29 janv. 2015

Le Nain au Skizzz (gagne un forfait si tu lis tout)



Le dimanche après-midi, comme nous avions peur de nous ennuyer, nous avons inscrit les nains au cours de ski collectif. C’est sympa, ça dure deux heures et demie ce qui nous permet de skier en amoureux et aux nains de se congeler très légèrement. Pendant que Micronaine fait la moule chez les Oursons, les deux garçons sont au taquet chez les Flocons et Nano contemple tout ce petit monde du haut de sa garderie Kid Friendly qu’elle kiffe même si elle nous signifie en empoignant les skis de sa sœur à pleine main que « moua aussi le ski » et qu'elle aime la "neige comme Tchoupi" (oui ce mauvais Tchoupi fait un bonhomme de neige dans l'ouvrage éponyme).


Le ski avec des enfants, dans l’absolu, c’est plutôt sympa. Tu dévales en famille des pistes répondant aux doux noms de Marmotte, Les petits écureuils ou encore Mickey car évidemment, ils ont rarement la compétence d’attaquer LE MUR ou bien le Chemin à Pic option super bosses et super flippo-verglas. Le ski avec les enfants, quand tu vis en Haute Savoie, c’est juste obligatoire, limite les gens nous moquent parce que Nano n’a pas encore son Ourson (alors qu’elle peine lamentablement à monter la barre de seuil du salon perchée sur son poney à roulettes).
Du coup, bon, il faut bien que les nains rattrapent leur retard et qu’on puisse ensuite largement frimer avec nos enfants surbronzés en combinaison Décathlon et au casque orné d’une queue de putois (ça c’est un couvre casque pour qu’on les reconnaisse de loin).


Avant d’aller au ski avec tes nains, il te faudra déjà les équiper, chose qui peut rapidement te coûter un rein, surtout si tu veux les équiper avec du Roxy ou du Degré 7. Ici on a fait Décathlon, Lidl et j’ai récupéré pas mal de trucs en dépôt-vente, brocantes et Emmaüs (oui le Emmaüs local est bien fourni en fringues skiesques). Chaque enfant a donc des chaussettes de compétition (oui, j’ai mis le prix mais ils ont chacun une excellente paire de chaussettes avec pied droit et pied gauche bien distinct), un leggings tout doux tout chaud à mettre sous un pantalon (adieu combinaison intégrale, très choupinette mais impossible à gérer en cas de pipi pressé), un ensemble plus ou moins harmonieux de sous-pull qui tient chaud (style Damart mais j’ai pas de Damart par ici), un pull léger puis de la polaire chaude et enfin de l’anorak de ski. Ils ont également un col en polaire pour leur petit coup de nain, une cagoule à mettre sous leur casque qui moule bien le crâne mais qu’ils ont accepté d’enfiler car je leur ai assuré que c’était là une véritable cagoule de ninja, et une bonne paire de moufles.


Note de l’auteur à tendance hystérique : je valide les moufles qui se dézippent bien haut, évitant ainsi un étripage en règle au pied des pistes parce ce PUTAIN d’index est dans le trou du majeur quand même tu vois bien non ???

S’adjoint à ceci un bon masque (j’ai pris le type 2 : temps chouette et temps moche) ainsi qu’un bon casque, faut pas déconner avec la sécurité. Voilà, les nains sont parés.
Ici on a loué nos skis à l’année, je ne les achète pas pour les enfants, ils grandissent trop vite et même si on en trouve pour rien du tout, je n’ai pas le temps de gérer l’entretien. Idem pour les godasses d’ailleurs.

Le tout est stocké par famille dans d’immenses sacs en plastique (qui ferment) de chez notre ami Mikéa et ces énormes sacs sont trimballés dans le trafic tous les dimanches vers 13h30.
Avant d’aller au cours, je les équipe de TOUT sauf des skis car c’est tout de même peu pratique en voiture. Au départ, on ne mettait pas les chaussures parce que « ho, pauvres petits nains, ce n’est vraiment pas très agréable » mais une fois qu’on a pigé qu’on gagnait juste 20 minutes à enfiler les chaussures sur le parking avec PILE le nain qui trempe sa fucking chaussette de ski dans la neige, on leur a collé dès le départ.


Aaaaaaah, nous y voilà donc.
La place de parking est trouvée, les gens derrière nous détestent parce que nous avons eu une merveilleuse place pas trop loin du cœur de station ce qui n’est pas négligeable car sachez que le nain ne sait pas porter ses skis sur 20 mètres. Il vous faudra donc porter les vôtres ainsi que les minuscules skis nainesques, risque d’agacement et d’engueulade au programme.
Enfin, vous pouvez tenter mais voilà ce qu’il se passe.

-        Le nain, tu portes tes skis, moi j’ai déjà ceux de ta sœur (parce qu’elle n’a QUE 4 ans et qu’elle a fait ses yeux de Chat Potté en commençant à chouiner-relou) et mes bâtons.
-        HAN MAIS C’EST LOURD !
-        Tu les portes, tu as 6 ans, tu peux bien porter tes skis trois minutes non ?
-        NON j’y arrive pas
Note : le nain n’a même pas tenté, il se contente de rester face à vous, tout engoncé qu’il est dans ses multiples couches, avec son masque à moitié mis sur le visage qui lui donne un air assez débile.
-        Tu portes tes skis et puis c’est tout.

C’est le moment où vous posez tout ce que vous aviez dans les mains contre la voiture pour lui coller sa paire de skis dans les bras. Tout ce que vous avez posé tombe au sol et vous oblige à vous geler les mains une première fois (vous n’avez pas encore enfilé les gants car il vous faudra encore resserrer des chaussures, réajuster des casques nainesques qui « écrasent à fond mes oreilles » et autres réjouissances parentales.

Vous prenez les deux paires de ski et vos bâtons et vous trouvez déjà que ce n’est pas évident, entre vos skis d’1m60 et ceux de la petite qui mesurent 1m, tout manque de tomber, vous avez déjà mal au bras et le nain suffoque derrière vous en chouinant. Vous vous retournez, l’air agacé et vous le voyez qui tient ses skis comme un demeuré illogique, les deux dans les bras, comme il porterait un chaton. Sauf qu’il y a un ski qui part sur la droite et l’autre sur la gauche, le tout commence à glisser tout comme ses pieds chaussés de chaussures de ski en béton sur la glace du parking. 


Ce qui devait arriver arriva et un ski tombe au sol. Le nain le regarde en chouinant mais ne fait pas mine de se baisser (puisque généralement un esclave agit promptement).


-        Tu te baisses et tu le ramasses chéri on est presque arrivé
-        J’arrive pas !
-        Comment ça t’arrives pas ?
-        Avec les chaussures là, j’arrive pas à me baisser (il commence à chouiner, vous commencez à avoir chaud)
-        TU TE BAISSES BORDAYL !
-        J’arriiiiiive pas je te dis.
-        ESSAIE OU C’EST MOI QUI VIENS (ah, le nain n’attend que ça) et ça va chauffer pour tes fesses.


Le nain, apeuré, essaie. Evidemment, il glisse comme une otarie obèse et se retrouve par terre sur le parking, à pleurer au milieu de ses skis.

Vous posez le tout par terre, vous hurlez au Mâle d’ « AVANCER PARCE QUE SINON ON VA ÊTRE EN RETARD JE VOUS REJOINS AVEC BOULET » et vous relevez un peu énergiquement le nain mou ainsi que sa paire de ski.

-        Voilà, on les met comme ça et on les porte comme ça !
-        Ah bin c’est plus facile.
-        Bin oui alors tu avances maintenant.

Les deux skis bien rangés ne le restent pas longtemps et le nain se retrouve à porter de nouveau ses skis comme un chaton avant que vous ne les attrapiez d’un air agacé en lui collant vos bâtons dans les mains : « porte moi mes bâtons tu m’énerves ». Il manque ensuite d’éborgner un chien qui se promenait tranquillou sur le parking et arrive au pied des pistes en réclamant ses skis rapidement parce qu’il a envie d’aller faire des glissades.

Très bien, c’est le but, nous sommes arrivés une heure en avance pour skier un peu en famille et avec tous les préparatifs pour équiper les nains, il nous reste vingt minutes pour descendre la petite verte et remonter deux/trois fois au mini tire-fesses ridicule.
Moyen Nain chausse, c’est bien, il a appris tout seul. Dans l’euphorie du chaussage, il perd une moufle et ne sait pas la remettre. Vous aviez enfilé les vôtres, vous n’avez plus qu’à les ôter pour remettre les siennes. Grand Nain a mal aux pieds, il veut qu’on lui déserre ses chaussures. Vous ôtez de nouveau vos moufles histoire de vous esquinter les doigts sur les fermetures métalliques des chaussures déjà toutes neigeuses.
-        Ça va là ?
-        Non ça serre.
-        Et là ?
-        Ça serre pas assez.
-        Et là ? (agacement prononcé)
-        Ça va.
-        Super alors, allez c’est parti.
Vous remettez vos moufles et ajustez vos lunettes.
-        Attends maman !
-        QUOI ENCORE ?
-        Bin l’autre.
-        L’autre quoi ?
-        L’autre chaussure, j’ai mal aussi.
-        Grumble…(maugrément maternel très signifiant).


ALORS ? VOUS VENEZ ?
Le Mâle a déjà fait deux virages (houlà quel stress) avec ses deux nains à ski. La petite hurle de joie quand elle arrive à faire un virage sans tomber et le Moyen la regarde de haut parce que lui, l’an prochain tu vois, il aura des bâtons, pffffff…
Grand Nain s’élance à fond pour rattraper le retard, vous l’encouragez en le félicitant (d’ailleurs vous passez 50% du temps de ski en famille à les féliciter et 50% à les engueuler parce qu’ils sont vautrés dans la poudreuse au bord du téléski duquel ils sont tombés et ils ne font aucun effort pour en sortir – nous verrons ça ensuite).
Grand Nain s’élance donc et semble vouloir tourner. Mais il ne tourne pas et vous avez beau lui dire de « tourner maintenant » puis de « TOURNE BORDEL », il fonce littéralement dans la poudreuse du bord de piste et se vautre comme un veau. Facile, le Mâle n’est pas loin (et mort de rire), il l’extrait avec douceur, délicatesse et peau du cou de la poudreuse. Grand Nain est en début de séance, sa chute le fait rire et il repart de plus belle.
La première piste se déroule sans accroc et de ce fait, nous décidons d’aller prendre le TIRE FESSES.
Aaaaah, le tire fesse, téléski, mon ami. Déjà gamine, j’en avais des angoisses de le prendre, et encore maintenant je fais super gaffe à être BIEN DANS LES TRACES car choir à 33 ans serait vraiment lamentable.

Les nains, ils détestent ça et je les comprends. C’est froid, ça tire comme un bœuf, ça te fais décoller au démarrage et à l’arrivée, par contre, ça ne veut pas te lâcher. Et entre temps ? Entre temps tu flippes de tomber parce que tu traverses des no mans land, des bord de pistes de poudreuse à 1m30 de profondeur (oui j’exagère si je veux). Et quand tu es parent, c’est PIRE. Parce que tu flippes un tout petit peu de tomber (ton image de marque en prendrait un coup, tes enfants pensent que tu skies comme un dieu) et SURTOUT tu flippes que le nain tombe à un endroit improbable.

En fait, quand le nain tombe, généralement, ça se passe comme ça.
-        Il vacille alors que rien ne laissait présager un vacillage. On est presque arrivé ou pas du tout d’ailleurs mais peu importe, il tente de rester accroché et vous, vous lui hurlez de LACHER LA PERCHE BON DIEU (ce qu’il ne fait pas tout de suite, se laissant tracter tel un animal mort, parce qu’il n’a pas pigé ce qu’était la PERCHE – et qu’il a un sursaut de désespoir).
-        Il lâche, se retrouvant ainsi au milieu de la piste de téléski. « BOUGE BOUGE BOUGE BOUGE ». Vous lui criez donc de bouger et le nain agite ses skis dans tous les sens sans bouger d’un millimètre.
-        Vous lâchez la perche près de lui (pffffff, quel relou) et vous l’empoignez pour le dégager à côté de la piste histoire que le touriste anglais débutant de derrière ne vienne pas l’embrocher et créer ainsi un carambolage de huit personnes (scène vécue récemment).
-        Vous observez autour de vous pour savoir quelle est la meilleure chose à faire. Généralement, vous êtes devant une mer de poudreuse avec la piste en contrebas et vous pesez deux options :

1)      Soit on déchausse et on remonte la pente du tire fesses à pied, ce qui est bien plus sage mais vraiment relou et long et en plus je vais me taper les skis à porter, j’ai chaud et le nain va tomber parce qu’il ne sait pas marcher avec ses chaussures.
2)      Soit on tente de traverser la poudreuse mais le nain ne va pas comprendre ce que veut dire « met toi BIEN en arrière sinon tu vas t'enfoncer » et il va s’enfoncer jusqu’au cou dans la neige, perdre un ski à 1 mètre sous lui et va pleurer car il n’arrivera pas à rechausser et vous allez devoir le tracter hors de la poudreuse.


Vous tentez tout de même la poudreuse, chose que vous regrettez instantanément en voyant le nain carrément voler puis disparaître dans un genre de congère. Merde.
Vous vous précipitez pour le sortir de là, il pleure un peu (normal, il allait vite) et a perdu un ski (comme de par hasard). Vous deblayez le nain puis la neige pour remettre la main sur le précieux puis vous tenter de le rechausser en vous couchant à moitié par terre (sans gants – coucou l’onglet).

-        MAIS AIDE MOI NOM D’UNE PIPE !
-        Je peux pas je suis super bloqué je peux pas bouger.
-        MAIS CLAQUE ta CHAUSSURE DANS LE SKI !!
-        Je PEUX PAAAAAS !
-        Mais si tu peux, tu peux (encouragements doux).
-        NOOOON !
-        TU VAS LE FAIRE TU VEUX QUOI ? QU’ON PASSE LA NUIT ICI ? QU’ON FINISSE CONGELES ? (encouragements agressifs).

C’est généralement le moment que choisit le Mâle pour vous passer un coup de fil légèrement inquiet car ça fait bientôt 10 BONNES MINUTES qu’il se pèle le cul avec les deux autres en haut du téléski. Vous lui répondez qu’il n’a qu’à redescendre gros malin et qu’on se rejoint au télésiège, moins dangereux pour une dernière piste. Vous avez perdu 10 litres de sueur et votre petit haut en Damart n’a rien à envier à l’odeur d’un fenec mort.
Une fois le nain et vous-même sortis de ce bourbier neigeux, vous notez mentalement le nom du tire fesse maudit et vous promettez de laisser le Mâle derrière ce boulet la prochaine fois.
Vous avez chaud mais descendez la piste en félicitant le nain (oui oui, celui que vous venez de pourrir il y a trois minutes, le ski vous rend un brin bipolaire) et en cherchant du regard le Mâle et ses deux apprentis skieurs.





Les voilà, au pied du télésiège de la mort.
Oui, c’est toujours agréable dans les petites stations de constater le confort des remontées mécaniques. Prendre le télésiège à deux, c’est plutôt facile. On attend que le petit portillon s’ouvre, on passe rapidement, on avance jusqu’à la ligne et on se retourne, près à amortir du fessier l’arrivée de la machine métallique à la banquette en cuir plutôt douteuse. Ensuite, on se cale bien au fond et on rabat le garde-corps en métal en faisant attention à ne pas mettre un ski de chaque côté, c’est peu confortable. Puis, durant la traversée, on profite du paysage, on fait la blague « Etoiles des neigeuuuuuu » si le télésiège s’arrête et se balance, on imagine « qu’on perde notre gant là, ça serait pas super drôle », on se demande si « c’est du hors piste » et on finit par ôter le garde corps et à préparer ses skis à l’arrivée. EASY.

Avec les nains ?
Perte de 10 ans de vie assurée.
Déjà le petit portillon, tu remarques qu’il ne reste pas ouvert longtemps au départ. La preuve, tout le monde est passé sauf le Moyen qui ne s’est pas précipité assez vite. Du coup il pleure derrière et tente de forcer le passage tandis que nous sommes tous en position. Comme vous avez essayé de le tirer pour qu’il aille plus vite, il a perdu un gant qui est posé entre vous et lui. Impossible de le récupérer, c’est sur le passage du télésiège, celui qui s’y risque prendrait un coup de banquette en simili-cuir en pleine face.

Le gentil monsieur du télésiège ralentit la cadence et va chercher votre enfant. D’ailleurs, il stoppe même le truc (il a vu que vous étiez des rookies). Tant mieux, sur les autres télésièges, d’autres familles plus habituées peuvent faire la blague « Etoile des neigeeuuuuuu » grâce à vous.
Vous voilà tous les cinq en ligne, prêts à accueillir du fessier le télésiège lancé à vive allure sans vous faire catapulter 20 mètres plus loin. Vous tenez les enfants et zou, vous voilà partis.
-        ON RESTE BIEN AU FOND !!

Car oui, si vous avez l’intelligence et l’habitude du télésiège, le nain LUI, ne l’a pas. Vous rabattez vivement le garde-corps, manquant de châtrer le Mâle.
Durant la traversée vous priez le Dieu Décathlon pour qu’aucun gant ni bonnet ne soit perdu au-dessus de la poudreuse. Les nains adorent le concept et vous tremblez juste de terreur à l’idée qu’un des enfants passent sous le garde-corps et aille s’écraser quelques dizaines de mètres plus bas. Oui, dans la série des scénarios dramatiques, vous n’êtes pas mauvaise.
Une fois que vous avez pris le rythme, ça va un peu mieux et vous admirez également le paysage, sans lâcher pour autant l’anorak du Moyen en le plaquant bien contre la banquette.

Une nouvelle bouffée d’angoisse vous submerge lorsque vous voyez apparaître au loin le dernier poteau et son fameux petit pictogramme « Veuillez relever le garde-corps ». Des images de chute vous assaillent et vous avez juste envie de hurler au type du télésiège d’arrêter le tout à votre passage que vous puissiez descendre tranquillement. Mais non, il faut relever le garde corps et tenir les nains de toute ses forces en leur hurlant de relever leurs skis (car skis baissés = s’empaler dans la congère de fin de télésiège). Le nain, lui, a juste peur d'une seule chose : que vous oubliiez de relever le garde-corps et qu'on se tape la descente dans l'autre sens. Deux stress inversés donc.

C’est à l’arrivée où vous poussez un peu les fesses des nains en criant «  à droiiiiiiiiite » que les nains, ne sachant plus très bien où est le droite, foncent dans le sens inverse vous faisant tomber ridiculement devant les 49 personnes accumulées en haut de la piste.
La descente se fera avec les félicitations parentales et les « c’est chouette de skier avec eux non ? », bientôt on pourra faire des rouges (image mentale du nain bloqué en haut d’un mur et qui hurle qu’il ne bougera plus JAMAIS de là).

Vous les descendez à leurs moniteurs respectifs et vous allez vous octoyer deux heures de ski en amoureux, croisant les nains de temps en temps à grands cris et à grands signes de la main.
L’avantage à long terme c’est qu’un jour, vous pourrez partir tous ensemble des journées entières sans passer votre temps à alterner hurlements hystérico-stressés et félicitations schyzophreènes (puisqu’ils seront meilleurs que vous).
L’avantage à court terme c’est que normalement, le soir venu, PERSONNE ne fait le malin passé 20h.
Ah si, la petite qui n’a pas skié, c’est vrai.




Vous qui avez TOUT lu, je vous félicite, c’est que vous aimez le nain, c’est que vous aimez le ski. Pour vous remercier de votre ténacité, j’ai l’honneur de vous offrir un petit BONUS en partenariat avec les Domaines Skiables de France (ceux qui gèrent les télésièges flippo-parentaux et les tire-fesses au milieu de la poudreuse). En effet, cette année, les DSF ont mis en place une campagne de prévention pour sensibiliser les parents (et les enfants) aux dangers des remontées mécaniques et notamment du télésiège. Parce que j'en rigole en le racontant mais très honnêtement c'est tout de même bien stressant pour les parents. 


Du coup, plutôt que de véhiculer des messages à caractères alarmistes genre "attention, votre enfant risque de faire une chute mortelle s'il fait le boulet sur le télésiège", les DSF ont choisi de mettre en scène un petit extra-terrestre, Skizzz, qui montre aux enfants (et aux parents) ce qu'il faut faire et ne pas faire. Et c'est très bien fichu et très drôle, la preuve j'ai regardé toutes les vidéos (et même sans les enfants).

Ils ont adoré aussi et du coup la deuxième fois que nous avons pris le télésiège, ils ont adopté naturellement les bons réflexes. A regarder donc en famille si vous partez aux sports d'hiver et juste pour le plaisir si vous voulez voir en image ce que je mettais en scène un peu plus haut. Je ne vais pas tous vous les coller ici, juste mon préféré : 




Vous pouvez également retrouver des petites images histoire de rappeler aux enfants les règles élémentaires de sécurité. Bien vu et bien joué, ça fonctionne, c'est marrant et surtout c'est hyper important de rappeler tout ça avec le sourire sans pour autant stresser le parent. Moi ça m'a fait marrer en tout cas et le message est bien passé chez les nains, c'est l'essentiel. Je trouve ça vraiment plus intelligent d'expliquer avec le sourire que de stresser gratuitement. Bref.







Vous pouvez retrouver toutes les vidéos et images sur le site Skizzz si ça vous intéresse et sinon ici, c
erise sur le gâteau :  pour promouvoir cette campagne, les Domaines Skiables de France mettent en jeu DEUX LOTS de 4 forfaits d'une journée valables dans les stations suivantes : 

GRESSE EN VERCORS, VALMOREL, LES CONTAMINES, THOLLON LES MEMISES, COMPAGNIE DU MONT BLANC, LES DEUX ALPES, VAL CENIS, SERRE-CHEVALIER, ORCIERES, CAMURAC, VALLERAUGUE PRAT PEYROT, MAULIN MONTAGNE EXPANSION (LES SYBELLES), DEVOLUY, LE TOURMALET, LES SAISIES, LES ANGLES, LA NORMA, LES GETS, VAL D'ALLOS, LUCHON SUPERBAGNERES, LA CLUSAZ, MEGEVE, SAINT PIERRE DE CHARTREUSE, SAINT LARY, MOURTIS, LE DEVOLUY, VALLOIRE.

Alors ça ne paie pas la semaine, je vous l'accorde, mais ça vous fait déjà une petite journée de ski en famille puisque mon article vous a donné envie. 

Pour participer, je vous laisse compléter le formulaire en lien. 
Je tirerai au sort parmi les bonnes réponses JEUDI 5 février puisque les vacances scolaires de la zone A (c'est moi ! c'est moi!) commencent vendredi 6 (hé oui, déjà).


Voilà, en attendant je vous souhaite un excellent skizzz et n'hésitez pas à partager anecdotes trucculentes de tire-fesses en commentaire...je me sentirai moins seule.





vous pouvez cliquer sur sa tête pour jouer!

23 janv. 2015

Avant que je n'oublie



Avec ce mois qui défile vite, trop vite, j'allais totalement zapper de vous fournir quelques codes avantageux pour boucler vos soldes.
JE SAIS, j'arrive un peu tard et en même temps, si vous êtes comme moi, vous attendez toujours les dernières démarques, celles qui cassent les prix (mais où il n'y a plus une seule taille qui vous intéresse). 

Bref, avant d'oublier, voilà deux codes à valoir sur deux boutiques que j'apprécie beaucoup.

La première c'est Coq en Pâte et le code MAMANESTENT15. Je sais que ça va en intéresser certains et certaines car leurs produits sont superbes et la qualité impeccable. Sincèrement vous pouvez commander les yeux fermés. 


8 euros (et encore 15% dessus du coup bon, c'est plutôt pas mal)
je veux le même en taille adulte...
très chouette carnet de santé!


Bref, j'arrête, je pourrais tout mettre. Evidemment c'est du Bio et de l'animal = je survalide. Voilà le lien vers les soldes : http://www.coqenpate.com/63-soldes-fin-serie
et merci Coq en Pâte en tout cas de cette attention pour mes lectrices, c'est très gentil.




Le second code concerne une autre boutique que j'affectionne particulièrement, c'est Les Tendances d'Emma dont j'ai déjà parlé ici à propos des carrés lavables pour les fesses du nain (entre autres). J'apprécie de pouvoir remplacer pas mal de consommable-jetable par du lavable et même si je n'ai jamais sauté le pas des couches, je suis assez contente en tout cas de ne plus acheter de coton (et bientôt plus de sopalin).

 J'y achète également pas mal de mes produits ménagers (oui je me transforme en Bree) notamment le Brill'Tout pour les miroirs et le savon détacheur pour les fringues nainesques cradouilles.
Je ne vous parle pas des débarbouillettes que j'use par paquets (il faut d'ailleurs que je songe à en recommander). Et je ne vous parle pas non plus des serviettes corps et cheveux qui sèchent super vite et qui sont devenues mes alliées piscine (je suis sèche avant les nains = je peux les rhabiller plus vite).

Voilà, trêve de blablabla, le code VPTDEMAMAN vous offre -25% sur tout le site hors cartes cadeaux, kit eco-test beauté et bébé, et kit eco belle bois et bois +
il détache. Tout. 

jolies serviettes 



mon prochain achat : les lingettes qui remplacent l'essuie tout que nous consommons en trop grande quantité ici



Voilà, c'était le post "Caramba!! J'avais oublié de vous dire" qui peut aussi vous souhaiter un très joli ouikend, merci encore pour tout votre soutien moral, pour la cagnotte Leetchi qui m'a permis de régler mes frais à l'INPI sans perdre la confiance (toute relative) de ma banquière, et pour les mots toujours doux et bienveillants de votre part.
Ce ouikend c'est anniversaire Star Wars (et je n'ai encore rien préparé - coucou la procrastination) et Ski à Hirmentaz histoire de se décrasser un peu les poumons, de  voir de la montagne et d'oublier un peu la fatigue.

Du coup j'en profiterai pour peaufiner mon article sur Le Nain au Ski (qui vous permettra également de remporter des forfaits - c'est pas juste merveilleux??).

Allez, prenez soin de vous.
Et merci encore. 

20 janv. 2015

Janvier

Je n'ai jamais beaucoup de temps finalement, les jours défilent et on se retrouve à la fin d'un mois qu'on a à peine vu passer. Du mois de janvier j'ai envie de retenir plein de jolies choses mais envie d'oublier tout ce qui m'a peiné, fatigué, épuisé.

Il est en demi-teinte ce mois de janvier, entre le sommeil de nouveau très difficile de Nano qui va probablement nécessiter d'autres examens et les sorties en montagne, soleil éclatant sur la neige et enfants aux joues écarlates qui s'enfilent des pistes et stressent à l'approche des téléskis (et les parents qui stressent à l'approche du télésiège avec eux).

Il est en demi-teinte et oui, je suis épuisée, j'ai perdu du temps dans des combats qui n'en étaient pas, j'ai entendu des choses qui ne font jamais plaisir à une blogueuse qui prend du temps, de l'énergie et beaucoup de ce qu'elle est pour écrire. Je ne reviendrai pas sur cette histoire avec le magazine qui a utilisé mon nom pour appeler une rubrique "en projet" et qui a ignoré mes interrogations pendant quelques jours avant de me tenir pour responsable du débordement sur les réseaux sociaux. Parce que c'est vrai, mon nom de blog est furieusement banal. Parce que, je le sais, "je ne suis pas connue", je n'ai qu'un petit blog de maman, je ne suis pas une vraie journaliste (merci merci).
Mon petit blog a donc un nom banal composé d'un nom et d'un verbe mais sachez donc qu'il est déposé désormais. Et que la seule chose qu'il me semble avoir demandé dans cette histoire c'est une explication claire. Pas de l'ignorance et une réponse méprisante.
Débat clos.

Je suis assez amère en cette fin janvier, c'est vrai.
Et pourtant, il y a eu de biens jolis moments que tout le reste ne doit pas venir ternir. 



Nous sommes en Haute Savoie et nous savons pourquoi. 
Cette année, nous avons pris nos forfait pour la saison et nos skis en location jusqu'avril pour aller dévaler les pistes de la très chouette station familiale d'Hirmentaz. Evidemment ce n'est pas Avoriaz ou Courchevel mais très sincèrement c'est parfait pour les familles. La garderie est au top et Nano ne daigne même pas me dire au revoir quand je l'y dépose. Micro évolue avec la grâce d'un mollusque sur le terrain des Pious-Pious et mes deux bolides sont dans deux groupes séparés chez les Flocons mais tout deux "autonomes et bien bavards" selon leurs moniteurs respectifs.

  






Et puis nous, on dépose les enfants à leurs cours et on skie en amoureux.
Deux heures mais que c'est bon. Toutes les dix minutes on se dit que c'est beau et qu'on a bien fait de venir ici. L'auto-satisfaction est nécessaire alors on en abuse fortement.



Moyen Nain a eu 6 ans et samedi j'organise un anniversaire Star Wars (il me faut absolument aller chercher des frites de piscine en plein mois de janvier pour faire LE DIY des wondermamans - oui je veux voir 8 mômes surexcités se bastonner à coup de frites de piscine dans mon salon de 20m²).
Suis preneuse de tous vos liens, même si j'ai déjà pas mal sélectionné de trucs fastouches à faire sur mon ami Pinterest.





Je cours. J'ai un objectif en avril et même s'il me semble encore irréalisable aujourd'hui, je vais tout faire pour y arriver. J'ai prévu de courir un semi-marathon, celui de Nuits Saint Georges, et même si pour le moment je peine à courir plus de 12 kilomètres, je sais que je peux y arriver en m'entraînant deux fois par semaine.
Je me suis équipée pour le froid chez mon ami Décathlon (la veste avec porte-téléphone sur l'épaule change ma vie) et j'ai reçu en test la superbe montre Runsense qui est juste PARFAITE.
Je remercie tous les jours Monsieur Epson pour son envoi, d'autant qu'il était prévu à la base que je teste juste une montre connectée (ce qui aurait été très bien). Il m'a fait un bien joli cadeau (il savait que je courais hein) qui mesure TOUT absolument TOUT, ce qui me permet de me programmer de jolies séances de fractionnés et de longues séances à petit rythme histoire de bien progresser.
Je ferai un test détaillé parce que je sais que pas mal d'entre vous sont à la recherche d'une montre très complète et celle là a un gros gros avantage : elle a un capteur de fréquence cardiaque intégré à la montre. Idéal pour moi que la ceinture faisait souffrir (souci de cicatrice, je ne rentre pas dans les détails) et pour tout ceux qui n'adorent pas s'harnacher pour courir.
Bref, un excellent moyen de progresser.



 

De plus, en achetant mon matos d'hiver Kalenji, j'ai eu une séance de coaching-running offerte sur leur site que je vais m'empresser de tester aussi, je trouve le concept intéressant donc je vous dirais tout ça.
Bref, je cours et j'en ai eu bien besoin pour me vider la tête même si j'avoue que mon poumon meurtri peine à tenir le choc dès qu'on passe sous les 0°C.



Les enfants vont bien, ou presque. 
En journée, c'est toujours plus facile.
Nano grandit et parle de mieux en mieux, elle a toujours sa coupe à la Johnny Depp dans Charlie et la Chocolaterie et sa petite tête mignonne qui fait qu'on lui pardonne.
Elle a un nouvel ami, CuiCui qui est adorable. Son seul souci c'est le sifflet qui l'accompagne et qu'on a du confisquer pour des raisons de santé mentale.




Grand Nain est marrant, très second degré et parfois un peu trop, il peine à rester à sa place de temps à autre, à nous d'oeuvrer pour que tout cela ne se transforme pas en insolence. 
Il progresse beaucoup côté orthophonie (merci à celle qui le fait bosser) et on a des petits exercices marrants à faire à la maison. 


Il dévore les BD, les bouquins et tout ce qui lui tombe sous la main. On dirait moi. Il est dans son fauteuil avec plaid et sourde oreille et bouquine, bouquine, bouquine.
Je m'empresse de boucler ma sélection de livres pour vous donner quelques idées (et en piocher en commentaires).

Moyen Nain, je l'ai dit, a 6 ans. Il ne vient plus dans notre lit, il skie comme un chef et voue un culte aux Légos Star Wars. Mon compte en banque beaucoup moins. 
Il lit de mieux en mieux et passe des heures dans son cadeau d'anniversaire, l'encyclopédie Légo Star Wars (je vous mets le lien parce que je SAIS que cet ouvrage va vous plaire, hahaha).



et en plus dedans MAMAN, ya un LUKE EN BOHOMME (spa fou ça??)


Bref, ils empoignent n'importe quoi pour faire un combat de sabre laser et même Nano hurle "A l'attaque" armée d'une épée et répète "Meurs Jedi" en courant derrière sa soeur.
Ambiance.



Micronaine a 4 ans et a donc abandonné couches (la nuit) et tétine (la nuit aussi).
On a donc offert à Madame la Grande une merveilleuse Licorne (à l'arrêt de la tétine on a le choix d'avoir un cadeau, pas pour les couches sachant que c'est peu enfant-dépendant de faire pipi au lit hein).
La licorne est magnifique et fait un cataclop très agréable (dans cette phrase se cache un brin d'ironie, saurez vous le reconnaître?).
ils déjeunent toujours avec nous



Les 4 jouent ensemble de manière alétoire mais toujours bruyante.
Les filles se déguisent en princesse et jouent à faire à manger aux légos Star Wars et se jettent des petits malins à travers la tronche.
Les moyens font des histoires de playmobil et font du trampoline sur les lits avant de tomber et de venir hurler dans la cuisine.
Le grand lit des histoires à sa soeur et fait des blagues hilarantes à base de monstre caché sous le lit. Ce qui fait hurler sa soeur. Alors il recommence. Indéfiniment. 

Ils se disputent souvent. Pour un jouet (les légos Star wars encore eux, mais c'est tellement cher que c'est une denrée rare) ou juste parce qu'"il MANGE en faisant du BRUIT et que ça me dérange".
Ou parce qu'ELLE ME REGARDE.

Merveilleux. Quatre enfants donc.


Et moi?
Hé bien je bosse sur pas mal de projets, plus ou moins drôles (mais il faut bien acheter les croquettes du chien ou payer chèrement un dépôt de marque à l'INPI) qui me prennent beaucoup de temps. Temps que je n'ai pas, évidemment, entre les sorties d'école, les repas du midi au lance-pierre, les menus à imaginer (il FAUT que j'utilise plus sérieusement la Fabrique à Menus je crois parce que je fais tout le temps la même chose), entre les courses à faire, le ménage, les lessives (mon dieu les lessives) et le repassage. Bref, j'ai l'impression de passer mon temps à refaire les mêmes gestes, aspirateur et évier à rincer, miroir à nettoyer et lits à refaire sans parler des milliards de jouets nique-voûte plantaire qui jonchent le sol.
Léger ras le bol parfois de toute cette logistique, j'avoue. Mais je trouve tout de même ça plaisant de pouvoir faire des cookies entre deux piges. 

Et ces derniers jour m'ont permis de me dire que j'avais très bien choisi les gens avec lesquels je travaillais. Merci donc publiquement aux équipes de chez Famili, vertbaudet et Avis de Mamans pour leur honnêteté, leur gentillesse et leur sincérité. Il faut le dire quand ça se passe bien, quand les gens sont droits et honnêtes. Ce n'est pas si évident finalement. 

ils étaient bons (et mes cuisses ne me remercient pas)




 Voilà un mois de janvier qui s'achève et encore mille billets à écrire en tête, du "ski avec les nains" en passant par mon test de la cariole à vélo Thulé ou de mon aspirateur à main Dyson dont il faut absolument que je vous fasse l'apologie tant il sauve mon quotidien.

Un mois de janvier un peu difficile mais de l'écrire, il l'est déjà un peu moins.
Des résolutions que je n'ai pas prises de peur de ne savoir les tenir, toujours les mêmes envies d'écrire un peu plus et jamais le temps de le faire et pourtant il faudra bien le trouver avant de s'en vouloir.

Une maison toujours un peu sale (et pourtaaaaaant j'ai fait le ménage vous le savez) avec un Artiste Fou et Incompris de 81 centimètres armé d'un crayon de papier qui s'exprime sur ma toile de verre.



Des sorties parentales à fort potentiel auditif histoire de se dire que les enfants grandissent, que bientôt on pourra vraiment siroter un Capuccino pendant qu'ils transpirent en hurlant dans des toboggans qui rendent les cheveux électriques. 





 Des soirées longues qui se terminent toujours par une maman épuisée, planquée sous un plaid, armée de son téléphone qui tente d'oublier sur twitter qu'il y a bientôt deux ans qu'elle n'a pas dormi sans y penser. Bientôt deux ans et une petite fille en pyjama rose qui me dit vers minuit que "ça va maintenant au lit" et qui se coucher avec le sourire.



Et ce café quotidien (et ses 5 frères) qui m'aide à tenir, tout comme vous m'aidez à garder la tête haute et les yeux ouverts malgré la fatigue. Des journées qui défilent et dont je ne me souviendrai probablement pas. Des journées à travailler, à se demander si on a VRAIMENT envie de sortir la pâte à modeler (et Nano qui hurle OUiiiiiiiii parce qu'elle adore la dévorer) pour les occuper.
Des journées en dents de scie, entre fou rires et agacement au coucher, des journées un peu banales mais qui nous font avancer.




Et puis ce midi dans ma boîte aux lettres, Le Premier jour du reste de ma vie,  le roman de Virginie, du fameux blog Femme Sweet Femme, la fierté de le tenir entre mes mains parce que ce roman, je sais combien elle l'a porté, je sais quelle énergie c'est d'écrire un roman (puisque moi même je n'y arrive pas) je sais combien elle l'a travaillé et combien il lui ressemble. Alors voilà, il est là et ce soir je sais ce que je lis. Merci.




Je boucle ce petit article en vous remerciant encore beaucoup pour votre soutien moral et juridique, pour votre présence et vos mots. Si je continue d'écrire ici c'est aussi parce que vous comptez.


Un mois de janvier tout de même joli.

On se retrouve pour parler du nain au ski???




15 janv. 2015

Bienvenue chez les Nains!!

Pendant les vacances, nous avons reçu du monde.
Pas beaucoup mais suffisamment pour que je fasse un peu de ménage.
Pas beaucoup mais suffisamment pour dire "faites pas gaffe c'est le bordel" avant de voir mes invités sourire poliment et acquiescer en silence (alors que tout de même, ma phrase était une formule de politesse car j'avais fait le ménage).

Hé oui, c'est injuste mais l'intérieur parental est tout de même fortement influencé par la présence nainesque et qu'on aura beau faire moult d'efforts, ceux-ci resteront vains. Très vains.
Vous aurez beau passer quelques looooongues heures armée de votre aspirateur et de votre Pshiiiiiit à vitres (que tous les nains veulent vous voler parce qu'on dirait un pistolet laser), rien n'y fera et votre chez vous sera toujours étonnamment limite-sale.

Vous le savez, après la naissance de votre premier enfant, vous avez vu progressivement votre maison changer, votre salon s'emplir de jouets pouêt-pouêt et votre salle de bain devenir la résidence secondaire de tous les animaux gicleurs de la planète. A cet effet, vous aviez peut être même fait appel à Valérie Nainmidot, fameuse décoratrice d'intérieur-nainesque, spécialiste du Nain-Stadjing'.
Pour ceux qui voudraient avoir un aperçu de son travail, je vous invite à lire le compte-rendu d'une de ses interventions chez Primi & Chouchou.


Quant à moi, j'ai décidé, à la suite de ces visites, de faire un petit papier à afficher sur ma porte d'entrée, un petit "A lire avant de venir" qui expliquerait à quoi doivent s'attendre mes visiteurs.
Un peu comme une mise en garde, un "à vos risques et périls".
Je crois qu'il le fallait, parce que tout de même, la dernière amie qui est venue chez moi a manqué de se casser la jambe en glissant sur un bébé unijambiste. Et son conjoint a, je pense, perdu quelques années de vie en découvrant un yaourt aux smarties au fond de la cuvette des toilettes.

note de l'auteur : le yaourt aux smarties était terminé, un nain a du confondre la cuvette des toilettes avec la poubelle de la cuisine, méprise tout à fait compréhensible. 

Sans parler de ma mère qui a fait un vol plané dans le couloir en raison d'un piège anti-voleur construit par un nain malin grâce à de la ficelle à rôti.

Voilà donc un extrait de la mise en garde que je joins à tous mes courriers d'invitation à dîner, à goûter ou à apéritiver-dînatoire (spécialité du parent qui parvient à garder une vie sociale sans se coucher à une heure indécente).

Je la redistribue à l'entrée également, dès la porte franchie et la première basket terreuse rencontrée par le pied du visiteur. C'est un peu longuet je vous l'accorde mais il faut au moins ça.




Cher ami(e),

Merci d'être venu(e), je sais que ça n'a pas été facile de prendre la décision de passer une soirée chez nous alors que, soyons honnêtes, vous aviez bien mieux à faire ce soir. Genre regarder le dernier épisode de House of Cards, sur votre canapé propre et sans miettes de Pringeuls, enroulé dans votre plaid à manches en viscose cadeau moche, mais finalement confortable, de Belle-Maman pour Noël.
Merci donc, mais je préfère tout de même que vous preniez connaissance de ces quelques mentions avant de franchir le sas d'entrée, afin que vous puissiez vous préparer à ce qui va suivre.
En vous remerciant.

Marie, votre hôte épuisée qui a passé la majorité de l'après-midi à faire le ménage et à cuisiner un truc plutôt correct quoique rapide.

En rentrant chez moi, vous risquez:

- de rencontrer des êtres courts sur pattes qui vous gratifieront sous la contrainte d'un "Bonjour!!!"  renfrogné ou d'un "Salut Coco" en courant dans se cacher dans leur chambre. Les mêmes qui n'ont cessé de demander "c'est quand qu'ils viennent les copains?" depuis environ 3495 heures.

- de voir ces mêmes nains revenir quelques minutes après votre arrivée afin de vous présenter leur dernier costume d'Elsa ou de Batman, "avec la couronne d'Elsa, la VRAIE tu vois, mais il manque la CAPE d'Elsa mais Maman a promis qu'elle allait la chercher tu vois", comme si vous étiez devenus leurs meilleurs amis dans cet intervalle de temps plutôt court.

- de re-revoir passer les nains vêtus d'une culotte ou d'un slip voire même de rien du tout, juste de chaussettes qui glissent super bien dans le couloir (donc entre vos jambes).

- d'entendre quelqu'un hurler "J'a fait cacaaaaaaaaaaaaaa" à n'importe quel moment de la soirée et préférentiellement au moment où vous vous enfournez une bouchée de raclette (oui c'est rapide à préparer) dans le bec, faisant surgir des images mentales peu ragoûtantes.

- de trouver que la décoration murale laisse à désirer. Entre les dessins moches de fêtes des pères et les coups de crayons qu'un artiste cubiste a donné au feutre sur tout le bas des murs, c'est assez étrange et pas franchement design.



- de marcher sur un élément qui pourra être mou et humide (peluche suçotée), voire douloureux si vous êtes en chaussettes (légo ou autre élément malfaisant type perruque de playmobil) ou bien bruyant (une ambulance qui hurle PinPon ou un poupon en plastique nu et braillard qui pleure si on lui shoote dedans).

- de trouver les toilettes dans un état proche de celles du TGV un week-end de grands départs. Odeur en sus. Dites vous tout de même que votre hôte (moi) y a passé environ un bon quart d'heure armée de lingettes Antibactériennes tout en maugréant que ces "chiottes qui puent la pisse c'est quand même pas possible".

- de ne pas trouver le gel pour se laver les mains à la salle de bain, et de devoir vous essuyer les mains dans un peignoir humide. Pour information, le gel douche se trouve dans la baignoire, à moitié vidé car il a servi à faire une potion magique. Quant à la serviette à mains...quelle serviette à mains? Ah? Cette serviette-là? Elle a été utilisée pour éponger le sol de la salle de bain suite à la glissade des nains "comme au toboggan" sur le rebord de la baignoire.

- de voir des enfants qui semblent crever de faim au moment de l'apéritif. Je tiens à vous rassurer, je les nourris. C'est juste qu'ils sont incapables de gérer les émotions fortes accompagnant l'arrivée sur la table basse d'un bol de Pringeuls. Je ne vous parle même pas du Zuuuuus qui risque d'humidifier votre pantalon si vous restez trop près du verre en équilibre.

- de constater (comme vous l'aviez pensé silencieusement pendant l'apéritif) qu'au moment de passer à table pour de vrai, que les enfants n'ont plus vraiment très faim.




- d'halluciner devant la quantité de desserts qu'on leur propose alors qu'ils ont à peine touché à leur plat principal.

- de perdre quelques décibels d'audition et ce, en une seule soirée. Je vous suggère éventuellement de venir avec des boules Quiès histoire de préparer vos oreilles, surtout en début de soirée. Vous verrez, au bout de quelques heures, on s'y fait. En revanche, une fois rentrés chez vous, ne vous étonnez pas de continuer à les entendre. Ils ne sont plus là mais l'effet dure encore quelques instants après les avoir quittés.

- de vous asseoir sur un truc louche resté sur le canapé quelques jours/semaines/années. De la coquille d'escargot vide (oui, depuis le temps la pauvre bête s'est auto-combustionnée) en passant par le feutre noir OUVERT (un coup de l'artiste en charge de la déco murale probablement), sans oublier le biberon presque vide (et totalement moisi), vous avez de quoi vous étonner.

- de constater que les lits ne sont pas franchement fait, et que d'ailleurs l'accès au lit est assez tortueux. En même temps, vous n'avez pas vraiment besoin d'aller fureter du côté des chambres si?

- de fredonner La Reine des Neiges ou le générique de Tro Tro pendant quelques jours après votre passage. C'est ce qu'on appelle l’imprégnation.

- de devoir justifier TOUS vos propos. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Un conseil, essayez de ne pas trop parler en leur présence. Vous vous éviterez bien des explications. Qu'ils ne pigeront pas de toute façon, mais qu'ils continueront à questionner juste pour le plaisir.

- de devoir vous interrompre au milieu d'une conversation passionnante sur votre dernier boulot puisqu'un de vos hôtes devra se mettre en quête d'un doudou dégueulasse (sur lequel vous avez marché dans l'entrée). Puis de vous ré-interrompre parce que votre hôte devra impérativement aller essuyer les fesses du petit au transit rapide.

- de vous farcir des anecdotes mettant en scène nos enfmants, anecdotes que vous n'allez pas trouver drôle, mots de nains que vous allez trouver stupide. Soyez gentils, souriez poliment, j'ai tout de même nettoyé les toilettes (même si ça ne se voit déjà plus).



- d'assister à une crise étonnamment violente à base de cri qui tue (se reporter au paragraphe sur la perte de décibels) parce que cette personne n'aura pas eu le set de table Angry Birds.

- de manger un peu tiède voire froid. D'où la raclette en fait, mais ça c'est surtout pour que MOI je mange chaud.

- de tenir une conversation surréaliste avec un enfant qui tente de vous expliquer les tenants et les aboutissants de Star Wars alors qu'il n'a vu que les deux premiers épisodes (et sous contrôle parental).

- de recevoir des bisous à base de salive et de morve. Des câlins serrés avec des mains chocolatées et mietteuses de Pringeuls (et ne pensez pas aux toilettes).
De devenir les références "potes" des nains qui vous réclameront dès 6h28 le lendemain.

Alors, vous signez? (ah oui, c'est un feutre sans bouchon - la petite l'a planqué après avoir décoré le bas des murs de l'entrée)....

Et n'oubliez pas (amis parents) la vengeance tardive sera délicieuse. Un jour NOUS irons manger chez NOS nains. 

13 janv. 2015

So Six (dirait ta sœur)

Il y en a des mots qui parlent de toi.
Mon deuxième.

Il y en a eu des mots pour toi, grâce à toi, à cause de toi.
Il y en a eu des cris, des pleurs, des interrogations, des doutes.
Des diagnostics difficiles à poser, des radios, des tubes dans le nez, dans la gorge.
Il y en a eu des nuits à se demander pourquoi, des nuits à se relever, encore et encore, à te prendre dans les bras, à te dire "nous sommes là".
Toi, le tout-petit de ton frère. 

Je me souviens encore de la chute libre durant les mois qui ont suivi ta naissance, je me souviens de m'être dit "heureusement que c'est le deuxième, heureusement que nous sommes solides".
Balayées les certitudes et les habitudes du premier, envolé tout ce que nous avions acquis. 

Et puis il y a toi. Aujourd'hui.
Mon grand.
Tes cheveux en bataille et ta cicatrice "comme Harry Potter". Tu savais descendre les escaliers mais pas si bien que ça. Toi et ton assurance, perché sur un vélo sans roulette à même pas trois ans, toi qui grimpes en haut des cages à écureuil, moi en bas qui ne veux pas regarder.





Toi et ta mémoire, qui se souvient de tout. 
Toi qui te rappelle, dis-tu, de  ma voix quand tu étais encore dans mon ventre. 
Toi, l'imprévisible, tes tics et ta joie de vivre, ton enthousiasme et ces phrases que tu peux répéter mille fois sans jamais te lasser.

Tes peurs, tes cauchemars, tes angoisses tellement chiantes qu'on dirait moi.
Tes venues dans notre lit, indéfiniment.
Depuis quand? Je ne saurais pas dire, mais depuis quelques jours tu ne viens plus.
"Tu peux même enlever l'oreiller du milieu Maman, je ne viendrai plus, que si je suis malade ou si j'ai fait un terrible cauchemar. Je suis grand maintenant".

On nous l'avait dit.
A un moment, il voudra grandir. Accompagnez-le, il n'y a que ça à faire.
Nous le faisons.

Toi et ton rire.
Et ta voix stridente que tout le monde remarque, moi qui rassure "non, il n'a pas de souci d'audition, il parle très fort et c'est tout". On peut dire "Chuuuut" plus de mille fois, on n'entend jamais que toi. De loin, on sait que tu es là.

Toi et ton année d'avance, on n'a pas fini d'entendre dire que tu es immature, mais tu verras, ça ne change rien, j'en ai bouffé moi aussi de l'immaturité, on s'en sort très bien.
Toi et ta lecture hésitante de tout ce que tu vois, du Pressing du Lac à 8h29 le matin, jusqu'au Soldes de chez Promod en rentrant le soir.

Toi et tes constructions en légo que c'est un vaisseau spatial de "Obi Ouane Camomille", Maman.
Toi et tes dessins de gens décapités pour illustrer ta poésie (gloups).
Toi et tes "je t'aime maman", tes peluches par milliers et ton rire éclatant. 

Toi qui fais le tri parmi les gens.
Ceux qui ne te comprennent pas, et les autres.
Ceux qui te trouvent drôle, ceux qui te trouvent insolent.
Difficile à prévoir, difficile à cerner.
Parfois nous tanguons un peu. 

Tu as six ans, pas encore l'âge de raison et tant mieux parce que tu n'es pas raisonnable.
Avec ta soeur, on ne peut vous atteindre parfois. Perchés que vous êtes. Inséparables.


Tu es heureux. Rien ne semble d'atteindre parfois et puis si.
Tu n'aimes pas quand on parle de la mort, "parce que même si je sais qu'on doit tous mourir un jour Maman, je préfère qu'on n'en parle pas trop, ça me rend triste"


Mon deuxième. Si différent. 
Tu es compliqué. Tu es simple.
Tu me ressembles et pourtant.

J'ai du mal à savoir comment parfois.
Et c'est toute la magie d'un deuxième.
Etre tellement différent qu'on devient un autre parent. 


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