Le dimanche après-midi, comme nous avions peur de nous
ennuyer, nous avons inscrit les nains au cours de ski collectif. C’est sympa,
ça dure deux heures et demie ce qui nous permet de skier en amoureux et aux
nains de se congeler très légèrement. Pendant que Micronaine fait la moule chez
les Oursons, les deux garçons sont au taquet chez les Flocons et Nano contemple
tout ce petit monde du haut de sa garderie Kid Friendly qu’elle kiffe même si
elle nous signifie en empoignant les skis de sa sœur à pleine main que
« moua aussi le ski » et qu'elle aime la "neige comme Tchoupi" (oui ce mauvais Tchoupi fait un bonhomme de neige dans l'ouvrage éponyme).
Le ski avec des enfants, dans l’absolu, c’est plutôt sympa.
Tu dévales en famille des pistes répondant aux doux noms de Marmotte, Les petits écureuils
ou encore Mickey car évidemment, ils ont rarement la compétence d’attaquer
LE MUR ou bien le Chemin à Pic option super bosses et super flippo-verglas. Le ski avec les enfants, quand tu vis en Haute Savoie, c’est
juste obligatoire, limite les gens nous moquent parce que Nano n’a pas encore
son Ourson (alors qu’elle peine lamentablement à monter la barre de seuil du salon perchée sur son poney à roulettes).
Du coup, bon, il faut bien que les nains rattrapent leur
retard et qu’on puisse ensuite largement frimer avec nos enfants surbronzés en
combinaison Décathlon et au casque orné d’une queue de putois (ça c’est un
couvre casque pour qu’on les reconnaisse de loin).
Avant d’aller au ski
avec tes nains, il te faudra déjà les équiper, chose qui peut rapidement te
coûter un rein, surtout si tu veux les équiper avec du Roxy ou du Degré 7. Ici
on a fait Décathlon, Lidl et j’ai récupéré pas mal de trucs en dépôt-vente,
brocantes et Emmaüs (oui le Emmaüs local est bien fourni en fringues
skiesques). Chaque enfant a donc des chaussettes de compétition (oui, j’ai mis
le prix mais ils ont chacun une excellente paire de chaussettes avec pied droit
et pied gauche bien distinct), un leggings tout doux tout chaud à mettre sous
un pantalon (adieu combinaison intégrale, très choupinette mais impossible à
gérer en cas de pipi pressé), un ensemble plus ou moins harmonieux de sous-pull
qui tient chaud (style Damart mais j’ai pas de Damart par ici), un pull léger
puis de la polaire chaude et enfin de l’anorak de ski. Ils ont également un col
en polaire pour leur petit coup de nain, une cagoule à mettre sous leur casque
qui moule bien le crâne mais qu’ils ont accepté d’enfiler car je leur ai assuré
que c’était là une véritable cagoule de ninja, et une bonne paire de moufles.
Note de l’auteur à tendance hystérique : je valide les
moufles qui se dézippent bien haut, évitant ainsi un étripage en règle au pied
des pistes parce ce PUTAIN d’index est dans le trou du majeur quand même tu
vois bien non ???
S’adjoint à ceci un bon masque (j’ai pris le type 2 :
temps chouette et temps moche) ainsi qu’un bon casque, faut pas déconner avec
la sécurité. Voilà, les nains sont parés.
Ici on a loué nos skis à l’année, je ne les achète pas pour les enfants, ils grandissent trop vite et même si on en trouve pour rien du tout, je n’ai pas le temps de gérer l’entretien. Idem pour les godasses d’ailleurs.
Le tout est stocké par famille dans d’immenses sacs en plastique (qui ferment) de chez notre ami Mikéa et ces énormes sacs sont trimballés dans le trafic tous les dimanches vers 13h30.
Ici on a loué nos skis à l’année, je ne les achète pas pour les enfants, ils grandissent trop vite et même si on en trouve pour rien du tout, je n’ai pas le temps de gérer l’entretien. Idem pour les godasses d’ailleurs.
Le tout est stocké par famille dans d’immenses sacs en plastique (qui ferment) de chez notre ami Mikéa et ces énormes sacs sont trimballés dans le trafic tous les dimanches vers 13h30.
Avant d’aller au
cours, je les équipe de TOUT sauf des skis car c’est tout de même peu
pratique en voiture. Au départ, on ne mettait pas les chaussures parce que
« ho, pauvres petits nains, ce n’est vraiment pas très agréable »
mais une fois qu’on a pigé qu’on gagnait juste 20 minutes à enfiler les
chaussures sur le parking avec PILE le nain qui trempe sa fucking chaussette de
ski dans la neige, on leur a collé dès le départ.
Aaaaaaah, nous y voilà donc.
La place de parking est trouvée, les gens derrière nous détestent parce que nous avons eu une merveilleuse place pas trop loin du cœur de station ce qui n’est pas négligeable car sachez que le nain ne sait pas porter ses skis sur 20 mètres. Il vous faudra donc porter les vôtres ainsi que les minuscules skis nainesques, risque d’agacement et d’engueulade au programme.
Enfin, vous pouvez tenter mais voilà ce qu’il se passe.
La place de parking est trouvée, les gens derrière nous détestent parce que nous avons eu une merveilleuse place pas trop loin du cœur de station ce qui n’est pas négligeable car sachez que le nain ne sait pas porter ses skis sur 20 mètres. Il vous faudra donc porter les vôtres ainsi que les minuscules skis nainesques, risque d’agacement et d’engueulade au programme.
Enfin, vous pouvez tenter mais voilà ce qu’il se passe.
-
Le nain, tu portes tes skis, moi j’ai déjà ceux
de ta sœur (parce qu’elle n’a QUE 4 ans et qu’elle a fait ses yeux de Chat
Potté en commençant à chouiner-relou) et mes bâtons.
-
HAN MAIS C’EST LOURD !
-
Tu les portes, tu as 6 ans, tu peux bien porter
tes skis trois minutes non ?
-
NON j’y arrive pas
Note : le nain n’a même pas tenté, il se contente de
rester face à vous, tout engoncé qu’il est dans ses multiples couches, avec son
masque à moitié mis sur le visage qui lui donne un air assez débile.
-
Tu portes tes skis et puis c’est tout.
C’est le moment où vous posez
tout ce que vous aviez dans les mains contre la voiture pour lui coller sa
paire de skis dans les bras. Tout ce que vous avez posé tombe au sol et vous
oblige à vous geler les mains une première fois (vous n’avez pas encore enfilé
les gants car il vous faudra encore resserrer des chaussures, réajuster des
casques nainesques qui « écrasent à fond mes oreilles » et autres
réjouissances parentales.
Vous prenez les deux paires de
ski et vos bâtons et vous trouvez déjà que ce n’est pas évident, entre vos skis
d’1m60 et ceux de la petite qui mesurent 1m, tout manque de tomber, vous avez
déjà mal au bras et le nain suffoque derrière vous en chouinant. Vous vous
retournez, l’air agacé et vous le voyez qui tient ses skis comme un demeuré
illogique, les deux dans les bras, comme il porterait un chaton. Sauf qu’il y a
un ski qui part sur la droite et l’autre sur la gauche, le tout commence à
glisser tout comme ses pieds chaussés de chaussures de ski en béton sur la
glace du parking.
Ce qui devait arriver arriva et un ski tombe au sol. Le nain le regarde en chouinant mais ne fait pas mine de se baisser (puisque généralement un esclave agit promptement).
-
Tu te baisses et tu le ramasses chéri on est
presque arrivé
-
J’arrive pas !
-
Comment ça t’arrives pas ?
-
Avec les chaussures là, j’arrive pas à me
baisser (il commence à chouiner, vous commencez à avoir chaud)
-
TU TE BAISSES BORDAYL !
-
J’arriiiiiive pas je te dis.
-
ESSAIE OU C’EST MOI QUI VIENS (ah, le nain
n’attend que ça) et ça va chauffer pour tes fesses.
Le nain, apeuré, essaie. Evidemment, il
glisse comme une otarie obèse et se retrouve par terre sur le parking, à
pleurer au milieu de ses skis.
Vous posez le tout par terre, vous hurlez
au Mâle d’ « AVANCER PARCE QUE SINON ON VA ÊTRE EN RETARD JE VOUS
REJOINS AVEC BOULET » et vous relevez un peu énergiquement le nain mou
ainsi que sa paire de ski.
-
Voilà, on les met comme ça et on les porte comme
ça !
-
Ah bin c’est plus facile.
-
Bin oui alors tu avances maintenant.
Les deux skis bien rangés ne le restent pas longtemps et le
nain se retrouve à porter de nouveau ses skis comme un chaton avant que vous ne
les attrapiez d’un air agacé en lui collant vos bâtons dans les mains :
« porte moi mes bâtons tu m’énerves ». Il manque ensuite d’éborgner
un chien qui se promenait tranquillou sur le parking et arrive au pied des
pistes en réclamant ses skis rapidement parce qu’il a envie d’aller faire des
glissades.
Très bien, c’est le but, nous sommes arrivés une heure en
avance pour skier un peu en famille et avec tous les préparatifs pour équiper
les nains, il nous reste vingt minutes pour descendre la petite verte et remonter
deux/trois fois au mini tire-fesses ridicule.
Moyen Nain chausse, c’est bien, il a appris tout seul. Dans
l’euphorie du chaussage, il perd une moufle et ne sait pas la remettre. Vous
aviez enfilé les vôtres, vous n’avez plus qu’à les ôter pour remettre les
siennes. Grand Nain a mal aux pieds, il veut qu’on lui déserre ses chaussures.
Vous ôtez de nouveau vos moufles histoire de vous esquinter les doigts sur les
fermetures métalliques des chaussures déjà toutes neigeuses.
-
Ça va là ?
-
Non ça serre.
-
Et là ?
-
Ça serre pas assez.
-
Et là ? (agacement prononcé)
-
Ça va.
-
Super alors, allez c’est parti.
Vous remettez vos moufles et ajustez vos lunettes.
-
Attends maman !
-
QUOI ENCORE ?
-
Bin l’autre.
-
L’autre quoi ?
-
L’autre chaussure, j’ai mal aussi.
-
Grumble…(maugrément maternel très signifiant).
ALORS ? VOUS VENEZ ?
Le Mâle a déjà fait deux virages (houlà quel stress) avec
ses deux nains à ski. La petite hurle de joie quand elle arrive à faire un
virage sans tomber et le Moyen la regarde de haut parce que lui, l’an prochain
tu vois, il aura des bâtons, pffffff…
Grand Nain s’élance à fond pour rattraper le retard, vous
l’encouragez en le félicitant (d’ailleurs vous passez 50% du temps de ski en
famille à les féliciter et 50% à les engueuler parce qu’ils sont vautrés dans
la poudreuse au bord du téléski duquel ils sont tombés et ils ne font aucun
effort pour en sortir – nous verrons ça ensuite).
Grand Nain s’élance donc et semble vouloir tourner. Mais il
ne tourne pas et vous avez beau lui dire de « tourner maintenant »
puis de « TOURNE BORDEL », il fonce littéralement dans la poudreuse
du bord de piste et se vautre comme un veau. Facile, le Mâle n’est pas loin (et
mort de rire), il l’extrait avec douceur, délicatesse et peau du cou de la
poudreuse. Grand Nain est en début de séance, sa chute le fait rire et il
repart de plus belle.
La première piste se déroule sans accroc et de ce fait, nous
décidons d’aller prendre le TIRE FESSES.
Aaaaah, le tire fesse, téléski, mon ami. Déjà gamine, j’en
avais des angoisses de le prendre, et encore maintenant je fais super gaffe à
être BIEN DANS LES TRACES car choir à 33 ans serait vraiment lamentable.
Les nains, ils détestent ça et je les comprends. C’est
froid, ça tire comme un bœuf, ça te fais décoller au démarrage et à l’arrivée,
par contre, ça ne veut pas te lâcher. Et entre temps ? Entre temps tu
flippes de tomber parce que tu traverses des no mans land, des bord de pistes
de poudreuse à 1m30 de profondeur (oui j’exagère si je veux). Et quand tu es
parent, c’est PIRE. Parce que tu flippes un tout petit peu de tomber (ton image
de marque en prendrait un coup, tes enfants pensent que tu skies comme un dieu)
et SURTOUT tu flippes que le nain tombe à un endroit improbable.
En fait, quand le nain tombe, généralement, ça se passe
comme ça.
-
Il vacille alors que rien ne laissait présager un
vacillage. On est presque arrivé ou pas du tout d’ailleurs mais peu importe, il
tente de rester accroché et vous, vous lui hurlez de LACHER LA PERCHE BON DIEU
(ce qu’il ne fait pas tout de suite, se laissant tracter tel un animal mort,
parce qu’il n’a pas pigé ce qu’était la PERCHE – et qu’il a un sursaut de désespoir).
-
Il lâche, se retrouvant ainsi au milieu de la
piste de téléski. « BOUGE BOUGE BOUGE BOUGE ». Vous lui criez donc de
bouger et le nain agite ses skis dans tous les sens sans bouger d’un millimètre.
-
Vous lâchez la perche près de lui (pffffff, quel
relou) et vous l’empoignez pour le dégager à côté de la piste histoire que le
touriste anglais débutant de derrière ne vienne pas l’embrocher et créer ainsi
un carambolage de huit personnes (scène vécue récemment).
-
Vous observez autour de vous pour savoir quelle
est la meilleure chose à faire. Généralement, vous êtes devant une mer de
poudreuse avec la piste en contrebas et vous pesez deux options :
1)
Soit on déchausse et on remonte la pente du tire
fesses à pied, ce qui est bien plus sage mais vraiment relou et long et en plus
je vais me taper les skis à porter, j’ai chaud et le nain va tomber parce qu’il
ne sait pas marcher avec ses chaussures.
2)
Soit on tente de traverser la poudreuse mais le
nain ne va pas comprendre ce que veut dire « met toi BIEN en arrière sinon tu vas t'enfoncer » et
il va s’enfoncer jusqu’au cou dans la neige, perdre un ski à 1 mètre sous lui
et va pleurer car il n’arrivera pas à rechausser et vous allez devoir le
tracter hors de la poudreuse.
Vous tentez tout de même la poudreuse, chose que vous
regrettez instantanément en voyant le nain carrément voler puis disparaître
dans un genre de congère. Merde.
Vous vous précipitez pour le sortir de là, il pleure un peu
(normal, il allait vite) et a perdu un ski (comme de par hasard). Vous deblayez
le nain puis la neige pour remettre la main sur le précieux puis vous tenter de
le rechausser en vous couchant à moitié par terre (sans gants – coucou
l’onglet).
-
MAIS AIDE MOI NOM D’UNE PIPE !
-
Je peux pas je suis super bloqué je peux pas
bouger.
-
MAIS CLAQUE ta CHAUSSURE DANS LE SKI !!
-
Je PEUX PAAAAAS !
-
Mais si tu peux, tu peux (encouragements doux).
-
NOOOON !
-
TU VAS LE FAIRE TU VEUX QUOI ? QU’ON PASSE
LA NUIT ICI ? QU’ON FINISSE CONGELES ? (encouragements agressifs).
C’est généralement le moment que choisit le Mâle pour vous
passer un coup de fil légèrement inquiet car ça fait bientôt 10 BONNES MINUTES
qu’il se pèle le cul avec les deux autres en haut du téléski. Vous lui répondez
qu’il n’a qu’à redescendre gros malin et qu’on se rejoint au télésiège, moins
dangereux pour une dernière piste. Vous avez perdu 10 litres de sueur et votre
petit haut en Damart n’a rien à envier à l’odeur d’un fenec mort.
Une fois le nain et vous-même sortis de ce bourbier neigeux,
vous notez mentalement le nom du tire fesse maudit et vous promettez de laisser
le Mâle derrière ce boulet la prochaine fois.
Vous avez chaud mais descendez la piste en félicitant le
nain (oui oui, celui que vous venez de pourrir il y a trois minutes, le ski
vous rend un brin bipolaire) et en cherchant du regard le Mâle et ses deux apprentis
skieurs.
Les voilà, au pied du télésiège de la mort.
Oui, c’est toujours agréable dans les petites stations de
constater le confort des remontées mécaniques. Prendre le télésiège à deux,
c’est plutôt facile. On attend que le petit portillon s’ouvre, on passe
rapidement, on avance jusqu’à la ligne et on se retourne, près à amortir du
fessier l’arrivée de la machine métallique à la banquette en cuir plutôt
douteuse. Ensuite, on se cale bien au fond et on rabat le garde-corps en métal
en faisant attention à ne pas mettre un ski de chaque côté, c’est peu
confortable. Puis, durant la traversée, on profite du paysage, on fait la
blague « Etoiles des neigeuuuuuu » si le télésiège s’arrête et se
balance, on imagine « qu’on perde notre gant là, ça serait pas super
drôle », on se demande si « c’est du hors piste » et on finit
par ôter le garde corps et à préparer ses skis à l’arrivée. EASY.
Avec les nains ?
Perte de 10 ans de vie assurée.
Perte de 10 ans de vie assurée.
Déjà le petit portillon, tu remarques qu’il ne reste pas
ouvert longtemps au départ. La preuve, tout le monde est passé sauf le Moyen
qui ne s’est pas précipité assez vite. Du coup il pleure derrière et tente de
forcer le passage tandis que nous sommes tous en position. Comme vous avez essayé
de le tirer pour qu’il aille plus vite, il a perdu un gant qui est posé entre
vous et lui. Impossible de le récupérer, c’est sur le passage du télésiège,
celui qui s’y risque prendrait un coup de banquette en simili-cuir en pleine
face.
Le gentil monsieur du télésiège ralentit la cadence et va
chercher votre enfant. D’ailleurs, il stoppe même le truc (il a vu que vous
étiez des rookies). Tant mieux, sur les autres télésièges, d’autres familles
plus habituées peuvent faire la blague « Etoile des neigeeuuuuuu »
grâce à vous.
Vous voilà tous les cinq en ligne, prêts à accueillir du
fessier le télésiège lancé à vive allure sans vous faire catapulter 20 mètres
plus loin. Vous tenez les enfants et zou, vous voilà partis.
-
ON RESTE BIEN AU FOND !!
Car oui, si vous avez l’intelligence et l’habitude du
télésiège, le nain LUI, ne l’a pas. Vous rabattez vivement le garde-corps,
manquant de châtrer le Mâle.
Durant la traversée vous priez le Dieu Décathlon pour
qu’aucun gant ni bonnet ne soit perdu au-dessus de la poudreuse. Les nains
adorent le concept et vous tremblez juste de terreur à l’idée qu’un des enfants
passent sous le garde-corps et aille s’écraser quelques dizaines de mètres plus
bas. Oui, dans la série des scénarios dramatiques, vous n’êtes pas mauvaise.
Une fois que vous avez pris le rythme, ça va un peu mieux et
vous admirez également le paysage, sans lâcher pour autant l’anorak du Moyen en
le plaquant bien contre la banquette.
Une nouvelle bouffée d’angoisse vous submerge lorsque vous
voyez apparaître au loin le dernier poteau et son fameux petit pictogramme
« Veuillez relever le garde-corps ». Des images de chute vous
assaillent et vous avez juste envie de hurler au type du télésiège d’arrêter le
tout à votre passage que vous puissiez descendre tranquillement. Mais non, il
faut relever le garde corps et tenir les nains de toute ses forces en leur
hurlant de relever leurs skis (car skis baissés = s’empaler dans la congère de
fin de télésiège). Le nain, lui, a juste peur d'une seule chose : que vous oubliiez de relever le garde-corps et qu'on se tape la descente dans l'autre sens. Deux stress inversés donc.
C’est à l’arrivée où vous poussez un peu les fesses des nains en criant « à droiiiiiiiiite » que les nains, ne sachant plus très bien où est le droite, foncent dans le sens inverse vous faisant tomber ridiculement devant les 49 personnes accumulées en haut de la piste.
La descente se fera avec les félicitations parentales et les
« c’est chouette de skier avec eux non ? », bientôt on pourra
faire des rouges (image mentale du nain bloqué en haut d’un mur et qui hurle
qu’il ne bougera plus JAMAIS de là).
Vous les descendez à leurs moniteurs respectifs et vous
allez vous octoyer deux heures de ski en amoureux, croisant les nains de temps
en temps à grands cris et à grands signes de la main.
L’avantage à long terme c’est qu’un jour, vous pourrez
partir tous ensemble des journées entières sans passer votre temps à alterner
hurlements hystérico-stressés et félicitations schyzophreènes (puisqu’ils
seront meilleurs que vous).
L’avantage à court terme c’est que normalement, le soir venu, PERSONNE ne fait le malin passé 20h.
Ah si, la petite qui n’a pas skié, c’est vrai.
L’avantage à court terme c’est que normalement, le soir venu, PERSONNE ne fait le malin passé 20h.
Ah si, la petite qui n’a pas skié, c’est vrai.
Vous qui avez TOUT lu, je vous félicite, c’est que vous
aimez le nain, c’est que vous aimez le ski. Pour vous remercier de votre ténacité, j’ai l’honneur de vous offrir un petit
BONUS en partenariat avec les Domaines Skiables de France (ceux qui gèrent les
télésièges flippo-parentaux et les tire-fesses au milieu de la poudreuse). En
effet, cette année, les DSF ont mis en place une campagne de prévention pour sensibiliser les parents (et les enfants) aux dangers des remontées mécaniques et notamment du télésiège. Parce que j'en rigole en le racontant mais très honnêtement c'est tout de même bien stressant pour les parents.
Ils ont adoré aussi et du coup la deuxième fois que nous avons pris le télésiège, ils ont adopté naturellement les bons réflexes. A regarder donc en famille si vous partez aux sports d'hiver et juste pour le plaisir si vous voulez voir en image ce que je mettais en scène un peu plus haut. Je ne vais pas tous vous les coller ici, juste mon préféré :
Vous pouvez également retrouver des petites images histoire de rappeler aux enfants les règles élémentaires de sécurité. Bien vu et bien joué, ça fonctionne, c'est marrant et surtout c'est hyper important de rappeler tout ça avec le sourire sans pour autant stresser le parent. Moi ça m'a fait marrer en tout cas et le message est bien passé chez les nains, c'est l'essentiel. Je trouve ça vraiment plus intelligent d'expliquer avec le sourire que de stresser gratuitement. Bref.
Vous pouvez retrouver toutes les vidéos et images sur le site Skizzz si ça vous intéresse et sinon ici, cerise sur le gâteau : pour promouvoir cette campagne, les Domaines Skiables de France mettent en jeu DEUX LOTS de 4 forfaits d'une journée valables dans les stations suivantes :
GRESSE EN VERCORS, VALMOREL, LES CONTAMINES, THOLLON LES MEMISES, COMPAGNIE DU MONT BLANC, LES DEUX ALPES, VAL CENIS, SERRE-CHEVALIER, ORCIERES, CAMURAC, VALLERAUGUE PRAT PEYROT, MAULIN MONTAGNE EXPANSION (LES SYBELLES), DEVOLUY, LE TOURMALET, LES SAISIES, LES ANGLES, LA NORMA, LES GETS, VAL D'ALLOS, LUCHON SUPERBAGNERES, LA CLUSAZ, MEGEVE, SAINT PIERRE DE CHARTREUSE, SAINT LARY, MOURTIS, LE DEVOLUY, VALLOIRE.
Alors ça ne paie pas la semaine, je vous l'accorde, mais ça vous fait déjà une petite journée de ski en famille puisque mon article vous a donné envie.
Pour participer, je vous laisse compléter le formulaire en lien.
Je tirerai au sort parmi les bonnes réponses JEUDI 5 février puisque les vacances scolaires de la zone A (c'est moi ! c'est moi!) commencent vendredi 6 (hé oui, déjà).
Voilà, en attendant je vous souhaite un excellent skizzz et n'hésitez pas à partager anecdotes trucculentes de tire-fesses en commentaire...je me sentirai moins seule.
vous pouvez cliquer sur sa tête pour jouer! |