Mon deuxième.
Il y en a eu des mots pour toi, grâce à toi, à cause de toi.
Il y en a eu des cris, des pleurs, des interrogations, des doutes.
Des diagnostics difficiles à poser, des radios, des tubes dans le nez, dans la gorge.
Il y en a eu des nuits à se demander pourquoi, des nuits à se relever, encore et encore, à te prendre dans les bras, à te dire "nous sommes là".
Toi, le tout-petit de ton frère.
Il y en a eu des cris, des pleurs, des interrogations, des doutes.
Des diagnostics difficiles à poser, des radios, des tubes dans le nez, dans la gorge.
Il y en a eu des nuits à se demander pourquoi, des nuits à se relever, encore et encore, à te prendre dans les bras, à te dire "nous sommes là".
Toi, le tout-petit de ton frère.
Je me souviens encore de la chute libre durant les mois qui ont suivi ta naissance, je me souviens de m'être dit "heureusement que c'est le deuxième, heureusement que nous sommes solides".
Balayées les certitudes et les habitudes du premier, envolé tout ce que nous avions acquis.
Balayées les certitudes et les habitudes du premier, envolé tout ce que nous avions acquis.
Et puis il y a toi. Aujourd'hui.
Mon grand.
Tes cheveux en bataille et ta cicatrice "comme Harry Potter". Tu savais descendre les escaliers mais pas si bien que ça. Toi et ton assurance, perché sur un vélo sans roulette à même pas trois ans, toi qui grimpes en haut des cages à écureuil, moi en bas qui ne veux pas regarder.
Mon grand.
Tes cheveux en bataille et ta cicatrice "comme Harry Potter". Tu savais descendre les escaliers mais pas si bien que ça. Toi et ton assurance, perché sur un vélo sans roulette à même pas trois ans, toi qui grimpes en haut des cages à écureuil, moi en bas qui ne veux pas regarder.
Toi et ta mémoire, qui se souvient de tout.
Toi qui te rappelle, dis-tu, de ma voix quand tu étais encore dans mon ventre.
Toi, l'imprévisible, tes tics et ta joie de vivre, ton enthousiasme et ces phrases que tu peux répéter mille fois sans jamais te lasser.
Tes peurs, tes cauchemars, tes angoisses tellement chiantes qu'on dirait moi.
Tes venues dans notre lit, indéfiniment.
Depuis quand? Je ne saurais pas dire, mais depuis quelques jours tu ne viens plus.
"Tu peux même enlever l'oreiller du milieu Maman, je ne viendrai plus, que si je suis malade ou si j'ai fait un terrible cauchemar. Je suis grand maintenant".
On nous l'avait dit.
A un moment, il voudra grandir. Accompagnez-le, il n'y a que ça à faire.
Nous le faisons.
Toi et ton rire.
Et ta voix stridente que tout le monde remarque, moi qui rassure "non, il n'a pas de souci d'audition, il parle très fort et c'est tout". On peut dire "Chuuuut" plus de mille fois, on n'entend jamais que toi. De loin, on sait que tu es là.
Toi et ton année d'avance, on n'a pas fini d'entendre dire que tu es immature, mais tu verras, ça ne change rien, j'en ai bouffé moi aussi de l'immaturité, on s'en sort très bien.
Tes peurs, tes cauchemars, tes angoisses tellement chiantes qu'on dirait moi.
Tes venues dans notre lit, indéfiniment.
Depuis quand? Je ne saurais pas dire, mais depuis quelques jours tu ne viens plus.
"Tu peux même enlever l'oreiller du milieu Maman, je ne viendrai plus, que si je suis malade ou si j'ai fait un terrible cauchemar. Je suis grand maintenant".
On nous l'avait dit.
A un moment, il voudra grandir. Accompagnez-le, il n'y a que ça à faire.
Nous le faisons.
Toi et ton rire.
Et ta voix stridente que tout le monde remarque, moi qui rassure "non, il n'a pas de souci d'audition, il parle très fort et c'est tout". On peut dire "Chuuuut" plus de mille fois, on n'entend jamais que toi. De loin, on sait que tu es là.
Toi et ton année d'avance, on n'a pas fini d'entendre dire que tu es immature, mais tu verras, ça ne change rien, j'en ai bouffé moi aussi de l'immaturité, on s'en sort très bien.
Toi et ta lecture hésitante de tout ce que tu vois, du Pressing du Lac à 8h29 le matin, jusqu'au Soldes de chez Promod en rentrant le soir.
Toi et tes constructions en légo que c'est un vaisseau spatial de "Obi Ouane Camomille", Maman.
Toi et tes dessins de gens décapités pour illustrer ta poésie (gloups).
Toi et tes "je t'aime maman", tes peluches par milliers et ton rire éclatant.
Toi et tes constructions en légo que c'est un vaisseau spatial de "Obi Ouane Camomille", Maman.
Toi et tes dessins de gens décapités pour illustrer ta poésie (gloups).
Toi et tes "je t'aime maman", tes peluches par milliers et ton rire éclatant.
Toi qui fais le tri parmi les gens.
Ceux qui ne te comprennent pas, et les autres.
Ceux qui te trouvent drôle, ceux qui te trouvent insolent.
Ceux qui ne te comprennent pas, et les autres.
Ceux qui te trouvent drôle, ceux qui te trouvent insolent.
Difficile à prévoir, difficile à cerner.
Parfois nous tanguons un peu.
Tu as six ans, pas encore l'âge de raison et tant mieux parce que tu n'es pas raisonnable.
Avec ta soeur, on ne peut vous atteindre parfois. Perchés que vous êtes. Inséparables.
Avec ta soeur, on ne peut vous atteindre parfois. Perchés que vous êtes. Inséparables.
Tu es heureux. Rien ne semble d'atteindre parfois et puis si.
Tu n'aimes pas quand on parle de la mort, "parce que même si je sais qu'on doit tous mourir un jour Maman, je préfère qu'on n'en parle pas trop, ça me rend triste"
Mon deuxième. Si différent.
Tu me ressembles et pourtant.
J'ai du mal à savoir comment parfois.
Et c'est toute la magie d'un deuxième.
Etre tellement différent qu'on devient un autre parent.
Et c'est toute la magie d'un deuxième.
Etre tellement différent qu'on devient un autre parent.
j'ai l'impression que tu parles de mon fils <3 (l'oreiller est toujours là chez nous ;) )
RépondreSupprimerMoi aussi (pour les autres ;))
SupprimerMon premier aura 6 ans le 31 janvier, j'aurais pu écrire la plupart de ces choses que tu décris... c'est fou, rassurant et émouvant. Merci :) et vive les 6 ans qui parlent fort !!! ou pas... lol
RépondreSupprimerVoilà, tu as (encore) réussi à me faire pleurer.
RépondreSupprimerEt surtout à me mettre cette boule au ventre parce qu'en bien des passages, je reconnais mes fils, beaucoup mieux que je saurais les décrire...
Tu as des supers enfants, ils ont une super maman. Même si c'est pas tous les jours aussi super ;-)
Toujours très touchant
RépondreSupprimerTu trouves toujours les mots pour les définir, tes enfants, tous différents, c'est beau et magique, des mots de maman.
RépondreSupprimerBon anniversaire à ton presque grand.
Les 6 ans de mon fils arrivent.. Et c'est tout ça!!! Bon anniversaire à ton 2e!
RépondreSupprimerWhou, un billet que je pourrais écrire en mars pour mon deuz qui aura 6 ans et qui ressemble tant à ton deuz, même genre de sensibilité, d'excès, d'intelligence surtout, nos énigmes, ceux pour qui on est prêtes à tout arrondir (histoire que les béliers ne s'écornent pas trop, impétueux qu'ils sont).
RépondreSupprimerJoyeux anniv à lui, bises.
Fiou, qu'est-ce que c'est beau (encore) !
RépondreSupprimerHappy six !
Chacun de tes articles sur chacun de tes enfants me donnent envie de les connaitre un peu plus. Les autre en même temps si si :-)
RépondreSupprimerJoyeux anniversaire a ton fils
Ton second me rappelle quelqu'un... ♥ Happy birthday little boy!
RépondreSupprimerEnceinte de mon 2ème (ou ma, je ne sais pas)... comme tu me donnes envie de le ou la découvrir!
RépondreSupprimerJ'aimerais savoir parler de Poulet et Poussin comme ça. Mais je n'ai pas ton talent!
RépondreSupprimerPourtant, je reconnais un peu de Poulet, dans les cris et dans les rires, surtout.
Et un peu de Poussin, le 2ème et pourtant un autre premier tellement il est différent de son frère.
Merci de tes beaux textes!
Merci Marie ! c'est très beau (et j'ai l'impression que tu parles de ma fille, la deuxième ... six ans aussi !)
RépondreSupprimerC'est touchant de voir nos enfants évoluer, grandir !!! Bon anniversaire à ton 'deuxième' !
RépondreSupprimer"On n'entend que toi"
RépondreSupprimer"Ceux que tu fais rire. Ceux qui te trouvent insolent"
les angoisses de morts et les "ça me rend triste"...
le "avec ta soeur on ne peut vous atteindre parfois"
Impressionnant: je croirais lire le portrait de mon fils qui aura six ans en juin (sa soeur a deux en de moins et ressemble énormément à micronaine aussi) ! Ouf, ça veut dire que même des enfants "bien élevés" (car oui je pense que tu élèves bien tes enfants, là où moi j'ai sans doute un peu foiré, mais c'était mon premier, alors! ;-) ) peuvent être "difficiles à cerner". Et tellement, oui, tellement attachants...
C'est beau, c'est émouvant, c'est précieux <3
RépondreSupprimerJoyeux anniversaire "So Six"
Joyeux anniversaire ! Quel beau billet .... merci de nous faire partager tout cela !
RépondreSupprimerMerci et happy birthday.
RépondreSupprimerMoi de dont je me souviens, c'est de ses yeux et de sa couleur de cheveux si subtile. Un bel anniversaire à lui, qui ressemble tant à un petit garçon que je connais bien.
RépondreSupprimerJoyeux 6 ans! Le temps passe si vite. Grand en a 4 et demi (je n'insiste pas su l'importance du et demi, si?), et j'ai l'impression qu'hier encore, il tenait dans le creux de mon bras...
RépondreSupprimerTes mots sont très jolis Marie.
Les articles où tu parles à tes enfants me donnent toujours les larmes aux yeux! Toujours touchant
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