juste acheté un petit brassard pour mettre mon téléphone et puis vogue la galère. On l'a appelé Josiane, la nana qui cause dans RunKeeeper. Et je rêve d'une appli qui te cause vraiment en fait. Une Josiane qui t'encourage : "Allez, super ryhtme là, pense à toute cette raclette que tu vas pouvoir ingurgiter" et puis ensuite "génial, purée, déjà 5 kilomètres, mais tu es une championne Ma Chéwiiiiiiie".

Côté motivation :

J'avoue que je n'ai pas franchement besoin de me motiver. J'ai pris le pli et j'ai plaisir à aller courir.
Je ne me stresse pas mais j'essaie d'y aller au moins une fois par semaine même si je manque de temps. L'idéal pour moi c'est deux fois mais je ne suis pas non plus débile hein. Si je ne peux pas, je ne peux pas.
Et quand j'ai un coup de mou, je laisse filer, ça finit par revenir de toute façon.

et j'aime bien cette phrase

Côté organisation : 
Je cours souvent le soir, entre 18 et 19 si le Mâle rentre tôt, plus tard si le Mâle rentre plus tard.
Le week-end, c'est plus facile, on se fixe chacun une heure et on va courir tandis que l'autre s'occupe des marioles. Si on va courir en forêt, on part tous les six et pendant que le Mâle marche avec les nains je cours et vice versa. Evidemment, du coup on fait 45 minutes chacun et pas deux heures ;)


Pour courir avec les nains, on opte pour une piste cyclable ou un chemin sans voiture. On opte pour un des garçons (les filles sont trop petites) et on le pose sur son vélo. Il sert de lièvre à celui qui court.
On se fait comme ça entre 6 et 10 km à deux, en papotant, lui loin devant, moins soufflant derrière.
Il faut juste bien expliquer les règles dès le départ : jamais trop loin, toujours vérifier qu'on se voie et toujours m'attendre pour les routes (si routes il y a).
J'aime bien courir avec un des garçons, ça nous fait un moment à tous les deux. 



Côté résultats (et santé) :

Je ne cours pas pour mincir. Pour ça, je mets plutôt le holà sur le gras et le sucre.
Je cours parce que je voulais accompagner ma perte de poids par quelque chose de positif, un corps un brin plus musclé, un brin plus résistant.
J'ai en revanche attendu d'avoir complètement bouclé ma rééduction périnéale (c'est essentiel) et encore après, j'ai laissé passer du temps (tout en continuant à bosser le périnée). Il ne faut pas trop faire la mariole avec ça, surtout après quatre enfants.

Depuis 9 mois que je cours, j'ai vu mon corps s'affiner (sauf mon ventre qui reste mou de chez mou mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir) et ça, ça fait drôlement plaisir.
Mais ce n'est pas l'essentiel même si ça compte.

Je ne vous dirais pas que c'est facile. Ce n'est pas vrai.
J'en chie parfois vraiment pendant la première demie-heure, selon que j'attaque trop vite, ou par une pente. Je prends sur certaines courses de la ventoline parce que je n'y arrive pas sans.
Et puis d'autres coulent, passent, défilent.


Je ne sais pas combien de temps ça durera, je n'ai pas envie de me projeter, on court, c'est tout. Pour le moment, ça me va bien.





Aujourd'hui je cours pour mille raisons.
Je cours pour éviter de hurler sur les nains.
Je cours pour me resservir du reblochon sans y penser.
Je cours pour être fatiguée, physiquement, parce que mentalement je crois que ça va, j'ai mon compte.
Je cours pour me prouver que je peux, malgré le poumon défaillant, malgré les cicatrices.
Je cours parce que je le fais pour moi.
Je cours pour faire le vide, pour faire le tri, pour laisser de côté ce qui n'importe pas vraiment.



Je cours pour voir ça aussi




et avoir l'impression d'être seule à le voir, un bref instant.


16 oct. 2014

Adieu Pou, Lente et crises de nerfs...

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Je sais que cette phrase va me porter la poisse mais à vous, j’ose le dire (gulp) : 

« Je n’ai connu qu’un épisode poux – en tout cas pour l’instant »

Je m’en souviens comme si c’était hier.
La veille des vacances de février 2011. Micronaine avait deux mois, nous partions sur la côte d’Opale.
Un petit mot des maîtresses comme un clin d’œil, comme un « ALLEZ BONNES VACANCES HEIN !! »


« Nos amis les poux sont de retour, veillez à vérifier la chevelure de vos enfants »

Gnagnagna.
Moi les poux, ça me débecte. Vraiment. Je pense que sur une échelle de la beurkitude, je mettrai le pou à égalité avec la tique. Tout en haut de l’échelle. Avec la limace orange ou l’escargot que tu écrases en faisant ton footing.

Brrrrrr…

Bref, février 2011.
J’inspecte les cheveux des nains. Pas de Micro,  à deux mois elle était chauve. Mignonne mais chauve (ouf).
Evidemment, il y avait du pou. PLEIN DE POUX. PARTOUT.

J’ai cru mourir de beurkitude.
En revanche mon pharmacien m’a accueilli avec un LARGE sourire (comme il avait accueilli les 23 autres familles venues se procurer chez lui le produit anti-poux avant moi).
J’ai hésité. 

J’ai mis de côté le misérable shampoing bio à la lavande « préventif » des petits joueurs.
J’ai pris le shampoing à faire poser vendu avec son peigne en cadeau (généreux).

Et j’ai pris le Peigne en ACIER, qui (attention âmes sensibles s’abstenir) déchiquète et éventre les lentes qui meurent dans d’atroces souffrances. Je l’ai donc renommé le Peigne Dexter.
CAR OUI, ami lecteur, la LENTE c’est le mal.

Petite pause scientifique proposée par le Docteur Poukigratte :
« La lente, élément blanchâtre VOIRE fourbement transparent, est la source du mal poutesque. En effet, la lente étant un pou en devenir, sachez qu’un oubli de DEUX lentes peut vous causer une réinfestation alors que vous aviez passé juste environ trois jours à tout nettoyer d’un air agressivo-hystérique. Rappellons enfin qu’une femelle pou active peut engendrer 10 lentes par JOUR – démente de pou femelle ».


(fin de la pause scientifique)

Bref, revenons à notre épisode pou.
J’ai donc mis du shampoing anti poux aux deux enfants en expliquant que NON, on ne mettait pas la tête sous l’eau pour faire le sous-marin pendant un moment le temps que le shampoing en question intoxique le pou. 

Une fois affaibli, il s’agissait ensuite de rincer la chevelure du nain terrorisé (je venais de lui indiquer qu’il avait du VIVANT dans sa chevelure).
Puis de passer un double coup de peigne en hurlant de dégoût à chaque pou/lente ramassé.

-        Chéri ? Viens voir.
-        Hmmmmmmm….ouais deux secondes j’arrive.
-        NON MAIS VIENS TOUDESSUITE. C’est HORRIBLE.
-        C’est un pou ce truc ?
-        OUiiiiiiiiiiiiiii (air dégoûté au bord du nervous break down)
-        Bin c’est bien tu l’enlèves
-        Non mais ça fait au moins 12. DOUZE POUX. SUR UN ENFANT.
-        Calme-toi.
-        Je ne peux pas me calmer. Il faut enfermer ses vêtements dans des sacs poubelles, les mettre au congélateur je ne sais plus combien de jours je vais aller regarder sur internet. Et ensuite laver toute la literie à 60° au moins et vérifier tout. Tu imagines, s’il y en a dans le canapé ? Dans leurs sièges autos ?
-        CALME-TOI BON SANG.


Vous l’aurez compris, face à l’invasion de poux je perds toute dignité.
Février 2011 donc.
Deux séries de shampoing plus tard, je pense en être sortie. Et j’ai raison : le peigne Dexter passé deux fois par jour dans les cheveux des enfants ne donne plus rien. Je commence à respirer.
Nous profitons de nos vacances, charmante maison de location.

Mais tout de même, mes cheveux à MOI me grattent. Vous savez, le derrière d’oreilles, la nuque. Ça me gratte et il me faut prendre une terrible décision : vérifier MES cheveux. Les miens. A moi.
Je m’enferme dans la salle de bain. Je passe le peigne Dexter. 

Je ferme les yeux. Je les ouvre sur une brochette de poux éventrés par le peigne.
Je sors en hurlant de la salle de bain. Le Mâle me regarde d’un air atterré. Je lui rappelle qu’il a trois centimètres de cheveux sur le crâne, qu’il n’a donc pas les mêmes problématiques que moi actuellement.

Je vous passe sur la course à la pharmacie, tête détachée de l’appuie tête de la voiture et larmes aux yeux (aucune dignité), visage souriant devant la pharmacienne qui compatit gentiment « ah, avec les enfants, on ne s’en sort pas, ils ont toujours des poux » sans que je n’ose lui avouer que JE suis la tête à poux.

Je garde un souvenir terrible de cette période pou, je surveillais les cheveux de toute la famille tous les jour, suspectant un pou à chaque gratouillis de tête. J’ai tout lavé au moins trois fois.
J’ai fait des stocks de shampoings anti-poux et j’ai lustré mon peigne Dexter.


Depuis rien.
OUF, me direz-vous. Une fausse alerte l’an dernier quand une amie m’a annoncé que ses filles étaient couvertes de poux (et qu’elles avaient joué à construire une cabane en couvertures avec mes mômes toute l’après-midi – GLOUPS).
Toute la famille s’est fait alors un shampooing et un coup de peigne Dexter. Une soirée de perdue mais un soulagement certain quand j’ai vu que le peigne était sans pou ni lente.


LONGUE introduction, je sais, pour vous présenter le nouveau produit Apaisyl Détect Lentes que j’ai reçu en test. Evidemment, pas de pou en ce moment (enfin normalement) donc le test ne devrait pas me dévoiler de lente me faisant coucou sur la tête des nains (image mentale désagréable).

Ceci est un dispositif médical les p'tits gars...


Car oui, ce produit-là est censé colorer la lente (et je vous rappelle mon crédo : La lente, c’est le MAL) afin de permettre aux parents complètement angoissés du pou de :

-        Vérifier que leur enfant n’est pas en train de subir une attaque de pou (ou bien de pleurer en découvrant que c’est le cas).
-        Vérifier que leur enfant n’est PLUS infesté de poux (genre quelques jours après un traitement anti-poux).




Perso, typiquement le produit que je vais stocker dans ma salle de bain en cas de suspicion d’attaque des poux histoire d’éviter l’achat du bidon de shampoing anti-poux (et son utilisation avec ses 15 minutes de pose).


Le principe est simple (et illustré par Grand Nain en personne).

-        Etape 1 : On utilise le gel sur les cheveux secs de l’enfant (genre avant le bain) comme ça . Le gel est fourni avec des gants et un peigne (généreux).
c'est vraiment bleu!
j'ai l'impression de me retrouver 10 en arrière quand je faisais des couleurs...(mais rouge moi)




-        Etape 2 : On laisse agir deux minutes ce petit gel bleu (c'est court par rapport au shampoing croyez-moi). Evidemment, le bleu ne va ni colorer les cheveux, ni le crâne de votre enfant (dommage c’est bientôt l’Halloween) no votre serviette Babar, mais uniquement les LENTES (c’est le Mal).


joli non? 



-        Etape 3 : Ensuite, hop, au bain, shampooing doux pour rincer tout ça et on respire profondément avant de regarder la chevelure de son enfant. S’il y a des trucs  bleus dedans, vous pouvez pleurer : ce sont des lentes.

Le bleu part (mais reste accroché à la lente)


-        Etape 4 : Le peigne Apaisyl® fourni vous permet de faire une jolie coupe de cheveux à votre enfant mais SURTOUT d’isoler les lentes mèche par mèche (et de les trucider – oui tout cela me rend agressive).


aucune lente, je retrouve un rythme cardiaque normal


-        Etape 5 (subsidiaire) : personnellement je serai capable de refaire un petit coup d’anti poux derrière histoire de me calmer de manière durable si jamais il y a des lentes.
non mais lisez le "Qu'est ce qu'un Pou?" et vous allez frémir...


Ici, OUF, pas de lente. J’avoue avoir eu quand même quelques palpitations. 
Pour ceux qui veulent voir la vidéo officielle de démonstration, c'est par ici.


Convaincue ? 

Oui, pour moi qui souffre véritablement d’une psychose à poux, je trouve l’idée vraiment intéressante. Elle permet de vérifier si notre enfant n’a pas de poux de temps à autre sans pour autant se farcir la soirée à shampouiner pour rien. En dix minutes, elle me permet de savoir s’ils ont du pou ou non. Surtout que j’hésite parfois (puisque Micronaine a des croûtes de lait qui ressemble parfois terriblement à une petite lente fourbissime).

Côté tarif, on est sur du prix relativement correct compte tenu du format (100ml, je pense qu’on peut faire ) puisqu’il coûte 9,80 euros. Pour information, un traitement anti-poux complet genre le bidon famille c’est plus du double (à moins d’avoir un tarif fidélité chez votre pharmacien parce que vous lui faites pitié).

Côté quantité, on peut à mon avis faire deux fois deux enfants ou bien une fois trois (et il en restera un peu). Encore une fois, tout dépend de la chevelure de votre enfant !!
Du coup, si c’est juste pour vérifier, autant prendre celui-là hein.
Evidemment, si vous avez des yeux de lynx et aucune crise d’hystérie devant le pou, vous pouvez vous passer d’un tel produit et dégommer les lentes à mains nues en chaussant vos lunettes. 

De mon côté, j’avoue être très contente d’avoir un moyen à disposition pour identifier ces misérables lentes (c’est le mal) de manière efficace (on voit 100% des bestioles).
J’aurais trop peur d’en rater une.

Vous savez quoi ?
Je vais aller tester le produit sur moi. Parce que rien que d’avoir écrit cet article, je sens que ça me gratte juste au-dessus de l’oreille.
GULP. Je perds mon sang-froid.


Attention, cet article est rédigé dans le cadre d’une utilisation individuelle. Les résultats constatés sur l’efficacité du produit sont propres à chaque individu, et dépendent des conditions dans lesquelles le produit a été utilisé. Il ne saurait en être de même sur tous les utilisateurs.
Lire attentivement la notice.
Ce dispositif médical est un produit de santé qui porte, au titre de cette règlementation, le marquage CE. 27/08/2014. Merck Médication Familiale

15 oct. 2014

Souviens-toi

A l’inverse de Pérec.
Il y a des choses dont je me souviens et certaines que j’ai déjà oubliées.
Je m’en veux déjà.

Parce que cette façon dont tu ris aux éclats en disant encore, elle ne ressemble qu'à toi. Cette main qui tape ta tête en disant "un coup de mateau" à la fin de Pomme d'Api, je pourrais l'embrasser mille fois tant elle est douce.
Cette façon que tu as de marcher les mains croisées dans le dos, du haut de tes 77 cm (on a compté). Tu réponds "Papa" en riant quand on te demande comment tu t'appelles puis tu te corriges, en répétant ton prénom mille fois, pour ne pas qu'on l'oublie. Tu ne prononces pas bien. On entend Lélie.

Tes "Ma Rériiiiie" devant Cristina quand j'allume M6 vers 23h en attendant que la crise passe.
Tes bras qui enserrent ta grande soeur et tes joues tendues pour des baisers. Tes "akon" pour dire Merci et ces surnoms que tu donnes à tes frères et soeur. Mémo, Ronron et Yaya. 
Pourquoi. On ne saura pas.
Tu cours en criant "cours cours cours" et tu veux aller "en bas" ou sur "le dos".

Tu fais des colères, couchée par terre, en hurlant.
Tu fais des colères devant le miroir en te regardant d'un air satisfait.

Tu veux Oui Oui ou bien Poupi (je ne traduis pas hein?).
Tu dis "iens Yaya, iens Lalalala" pour indiquer à ta soeur qu'il est temps qu'elle te déguise en Clochette. Avec ce costume taille 2/3 ans qui ne te va pas encore, qui te fait ressembler à un bébé américain, un peu pataud, un peu dodu, enrobé de froufrous.

Tu hurles la nuit et quand j'arrive tu me tends les bras, tu t'y blottis et je sais, souvent, si la crise sera de courte durée ou pas.
Je n'arrive pas à t'en vouloir, je n'arrive toujours pas à te laisser pleurer, je n'arrive toujours pas à dormir sans guetter ton cri.

Tes mouvements de hanche quand tu as mal au ventre, ta façon de dire "bonne nuit", ton "orvoir zoizo" quand on va se coucher et que tu passes à côté de ton poster.

Tu tires la ficelle de ta boîte à musique et tu chantes, toute seule dans ta chambre, adossée au mur, petit bout de chose sans qui la vie n'aurait pas la même saveur.

Tu réclames "un dernier" dès que la télé se coupe. Et tu hurles "Elsaaaaaaaaa", on se demande pourquoi.

Tu descends du sac à dos pour terminer la randonnée seule, en me donnant la main, en t'accroupissant de temps en temps pour te reposer, et en criant HO HISSE pour nous motiver.

Tu ne manges rien et puis soudain tu dévores. Tu veux du chocolat et des Monster Munch. Tu ne veux pas dormir ailleurs que dans ton lit et tu hurles Mémiiiiiie quand tu vois Mamie.






Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir jusque là. Probablement parce que c'est toi.
Jamais un regret, jamais une pensée qui se dirait "et si nous ne t'avions pas fait".

Ma Lélie, ma douce, le temps défile et plus jamais de nourrisson à tête de tortue, tu as clos cette période tout en hurlement, tout en tendresse. Tout en nostalgie, déjà, tout le temps.

C'est sûrement grâce à ça que je me lève toujours, que je ne ploie pas, que je te serre encore chaque nuit au creux de mes bras. C'est parce que je sais que je ne le referai pas, parce que je goûte encore à la saveur des nuits blanches, parce que je sens encore ton odeur de bébé endormi.

Je ne sais pas combien ça me manquera mais je m'en fiche.
Tes bras serrés autour de mon cou et ta petite voix qui crie "serré maman serré encore", tes mains sur tes yeux qui disent "Coucou Habou" et ton sourire quand tu vas dans l'eau, même glacée du lac.






Voilà, je me souviens, je note pour ne jamais oublier comme j'ai noté pour les autres, comme je me souviendrai de chacun avec la même force.
Tu seras celle qui termine le chapitre, tu seras celle qui m'a fait enfin dire que c'était difficile. Tu es celle qui m'a appris qu'après trois enfants on pouvait encore se remettre en question, encore douter de tout, encore se demander si on fait bien, si on fait les bons choix.




J'essaie de me souvenir ma Lélie, j'essaie. Mais tu sais, tout ce qui m'échappe n'est pas perdu.
Il reste dans l'air, il est ce qui nous lie.

Je ne sais pas combien ça me manquera mais j'aurais eu de quoi. De quoi me souvenir, de quoi en prendre pour toujours. J'en laisse un peu partir, ça se retrouve ces sentiments-là.
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